Avis de décès d'Aurore et de François

Ce week-end, j’ai relu ce livre que je souhaitais t’envoyer. Je viens de le terminer à l’instant. Demain, je serai en montagne. Je penserai à toi, à vous.
Et c’est aussi à Sofie que je penserai. Comme souvent d’ailleurs.

ils n’ont pas internet là-haut ? tu aurais pu nous poster quelques trucs …

Tout comme Baghi… Vous nous manquez.

Oui vous nous manquez… mais vous vivez dans nos pensées.

J’ai toujours pas rentré la sortie qu’on avait fait à Sinsat 15 jours avant que tu nous dises au revoir. Cette « petite » grande voie où tu avais couiné dans le pas de ciza.
Je sais pas pourquoi j’arrive pas à la rentrer.

Peut être que j’attends que tu me dises de le faire.
Peut être que j’ai pas envie d’écrire « fin » à ta liste des sorties.
Peut être.

J’ai toujours pas isolé mon ballon d’eau chaude François. Je sais je suis un con mais je sais pas comment faire. Tu m’avais dit qu’il fallait que je le change de position je crois, qu’il fallait que j’installe un ballon tampon et que je démonte l’intérieur pour le détartrer mais surtout tu m’avais dit que tu viendrais le faire. Tu fais chier, je vais devoir m’y mettre. Mais j’ai pas envie.

Il y a des vides qui sont cruels.

Ce soir, je relis ce sujet. Et les larmes reviennent, abondantes. Aurore, tu étais si présente, si attachante, si importante pour beaucoup d’'entre-nous ici sur c2c, le savais-tu seulement? Que votre disparition me rend triste dès que j’y pense.

Thomas, je te comprends…

Toujours en mémoire cet appel de François au Moulin Papillon un soir de janvier-février, il voulait qu’on fasse une cascade ensemble. La vie en aura décidé autrement…
Nous avions partagé « les Formes du Chaos » ensemble…
Le sourire de François et le joli regard bleu d’Aurore, je les garderai en moi jusqu’à la fin des temps…

Nous sommes allés en avril et en comité très restreint répandre une partie des cendres de François au Pic Lurien, dans le 65. C’était sa première vraie expérience montagne et il avait de longue date émis le souhait de se poser définitivement là-haut. Ca a été une journée placée sous le signe du souvenir et de la convivialité (traduire bonne bouffe et bon pinard) : il aurait sans aucun doute apprécié.

Et puis, pour quelqu’un comme lui qui était aussi souple qu’une tige de roseau, c’est un assez joli pied de nez que de faire Ad vitam æternam le grand écart entre le Lurien et le Canigou !

Je viens juste d’effacer leurs numéros de mon portable. Il aura fallu presque 1.5 an pour s’y résoudre.

Il faudrait que j’efface leurs téléphones de mon portable comme tu l’as fait…
Mais sait on jamais, la haut ils pourraient avoir un forfait et appeler et nous tenir en ligne quelques heures,… a moins que François ne nous demande de le rappeler ! :wink:

je ne les connaissais pas assez pour avoir leurs contacts
mais c’est toujours un geste difficile à faire…

une pensée pour eux en ce matin tristounet!

Et il y aura toujours des nezquicoule pour raviver le souvenir même s’il n’est pour moi que ‹ forumnesque ›

Avec quelques camarades du bistrot nous avons récemment bu une bouteille que François nous avait offerte lors d’une virée en glace. Une bouteille sous le manteau. Pas d’étiquette. Encore moins de paiement de la taxe sur les alcools. Un truc forcément inoubliable. Comme François. Qu’on a imaginé, dans un fou rire mélancolique, en train de se bien se foutre de nous lorsque le liquide est arrivé dans nos gosiers. C’était tellement pas du vin que ça en est effectivement inoubliable!!!
Je pense souvent à eux.

Oui, mais qu’on as tout bu en pensant bien à eux

Eh bien figurez vous qu’on a fait de même lors de cette sortie du Lurien. C’est d’abord une bonne petite (ou deux ?) bouteille de Jurançon qui y est passée (avec le foie gras), suivi par l’une de ces bouteilles « sous le manteau » de sa fameuse cuvée biologique (pour le fromage). Je me suis toujours demandé si cet argument ne tenait pas de l’alibi pour justifier une consommation plus régulière (…).

Je dois en avoir quelques unes en stock encore, de ces fameuses bouteilles. D’une part parce que je n’ai pas son assiduité pour descendre « à la cave ». Et d’autre part parce qu’il avait l’habitude de cotiser en nature pour la location de son plumard lourdais.

Alors faudrait pas déduire de mes propos que le père François était un gros alcolo. Loin du compte. Juste un épicurien à l’année, qui était cependant capable de faire ceinture et abstinence à l’approche de l’hiver, rien qu’en pensant aux cascades à venir (et surtout à leurs approches …).

vu ce que disait Rozenn un peu plus haut, je propose une dégust comparative des différents flacons, car il semble que tu en aies gardé un meilleur souvenir qu’elle!

Bon ya plus qu’a s’organiser, on fait ça où ???

C’est sûr que c’est pas du Château Margaux. Mais bon, de mémoire, c’était pas mauvais non plus. Faut dire que je faisais le désespoir de François : je ne faisais qu’y goûter à la liqueur magique. je n’ai pas son assiduité ! …

Mais why not un petit gueuleton !

Cet hiver à Gavarnie. Le nouveau challenge de FMJ: être leader d’une cordée en flèche à 12 ramifications…

J’ai déjà donné dans le « 3 ramifications », malgré moi, notamment avec les deux phénomènes évoqués dans ce post. Je pense pas recommencer pareil aventure, surtout au cirque.

Mais dans le val de Cogne, c’est tout à fait envisageable :lol:

Tiens ???
Je viens de m’apercevoir que je n’avais pas posté la course. Il va falloir y remédier car ce fut l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire en course : deux cordées bien emmêlées = cordée de 4, assurance béton sur des bout de branche plantés dans la neige, becquet sur glace, ramping sur glace, rappel descendu … à pied, transbahutement d’une tonne de bouffe, séance de bloc en grosses sur une dalle enneigée, etc… Bref, rien que du bien déjanté ! Faut que je ressorte les photos, ça vaut le détour !