Posté en tant qu’invité par wahil:
Pourquoi t’excuses-tu yeti ? Ta mise en scène humoristique d’un quidam pris sous une plaque apporte plus de réflexions dans sa dérision que tous ces <<je me suis fait prendre, mais je m’en suis sorti et j’ai eu chaud et c’est vrai que c’est dangereux ces choses là….>>. Toutes proportions gardées, monsieur Jean de La Fontaine, ne jouait-il pas de paraboles pour railler des sujets dramatiques.
J’ai eu la bêtise (bêtise, car à chaque fois j’étais le seul responsable de la connerie qui m’a poussé, en toute connaissance de cause, à faire le pas de trop, le pas juste pour aller voir, connerie dictée par une stupide soif de sommet) de me faire prendre dans des avalanches. Eh bien, pas la peine de disserter, la puissance de ces choses là est MONSTRUEUSE et tu n’as pas le temps ni les moyens de contrôler quoi que ce soit si ce n’est de t’exploser les viscères de trouille et de compter sur la chance. Faire la brasse coulée, se faire une poche d’air et patali patala, tout ça, c’est des grandes théories sans grand rapport avec la réalité des choses.
L’essentiel qui donne matière à réflexion est, à mon sens, comment gérer l’après avalanche, en clair, comment tout faire techniquement, tout en ayant la force morale de gérer la panique, pour sortir ton pote avant qu’il soit trop tard. Eh bien là, c’est pas gagné. Pour vous donner un aperçu de ce qu’il faire, je vous conseille de lire la description du sauvetage effectué par Volodia Shahshahani et Lionel Tassan à Vaujany. Volodia a su conduire efficacement une succession de petits gestes essentiels, tout en gérant le stress de Lionel Tassan (pourtant loin d’être un débutant) jusqu’à sauver leur pote. Chapeau bas et belle leçon, même si certains simplistes noyés dans leur morale diront qu’il eût été encore mieux de ne pas se faire prendre.
Allez, bon week-end