[quote=berger74]Quand aux bergers qui disent aux chiens d’attaquer un randonneur, fantasme. Arrêtez de dire n’importe quoi. Dite plutôt bonjour et discutez un peu avec eux des problèmes du loup plutôt de les enfoncer…sinon n’allez pas en montagne, vous avez rien a y faire…
Personnellement, quand je vois un patou, je m’éloigne au maximum du troupeau et je le contourne, il m’arrive de passer tout proche si je connais le chien et le berger.[/quote]
En septembre 2005, j’ai rencontré sur le chemin du refuge d’Ambin une bergère avec ses chèvres. Son animosité affichée à l’égard des loups se traduisait par sa haine des écologistes coupables à ses yeux d’avoir réintroduit le loup en France via la Tchéquie ?!? Puis elle m’affirma que plus les patous « grifferaient » de randonneurs, plus ils déserteraient la Maurienne. Alors les politiques seraient contraints de décider de l’éradication des loups !?! Pour ce faire, il suffisait de ne pas les nourrir afin de les rendre agressifs !?! Je n’ai pas fantasmé ses paroles.
3 ans plus tard, je rencontrai par hasard son fils au refuge des Marches qui m’affirma avec véhémence « La montagne est à nous (…) j’me fous des procès, les affaires seront vite étouffées comme d’habitude (…) les assurances paient les moutons tués, que ce soit par les loups ou pas (…) les patous ne servent à rien contre les loups» ?!?. Fantasme encore ? Ou soi disant une simple provocation ?
Il aura fallu attendre des années avant qu’un VTTiste ou un randonneur se faisant mordre, euh pardon griffé pour utiliser le terme consacré, par un patou soit reconnu comme victime. Je me souviens au début des années 2000, systématiquement il était coupable d’avoir traversé trop vite le troupeau, d’avoir regardé dans les yeux le patou, d’avoir levé les bras, etc.
Pour ma part, je trouve anormal d’élaborer des stratégies fondées sur la connaissance du berger pour décider de ton parcours. Cela prouve que la présence du patou présente aussi à tes yeux un éventuel danger. La montagne demeure, ou plutôt devrait rester, un espace de liberté où la cohabitation de diverses populations est possible. Elle est aussi nécessaire pour des raisons économiques. Quant au surpâturage pour les uns, et le souspâturage pour les autres, il me suffit de regarder l’état du Pré de Mme Carle pour dire merci à Napoléon.
Lorsque je me balade, je parle aux locaux, quels qu’ils soient mais j’attends d’eux le respect des lois comme de n’importe lequel de mes cocitoyens. Cela étant, j’ai déserté la partie sud de la Vanoise car je « n’avais rien à y faire » pour reprendre ton expression : je ne suis pas masochiste et laisse cette montagne aux bergers belliqueux qui s’en estiment propriétaires. Et ce même si leur survie relève aussi de mes impôts, ce qu’ils oublient ;).
Mais pourquoi ce mammifère, le loup, pose-t-il autant de problèmes en France et en particulier en Vanoise/Queyras ?
édit : beaucoup de troupeaux que j’ai vus sont sans berger, seulement gardés par les patous.