Posté en tant qu’invité par ghisino1:
le séchage à bleau est une alchimie un peu ètrange et difficile à décrire en 3 lignes.
disons que les trois facteurs favorables sont : altitude, vent et exposition.
les blocs qui sèchent plus vite sont toujours en haut de lignes de crète dégarnies de végetation, sur des pentes d’orientation générale sud.
au contraire ce qui est au fond d’une vallée avec vegetation dense sèche en dernier…
Justement au 95.2 on voit très bien cela car il y a un fort denivèlè sur le secteur et les blocs du haut du pignon sèchent un jour voir deux avant ceux du bas…
des bons secteurs à sèchage rapide sont par exemple le 95.2, la gorge aux chats, le rempart, apremont…
le cul du chien est dégagé mais pas tellement en hauteur par rapport au paysage qui l’entoure, donc ne sèche pas sans vent.
le vent determine la vitesse et l’ampleur du sèchage : plus ça souffle, plus ça sèche vite et « bas » le long des pentes.
Sans aucun vent, il se peut que tout reste humide pendant des jours et meme des semaines, sauf que pour quelques blocs isolés (il faut penser à l’humidité qui reste confinée dans les vallées…)
Par contre avec du vent à 30 km/h de moyenne et rafales à 50 ou plus, ça peut sècher en moins d’une 1/2 journée en haut des cretes et 1 jounée ailleurs, surtout si ce vent vient du nord/ouest, c’est à dire du continent (air plus sec que s’il vient de l’atlantique…)
soleil et temperature méritent un discours attentif: il est vrai que s’il fait moyennement plus chaud et plus beau il sèche moyennement plus vite…mais il y a un gros mais, surtout pour les blocs qui ne sont pas ensoleillés directement.
En fait les brusques changement de temperature (froid la nuit chaud la journée) sont propices à la condensation, surtout en absence de vent…
ça se passe ainsi: le rocher reste froid de la nuit et se rechauffe plus lentement que l’air.
L’air, se chauffant, peut se charger d’humidité récueillie un peu partout en foret (sur le rocher aussi, amis surtout au sol, autour de la vegetation).
Cette humidité se condense ensuite sur le rocher froid : comme si en portant des lunettes on passe d’une pièce froide à une chaude et humide…
j’espère que ce petit exposé soit clair et surtout utile à votre plaisir et à la preservation du grès (qui est fragile si humide)