Je peux entendre ce point de vue, mais je considère ça plutôt comme un appauvrissement.
Baisse de qualité des cartes IGN ?
Ben du coup c’est encore plus de la decouverte s’ils ne sont pas cartographiés.
Encore existants… pour combien de temps ?
Il ne suffit pas à un objet d’exister pour mériter d’être retenu à fin de représentation sur une carte ; si on désire juste un cliché du terrain et de tout ce qui s’y trouve, on préférera… une photo aérienne. (Ou à la rigueur, une « carte » OSM : guère plus qu’une transcription d’une photo aérienne où auraient été surlignées les innombrables traces de passage de bestioles à deux et quatre pattes, traces de passage que d’aucuns appellent un peu hâtivement « sentier ».)
J’ai plusieurs exemples où il semble que l’IGN a oublié des sentiers, pourtant très officiels (à ce jour larges de 3 mètres, avec panneaux et balisage). Des sentiers qui faute de gestionnaire et d’entretien, avaient un temps disparu sous le maquis (et de fait un jour perdu le « droit » à figurer sur une carte) ; et qui ont été réouverts 8 ans plus tard par le Conseil Départemental… lequel a juste omis de signaler la chose (et fournir le tracé de la portion réhabilitée) à l’IGN. Oups. Puis des utilisateurs viendront se plaindre de la « qualité » des cartes…
Pour autant l’Institut n’est pas exempt de reproches : ça leur arrive aussi de mal faire la part du boulot qui leur incombe… Et comme ils n’ont plus l’envie (ou le moyen ? ;)) de rechercher et corriger ce qui foire, ils comptent désormais sur des utilisateurs pour leur signaler de possibles fontaines mal situées, chemins disparus réapparus, et toponymes fantaisistes.
edit: lien pour ceux qui veulent jeter un oeil au monstrueux espace collaboratif de l’IGN
Absolument ! Le Parc débalise régulièrement (ou plutot fait débaliser par un groupe de retraités bénévoles des Excu et du CAF !). Objectif a terme cantonner le pékin sur un nombre limité de sentiers balisés pour mieux les controler ! Vive le PNC ! Mais revenons à nos moutons oui les IGN s’appauvrissent, certainement faute de moyen…
Je sais pas trop si on est juste dans le « c’était mieux avant » très naturel ou s’il y a une vraie baisse de qualité des cartes IGN qui serait compréhensible par deux choses. La baisse des moyens. Et la complexité grandissante.
Par rapport à il y a disons 30 ans pour être large on a quand même Géoportail qui est une immense avancée par rapport aux seules cartes papier.
On peut aussi comparer à d’autres pays, on reste parmi les meilleurs en qualité de représentation cartographique, un poil derrière la Suisse.
Je ne vois pas ce qu’il peut y avoir de naturel ou de légitime dans le « c’était mieux avant ». Il s’agit simplement de comparer deux situations, ou plus précisément, de qualifier une évolution.
Je vais pas répondre parce que c’est totalement HS mais on a tous tendance à penser un peu ca.
Ah mince j’ai répondu.
Pour revenir sur IGN il y a une évolution qui est nette en matière de sentiers je crois que tout le monde l’a vu.
Mais ça reste de très bonne qualité.
Pour te répondre spécifiquement au Taillefer, il y a 50 ans quand j’étais gosse on n’avait que quelques sentiers tracés et identifiés. Au fil des années il en est apparu un peu dans tous les sens, créés par les pressés voulant tirer tout droit à la descente, les perdus ayant raté un virage à la montée car dans ce sens là on distingue peu le sentier dans les éboulis… etc… idem pour le plateau du fourchu. La fréquentation croissante n’arrange pas les choses. Quand on montait avec les copains passer une semaine au fourchu il n’y avait guère que 3 tentes. L’été dernier j’en ai compté 46. Alors je peux comprendre que l’IGN simplifie ses cartes devant tant de changements. Et puis, avec moins d’infos à télécharger on a le sentiment de performances améliorées
Pour le « c’était mieux avant », les goûts et les couleurs…
Comparons 3 rendus de la carte topo IGN au 1:25000 : vers 2000, 2010, 2020…
On a perdu l’ombrage à la truelle, quelques points cotés, les graticules Lambert, les p’tits figurés « arbre » « haie » « talus » et autres motifs en chiure de mouche, ainsi que l’altitude de certaines courbes de niveau. Et, donc, quantité de « chemins » autrefois figurés - mais sans trop savoir quelle était leur réalité en 2000, s’ils étaient vraiment encore parcourables en 2010, et le cas échéant ce qu’il pouvait bien en subsister en 2020 (l’IGN n’a pas non plus intérêt à envoyer des « explorateurs » se coincer sous les ronces ou se couper les doigts au sécateur, ne serait-ce que par égard pour les secouristes… )
Au passage, on notera que ce qui en 2000 et 2010 pouvait encore être pris pour un chemin parmi d’autres, a bien été corrigé en « linéaire pas sentier » en 2020 (tireté gris sombre de part et d’autre de l’altitude orange « 450 », c’est un muret entre parcelles).
Bonjour, pour ce qui me concerne j’ai des cartes anciennes (15 ans ou plus) de secteurs autour de chez moi et/ou des coins que je connais très bien : il y a toujours eu des sentiers/chemins qui ne sont pas sur ces cartes (chemins agricoles en gravier pour certains).
J’ai aussi des cartes bien plus récentes où il n’y a pas tout.
Après, ce que j’ai constaté (mais je ne dois pas être le seul) c’est que des itinéraires qui sont dangereux et/ou techniques en mode rando ne sont aussi pas forcément tracés sur les montagnes.
Les 25000 « série bleue » étaient remarquables. Elles supportaient tout à fait la comparaison avec les 25000 suisses. Elles ont été abandonnées pour Je ne sais quelles raisons (j’en ai quelques unes).
Les Top 25 sont pas mal, mais vraiment surchargées par des trucs sans intérêt.
A la fois comprehensible et infantilisant. Ca serait flatteur qu’on nous croit capables d’adapter nos plans sur le terrain. D’ailleurs, il y a un danger à ne pas indiquer des chemins existants, cela génère des erreurs d’orientation, des incertitudes sur la position exacte.
L’IGN n’envoie aucun « explorateur ».
L’IGN fait des cartes, que certains ensuite utilisent dans tel ou tel but.
Certains ne cherchent que des itinéraires de promenades, d’autres ont besoin d’aller à un endroit très précis et la vieille sente peut les aider, d’autres veulent localiser des choses et si elle se voit sur le terrain la vieille sente sera nu repère parmi d’autres…
Mais tu bosses chez IGN ?
Il y a de très belles évolutions entre les cartes, les couleurs sont plus lisibles, les ombrages de bien meilleure qualité, les « L » qui ne servent à rien ont disparu. Mais également d’énormes régressions. A quel moment vous vous êtes dits que c’était une bonne idée d’enlever les bâtiments, et points de repères relativement subtils (petites barres, etc) ? Et les sentiers, il aurait suffit d’adopter un nouveau pointillé par exemple, pour indiquer qu’il s’agit de sentes à bouquetins…
En fait vous retirez tout ce qui fait la force des cartes IGN par rapport aux cartes OpenTopo par exemple. Les lignes de niveau ont été lissées à l’extrême, on perd même en détail de relief escarpé.
Et en plus, c’est même pas du vectoriel.
Bref, très déçu par l’évolution.
Par contre ça m’intéresse beaucoup, comment se procurer les différentes versions des cartes ? Je ne trouve pas les cartes 2000 2010 etc
Suite illustration 2000, 2010, 2020 (merci pour ces exemples),je dirais amélioration entre 2000 et 2010 et régression depuis.
Mais je ne fais que donner mon appréciation personnelle …
Et pourtant… cf. §125 de l’ouvrage de Le Louarn sur le droit de la randonnée pédestre : en tant qu’« éditeurs et diffuseurs de l’information », il y a bel et bien une responsabilité juridique à (concourir à) envoyer des gens à tel ou tel endroit. Le cas qu’il évoque (dommage corporel sur un chemin privé malencontreusement ajouté comme sentier de randonnée sur les cartes IGN) s’est réglé à l’amiable, mais pas dit que ce sera toujours le cas, et que ça ne pourrait pas non plus être invoqué pour d’autres problèmes (atteintes à l’environnement)…
(@Adrien_le_bouquetin Non je ne bosse pas pour eux J’interagis parfois avec eux, ce qui m’a permis de puiser « à la source » le pourquoi du comment de leur taf… N.B. Quasiment tout - sauf des vieilleries évidemment - est désormais diffusable en vectoriel ; ce qui permet des choses marrantes comme p.ex. le « Plan IGN personnalisable » sur Géoportail)
Oui, si l’on publie un topo ou si on surligne en rouge tel ou tel sentier.
Mais indiquer un sentier de manière classique (pointillé noir) sur une carte suffit il à engager cette responsabilité ?
Si un randonneur est tout perdu et se met à chouigner parce qu’il tombe sur une bifurcation absente de sa carte (ou même, soyons fou, sur un sentier tout nouvellement ouvert, ou un éboulement, ou…), peut-être faut-il qu’il grandisse un peu et/ou retourne à l’école apprendre les bases de l’orientation
(pas taper )
Aucune idée - ça ce sera le boulot du juge, remonter l’« arbre des causes » en cas de problème/accident, pour établir les responsabilités partielles diverses et variées.
Toujours est-il que représenter un objet sur une carte, tout comme publier un topo-guide, ou diffuser sur facebook un gpx de sa dernière balade, ou ajouter sur OSM un supposé sentier au milieu d’une tourbière fragile… n’est pas par principe un acte 100% anodin qui ne saurait jamais engager à rien (fût-ce moralement dans un premier temps, en attendant que juge ou législateur s’en mêle)…
Je vois pas ce que ça change. C’est effectivement un problème de qualité de la carte si il manque des chemins pourtant bien tracés et balisé.
Là tu explique juste d’où vient le problème, et que c’est la faute du gestionnaire qui remonte pas les infos.
Tu me comprends mal. Notre randonneur n’est pas perdu, et arrive sur une intersection. Ce faisant, il suppute qu’il est à tel endroit, alors que l’intersection indiquée sur la carte était 50m plus loin. Si tu connais le taux d’erreur d’orientation au proba AMM, tu peux imaginer que même des habitués font cette erreur. Ajoute à cela un horaire tardif, un orage, un blesser léger… bref, sans taper je trouve ton commentaire un peu élitiste « Y zont qu’à pas aller en montagne tant qu’ils sont pas experts »