Bétisier de la montagne

Ho mon dieu…

Dans la même série une autre bêtise (parce que je m’en suis rendu compte avant) :

On m’a toujours dit de bien laisser de la corde dépasser quand on fait le nœud de rappel. Donc je m’assure de bien laisser de la corde, je mets l’autobloquant, le reverso, je check l’autobloquant, je check le reverso, j’attrape ma vache pour me dévacher… et là je me rends compte que j’avais tout installé sur le mauvais côté du noeud :scream:

Le relais était bien exigu faut dire…

Depuis je laisse dépasser un peu moins de corde…

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ouch… 'ffectivement, ca fait peur…

La mère de ma copine qui a lu l’article m’a suggéré un souvenir qu’on avait en commun.
Notre première rando ensemble !
Sur une de mes idées, on va au refuge du Couvercle au départ du Montenvers en boucle par la rive droite et retour sur le glacier.
La rando se passe bien, on fait des photos, on rigole bien. Ça tire un peu la langue sur la fin mais soulagé d’arriver. Problème, on a explosé l’horaire. Donc on loupe le dernier train. Donc ça tire beaucoup la langue en arrivant à la voiture.
Et on s’en souvient 11 ans après !!

Mince alors. Ça m’en rappelle une autre… Dont je ne tire pas de fierté particulière. :wink:
Proposer à une nana que je connais à peine, qui n’a jamais fait de montagne, et pas très sportive, de lui faire découvrir la Grave et la Meije. Lui « vendre » une montée en téléphérique jusqu’au glacier, une visite de la grotte de glace, et quand même parce que faut pas abuser, une descente à pied uniquement du deuxième tronçon, descente que je ne connais pas mais qui est facile, bien évidemment. Se faire chier devant les sculptures de glace, commencer enfin la descente, et s’apercevoir très rapidement que c’est pas du tout son truc. Exploser l’horaire au point d’arriver à la gare intermédiaire 5 minutes après la dernière benne. Reconnaître qu’on n’a guère d’autre choix que de finir la descente à pied …
Se rendre compte que 1800 m de dénivelé, même en descente, c’est quand même pas un cadeau pour une débutante qui en plus n’aime pas ça.
Ne jamais la revoir .
:wink:

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Forcément après, c’était dur d’emballer :wink:

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Tu me rappelles une autre anecdote avec une amie.
Ça faisait pas longtemps qu’on était ensemble, je vivais sur Lyon et la randonnée me manquait. Comme on n’était pas véhiculé j’arrive à trouver un circuit pour aller au Signal de Saint-André en prenant le bus de ville le plus proche. Cette copine n’était pas plus sportive que la moyenne des gens.
Je ne me souviens pas de l’horaire, on est parti tôt le matin et on est revenu de nuit en auto-stop, après environ 50km de marche. Gros plantage dans l’appréciation de la longueur de l’itinéraire. Ce qui m’a épaté c’est qu’elle ne m’en a jamais voulu.

Deux souvenirs marrants en ce qui me concerne :

  • un bivouac en septembre au lac de la Croix dans Belledonne avec un pote et sa fille, eux dans leur tente, moi sous mon tarp.
    Pas énormément d’emplacements autour du lac, je déniche une superbe cuvette herbeuse d’une taille pile-poil pour accueillir matelas et tarp. Nuit annoncée belle par les prévisions météo., je m’installe donc sans souci dans mon cercueil.

Orage vers trois heures du matin, une impression bizarre entre rêve éveillé et mal de mer obsessionnel qui finit par me réveiller complétement. Les trois quart du matelas depuis les pieds jusqu’à la poitrine flottent dans quinze à vingt centimètres de flotte.
J’ai passé le reste de la nuit -après avoir remonté le camp plus loin- à faire tourner le réchaud pour réchauffer l’air intérieur et tenter de sécher sac de couchage (plumes), fringues et matelas.
Au matin, le pote s’est gentiment foutu de ma g… en disant qu’il avait vu pas mal d’éclairs en deuxième moitié de nuit alors qu’il n’y avait plus de pluie ni de tonnerre depuis un moment déjà….c’était moi qui brassais en vain, frontale sur la tête.

  • au mois de juin de cette année lors de ma traversée Pays Basque - Alpes à vélo par les Pyrénées et le sud du massif Central.
    Sur la carte, je repère en fin de journée dans l’Aveyron une cabane forestière en pleine forêt, dans une clairière et avec une source, et accessible par une piste de un ou deux kilomètres depuis la route. J’arrive sur place, une vielle maison aux volets fermés et une grange/débarras à côté. Je vais à la source qui coule à peine, me dépoile et prends ma douche. Savonné des pieds à la tête, j’entends craquer assez fort une branche à une dizaine de mètres derrière moi; pas une petite cassure de branche tombant au sol mais un bon gros craquement, causé au hasard par une personne ou bestiole de poids posant franchement le pied. Je me retourne aussitôt, ne vois rien de particulier ni personne mais entends une sorte de vague grognement répété à travers les arbres…

Je ne m’inquiète pas plus que ça, finis la toilette, retourne à la clairière, monte le camp et mange.

Vers 22h30-23h, je me couche dans les bruits de la nuit qui arrive (aboiements de chevreuils, chouettes etc…). Une minute après m’être glissé dans mon duvet j’entends un grand bruit métallique qui vient de la grange à dix mètres de ma tente.
En allant à la source, j’étais passé devant les portes coulissantes entrouvertes de ce bâtiment mais sans m’approcher plus tellement tout était noir à l’intérieur.
Là, toujours avec le craquement de la douche en tête qui prend d’un coup une toute autre ampleur, j’essuie un monstrueux coup de flip irrépressible (homme des bois, images du film « Délivrance » ou « Massacre à la tronçonneuse » qui surgissent…).
En l’espace d’une dizaine de minutes, frontale vissée sur le front, un coup d’œil toutes les dix secondes en direction de la grange, je plie le camp et mets en vrac tout le matériel éparpillé un peu partout dans les sacoches; et je me tape la piste en sens inverse, en me retournant aussi toutes les dix secondes, puis quinze kilomètres de route heureusement déserte jusqu’au prochain village où je dormirais dans un camping apparemment désaffecté.
J’ai supposé en suivant que le gros bruit métallique venait du toit en tôle de la grange qui refroidissait avec la nuit, mais de toute façon en restant sur place je n’aurais jamais pu fermer l’œil de la nuit, alors dans le doute…

juste imaginer que « equipada » en espagne signifie prendre un rappel et 12 degaines … et se retrouver a faire une longueur en solo avec un micro sapin en guise de relai 35m plus bas. la longueur suivait une fissure.

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Ah je suis déçue de la suite… j’imaginais quelque chose de plus romantique, par exemple une jolie demoiselle venant à la fontaine :wink: ou alors une suite plus dans le style « guerre du feu » avec une attaque de sangliers t’obligeant à grimper dans un arbre et y passer la nuit… (à poil) :joy:

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Ah, ça me rappelle une nuit d’orage dans Belledonne. J’ai installé la tente vite fait quand la pluie a commencé à tomber, j’avais bien vu que je n’arriverais pas à finir la descente avant la nuit, et j’étais de toutes façon déjà en montagne depuis 4 jours, alors un de plus, pourquoi pas. Pendant la nuit, il a plu, le vent a soufflé, et il y a eu des gros craquements. Le matin, j’ai vu :

  1. que ma tente légère de 1 kg résistait bien aux tempêtes,
  2. que je n’étais pas mouillé,
  3. que j’avais bien fait de la mettre dans un endroit où il n’y avait que des petits sapins, parce que les bruits que j’avais entendus, c’était plusieurs gros sapins qui étaient tombés pendant la nuit sous la force du vent.

Bernard