Posté en tant qu’invité par Alexandre:
Salut,
j’aimerais savoir lesquel(le)s d’entre vous ont déjà été pris dans une avalanche (ou petite coulée), ce qui leur est arrivé et comment cela a fait évoluer leur vision de la montagne.
bon ski
Alexandre
Avez-vous été pris dans une avalanche?
Posté en tant qu’invité par SpatMan:
J’ai fait partir une toute petite coulée, sur 10cm d’épaisseur, en commençant la descente sous un sommet.
La pente était assez raide, la neige sans cohésion. Je savais que ça allait partir mais que ça TIRERAIT mes skis à ce point, non…
On était 2, c’était « pour voir » et je suis sorti 2m plus bas du petit couloir.
La neige s’est arrêtée toute seule, c’est pas aller très loin.
Comme je skie en général tout seul, quand la neige n’est pas transformée en neige de printemps, je ne vais jamais sur des pentes plus raides que 30°.
Après, ça dépend comment le manteau neigeux a évolué…
Toujours pareil…
Bonnes rando
Spat’
Posté en tant qu’invité par Pablette:
Une fois, j’ai surfé (avec des skis) sur une plaque à vent…
Posté en tant qu’invité par SOS:
Oui, il y a une heure.
Je suis encore dessous.
Pouvez-vous venir me chercher s’il vous plaît, je commence à avoir froid.
Merci.
PS : Forte récompense pour les sauveteurs.
Posté en tant qu’invité par PGHM:
On veut bien mais t’es où ?
PS: la récompense nous intéresse mais on traitera ça sous le manteau entre nous sans rien dire à personne
Posté en tant qu’invité par Math84:
Salut,
Avec Jérome et Casscroot (enfin surtout avec Casscroot, parce que la plaque est partie derrière Jerome!) on s’est pris une belle plaque en mai dernier, au dessus du refuge des Ecrins, en allant vers le couloir de roche paillon.
environ 70m de large pour une epaisseur de 20 a 40cm.
Heureusement on etait sur le haut de la plaque, en train de remonter vers une epaule, quand c’est parti.
apres tout va tres vite, tu te sens embarqué avec la masse de neige, tu te retrouves la tete en bas, avec le surf t’enfoncant sous la neige, en train de te battre pour rester en surface, une vague te passe dessus, tu te dis que ca y est, que tu va etre recouvert, puis tu reussis a resortir, une autre vague te passe dessus, tu te bas encore, puis tout s’arrete, silence… et t’es content de voir que t’es dessus! et que les autres aussi!
enfin bon, on s’avait que c’etait peteux, on pensait que le couloir etait sain, mais il fallait d’abord rejoindre ce couloir!
comme quoi c’est souvent tres dur de renoncer, surtout quand on est en groupe…
le point positif c qu’on a quand meme choisi l’itinairaire qui nous faisais prendre le moins de risques.
voila
Mathieu
Posté en tant qu’invité par SOS:
PGHM a écrit:
On veut bien mais t’es où ?
Sous la neige.
A peu près entre le sapin et le rocher, à mi-pente.
Dépêchez vous tout de même un peu, ma maman va commencer à s’inquiéter.
Posté en tant qu’invité par Francois:
Bien fait pour toi! t’avais qu’à regarder le match, au lieu de faire le con.
Posté en tant qu’invité par Flying Bird:
lol!
c’est à peu près ce qui m’est arrivé vers le 15 octobre sous le refuge de tête rousse, en partant tester le couloir en contrebas (35° à 45°+), tout est parti à peine au-dessus de moi, mes 2 collègues n’ont rien pu faire et c’est parti pour 400m de denivellée en grand 8 (sensation proche d’aquaboulevard j’ai trouvé).
ça devait faire 40cm d’épaisseur à un bord du couloir, bien plus d’1m à l’autre (neige tombée en moins de 12h!).
on a sauté une sorte de moraine sur le bas du couloir.
la réception très large et assez pentue a permis un bon étalement de l’avalanche qui était vraiment grosse, on est resté au-dessus.
on était à pied.
j’ai trouvé que l’accélération et la puissance au départ était impressionnante, la chute dure 15/20s? on doit dépasser largement les 100 voir 150km/h en descente.
l’avalanche amortit bien les chocs en évitant largement de heurter les bords, mais comme pour math84, si on était pas parti tout en haut de l’avalanche en surfant avec, le choc aurait été énorme et…
bref ça calme.
je vais me mettre au base-jump.
Posté en tant qu’invité par Flying Bird:
PS: le fait de nager dans la masse n’est pas une légende, j’étais sur le cul pieds vers le bas, et je battais des bras pour garder l’équilibre, la tête regardant au travers du brouhaha énorme vers le ciel.
brrr…
hein dudu? 
Posté en tant qu’invité par Math84:
moi j’etais tete en bas sur le dos. le surf tendait a m’enfoncer sous la neige, impossible de me retourner, mais par contre j’ai bien brassé pour rester en surface!
je pense que ca aurait ete bien plus facile sans le sac, mais bon il aurait fallu y penser avant que ça parte…
Posté en tant qu’invité par Steph:
jamais dessous, tjrs dessus. J’ai eu plusieurs petites expériences. L’année dernière, j’ai tiré en bas une plaque heureusement je me trouvais sur une croupe moins chargée, mais de part et d’autre c’etait cataclysmique!!! Le lendemain je me faisais du freeride à Helbronner et vois le sol se fendre sous mes pieds, heureusement la cassure se trouvait un petit metre au dessus de moi en pédalent rapidement elle ne m’a pas embarqué.
Mais des pt’its histoires dans le genre, j’en ai tout plein, c’est grave docteur???
Posté en tant qu’invité par Djé:
en montant au lac du charvin, une ptite plaque de 20m de large
pour 40 cm d’epaisseur
a la montée, en crampons…qd ca a pété j’etais juste en dessous de la cassure et sur le coté de la plaque, donc c’etait po pire … j’ai glissé avec sur qq metres puis j’en suis sorti plus ou moins a quatres pattes, juste le temps d’apprecier la sensation « tapis roulant et tremblement de terre »
en tout cas la zone d’accumulation etait impressionnante par la taille des blocs vu la petite dimension de la plaque …
Posté en tant qu’invité par SOS:
Francois a écrit:
Bien fait pour toi! t’avais qu’à regarder le match, au lieu
de faire le con.
Quel match?
Je croyais que c’était samedi matin.
En tout cas pas question que je reste sous mes deux mètres de neige pendant qu’un match passe à la télé.
Plutôt mourir que rater le match.
HeHo le PG. Si vous n’arrivez pas fissa je vais faire les deux.
Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:
15 octobre 2003 ?
Posté en tant qu’invité par BRM:
Y a quelques années aux Cornettes dans le Pas de la Calaz. J’ai du faire 200-300m avec la coulée que j’ai fait partir. Aucun moyen de m’échapper: je m’étais arrêté et ça a pété quand je suis reparti, donc je n’avais aucune vitesse. Et cette saleté a accéléré aussi vite que moi (la « descente » a du durer 10" à tout casser). Neige: super poudre, mais très au soleil, et il devait être midi… Une fois tassée en bas, la poudre s’est transformée en béton compact et lourd, et moi coincé jusqu’au cou, un peu inquiet qu’une 2e coulée vienne me recouvrir.
Il y a 2-3 plaques qui partent tous les ans aux mêmes endroits, au niveau des cassures de pente. C’est très visible sur photos.
Depuis je fais un peu plus gaffe (ou un peu moins le con).
BRM
Posté en tant qu’invité par Alain:
Il y a 2 ans à l’Etale, des plaques partout (accumulation récente de poudreuse, ventée).
on a louvoyé à la montée, mais à la descente on a coupé à fond la caisse, un par un, un couloir suspect: moi le premier, et c’est parti de suite sur 10m de large : j’ai juste eu le temps de finir la traversée, les jambes bien prises.
dans le bas, on déclenchait des micro-plaques derrière
chaque petit rocher, qui nous prenaient jusqu’aux cuisses !
Plus flippé après que pendant (1 accident mortel dans la combe voisine de la Mandalle ce jour la);
pas envie d’y retourner dans ces conditions (malgré la peuf…)
Posté en tant qu’invité par Ben38:
B’jour,
j’aimerais savoir lesquel(le)s d’entre vous ont déjà été pris
dans une avalanche (ou petite coulée), ce qui leur est arrivé
Il y a 12 ans environ, petite plaque a vent dans un goulet assez raide au dessus de refuge de l’Oule en Belledonne. Je venais de m’engager en ayant laisse laisse les collegues a l’abri sur la croupe : ca paraissait un peu malsain mais je voulais aller voir.
J’ai eu de la chance : c’etait tellement fragile que ca a pete quasiment sous mes skis des que je suis entre tout en haut du goulet, sans doute dans la zone d’etirement du manteau, la plus fragile. Plus de peur que de mal : petite plaque peu epaisse (10cm) mais sur toute la largeur du goulet (10m ?). Moi j’ai a peine ete embarque, j’ai pu m’arreter de suite apres un court « surf ».
Retrospectivement, ce qui m’a fait le plus peur, c’est que c’est parti jusqu’en bas du goulet et coupe la trace de montee : s’il y avait eu quelqu’un plus bas… Bon, dans ce cas, j’y serais pas alle de suite, mais quand meme, ca calme ! Sans compter que si ca avait ete un poil plus solide, j’aurais pu faire quelques virages et me retrouver au milieu de l’ecoulement quand ca a pete. La, les choses se seraient peut-etre passees differemment !
et comment cela a fait évoluer leur vision de la montagne.
Enormement !
Bien que ca ait ete un incident mineur, ca m’a fait reflechir. Je me suis pris de passion pour la neige, pour mieux comprendre ce materiau fascinant. Lectures, stages, sondages, etc. Quelques annees au Centre d’Etude de la Neige, aussi, pour approcher les pros et aller sur le terrain. Un regal !
Et aussi, je n’ai plus jamais pris a la legere le danger des avalanches. Je suis devenu intransigeant sur le port de l’APS pour les gens que j’emmene, et je m’entraine regulierement.
Je suis aussi plus prudent qu’avant quand j’encadre des gens en montagne. Quand ca me parait malsain, je ne « vais plus voir », je trouve un autre itineraire ou je renonce.
Bref, ca a ete le point de depart d’une vraie passion pour la neige : j’ai ecrit un petit memento sur la neige et les avalanches, des articles pour un magazine, j’encadre des stages de formation, je suis l’actualite dans la revue de l’ANENA, etc ! Je ne suis pas du tout un « pro », mais un passionne qui essaie de faire partager sa passion…
Ben38
Posté en tant qu’invité par SOS:
Ca fait combien de temps maintenant que je suis là dessous ?
Parcequ’on rigole, mais si ça continue je vais rater le 20 heures ce soir. Et dire qu’ils vont parler de moi, si ça ce trouve.
Ca doit bien faire trois heures que je me les gèle, enfermé dans ce linceul blanc. Vous me direz, pour un linceul ça n’est pas très original d’être blanc. Mais aussi froid, ça n’est pas drôle. En plus il me comprime, vous ne pouvez pas savoir. Impossible de bouger le petit doigt. Et ça, c’est horrible. Parce que j’ai un truc qui me gratte dans l’oreille. Et dans ce cas là, il n’y a pas mieux que le petit doigt.
Deux heures avec une démangeaison auriculaire, sans possibilité de soulagement auriculaire, c’est le calvaire.
Ceci dit, si ça continue encore, ce sont mes auriculaires cardiaques qui vont me démanger. Vue la température ambiante, je n’ai pas vraiment à souffrir de l’effet sert, mais le taux de CO2 augmente sérieusement…
Posté en tant qu’invité par Flying Bird:
oui.