Avez-vous déjà croisé un alpiniste de légende ?

Ah ben pour grimper léger… :wink:

2 Likes

Au refuge de la Charpoua, Stephane Benoist a table a cote de moi, qui partait sur la traversée des drus, pendant que mon guide et moi allions grimper la Contamine. On s’est croisé au dernier rappel de nuit, oui il a du equipé en lunule sur rocher et a nouveau au refuge a 23.00 ou on a mangé dehors sous les etoiles le repas préparé par la gardienne Sarah.
Patrick Behrault dans un salon en 2000 a Grenoble je crois.
Patrick Edlinger a la terrasse d’un café du Verdon

Bon, je vais essayer de raconter mes croisements avec quelques personnalités. Je vais commencer en reprenant certains qui ont déjà été cités :

Vu à Laval (Coupe du monde escalade 1993), elle était au micro pour commenter. Je le lui ai pas parlé. Mais du coup, j’y ai vu quelques forts grimpeurs par la même occasion.

La même année à Serre-Chevalier, j’ai croisé Isabelle Pâtissier et Thierry Lhermitte (pas un alpiniste mais son fils grimpouillait à côté de nous).

J’ai croisé Sam Bié à Ax-Les-Thermes au festival Explos en 200… (peut-être 09, l’année de l’Ariège?). Il était à la table d’à côté à boire un coup.

Tiens à Explos en 2014 ou 2015, j’ai recroisé et discuté avec Caroline Ciavaldini et James Pearson. J’avais déjà croisé quelques année Caroline en Sierra de Guara car elle sortait avec un pote à l’époque.

Tiens, en parlant de ce pote… ça me fait pensé à ça :
Aux championnats de France UNSS en 1992, l’ouvreur était un certain Jackie Godoffe… En catégorie cadet, un petit jeune pas du tout connu avait rivalisé avec le junior (ils avaient fait une super finale tous les 2, juste pour le fun). Ce jeune inconnu m’avait impressionné et j’avais senti qu’il irait loin. C’était Daniel Dulac, que j’ai recroisé, notamment à Oloron Sainte-Marie en 2012, lors d’une semaine de préparation de l’équipe de France. Il coachait avec le pote cité au-dessus. J’ai passé la semaine entre mon boulot (je venais d’arriver et je ne connaissais personne à Oloron), la salle d’escalade ou les quelques sorties en ville avec eux.

Je les ai vu en concert à un Festival en Vendée en 1998 (Les Feux de l’Eté), il y avait aussi notamment Matmatah (découverte, ils n’étaient pas encore connus mais ça m’avait plu) et Zebda ! Mais je doute qu’ils fassent partie des alpinistes de légende…

En 1997, championnats de France FNSU à Albertville. Je grimpais juste après Stéphanie Bodet. On attendait notre tour et à un moment, l’ouvreur, un certain Arnaud Petit (ils étaient déjà ensemble), vient et demande à qui est-ce le tour. Et là, j’ai vu un truc que je n’ai jamais revu, Stéphanie et Arnaud se sont regardés et j’ai vu un éclair (d’amour) entre leurs regards. 25 ans après, je m’en rappelle encore (même si je n’ai que 10 ans, tout le monde le sait…)

Enfin, en 1995, aux Championnats du Monde Jeunes (d’escalade) à Laval (53), un des ouvreurs était

Je venais d’arriver à Laval pour mes études et j’étais bénévole pour la préparation des Championnats du Monde (Edit précision : là encore je ne connais pas grand monde à part des grimpeurs). J’ai donc passé une semaine de mes soirées avec la troupe des organisateurs et ouvreurs.

était à notre (grande) table au moins à une soirée.

Il y avait bien évidemment

Mais le plus fort, c’est qu’en 2008, lors de la Coupe du Monde de bloc à Montauban, j’ai recroisé Robyn et ses enfants pour l’open régional de l’après coupe du monde. Evidemment, moi je l’ai reconnu. Je lui ai dit bonjour (mais comme à n’importe qui) et elle m’a répondu avec un bonjour très appuyé (et avec son accent américain) et m’a demandé si j’allais bien !
Je lui ai dit : mais tu te rappelles de moi ?
Elle m’a répondu : oui !
J’étais scotchée ! J’avais juste mangé avec elle quelques soirées 13 ans plus tôt (mais au milieu de pas mal de monde) mais je n’ai pas le souvenir qu’on avait spécialement échangé… En fait je suis en train de me dire qu’il ne devait pas y avoir d’autres nanas à la table, est-ce pour ça qu’elle se rappelait de moi ? Est-ce qu’elle me confondait avec quelqu’un d’autre ? Franchement, sur le moment je n’ai pas eu l’impression.
Ca reste quand même un drôle de souvenir pour moi.

Bon sinon, en participant à quelques Championnats de France, et ayant été bénévole sur un certain nombres d’événements internationaux, j’ai croisé d’autres forts grimpeurs…

5 Likes

Facile : j’ai vu Gaston à la fête des guides… il y avait quelques légendes à chaque fois. Très émouvant pour un jeune alpiniste comme moi.
Ah oui, Claude Jager ! Mont Dolent : années 70, ma première en ski rando dans les Alpes (invité par le Jo Goujon et Alain qui l’avaient pris comme guide, Alain si tu me lis). Pour moi, à l’époque le couloir des Drus avec Cecchinel c’était un truc totalement surréaliste !

oui, mais c’était pour pouvoir moi aussi faire du name dropping…

1 Like

Dans le cadre de mon boulot de technicien du son, j’ai eu le plaisir de sonoriser Maurice Bacquet ( déjà plus tout jeune ) . Un homme absolument charmant et débordant d’anecdotes en tous genres…mais je n’avais pas encore escaladé la Rébuffat-Bacquet à ce moment là …

2 Likes

Charmant et avec beaucoup d’humour pour lui et son instrument

Ce fil m’a fait me plonger dans mes souvenirs, et le bilan est assez étoffé des pointures que j’ai eu pu côtoyer. Je ne parle pas de ceux aperçu dans les rues de Cham, dans un téléphérique, un refuge, un camp de base exotique ou même une voie.
Mon âge avancé signifie que j’ai commencé ma fréquentation de la montagne dans les années 75, une période où la fréquentation était tout de même assez limitée, avec par exemple seulement 3 ou 4 « gros » clubs à Grenoble (CAF, STD, JDA), et pas un seul dans les communes alentour ou même plus loin. Rencontrer les ténors de l’époque était chose courante.
Dans les années 80 / 90, il se tenait à Grenoble un salon pour la montagne réservé aux professionnels (fabricants d’équipements et matériels) où les détaillants venaient faire leurs commandes ; l’équivalent français de l’ISPO de Munich qui existe toujours. Ce salon était donc le lieu de passage obligatoire des ténors du moment qui venaient voir leurs sponsors ou pour en trouver.
J’ai également eu la chance de faire partie du comité d’organisation du CO.500 pour la célébration du 500° anniversaire de la 1ère ascension du Mont-Aiguille. Il y avait à cette occasion une pléthore de figures célèbres de tous pays, et à cette occasion j’ai partagé un moment et un repas avec Anderl Heckmair, Serge Coupé (que je connaissais par ailleurs pour avoir été en contact avec lui pour des topos), Roger Frison-Roche, René Desmaison, Marc Batard, Patrick Gabarou, Gilbert Robino, entre autres ; j’ai fait la voie Normale du Mont-Aiguille avec les trois derniers cités.
J’ai eu aussi l’occasion d’échanger avec Lynn Hill et Jim Bridwell et grimper avec Edlinger à Ailefroide, mais c’était facile, mon compagnon de cordée habituel sortait avec sa soeur !

4 Likes

Très sympa ce fil.

Pour ma part, j’ai croisé Jean Troillet à Askoli, on avait échangé quelques mots sympas et une poignée de main.

J’ai croisé Alex Huber dans un aéroport (Munich?) mais ne suis pas aller l’importuner.

Moins « légendaire » (j’aime pas trop ce mot), mais très fort grimpeur, j’ai partagé quelques jours dans un appart’ à Kalymnos avec Sylvain Millet. On avait même grimpé ensemble un jour, évidemment pas les mêmes voies :wink: Gas très sympa.

J’ai eu à faire à lui dans un contexte hors-montagne. Homme également très sympathique.

Tu a partagé l’ostie et le vin de messe avec gabarrou aussi ? :smiley:

Ma religion me l’interdit, le vin de messe n’est pas ma tasse de thé, et puis je préfère le rouge :wine_glass:

1 Like

Sinon, je suis ami Facebook avec Bruno Fara, ça compte ?

1 Like

Ça aurait été plus drôle sur Tinder :slightly_smiling_face:

12 Likes

Comme j’avais un doute je me suis renseigné et j’ai trouvé ça (au sommet de l’Eiger en 1938)

Le sommet est atteint au quatrième jour de l’ascension, dans la tempête. Une dispute oppose Anderl Heckmair à Heinrich Harrer et à Fritz Kasparek : les deux Autrichiens, que les Allemands ont rejoints à mi-paroi, veulent déployer le drapeau à croix gammée au sommet. Heckmair s’y oppose.

Ca fait déjà 3 rencontres à Skardu (Troillet, Kaltenbrunner et Kammerlander)
Rien d’étonnant ceci dit !

J’ai un fort doute sur cette anecdote. Dans son livre « La face nord de l’Eiger » Harrer n’en parle pas. D’autre part, je les vois mal se trimballer un drapeau à croix gammée dans le sac. Enfin, toujours d’après Harrer, ils sont sortis au sommet dans un grand état de fatigue, voire d’épuisement, et avaient sans doute d’autres choses à faire que de s’engueuler sur un tel sujet.

3 Likes

Perso ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient monté un drapeau au sommet. Après pour la dispute ça j’en sais rien.

Effectivement, un certain nombre de pisse-vinaire ou jaloux de l’époque qui s’étaient fait piquer la première de la face N de l’Eiger n’ont eu de cesse à qualifier leurs auteurs de Nazis (Harrer ne s’en cachait pas il me semble), pire d’avoir gravi l’Eiger sur ordre et pour la gloire du Führer.
Or les historiens ont démontré que au contraire, Hitler dénonçait ces activités et fustigeait les « bons Aryens » qui devaient en aucun cas risquer leur vie ailleurs que sur le front.
On retrouve cette doctrine formulée dans le livre d’Albert Speer « Au coeur du troisième Reich ». Speer, architecte et proche de Hitler, lui-même skieur et alpiniste, se cachait de son maître pour pratiquer ses loisirs favoris.

3 Likes

Je devais avoir 13 ou 14 ans, on avait été encadrés lors d’un stage par Pierre Tardivel, autant dire par Dieu pour moi à cette époque :wink: Je me rappelle qu’il était très humble et sympa, on avait grimpé en salle un jour de pluie et il m’avait glissé « cette voie en surplomb moi non plus je n’y arrive pas à tous les coups! ».
Ah si Nina Caprez qui passes dans les toilettes de l’Aiguille où on créchait dans nos duvets!
Et Géraldine Fasnacht qui tape la discute pendant 1/4 d’heure perchée sur une micro vire puis qui comme si ne rien n’était nous lance « bon les gars bonne soirée salut, les oiseaux m’appellent » et s’élance!
Sinon d’autres rencontres moins épanouissantes sur le plan humain. Le mec que tu vois prendre un risque puissance mille sur le terrain, et le soir même expliquer en conférence qu’il n’a jamais eut peur en montagne et pratique toujours avec une énorme marge. A cham, pas mal de mecs aigris et/ou chauvins et/ou élitistes. Morceau choisi « la montagne, ça se fait entre guides »!

2 Likes

Mythique!