Bivouac etc

Grand sujet pour moi :

Comment fait-on pour prévoir (un minimum) sa randonnée en bivouac et que l’on ne connaît pas le secteur ?
On prend la carte, on voit des lacs et des poins d’eau, on se dit « tiens ça pourrait le faire par ici… » en respectant des dénivelés et des distances correctes pour nos gambettes.

Oui, sauf que sur le terrain la réalité est parfois un peu différente…on peut bien avoir quelques surprises…
Alors comment faites-vous ? Marchez-vous jusqu’à trouver l’endroit idéal pendant 12 h voire plus en improvisant totalement ?

Mes questions peuvent faire sourire, mais je dors toujours en dur à moins que l’on m’ait indiqué un bon plan à l’avance donc je n’ai pas trop d’expérience dans le domaine…

L’altitude et l’orientation peuvent déjà te renseigner sur le type de sol et de végétation.
Les vues aériennes photographiques du Géoportail IGN (pour la France) t’informent encore, googlemaps aussi (la carte du topoguide de camptocamp également, c’est royal :smiley: ).

Tu parles de bivouac à la belle étoile ou sous tente ?
La pose de la tente nécessite un sol sympa de 2 ou 3 m2, très peu pentu, assez plat.
A la belle étoile, tu peux te contenter d’un sentier (en terre battue, bords relevés de forme baquet), au pire ça emmerde les sangliers.

Les lacs disposent le plus souvent d’une zone arrondie plus ou moins large avec un sommet plat, entre la pente qui plonge dans le lac et celle qui part vers l’aval de la montagne. La présence de cette réserve d’eau favorise la végétation et l’existence d’un sol en terre moelleux. Idéalement, c’te zone sera exposée au soleil du soir ou mieux, celui du matin (ou encore mieux les 2 moyennement peut être un court déplacement à pied).
Si l’endroit est montagneux et que tu tiens à ton confort (on n’est pas tous des trolls des cavernes), il est judicieux de calculer un peu l’endroit où le soleil dépassera de l’horizon le matin. Ca s’estime en gros à partir du moment dans l’année, de la différence de hauteur entre la ligne de crête à l’est et la zône de bivouac, de sa distance, de la forme de la crête (tout ça faisable avec la carte).

Le mieux, c’est une formation sur site.
Indique moi tes disponibilités :rolleyes:
En échange, tu me feras travailler mon anglais (tu apportes ton dictionnaire s’il n’est pas vendu).

Dans googlemaps, coche l’affichage des photos.
Avec un peu de pot, tu verras des trucs interessants

Salut Michmuch

Tu dis

Bah chapeau !! car je crois que je serai absolument pas capable de calculer à tel endroit à telle date, à quelle heure le soleil va montrer le bout de son nez et à quelle heure il se cache derrière la ligne d’horizon !

A part ça, le dictionnaire dans le sac risque de doubler ou de tripler le poids alors je te le confirerai :slight_smile:

Merci pour ton topo bivouac !

Quand je dis calculer, il faut comprendre estimer un peu au pifomètre, dans un angle de 10 degrés sur l’horizon à peu près, ça suffit.
Pour t’aider, regarde avec une boussole où se lève le soleil par rapport à l’est quelques jours avant.
Repère aussi l’angle suivant lequel le soleil monte dans le ciel par rapport à l’horizontale.
Mémorise l’endroit où il sort de terre et vois où il est 1 ou 2 heures après. Tu inclines ton bras entre ces 2 points et tu vois l’angle de montée, ça doit être environ 60° ou un peu moins.

Posté en tant qu’invité par technologue:

[quote=« Aquarella, id: 1036689, post:1, topic:100565 »]Grand sujet pour moi :

Comment fait-on pour prévoir (un minimum) sa randonnée en bivouac et que l’on ne connaît pas le secteur ?
On prend la carte, on voit des lacs et des poins d’eau, on se dit « tiens ça pourrait le faire par ici… » en respectant des dénivelés et des distances correctes pour nos gambettes.

Oui, sauf que sur le terrain la réalité est parfois un peu différente…on peut bien avoir quelques surprises…
Alors comment faites-vous ? Marchez-vous jusqu’à trouver l’endroit idéal pendant 12 h voire plus en improvisant totalement ?

Mes questions peuvent faire sourire, mais je dors toujours en dur à moins que l’on m’ait indiqué un bon plan à l’avance donc je n’ai pas trop d’expérience dans le domaine…[/quote]

Ne te pose pas trop de questions. Fonce !

Commence par partir 1 nuit pour commencer, avec le strict nécessaire, et même si tu passes une mauvaise nuit, ce n’est pas trop grave. Au moins tu auras acquis une première expérience.

La rando en autonomie complète est formidable, c’est vraiment une sensation liberté rare, et une véritable (re)découverte de la montagne.

Adieu refuges aux horaires fixes, aux soupes horribles, aux dortoir de ronfleurs !!!

t

Posté en tant qu’invité par bimbo:

[quote=« Aquarella, id: 1036689, post:1, topic:100565 »]Grand sujet pour moi :

Oui, sauf que sur le terrain la réalité est parfois un peu différente…on peut bien avoir quelques surprises…
Alors comment faites-vous ? Marchez-vous jusqu’à trouver l’endroit idéal pendant 12 h voire plus en improvisant totalement ?[/quote]

si tu veux tous prévoir, réserves une chambre d’hotel… On peut aussi t’apprendre à faire ton sac et à nouer tes chaussures.
Plus sérieusement je pense que tu réponds toi même à tes qestions, essaye par toi même, au pire tu dormiras mal… ou pas du tout, rien de bien grave.

Bonjour le sac bien lourd :slight_smile:

Je crois juste qu’il faut s’ériger des principes et les adapter:

Moi, je commence à regarder autour de moi une heure, une heure et demie avant mes prévisions d’arrêt ou avant le coucher du soleil, sauf si j’ai repéré une source, ou une prairie en bordure de bois sur la carte. Il est bien rare de ne pas trouver un coin un peu caché et à l’abri du vent pour monter sa toile (585g avec l’arceau) ou pour poser le sursac. De préférence à mi-pente!

A toi de déterminer TES principes. La rando, comme le reste, se pense avant, pendant et après

Je suis d’accord: la rando itinérante avec bivouac, c’est une des activités les plus enthousiasmantes qui soient.

Changer ses plans au dernier moment, camper un peu plus tôt, un peu plus tard…
Eviter les réservations, un programme fixe, les refuges parfois bondés et assez onéreux…

Bien sûr, la contre-partie c’est un sac lourd:
en dessous de 15 kgs pour 4 jours d’autonomie,
c’est pas évident.

Il est indispensable, pour avoir du matos durable, pratique et léger,
d’y mettre le prix.

Une bonne tente de rando 2 kg : 200 euros
Un bon sac de couchage +/- 1.2 kg: 200 euros
Bon tapis de sol: 30 euros
Un bon sac à dos: 130 euros
Chaussures sérieuses grande rando: 170 euros
Bonne veste gore-tex: 150 euros
surpantalon respirant : 80 euros
Camping gaz primus ou autre + bonne popote complète: 50 euros etc.

Bref, tu arrives vite à 1000 euros.

Si tu es seul, il existe des abris commodes à 1 kg, des supersacs de couchage à 1 kg … si tu y mets le prix.

[quote=« oli974, id: 1036741, post:10, topic:100565 »]Une bonne tente de rando 2 kg : 200 euros
Un bon sac de couchage +/- 1.2 kg: 200 euros
Bon tapis de sol: 30 euros
Un bon sac à dos: 130 euros
Chaussures sérieuses grande rando: 170 euros
Bonne veste gore-tex: 150 euros
surpantalon respirant : 80 euros
Camping gaz primus ou autre + bonne popote complète: 50 euros etc.[/quote]
euh… tu as pas du tout essayer alors ! il y a quand même des prix qui laissent songeurs dans ta liste.

et je vois pas l’intérêt d’un surpant en rando. je préfère un collant, qui peut me servir de rechange pour être au sec, de pyjama, de couche supplémentaire si j’ai froid. déjà que je prend pas de pant gore tex en alpi, c’est pas pour en conseiller un en rando :cool:

idem

Pas essayer quoi?

J’ai du mal à saisir.

Pour la rando itinérante avec bivouac, j’en ai fait, seul et en totale autonomie, de 9 jours.

Un surpant en rando, c’est quand même commode quand on peut essuyer une pluie quotidienne.

J’ai déjà randonné deux semaines sous la pluie…

Pour les prix, c’est une moyenne.

Les tentes décat, c’est moins cher (j’ai testé la ultralight T2), mais c’est pas fait pour durer et il y a plus commode.
Les sacs de couchage decat, ben, tu n’en a pas de chauds et légers à la fois etc.

Essaie d’y aller gentiment, tu commence par des bivouacs avec tout le matos que tu penses utile (=sac lourd, = pas trop à marcher) et tu verras très vite ce qui t’es utile ou pas, et le sac va bien vite s’alléger.

Cet hiver j’ai fait env. 15 bivouacs sous igloo, le premier j’avais pris la maison dans le sac et pris pas mal de temps pour faire qqch pico-bello, le dernier j’ai creusé un petit trou j’me suis jeté dedans (après une chtite bouteille ok) et j’ai dormi comme un bébé!

La seule difficulté elle est dans la tête, une fois que t’as pris l’habitude tu te rends compte que c’est pas plus dur que dormir dans un refuge!

« Le plus bel hôtel est celui qui a un milliard d’étoiles » P. Edlinger (si il l’a pas repris de qq d’autre)

il a du la reprendre, mais on l’imagine bien dire un truc comme ça, ça choc pas :slight_smile:

et à chaque fois, ça me fait penser à :

[quote]Un français et un québécois vont en camping. Ils installent leur tente dans une clairière et se couchent pour dormir. Quelques heures plus tard, le québécois réveille le français et lui dit :

  • Regarde dans le ciel et dis-moi ce que tu vois.
  • Je vois des millions d’étoiles.
  • Et qu’est-ce que çà veut dire selon toi?

Le français s’interroge un instant et dit:

  • Bien, astronomiquement parlant, cela veut dire qu’il y a des millions de galaxies et des milliards de planètes dans le vaste espace. Astrologiquement, cela me dit que Saturne est en Verseau. Pour l’heure, je dirais qu’il est quatre heures du matin. Théologiquement parlant, il est évident que Dieu est tout puissant et que nous sommes petits et faibles. Météorologiquement, il semblerait qu’il fera très beau demain.

Après s’être fait dévisager par le québécois pendant quelques minutes, il reprend :

  • Quoi, qu’est-ce que j’ai dit de mal ?
    Et le Québécois de répondre:
  • Crisse de cave ! Ça veut simplement dire qu’on s’est fait piquer la tente ![/quote]
    issu de : http://www.humourqc.com/blagues.php?page=&cat=22 j’avais pas envie de l’écrire, trop long !

Absolument
Il faut aussi éviter de faire ses 1ers bivouacs lors de randos de plusieurs jours.
Il est utile de s’entrainer par petites touches, d’abord à coté de la voiture, puis de plus en plus loin.
Par exemple, aller quelque part au bout d’une marche d’une demi journée, se poser pour dormir, puis retour le lendemain matin.
Le retour au camp de base de la voiture ou chez soi permet de modifier l’équipement, chercher des infos manquantes etc …

Merci d’avoir « réétalonné » le sujet :wink:

J’apprécie vos réponses, elles me semblent tout à fait relever du bon sens montagnard.

La fois où j’ai fait un bivouac (on m’avait indiqué le lieu), ce n’est pas moi qui portait la tente ni le réchaud popote d’ailleurs :stuck_out_tongue: et ce n’était que pour une nuit.

Ah oui j’oubliais de préciser qu’y aller progressivement suppose une voiture car j’habite loinnnnnnnn des montagnes…donc préférable de laisser le matériel quelque part lorsqu’il n’est pas utilisé…

Tu peux t’entrainer sur le Champ de Mars ou sur le haut sommet de la butte du Sacré Choeur :rolleyes:

Oui ou dans le jardin du Luxembourg, assez verdoyant, on peut trouver des petits coins pour se « planquer » :wink: