Best of des bonnes nouvelles ou des histoires drôles en montagne

Posté en tant qu’invité par PicLoup:

Albert 1er et le choc de ‹ ceux d’en haut › et ‹ ceux d’en bas ›…

Juillet 2004, mini-stage alpi UCPA, une nuit à Albert 1er…

Bien que débutants en alpinisme, on est très sages: ‹ faut se lever tôt › a dit Le Guide (avec majuscules, respect…), ma charmante est épuisée d’avoir dû servir toute la tablée (…), et moi je m’apprête à cuver les tournées de bière et de gros rouge que nous nous sommes mutuellement offert avec nos voisins de table.
Donc, 21h30 au dodo, très sages sur les bas flans du haut (si c’est en haut, ça s’appelle aussi des bas-flans?), fenêtre entre-ouverte comme il se doit… Très vite, nous plongeons dans les bras de Morphée, pour rêver à notre ascension du lendemain…

Vers 22h, premier réveil : en face, en haut… ça bricole pendant 5mn dans un #@¤$ de sac plastique…
Ma charmante: ‹ Pourriez-vous, s’il vous plait, cesser cet horrible bruit? ›
Une voix dans la nuit: ‹ je cherche ma crême de nuit, je ne voulais pas allumer la lumière pour ne pas vous déranger… ›
Allumage de multiples frontales (tiens, y’a pas mal de monde qui s’est installé depuis qu’on s’est couchés)… Mains secourables… Le calme revient… Je commence à comprendre pourquoi Le Guide dort dans un dortoir ‹ spécial ›…

Plus tard… la porte claque, une voix de dame d’un âge certain (une vieille, quoi…):
‹ Ah, mais ils sont fous! on va se geler! ›.
Bruits de sacs écrasés par un pas décidé (merde, mon paquet de BN…), et claquement de fenêtre.
Ma charmante : ‹ mais, Madame, sachez qu’à 20 dans cette petite pièce, nous aurons rapidement très chaud… sans compter les odeurs de pieds et autres éléments d’anatomie activés par l’altitude et le rata du soir… s’il vous plait, veuillez ouvrir cette fenêtre. ›
Pas de réponse, nouveaux sacs écrasés (finalement, j’ai bien fait de pas la prendre, la banane qui me restait du dessert d’hier soir… elle serait belle, là!), nouveau claquement de porte, voix (la même mais assourdie):
'Robert, c’est la première et la dernière fois que tu me fais passer une nuit en dehors de l’hôtel!!! D’ailleurs, il est lamentable ce gîte! c’est sâle! tu te rends compte, le nombre de sanitaires pour le nombre de personnes! ’
C’est donc ça… je me lève, et ouvre la fenêtre… Quelques 'merci! ’ endormis saluent cette action utile à la cause commune.

Plus tard, très tard (je croyais que ça se couchait tôt, à cet âge là!), claquement de porte, toujours la même voix (entre Cruella et Bernadette Chirac…):
‹ Robert, il y a des gens à notre place! Voulez-vous immédiatement libérer ces lits! ›
Une voix douce, jeune, et ensommeillée :
‹ Excusez moi, madame, vous devez faire erreur… c’est le gardien qui nous a dit de nous mettre là… ›
‹ Robert! ça c’est la goutte d’eau! Et où sont nos affaires? Ils se sont permis de les déplacer? On va voir le gardien et là… ça va chier!!! ›
Rires… Moi qui pensait que les dames d’un certain âge étaient toutes douces et polies comme ma Mamie!

On ne l’a pas revue (mais entendue un peu quand même…) : c’était juste qu’elle s’était trompée de porte depuis le début… elle était installée dans le dortoir d’à côté, avec un lots d’aventuriers du 3ème âge que le gardien avait rassemblé dans la même piaule, vu qu’ils avaient tous réclamé un petit déjeuner tardif.

En juillet 2005, nous avions compris : direction le refuge de l’aigle… au moins là, y’a que des gens qui se couchent et qui se lèvent tôt!!!

Posté en tant qu’invité par C2C Star Ac’:

De dzou de dzou, plus de 80 messages sur mon post! Vous faites fort les p’tits loups :-))

Mais je suis sûre qu’il reste encore qqs petits timides qui n’ont pas encore raconté leur p’tite histoire…

Posté en tant qu’invité par Flo:

Avec mon compagnon de cordée, Pat, notre but était de convaincre les adeptes de la neige, d’ un petit caf, de passer un peu au rocher. Nous avions pour objectif, une splendide voie de 17 longueurs : Héléna.

Nous l’ avions déjà faite et nous savions pouvoir emmener avec nous, des grimpeurs un peu entraînés, le problème, c’ était surtout leur motivation.
Alors Pat sortit un argument imparable, le vin. De cafistes, ils allaient être promus cavistes.
Grand amateur de vin, Pat possédait de quoi motiver les plus récalcitrants. Il promis une bouteille de Chusklan 83 pour le repas de la veille au soir de l’ascension.
Aussitôt, les deux volontaires que nous avions choisis, acceptèrent notre proposition.

Pat, un peu stakano, décida de commencer l’ entraînement en faisant deux grandes voies dans la journée, soit une quinzaine de longueurs. Il n’ y avait pas de marche d’ approche, ça devait aller assez vite.

La première grande voie (6a max), se passa sans problème. Nous descendîmes en vitesse pour attaquer la deuxième.
Pat partit le premier avec Pierre et je suivis avec Gilles. Nous l’ avions choisis du même niveau qu’ Héléna, en théorie, car nous ne connaissions que les deux premières longueurs, la dernière fois, nous avions dû renoncer au reste à cause de la pluie.
Mais il s’ avéra qu’ elle était très soutenue et pas facile du tout. Au-dessus de moi, Pierre envoyait Pat à tous les diables. Ce n’ était pas gagné pour Héléna. Arrivés en haut, Pierre furieux, nous jura qu’ on ne l’ y reprendrait plus jamais. Et même la promesse des meilleurs vins pour le refuge ne le fit pas changer d’ avis. Nous nous retrouvions à trois pour notre fameux projet.

Heureusement, un collègue de travail aussi mordu d’ escalade que Pat et moi, nous arrangea le coup en nous prétant sa femme. Lui, ne se sentait pas de faire la voie Héléna, mais Christine, sa femme avait le niveau pour venir avec nous et finalement le désistement de Pierre tombait bien, car Christine était enchantée de faire cette voie avec nous. Pour la convaincre, nous n’ avons même pas eu besoin de lui parler de la bouteille.

Et nous voilà partis tous les cinq, un jeudi. François, mon collègue nous accompagnait jusqu’ au refuge.
L’ accès se fait par une marche sur un bon chemin, puis une traversée dans un pierrier et une espèce de via ferrata, très peu ferratée. Gilles et François étaient impressionnés, un peu terrorisés même. Il valait mieux considérer le passage comme un sentier très aérien et pas très sain que comme une via ferrate.
Le refuge, situé en haut de cette via était une petite cabane minuscule de six ou huit places. François nous quitta, après que je l’ eu prévenu que le lendemain, nous allions rentrer très tard. Nous le savions car nous avions déjà fait deux fois Héléna et une autre voie à côté, un peu plus difficile de 21 longueurs.

Nous étions limités en temps, car il fallait non seulement être redescendu de la voie avant la nuit, mais aussi avoir traversé la via ferrata. Mais nous étions en juin, donc les journées étaient longues.
Nous n’ avions aucun soucis, car la première fois que je l’ avais faite, nous étions passées très juste, mais c’ était en octobre.

Le soir arriva, nous avons allumé le feu, préparé le repas et sorti le Chusklan 83 du sac de Pat. Gilles savoura son meilleur moment de l’ ascension ( bon moment pour nous aussi, mais peut-être pas le meilleur).

Debout au lever du jour, nous parcourûmes la petite distance qui nous séparait du pied des voies et attaquâmes la voie.
Elle n’ était pas très dure, mais Gilles avait un niveau 5+, 6a et il y avait quand même une longueur avec un pas difficile, côté 6b+, et une longueur déversante en 6b . Le reste était du niveau de Gilles et en tant qu’ alpiniste, il avait quand même une grosse pêche.
Pat était devant avec Christine et je suivais avec Gilles. Christine avait un bon petit niveau, mais 17 longueurs, ce n’ est pas rien et elle n’ en avait jamais fait tant. Nous finîmes par arriver en haut tous les quatre.

Et l’ heure avait passé, bien plus vite que quand nous étions venus Pat et moi, (chacun de notre côté d’ ailleurs), car nous n’ étions plus en réversibles et nos seconds n’ avaient quand même pas une marge énorme.

Il n’ y avait plus un instant à perdre avant de redescendre. Nous enchaînames les 15 ou 16 rappels, courûmes au refuge récupérer les affaires que nous avions laissées et prîmes la via ferrate alors que le jour descendait dangereusement.
La traversée du pierrier et la petite remontée pour rejoindre le bon sentier se fit presque à la nuit noire.

Et nous débarquâmes au voitures vers 23 heures.
François, mon collègue et mari de Christine, était là, complètement affolé car quand je lui avais parlé d’ un horaire tardif, pour lui c’ était 19h00, pour moi c’ était plutôt 22h00 et il était déjà 23h00.

Ne nous voyant pas arrivés à Chambéry, inquiet, il était parti à notre rencontre, après avoir vainement essayé d’ appeler sur nos portables éteints. Il avait même songé à prévenir la gendarmerie, heureusement, il s’ était abstenu.

En fait, en voyant l’ état de la via ferrata, il s’ était imaginé les voies aussi mal équipées, ce qui est loin d’ être le cas. Et comme c’ était mon collègue de travail, le lendemain de sa balade avec nous, il avait fait part de ses craintes à toute l’ entreprise. Le lundi matin, mes collègues de boulot m’ avaient déjà presque enterrée, quand je me suis pointée au travail.

Cette belle épopée n’ a pas vraiment converti Gilles, à l’ époque président de notre caf, et encore moins les autres, mais elle nous a laissé de très bons souvenirs, et le Chusklan reste pour nous associé à l’ escalade et particulièrement à cette belle voie qu’ est Héléna.

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Ouais, j’ aurai du me douter qu’ il y avait une histoire de pinard la dessous … ( bel exemple !!! )

Posté en tant qu’invité par Flo:

C’ est sans doute parce que le vin coule à flo.

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Hum … J’ avoue, j’ aurai pas fait mieux… Flo savoir s’ incliner parfois …

Posté en tant qu’invité par Flo:

Je corrige, car je vais passer pour une alcolo, c’ est l’ eau qui coule à Flo.
Fl’ eau d’ Aix

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Mais non, mais non…

Posté en tant qu’invité par visse:

Ca cause carrément picole sur le forum C2C : vivement la reprise !
Un p’ tit chon et on y retourne

Posté en tant qu’invité par pit:

bon puisque ca cause pinard on va le dire : le Chusklan c’est tres bon mais ca s’ecrit Chusclan… voili voilou

Posté en tant qu’invité par unCplus:

ça devient poétique cette histoire de pinard…

Posté en tant qu’invité par unCplus:

c’est quoi comme vin ? quelle région ? quel pays ? le nom ne me dit rien alors si vous pouvez agrémenter ma culture liquide, je vous en serai gré .

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

C’ est un Côtes du Rhône-Village. Vins souvent de coopérative, mi-lourds, ( surtout rosé ) . Les meilleurs : Seigneurie de Gicon, Cuvée des Monticaud… Mais tu sais, le pinard, c’ est la poésie de la terre …

Posté en tant qu’invité par C2C Star Ac’:

L’alcool délie les langues, c’est bien connu! A ce rythme, ils vont bientôt nous pondre une p’tite histoire drôle en montagne! On verra si le clavier suit…

La suite plizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz. Qqn se lance?

Posté en tant qu’invité par Flo:

Qui n’a pas bu ripaille, n’a rien bu qui vaille.

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Ah ça ! tu n’ en rates pas une !! Rouge, blanc, on en voit de toutes les couleurs !!! Qu’ importe le flacon, pourvu qu’ on ait l’ ivresse… A+