Avez vous déja eu un accident qui aurait pu vous couter la vie?

Posté en tant qu’invité par fredox:

Ouai les accidents sont toujours accidentels comme disait le poëte.

Un truc bien cool qui m’ait arrivé lors de mes tous débuts en escalade :
Je me lance pour mon premier, peut être deuxième, 5+ en tête.
Chaud comme une dinde.
Donc j’envoie les trois premier points sur une sorte de dalle toute molle, une sorte de rocher « à plat », bien gras (Protozoaire à la Source, pour ceux qui connaissent) et arrivé au quatrième, impossible de mousquetonner.
Comme j’était les pieds « au moins » un métre au dessus du spit, je vous raconte pas la terreur. Et impossible de redescendre bien sûr…
Alors, idée géniale, je rentre mon majeur le plus profondément possible dans l’anneau du scellement convoité, jusque là tout va bien, j’ai des mains, pas des battoirs.
Deuxième idée vraiment super géniale : je force le mousqueton de ma dégaine au dessus de mon doigt. Dans le même trou. Quel génie !
Les problèmes commencent.
Je ne peux bien sûr plus retirer mon doigt (normal), je ne peux non plus retirer le mousqueton (toujours normal mais un peu plus dramatique) et, pour couronner la cerise sur le gateau, je ne peux pas non plus me pendre sur la corde au risque de m’écraser l’articulation (franchement pas bon voir tragique).
Donc bref, je me suis « suçoté » le majeur pendant trois bonnes minutes (c’est long sur un mono !) sous les acclamations enthousiastes de mes compagnons de cordée hilares qui reconnaissaient définitivement en moi l’égal du « blond » avant d’enfin extraire mon doigt. Avec lequel je suis en train de vous parler d’ailleurs…

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Oui, moi, ma vie n’a tenu quà un fil un jour en montagne et pas un fil de fer, plutôt un fil de soie!!!
Un jour, je suis partie en montagne avec un copain et j’avais oublié mon eau.
Etant assez tête en l’air, je ne dis rien à mon ami pour éviter ses quolibets. Mais, le soleil tapait fort et ma soif se faisait de plus en plus forte.
Or mon compagnon qui portait tout le matos, dont la corde m’avait confié, deux bouteilles de Romanée Conti pour arroser notre repas du soir.
Plus, on montait, plus je songeais à ces deux bouteilles qui pouvaient solutionner ma soif inextinguible.
Je ralentis le pas, mon compagnon se trouvant loin devant, ne risquait plus de me voir.
Je débouchai la première bouteille et bu une longue gorgée. Ouf, ça allait déjà beauoup mieux, je repris la route et essaya en vain de rattraper mon retard.
10 minutes plus tard, ma soif revint, je m’arrêtai une nouvelle fois, bu quelques lampées et repartit.
Une heure après l’ouverture de la première bouteille, il ne me restait plus que deux bouteilles vides.
Et je cheminai en slalomant sur le petit sentier surplombant le précipice.
Et soudain, j’arrivai à la voiture, à force de faire des tours et des détours, je m’étais trompé de sens et j’étais revenu sur mes pas.
Et voilà, en quoi j’avais échappé à une mort certaine, avoir bu toute seule, les deux bouteilles de Romanée conti de mon compagnon de cordée, aurait été un motif de meurtre certain.
On ne le dit jamais assez, mais la montagne, c’est très dangereux!!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par david:

Hips! Hips!.. tu peux rejoindre HR et son homard pour d’autres aventures!

Posté en tant qu’invité par Teuf:

Ya 6 mois, une pluie de parpaings qui me passe soudainement à coté, qui fusent comme des missiles à 200kh, devant ma trombine, derrière moi, puis partout autour de moi, puis je coure à l’aveuglette pour échapper au déluge, sans dommages…

Vous avez déjà vu passer une pierre de 50kg passer à 3 cms de voter figure en faisant un sssssssssssssssssssss… ? J’ai encore le bruit caractéristique en tête…

Posté en tant qu’invité par Zap:

Il y a une quinzaine d’année quelque part en allemagne de l’est, peu apres la reunification, dans la region de Ehrfurt je crois. Nous faisons un petite voie de deux ou trois longueurs qui sort sur un bevelvedere avec une barriere en metal et il me semble un croix (bizarre pour l’ex-allemagne de l’est). Dès la deuxieme longueur, l’orage se rapproche. Depuis le relai je vois les éclairs qui se rapprochent de colline en colline. Derniere longueur, mon premier a fait relais à la barrière metallique et hurle tant qu’il peut. Avec le tonerre dans mon dos, j’ai bien compris le message. Quand j’arrive en haut, on prend pas le temps de mettre les baskets ou de lover la corde, on se barre en courant en chausson, et CRACK, l’éclair atteint le belvédère alors que nous sommes à peine à 50 m un peu en contre bas. C’était notre jour de chance, car nous arrivons secs à la voiture et au moment ou nous refermons la portiere, il se met à tomber des grelons de 1 cm.

Posté en tant qu’invité par martel:

Hier il a neigé sur la Corse …et sur toute l’Europe.Il y a 20 ans le WE de pentecôte , six
randonneurs Allemands ,surpris par la tempête de neige meurent de froid et d’épuisement en parcourant le GR20 en Corse.toute l’Europe était concernée.

Ma compagne et moi étions sur la HR Chamonix-Zermatt ,en raquettes…le gardien de la cab Chanrion nous avait prévenu"le mauvais temps est prévu pour ce soir"
en partant tôt par le Brenay et le Pigne d’Arolla nous pouvions être au Vignettes
pour midi…Hélas la tempête nous a rattrapé au sommet du Pigne vers 3800m.
c’était le début le début de l’enfer…le vent violent chargé de minuscules glaçons
nous étouffait littéralement,je voyais mourir ma copine, elle ne voulait plus bouger je devais la faire respirer dans ma doudoune pour éviter l’asphixie, la descente …visibilité zéro,ma compagne chute plusieurs fois Dieu merci je parviens a la retenir,et éviter la glissade fatale a deux .
elle se blesse à la cuisse avec son piolet,je lui fait un pansement de fortune.enfin après plus de3 h de galère la cab des Vignettes,le salut,et toujours la tempête qui allait durer 2 jours.la gardienne très sympa nous a demandé vous venez d’Arolla? non du Pigne…
elle ne nous a pas cru.

Posté en tant qu’invité par alpha omega:

debuts en montagne; une traversée des arètes du chauffé seul. Vers la fin, un pas plus « délicat » m’ouvre ses bras, et invite mon orgeuil à venir se mesurer au vide qu’il domine. N’ecoutant que mon courage (ou etait-ce mon orgueil?..) je tente ce pas et… pas ta tras…un majestueux vol vers ce chaleureux alpage d’ubine trois cents metres plus bas. Apres un ou deux rebonds sur des pentes herbeuses d’une vire superieure, et aprés avoir sollicité dans mon fort interieur le concours des forces divines et malefiques, je me surprends à me battre pour la vie. Je me cramponne, je me freine, et je réussis à saisir deux magnifiques « toufasses » chablaisiennes deux metres avant que le gouffre m’aspire definitivement.

Posté en tant qu’invité par fredox:

Comme quoi…Les touffes !!!

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Un autre accident qui aurait pu me coûter la vie est celui de ma naissance.
En effet, depuis que j’ai vu le jour, ma vie est constamment menacé!!
Il suffirait que j’oublie de respirer et voilà que je me trouverai confronté à une mort certaine. Alors que, quand je n’existais pas, je ne courais aucun danger!!
Quand je n’étais rien, une pierre ne pouvait pas me tomber sur la tête, puisque je n’en avais pas. Maintenant, même si il n’y a rien dedans, elle court un grand danger!
Je ne pouvais pas chuter dans un précipice puisqu’il n’y avait pas de je!
Donc oui, je peux répondre affirmativement à ta question, j’ai déjà eu un accident, mais pas de montagne, qui non seulement, aurait pu me coûter la vie, mais surtout qui, inexorablement me la coûtera un jour ou l’autre.
J’espère que mon témoignage te sera utile.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par John D l’aventurier:

Je suis également intéressé, je bosse sur le sujet de la gestion du risque en montagne, et sur les comportements « déviants ».
Si tu pouvais me le poster, ça me ferait grand plaisir.

Posté en tant qu’invité par sophie:

Je trouve ton témoignage trés drole mais sache que mon post est sérieux et que, c’est vrai, le risque en montagne est beaucoup trop médiatisé et caricaturé, mais il n’empéche qu’il est réel. Il est faible mais non négligeable ! Alors je m’intéresse à cette toute petite partie négligeable ! Ce n’est quand méme pas un crime ! Si ?
Alors svp arrétez de rendre mon sujet ridicule!
merci

Posté en tant qu’invité par fredox:

C’est pas ton sujet qui est ridicule mais certaines réponses qui l’accompagnent.

Un peu comme le foot, c’est un sport comme un autre mais y a des supporters…

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Mais ma réponse était sérieuse, à partir du moment où on vit, on prend le risque de mourir.
Presque chaque fois qu’on est en montagne, on prend des risques, parfois on ne se rend même pas compte qu’on est passé pas loin.
Je laisse les autres mettre leurs témoignages, raconter un accident n’est pas anodin, si ça peut servir pour éviter à d’autres de faire des erreurs, c’est bien, mais un accident n’est pas un exploit dont on se vante.
Quand je lis certains témoignages, j’ai un peu l’impression d’un concours pour savoir qui est le plus miraculé.
Ne le prend pas mal, Sophie, mais je ne veux pas rentrer dans le jeu.
Le seul intérêt d’en parler est d’éviter à d’autres de faire les mêmes erreurs, mais il ne me semble pas que ce soit le sujet du post.
Et ceux qui sont morts ne rentreront pas dans tes données, car ils ne pourront pas mettre leurs témoignages.
Il faudrait voir les statistiques, mais la route est probablement plus meurtrière. Et bien d’autres activités qu’on pratique, la vie en elle même est dangereuse.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Bhôbhôbhô …

J’ai soudain horriblement mal à la tête…

Ah… Les leçons de moral à cent balles du forum, j’y crois pas, je pensais que c’était fini cette époque …

Tsss, si l’humour n’a plus rien à faire dand votre vie, vous pouvez toujours essayer Kaîrn.com

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Flo73 a écrit:

Mais ma réponse était sérieuse, à partir du moment où on vit,
on prend le risque de mourir.

Bon, une fois de plus, Flo me l’enlève de la bouche.
J’avais d’ailleurs prévu de pondre le même troll, en plus bref : « j’ai fait un truc hyper dangereux : je suis né ». Je me suis abstenu, j’ai bien fait : c’est Flo qui va prendre les claques.

Non, Sophie, ne le prend pas mal. On est pas là pour pourrir ton sujet, il n’est pas inintéressant, tu as sans doute tes motivations - estudiantines ou autres…
Une fois pour toute, il n’est pas question de jugement dans ce genre de déconnades. Elles ont juste une ou deux utilités : dédramatiser le machin, et rappeller que le plus dangereux, c’est encore le retour en voiture, quand on est mort-crevés. Faire la cuisine, statistiquement, ça ne m’étonnerais pas que ça soit plus dangereux que la haute-montagne. Mais c’est dificile de passer pour un héro quand on prépare les pâtes-carbonara.

Vivre, c’est dangereux, et on sait comment ça se termine. Valoriser le côté « je risque ma peau, je suis un héro », c’est humain, mais au final, c’est bof. L’alpinisme ne sert à rien. Même pas à se valoriser, si ce n’est dans le microcosme des alpinistes, et encore. Et puis, un microcosme, sa première caractéristique, à mon avis, c’est la forte odeur de moisi, due au manque d’aération. Ce n’est que mon avis, hein, je marche sur des oeufs.

Alors, les risques, oui, bien sûr, mais on le sait tous, non ? Sauf ceux qui n’ont jamais peur, mais ceux là ne vivent pas très longtemps, à ce qu’il parrait. Au moins, ça leur fait une petite page dans le Dauphiné-libéré, chouette, la célébrité, enfin.

Après, c’est sûr, il peut être intéressant de faire partager ses erreurs. Ses erreurs. Donc en essayant de préciser le contexte. Qui on est, où on a merdé, tout ça. Savoir qu’un guide s’est pris un sérac sur la gueule dans la voie normale des grandes jorasses, ça ne m’apprend rien (c’est un exemple). Au mauvais endroit, au mauvais moment. Aucune conclusion à en tirer.

Voilà. Et pour finir, je rajoute que je suis loin d’être bien placé pour donner des leçons : je raconte mes âneries à longueur de forum… Donc, ne prend pas la peine de me répondre pour te justifier, je n’ai rien à te reprocher.

Bonne chance dans la voie que tu t’es choisie, je m’y reconnais pas mal.

Posté en tant qu’invité par Viking:

Le pire c’était une avalanche dans Belledonne où je me suis vu mourir il y a 5 ans.
Dans un couloir N qui surplombe un des lacs du Grand Doménon. On était monté par le couloir et 2 gas étaient descendus juste avant nous dedans. Tout en haut du couloir je déclenche une plaque juste sous la crête (classique). Très vite, c’est tout le versant sous moi qui part sur 10 à 15 cm d’épais. Je tente de m’arrêter mais je suis sur un tapis roulant. Je déchausse et suis emporté. Le couloir se rétrécissait un peu au milieu. Je saute une barre de 15m sans m’en rendre compte. Je sens juste que je suis pas mal bousculé de tous les cotés par des tonnes de poudreuses. J’attend le moment où je vais être broyé sous la coulée qui va stoper audessus de moi.
Puis tout s’arrête après 500m de déniv, l’aérosol se dissipe. Je suis assis au sommet d’un énorme tas qui couvre la moitié du lac. Sous le poid de la neige la glace commence à rompre malgré une épaisseur surement importante.
Mon compagnon vient me sortir vite fait de la zone dangereuse. Bilan: les skis au fond du lac à la fonte des neiges et une petite entorse surement du au déchaussage un peu violent!!! Retour au parking laborieux dans la profonde en boitant mais heureux d’être en vie.

Posté en tant qu’invité par alpha omega:

mouais… enfin je voyais ce post un peu plus leger que ça. Je pense qu’aucune description ne correspondait à une volonté de se faire valoir, à un égo mal placé.
Des accidents ou incidents, il m’en est arrivé quatre ou cinq qui auraient pu etre fatals; des proches que j’ai pu perdre en montagne, j’en compte trois. C’est bien parce que je sais que ca arrive plus vite qu’on se l’imagine, que j’en plaisante, que je le dedramatise.

Posté en tant qu’invité par Arsène Lapin:

Viking a écrit:

Bilan: les skis au fond du lac à la fonte des neiges…

T’inquiète, les skis, pas perdus pour tout le monde !!!

Posté en tant qu’invité par Seb57:

Sur skyandsummit il y a une video avec un skieur qui part dans une avalanche mais qui a eu aussi de la chance:

Les plus belles vidéos

Posté en tant qu’invité par Pierre Persat:

Cela m’est arrivé : un bloc très lourd sur lequel je grimpais en fin d’escalade à l’Ailefroide Centrale côté nord a basculé, m’a arraché à mes prises et blessé. Heureusement mon coéquipier à très bien réagi. J’ai pu terminer l’escalade. On devait bivouaquer au sommet et là-haut j’ai échappé mon sac de couchage dans le vide, d’où une nuit merveilleuse face au ciel étoilé… à me frictionner ! Une chute dans une crevasse de mon équipière sur le glacier de Talêfre, racontée dans ses détails dans le récit de la Croix de Bell, mais qui fut plus grave que dans ce récit car je n’aurais pas pu le continuer. Une triple avalanche de pierres dans le couloir du Goûter. Je les ai esquivées sauf une petite qui m’a blessé à la main. Une pierre sur la tête après le couloir l’année dernière mais je suis redescendu seul. C’est très peu dans une carrière de montagnard. Je dis : en montagne, le danger c’est les autres. Je fais souvent des sommets en solitaire, sans voir âme qui vive, ce que je déconseille vivement. Le danger, c’est ce qu’on ne voit pas. L’expérience est primordiale. Mais, ceci dit, la montagne n’est pas plus dangereuse que la route.

sophie a écrit:

Voila, le titre parle de lui méme.Je précise accident en
rapport avec la montagne (chute, avalanche, météo
redoutable…)
on peut élargir à : vous étes vous déja arrivés d’être témoin
d’une scène de ce style ?
C’est juste pour connaitre un peu le degré de risques en sport
de montagne. Parce que j’ai eu l’occasion d’aller à une
conférence animée par « antoine cayrol », grand explorateur
sportif, et celui-ci semblait avoir rencontrer beaucoup
d’accidents (avavlanches, chutes…) sur son parcours trés
étoffé malgré sa grande expérience.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est guide de haute
montagne à Chamonix et moniteur de ski dans une station d’hiver
(super-lioran) l’hiver et participe entre ces activités à des
expéditions mondiales (everest , pole nord, pole sud et bien
d’autres…).
petite parenthèse : Antoine, si tu vois ce site, je te salue et
encore merci pour la conférence au lioran début mars…

Je voudrai savoir également s’il arrive parfois des accidents à
cause d’avalanche malgré le feu vert du personnel s’occupant de
la sécurité? En fait, est ce que tout peut toujours être
parfaitement prévu et maîtrisé?

Voila un petit sujet qui peut refroidir sur le coup, mais qui,
je pense, montre un aspect de la montagne qu’il ne faut pas
négliger…