Posté en tant qu’invité par Cyril de l’Oisans:
La définition du bivouac telle qu’elle est entendus dans le parc national des Ecrins : c’est juste un moment où tu t’arêtes pour passer la nuit avant de continuer ton périple. Si tu restes sur place plusieurs jours, c’est du camping ! Et ça, c’est interdit dans tous les parcs nationaux. Le bivouac peut donc se pratiquer avec ou sans tente.
Les problèmes posés par le camping :
-pollution visuelle. Genre, tu arrives au Lauvitel à 10 heures du mat et tu découvres une ribambelle de tentes de toutes les couleurs au bord du lac. Si je me promène dans un parc national, c’est justement pour éviter ça et profiter du paysage (entre autres). Avec le bivouac, on réduit énormément cet impact puisqu’on monte la tente juste pour dormir et qu’on la démonte dès qu’on est levé. Ceci explique la tolérance du bivouac dans le parc national des Ecrins.
-pollution organique. Plus tu restes longtemps dans un endroit, plus y’a de chance que tu y poses une pêche. Plus tu y restes longtemps, plus de pêches tu poseras. Le bivouac, une fois de plus, en imposant un stationnement limité à une nuit réduit cette nuisance. Ceci explique la tolérance du bivouac dans le parc national des Ecrins.
Dans les parcs nationaux des Cévennes et de la Vanoise, le législateur a estimé que le maillage suffisament dense de routes, pistes et sentiers (pour les Cévennes) et de refuges (pour la Vanoise) ne rendait pas indispensable le bivouac et ainsi, l’interdisait.
On limite dans ce cas les pollutions visuelle et surtout organique. Sans parler des déchets (mon expérience est flagrante dans ce cas) qui s’accumulent toujours beaucoup plus dans les coins de bivouac qu’ailleurs…
En corse, le bivouac est expressemnt interdit dans toutes les communes du parc, ceci pour limiter une fois de plus les pollutions. Il est autorisé à proximité des refuges car dans ce cas, on utilise les commodités de celui-ci (poubelles, WC, douches) étudiées pour moins polluer.
Cyril, garde-moniteur au Parc national des Ecrins