Posté en tant qu’invité par fredox:
Ouai les accidents sont toujours accidentels comme disait le poëte.
Un truc bien cool qui m’ait arrivé lors de mes tous débuts en escalade :
Je me lance pour mon premier, peut être deuxième, 5+ en tête.
Chaud comme une dinde.
Donc j’envoie les trois premier points sur une sorte de dalle toute molle, une sorte de rocher « à plat », bien gras (Protozoaire à la Source, pour ceux qui connaissent) et arrivé au quatrième, impossible de mousquetonner.
Comme j’était les pieds « au moins » un métre au dessus du spit, je vous raconte pas la terreur. Et impossible de redescendre bien sûr…
Alors, idée géniale, je rentre mon majeur le plus profondément possible dans l’anneau du scellement convoité, jusque là tout va bien, j’ai des mains, pas des battoirs.
Deuxième idée vraiment super géniale : je force le mousqueton de ma dégaine au dessus de mon doigt. Dans le même trou. Quel génie !
Les problèmes commencent.
Je ne peux bien sûr plus retirer mon doigt (normal), je ne peux non plus retirer le mousqueton (toujours normal mais un peu plus dramatique) et, pour couronner la cerise sur le gateau, je ne peux pas non plus me pendre sur la corde au risque de m’écraser l’articulation (franchement pas bon voir tragique).
Donc bref, je me suis « suçoté » le majeur pendant trois bonnes minutes (c’est long sur un mono !) sous les acclamations enthousiastes de mes compagnons de cordée hilares qui reconnaissaient définitivement en moi l’égal du « blond » avant d’enfin extraire mon doigt. Avec lequel je suis en train de vous parler d’ailleurs…