Bergerie de Pravouta: attention

Posté en tant qu’invité par apné:

[quote=« Tsou, id: 1061800, post:9, topic:103085 »]J’espère que ceux qui ont des griefs envers les Patous ne militent pas pour le retour du loup:

loup = patou

pas de loup = pas de patou (pour simplifier à l’extrême…)[/quote]

Je n’ai pas encore vu de Loup mordre des randonneurs

C’est souvent faux : beaucoup ont un propriétaire privé. Et même quand le propriétaire est une commune ou l’État, ce n’est pas « personne » ! La commune est aussi un propriétaire qui peut gérer son terrain : on peut très bien imaginer que la commune privilégie l’activité agricole et pastorale à l’activité touristique…et cloture/interdise l’accès à un terrain. Ca ne sera pas le cas pour des communes touristiques, l’interdiction aura (je l’espère…!) du mal à passer sur un sentier ouvert, balisé et fréquenté depuis des décénnies (même si on a déjà vu des GR interdits ou débalisés). Mais dans des endroits plus sauvages où la location des pâturages rapporte plus que les revenus apportés par les touristes, l’arbitrage risque d’être vite fait en cas de conflit !

Une commune est aussi un propriétaire, le maire et le conseil municipal ont les mêmes pouvoirs qu’un propriétaire privé…

Posté en tant qu’invité par bianchi:

certes, mais il ma semble que
dans ce cas la commune - qui alors privilégierait la location de son patrimoine à un tarif généralement assez symbolique à une l’activité « tourisme », etc - est obligée de respecter les formes légales

  • arrêté municipal, qui ne peut être un arrêté permanent, discriminatoire, doit être dûment motivé, et des mesures compensatoires définies pour préserver les droits « inaliénables » de circulation pédestre publique ainsi que la sécurité du public
  • peut compatible avec l’étendue des surfaces ainsi « privatisées » en montagne,surtout en cas de pâturage de type extensif
  • l’information doit être officielle, affichée sur place, les lieux éventuellement clôturés, etc

en l’abscence de tout ça, il ne peut y avoir de « privatisation » de l’espace public

Posté en tant qu’invité par Yann_:

Et personne ne se pose la question de l’intérêt du patou en Chartreuse ???

A ce que je sache le loup n’est pas présent sur ce massif !!

Autre chose, se faire bouffer par un patou alors que le troupeau n’est pas sur place, ce n’est pas normal… Comment voulez-vous savoir qu’il y a un tel chien alors qu’il n’y a pas les bêtes ??

Ah tient , hier soir , j’ai revé que je roulais en voiture sur les routes du Chablais et j’ai croisé au moins 2 ours et des oursons en bordure de routes qui jouaient .

Bon j’irais vérifier cette aprem si c’est vrais ! :rolleyes:

Pour l’instant non mais j’ai entendu dire par un local qu’il avait déjà été vu dans le massif, à priori de passage (en traversée).

Concernant la propriété en montagne, elle est à respecter comme partout ailleurs. Le travail des gens qui y bossent est à respecter comme partout ailleurs. Le travail des bergers et divers exploitants agricoles de la montagne est d’utilité publique (quasiment un service public) et est tout à fait à respecter. Mais ne pas oublier quand même qu’économiquement parlant ces activités ne sont viables qu’avec les aides et subventions diverses que touchent à juste titre les exploitants de la montagne avec les impôts de l’ensemble de la population.

Tout ça pour dire que si le travail du berger est tout à fait respectable, le loisir du promeneur qui se balade en montagne l’est tout autant et que sans le second, le premier devrait mettre la clé sous le paillasson à très court terme. A chacun de respecter l’autre. Que celui qui y est pour ses loisirs pense que la nature n’est pas qu’un terrain de jeu où tout est permis et que celui qui y habite et y bosse ne voit pas simplement celui qui vient avec respect et discrétion comme un intru qui n’a rien à y faire.

Oui mais attention à ne pas confondre domaine public (l’état, terrains non cadastrés) et domaine privé de la commune (parcelle cadastrée appartenants à la commune qui en fait ce qu’elle veut de la même manière qu’un propriétaire privé moyennant le respect des règles qui régissent les collectivités territoriales. De même pour les bâtiments communaux : une salle des fêtes qui peut être louée sans arrêté municipal !!)

La très grande majorité des terrains en montagne est privée (sauf les zones rocheuses qui n’ont jamais intéressé personne). Il y a même eu des glaciers privés…

Je crois d’ailleurs qu’il en reste un en Vanoise, sauf s’il a été revendu depuis ( mon info date quand même d’une bonne quinzaine d’années !).

[quote=« campdedrôles, id: 1062156, post:49, topic:103085 »]

Je crois d’ailleurs qu’il en reste un en Vanoise, sauf s’il a été revendu depuis ( mon info date quand même d’une bonne quinzaine d’années !).[/quote]
Au vu des chaleurs actuelles c’est un investissement à perte.

Le glacier de Gébroulaz qui ne l’est plus (privé).
Acheté par la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) puis revendu en 2004 à la commune des Allues.

Posté en tant qu’invité par bianchi:

« De même pour les bâtiments communaux : une salle des fêtes qui peut être louée sans arrêté municipal !!) »
certes
mais c’est la vocation d’une « salle des fêtes », et il y a forcement un document administratif général qui régit les conditions de location, les responsabilités, les tarifs, etc … qui doit ressembler d’assez près à un arrêté municipal …
de même d’une façon ou d’une autre, pour un terrain communal, ( PLU, délibération du conseil municipal, … ), qui définit aussi les conditions de la « mise à disposition », et qui doit respecter lois et règlements

Je suis monté vers le sangle de l’arche à l’aiguille le 8 septembre vers 19h. Sous le col des Ayes, on a croisé le berger -sympathique- qui redescendait, et qui nous a dit qu’il revenait lâcher son patou dans l’alpage vers 20h30 pour qu’il passe la nuit avec le troupeau, en nous conseillant de bien rester sur le chemin (il y a avait apparemment eu des problèmes avec des personnes qui étaient passée au milieu du troupeu quelques jours avant). On n’a cependant (heureusement ?) pas croisé Mirza à la descente quelques heurs plus trad.

Oh mon dieu ! => http://www.altituderando.com/IMG/jpg/Patous_reduite.jpg

C’est assez classique (jusqu’ici, les patous que j’ai vu de très près étaient tous affectueux…) ; mais difficile de savoir à l’avance si celui qui aboie en courant va venir se faire caresser ou te mordre sans sommation…

[quote=berger74]Quand aux bergers qui disent aux chiens d’attaquer un randonneur, fantasme. Arrêtez de dire n’importe quoi. Dite plutôt bonjour et discutez un peu avec eux des problèmes du loup plutôt de les enfoncer…sinon n’allez pas en montagne, vous avez rien a y faire…

Personnellement, quand je vois un patou, je m’éloigne au maximum du troupeau et je le contourne, il m’arrive de passer tout proche si je connais le chien et le berger.[/quote]

En septembre 2005, j’ai rencontré sur le chemin du refuge d’Ambin une bergère avec ses chèvres. Son animosité affichée à l’égard des loups se traduisait par sa haine des écologistes coupables à ses yeux d’avoir réintroduit le loup en France via la Tchéquie ?!? Puis elle m’affirma que plus les patous « grifferaient » de randonneurs, plus ils déserteraient la Maurienne. Alors les politiques seraient contraints de décider de l’éradication des loups !?! Pour ce faire, il suffisait de ne pas les nourrir afin de les rendre agressifs !?! Je n’ai pas fantasmé ses paroles.

3 ans plus tard, je rencontrai par hasard son fils au refuge des Marches qui m’affirma avec véhémence « La montagne est à nous (…) j’me fous des procès, les affaires seront vite étouffées comme d’habitude (…) les assurances paient les moutons tués, que ce soit par les loups ou pas (…) les patous ne servent à rien contre les loups» ?!?. Fantasme encore ? Ou soi disant une simple provocation ?

Il aura fallu attendre des années avant qu’un VTTiste ou un randonneur se faisant mordre, euh pardon griffé pour utiliser le terme consacré, par un patou soit reconnu comme victime. Je me souviens au début des années 2000, systématiquement il était coupable d’avoir traversé trop vite le troupeau, d’avoir regardé dans les yeux le patou, d’avoir levé les bras, etc.

Pour ma part, je trouve anormal d’élaborer des stratégies fondées sur la connaissance du berger pour décider de ton parcours. Cela prouve que la présence du patou présente aussi à tes yeux un éventuel danger. La montagne demeure, ou plutôt devrait rester, un espace de liberté où la cohabitation de diverses populations est possible. Elle est aussi nécessaire pour des raisons économiques. Quant au surpâturage pour les uns, et le souspâturage pour les autres, il me suffit de regarder l’état du Pré de Mme Carle pour dire merci à Napoléon.

Lorsque je me balade, je parle aux locaux, quels qu’ils soient mais j’attends d’eux le respect des lois comme de n’importe lequel de mes cocitoyens. Cela étant, j’ai déserté la partie sud de la Vanoise car je « n’avais rien à y faire » pour reprendre ton expression : je ne suis pas masochiste et laisse cette montagne aux bergers belliqueux qui s’en estiment propriétaires. Et ce même si leur survie relève aussi de mes impôts, ce qu’ils oublient ;).

Mais pourquoi ce mammifère, le loup, pose-t-il autant de problèmes en France et en particulier en Vanoise/Queyras ?

édit : beaucoup de troupeaux que j’ai vus sont sans berger, seulement gardés par les patous.

Posté en tant qu’invité par bianchi:

Finalement
ils ont tous des patous très méchants vis à vis de tout ce qui bouge dans un rayon de 300 m
mais si loups mangent toujours les brebis malgré les patous
alors plus besoin de patou ???
et tout le monde sera content ??

Autre question
J’ai cru comprendre que les loups, quand ils attaquent, c’est la nuit, pas le jour ??
Donc le jour, les patous ne servent à rien, d’autre que de mordre les passants ??
Donc ils pourraient rester dans leur niche ??

[quote=« bianchi, id: 1062308, post:57, topic:103085 »]J’ai cru comprendre que les loups, quand ils attaquent, c’est la nuit, pas le jour ??
Donc le jour, les patous ne servent à rien, d’autre que de mordre les passants ??
Donc ils pourraient rester dans leur niche ??[/quote]

A mon avis, les patous n’ont pas de niche. Ils sont élevés avec le troupeau et vivent avec lui en permanence - nuits et jours.
Donc tout ce qui s’approche de lui ou de son troupeau est sous sa surveillance, et il réagit avec ses moyens de défense canins.

Le mieux me semble de lui faire face sans geste brusque, de s’arrrêter et d’attendre qu’il se lasse pour repartir à vitesse réduite.
Pour moi, les erreurs à ne pas faire sont :

  • d’avoir un chien dans une zone d’estive (!), surtout s’il est en liberté ou dans les bras. Le moindre mal est de l’avoir en laisse très courte, à condition qu’il soit suffisament éduqué pour ne pas grogner ou aboyer
  • d’avoir une attitude « agressive » : aller directement sur le chien, brandir ses bâtons. Même si ce n’est pas vraiment ça, le chien risque de l’interpéter comme une attaque.
  • de s’enfuir : le chien risque de l’interpréter comme une attaque manquée, et peut avoir très envie d’en finir une bonne fois avec ce prédateur.

Posté en tant qu’invité par bianchi:

« A mon avis, les patous n’ont pas de niche. Ils sont élevés avec le troupeau et vivent avec lui en permanence - nuits et jours. »

Le mot de « niche » était une façon de parler
Pourquoi un patou reste dehors incontrôlé en liberté ( de faire ce qu’il veut y c vis à vis de tiers innocents ), alors qu’à priori, le jour, il n’a pas de loup ??

Pourtant c’est ce que je fais, enfin pas avec les bâtons au début.
Je n’aime pas les chiens, surtout en ville, et à la campagne, faut qu’ils me fassent chier.
Sinon je les engueule, je leur fais comprendre que ce sont des loups mal finis, des ados attardés, et que le moindre chat ou ou la moindre poule est plus autonome qu’eux, que n’importe quel mouton sait mieux grimper sur le rocher (et l’herbe) qu’eux (et parfois mieux que le berger également), qu’ils aboient tout le temps pour rien, et en plus ils aboient faux, etc.
Généralement ils s’en vont pour pleurer dans leur coin :lol: