Besoin de signalisation du Chourum Clot ?

Problème équivalent à la Tournette : Camptocamp.org
De mémoire, le propriétaire ne souhaitait pas mettre de panneau car cela commence à engager sa responsabilité.

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cela me parrait somme toute logique, a moins d’une annatomie tout a fait singuliere :wink:

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En descendant du Rocher Rond, tu peux quand même largement éviter la zone.

Tout à fait d’accord.

Le risque c’est de se fier trop au gps et que tous les trous n’y soient pas référencés.
Et le gps est-il toujours aussi précis ?

1 : non
2 : curieux de voir comment on skie à la descente les yeux rivés sur le GPS …

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J’ai quand même l’impression que l’émotion (que je ressens également lorsque j’appends de tels drames, surtout dans des secteurs que je connais bien) amène des digressions peu constructives et ubuesques.
Qu’il y ait des trous plus ou moins gros, voire dangereux et potentiellement exposés, comme sur tout relief karstique, relève d’une évidence (géologique).
Le Dévoluy est certes bien fourni en la matière, mais il y a de quoi faire également sur les Hauts-Plateaux du Vercors voisin. Et ça fait plus de 100 ans qu’on s’y déplace à skis sans avoir eu l’idée saugrenue d’aseptiser la zone.
Le problème à skis est inhérent à la vitesse de déplacement à la descente, d’où l’impérieuse nécessité d’étudier son itinéraire (les trous sont visibles sur la carte), de le repérer à la montée comme dit @Florence_B et donc d’adapter sa vitesse de déplacement, et même si nécessaire de s’encorder dans les secteurs exposés, comme on le fait sur glaciers.
La montagne c’est dangereux, c’est aussi un peu pour ça qu’on y va…

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Connaissant assez bien la zone et étant descendu à deux reprises dans Chorum Clot (et d’autres), je peux témoigner que celui-ci est quand même particulièrement dangereux pour les skieurs pour au moins quatre raisons:

  • Il est quasiment invisible vu de dessus (comme on peut le constater sur la vidéo)
  • Il est suffisamment large pour y tomber
  • Il est suffisamment profond pour en mourir ou à minima avoir un grave accident et en tout cas même indemne ne pas être capable d’en sortir
  • Il est sur un itinéraire facile et peu engagé sur lequel peuvent se retrouver des skieurs ou randonneurs n’ayant pas l’expérience nécessaire à l’identification et à la gestion du risque qu’il représente. S’il avait été dans un couloir à 45° et à 3 200m, c’eût été très différent.

La meilleure preuve de ces caractéristiques est justement qu’au moins trois skieurs y sont tombés dont deux en sont morts cet hivers. Baliser ce danger spécifique ne signifie pas baliser tous les chorums ou dangers de la montagne et je soupçonne ceux qui le prétendent de chercher à troller un peu. À mon sens, ne pas le baliser c’est s’assurer qu’il y aura de nouveaux accidents à l’avenir dans la mesure où aucune des caractéristiques citées ci-dessus ne risque de changer.

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Perso, je vais dans le Dévoluy ni plus ni moins qu’ailleurs. C’est à dire, vues les possibilités qui s’offrent à nous, pas si souvent que ça alors que ce sont les pentes les plus proches (si on vire le Ventoux)
Hé bien, bien que ça fasse pas mal de décennies maintenant, je n’avais, jusqu’à ce jour, jamais percuté que le danger était comparable à du ski sur glacier !
Je pensais que pour se prendre un trou, fallait vraiment pas avoir de chance alors qu’une crevasse était envisageable en permanence …

Bravo @Gustave_Coste !!!

Tout est dit là …

Analogie avec la route : on ne met pas des glissières pour protéger les motards du découpage en rondelles dans tous les virages mais uniquement dans ceux qui sont d’évidence dangereux ou qui ont prouvé qu’ils l’étaient par des accidents. Ça me semble du simple bon sens …

Si sur les 500 trous existants (chiffre au pif), les morts se concentrent dans 10 à 95% : on met 10 protection/avertissement …

Je ne comprend même pas que ça fasse débat …

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Juste une question. Parmi les intervenants de ce topic. Qui connaît ce chorum ?

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Je suis très heureux de ne pas l’avoir croisé …
Je sais que la descente dans ce coin, pour moi, aurait plus été roulette Russe que « préparation » exemplaire …

Et il y a sûrement moyen de faire mieux que ça

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A priori et a posteriori …

Ce n’est pas si clair : il y a un accent sur le a(à) dans les éditions 6(1835), 7(1878) et 8(1935) du dictionnaire de l’académie française. L’édition 9 non terminée à ce jour, mais qui a déjà passé les locutions adverbiales en question.

Après recherches : on dirait que cela provient du dédit de l’académie pour la réforme de l’orthographe de 1990.

Et donc, personnellement, je vois plus un snobisme qu’autre chose d’utiliser strictement la forme latine…

Mais bon, ça fait pas avancer vos barrières. Et oui, c’est bien triste ces accidents somme toute évitables. Personnellement, je suis partagé entre les deux séries d’avis exprimés ici.

Surtout pas : je fais des pauses. A chaque pause, si je suis dans une zone à chourums, je regarde autour de ma position où ils sont indiqués. Tant qu’ils sont assez loin ou que ce sont ceux que je connais pour être déjà passé souvent à côté et avoir apprécié leur non dangerosité, je skie normalement, mais sûrement pas à toute vitesse sur ce genre de terrain.

C’est une mesure de prudence, mais que ce soit en Dévoluy ou en Vercors, il est fréquent de faire une boucle, de descendre par un itinéraire différent de la montée. D’où le soin que j’apporte à repérer ces dangers lors d’autres randonnées, d’autant plus que ces trous sont bien plus visibles pendant les randos d’été, alors qu’ils peuvent pour certains d’entre eux être complètement recouverts par un pont de neige en hiver.

Ca dépend de ce que tu appelles connaitre. Si c’est juste avoir vu son entrée, oui, je suis passé plusieurs fois à côté. Mais je ne suis jamais descendu dedans.

Bernard

Non, non et non, je ne dirais RIEN !!

Et sur le plateau du Parmelan, où dans certaines zone plus de 50% de la surface est composée de trous/failles. En été c’est labyrinthique comme sur un glacier très crevassé.
Mais ce n’est pas un spot de ski (trop plat)

Pourtant les topos de ski en zone karstique ne manquent pas de le répéter.
Dans les années 90 (je ne sais pas comment ça a évolué), à la Sambuy dans les Bauges, il y avait au moins un mort par an tombé dans un trou au printemps (piéton ou skieur).

En Chartreuse, un raquetteur est mort tombé dans un trou. Le trou a été à moitié bouché par des troncs d’arbre pour que le pont de neige soit plus solide. Mais les troncs sont cassés/pourris pour la plupart aujourd’hui.

En ski, que ce soit sur C2C ou sur skitour, il me semble qu’il n’y a pas foule d’itinéraires qui passent dessus (1 sur skitour, à 1800m de D+ dans la journée).

1800 m dans le Dévoluy, ça ne doit pas être un itinéraire « basique » en simple aller retour !
En tous cas, bravo pour cette vérification pour évaluer l’importance du pb posé par ce trou …

Ça dépend bien évidemment de ce qu’on entend par engagé. Dans les cotations C2C, engagement apparaît comme difficulté d’une retraite éventuelle pour un itinéraire d’alpi, je ne suis donc pas sûr que ce soit le sens que tu lui donnes, mais j’ai l’impression qu’ici engagé correspond plus à une notion de risque objectifs. Si ce n’est pas le cas, je te prie de bien vouloir excuser cette disgression.

De mon point de vue c’est faux de dire que le chorum est sur un itinéraire peu engagé : il est lui-même un risque objectif, tout comme les crevasses sur un glacier ou le fait de skier sur un lapiaz. Par contre, ce qui est vrai,c’est que ce risque n’est pas perçu comme tel par un certains nombre de personnes (les débutants, mais pas que) et que le problème vient de là.
De plus, l’itinéraire n’est pas risqué, à part la présence du chorum.

Le même genre de problème se retrouve aussi (mais moins fréquemment) sur glacier. De nombreuses personnes sans culture montagne (mais incluant de bons skieurs ou de bons grimpeurs) pensent qu’un itinéraire facile sur glacier plat n’est pas risqué. Que les crevasses sont de toutes façons visibles ou bouchées, que si on a une bonne technique on ne risque rien et que tant qu’on ne s’éloigne pas trop du bord et qu’on a de bonnes chaussures de rando c’est sûr à 100%…

Une fois ce constat fait, on peut se poser la question de comment y remédier : par une éducation des skieurs (topos, panneaux en bas, …) ou par des travaux de BTP (barrières autour, le boucher totalement, jalons pour le rendre visible, …).

Il y a quand même la voie normale du Grand Ferrand qui passe par là.

D’ailleurs, pour répondre à mollotof

La première fois que je l’ai skié (il y a longtemps…) , on y a un peu été la fleur au fusil !
Depuis, je n’ai mis la tête dedans qu’en été. Et j’ai été mis en pré-alerte par le Spéleo Secours Isère pour l’accident de Janvier, où il y avait besoin de monde en capacité d’intervenir dans ce contexte ce jour-là …