Sinon, je suis ami Facebook avec Bruno Fara, ça compte ?
Avez-vous déjà croisé un alpiniste de légende ?
Ça aurait été plus drôle sur Tinder
Comme j’avais un doute je me suis renseigné et j’ai trouvé ça (au sommet de l’Eiger en 1938)
Le sommet est atteint au quatrième jour de l’ascension, dans la tempête. Une dispute oppose Anderl Heckmair à Heinrich Harrer et à Fritz Kasparek : les deux Autrichiens, que les Allemands ont rejoints à mi-paroi, veulent déployer le drapeau à croix gammée au sommet. Heckmair s’y oppose.
Ca fait déjà 3 rencontres à Skardu (Troillet, Kaltenbrunner et Kammerlander)
Rien d’étonnant ceci dit !
J’ai un fort doute sur cette anecdote. Dans son livre « La face nord de l’Eiger » Harrer n’en parle pas. D’autre part, je les vois mal se trimballer un drapeau à croix gammée dans le sac. Enfin, toujours d’après Harrer, ils sont sortis au sommet dans un grand état de fatigue, voire d’épuisement, et avaient sans doute d’autres choses à faire que de s’engueuler sur un tel sujet.
Perso ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient monté un drapeau au sommet. Après pour la dispute ça j’en sais rien.
Effectivement, un certain nombre de pisse-vinaire ou jaloux de l’époque qui s’étaient fait piquer la première de la face N de l’Eiger n’ont eu de cesse à qualifier leurs auteurs de Nazis (Harrer ne s’en cachait pas il me semble), pire d’avoir gravi l’Eiger sur ordre et pour la gloire du Führer.
Or les historiens ont démontré que au contraire, Hitler dénonçait ces activités et fustigeait les « bons Aryens » qui devaient en aucun cas risquer leur vie ailleurs que sur le front.
On retrouve cette doctrine formulée dans le livre d’Albert Speer « Au coeur du troisième Reich ». Speer, architecte et proche de Hitler, lui-même skieur et alpiniste, se cachait de son maître pour pratiquer ses loisirs favoris.
Je devais avoir 13 ou 14 ans, on avait été encadrés lors d’un stage par Pierre Tardivel, autant dire par Dieu pour moi à cette époque Je me rappelle qu’il était très humble et sympa, on avait grimpé en salle un jour de pluie et il m’avait glissé « cette voie en surplomb moi non plus je n’y arrive pas à tous les coups! ».
Ah si Nina Caprez qui passes dans les toilettes de l’Aiguille où on créchait dans nos duvets!
Et Géraldine Fasnacht qui tape la discute pendant 1/4 d’heure perchée sur une micro vire puis qui comme si ne rien n’était nous lance « bon les gars bonne soirée salut, les oiseaux m’appellent » et s’élance!
Sinon d’autres rencontres moins épanouissantes sur le plan humain. Le mec que tu vois prendre un risque puissance mille sur le terrain, et le soir même expliquer en conférence qu’il n’a jamais eut peur en montagne et pratique toujours avec une énorme marge. A cham, pas mal de mecs aigris et/ou chauvins et/ou élitistes. Morceau choisi « la montagne, ça se fait entre guides »!
Mythique!
Et coment ai-je pu oublier Little Karim, croisé à Saitchu (au-dessus de Hushe) toujours en 1999, même si il ne me semble pas que nous ayons échangé.
Je ne sais d’ailleurs pas ce qu’il est devenu depuis cet article de Montagnes mag…
J’avais 17 ou 18 ans, le directeur de mon petit club parisien (CIHM), un catho, m’envoie à une émission catho du dimanche matin à la tv, parce que Rebuffat y était interviewé, et qu’il savait que c’était mon idole à l’époque (avec Pierre Gaspard). Pendant l’émission, nous étions 6 ou 7 jeunes, assis devant lui. Gastounet venait de vaincre son premier cancer, mais n’avait plus sa belle tignasse drue ; il disait que retourner en montagne l’avait sauvé. Je croyais rencontrer un Grand Homme, dont j’avais lu tous les bouquins, j’ai été submergé par son humilité et la douceur de sa voix. Il mourait peu de temps après de son 2e cancer… Infinie tristesse.
Ado, j’ai appris à grimper avec JC Droyer… Et là, j’ai pas mal d’anecdotes… Beaucoup de bonnes, et quelques moins bonnes. À la trentaine, j’ai beaucoup grimpé avec Godefroy Peroux, jusqu’en Écosse… Expériences inoubliables, toutes les plus belles voie en glace de ma vie. Et chez lui, j’ai pu côtoyer Damilano, drôle et sympa, mais aussi Paulo Grobel, inénarrable !
Sinon, à Vallouise, je reste un client fidèle de Raoul (vous le reconnaissez ? ). Raoul-Ski-Concept ! La garantie du ski plaisir, du ski truculent, du ski gastronomique ! Quel panard de partager la montagne avec lui !
Ah, mais tu n’es pas tout jeune… JC Droyer, je me rappelle lui avoir acheté mes premiers pitons, c’était au Vieux à Paris vers 1994. Mais ma vraie rencontre avec lui, c’est à la même époque, quand il m’a écrasé la main sur une prise sur le pan à murmur Pantin ! je devais être sur son chemin…
Beaucoup plus récemment, c’est Benjamin Védrines qui m’est « passé » dessus, mais de façon nettement plus sympathique : « T’inquiète pas, je vais pas te déranger longtemps ». Effectivement, j’étais au départ de la goulotte après la brèche Zigmondy, quelqu’un est arrivé en collant et baskets et pff… on a à peine eu le temps de le voir passer. Il a mis beaucoup moins de temps que nous pour rejoindre La Grave !!!
Il y a une quinzaine d’années, j’ai « grimpé » avec Robyn Erbesfield à Laramade, un petit spot de blocs, chez moi en Ariège. Elle était en vacances en Ariège avec Didier (Raboutou, originaire du coin), mais il avait décidé de se mettre au vélo et elle n’avait pas de partenaire, alors elle avait contacté des grimpeurs locaux. Du coup, c’est plutôt avec mon frangin qu’elle grimpait, mais elle était vraiment hyper sympa et je me rappelle très bien quand elle m’a conseillé un bloc pas trop dur (ah ! ah ! on a la même taille mais pas les mêmes blocages !).
2 tres grands en effet.
pour l’annectode la fille de Guillot etait dans ma promo d’ecole d’inge (marant vu que lui et mon pere se connaissaient etant de la meme generation d’alpinistes/grimpeurs)
Oui, pour les championnats du Monde jeunes, Didier (Raboutou) était chargé de tester les voies pour voir si ce n’était pas morphologique (les autres ouvreurs étaient plutôt grands).
Mais il faisait le pitre dans les voies. A chaque pas : il bloquait « normalement », regardait en bas, disait : « c’est trop duuurrr ! » puis il bloquait à la Raboutou (donc bras tendu vers le bas) et faisait le pas facilement en rigolant…
Il y a 10 ans de cela je grimpe en salle a Boulder (Colorado), tout d’un coup une grimpeuse m’interpelle en Francais depuis une voie pas loin pour me donner des methodes vu que je ramais … c’etait Lynn Hill. Elle randonnait dans un 7c et m’encourrageait en meme temps, j’ai tout de suite bien mieux grimpe
J’ai eu l’occasion de manger avec elle quelques fois depuis, vraiment hyper sympas.
Comme B.A ce sujet m’a fait replonger dans mes souvenirs et, vu mon grand âge, ça m’a demandé un certain temps. Ce sera peut-être longuet et ça risque de faire un peu ancien combattant…
J’ai commencé à grimper régulièrement au Saussois vers 1965. C’était le top à l’époque : le week-end on côtoyait les pointures de l’époque : Paragot et Bérardini régulièrement qui engageaient facilement la conversation, toute une équipe de Parisiens dont j’ai perdu les noms. Une fois Pierre Mazeaud plus distant et d’autres, des bons de ce moment-là qui ne sont pas devenus des « légendes ». Plus tard Destivelle.
A la fin des années 70, début de l’escalade dite « libre » JC Droyer était là souvent à surveiller ceux qui tiraient encore sur les clous…
En mai 1983 a été organisé un rassemblement international de grimpeurs. Il y avait la fine fleur du monde qui grimpe : Edlinger qui est reparti rapidement parce qu’il avait échoué à faire à vue « Chimpanzodrome » (7c+ le top de l’époque qui venait d’être ouvert par Jean Pierre Bouvier).Escoffier, un frère Troussier, Jérôme Jean-Charles, Tribout, un allemand dont j’ai oublié le nom et même des Russes qui faisaient des compèt de vitesse montée-descente avec un matériel surréaliste. Deux jours de rencontres intéressantes
Fin des années 1990, au cours d’un voyage scolaire, nous nous arrêtons avec ma classe aux rochers du Saussois Là je vois arriver une voiture, En descendent quatre types autour de 70 ans avec baudrier, corde et je reconnais Paragot, un des frères Lesueur et deux autres que j’avais déjà vus dont les noms m’échappaient. Ils avaient l’air heureux comme des gamins en goguette. Paragot m’a expliqué qu’ils se retrouvaient comma ça de temps en temps. Il ne grimpait plus en tête mais il a installé une moulinette dans « Loco » une vieille classique 6a toute patinée. Je les ai trouvés formidables. Maintenant que j’ai leur âge, je ne sais pas si je passerais Loco même en moulinette
En 1975, je dirigeais un camp de vacances au bout du lac d’Annecy et ne connaissant pas le coin j’ai eu besoin deux fois d’un guide pour des séances d’escalade. Le premier c’était Claude Jager, le second Marc Batard qui rentrait tout juste du Gasherbrum, ses bagages n’étaient pas arrivés. Il était en costume de ville avec des grosses. En arrivant au pied du rocher, il s’est mis à pleuvoir très fort, on a passé un bon moment au bistrot à parler de son expé.
En montagne, il m’est arrivé de croiser des gens connus dans les refuges. Je me rappelle de Profit.
En 1980, avec ma compagne nous avons gravi l’Arête sud de Néouvielle à côté de Patrice de Bellefond qui avait amené sa fille pour l’initier à mener la cordée. La conversation aux relais m’a beaucoup appris.
En 1989, au refuge d’Argentière, voir Patrick Gabarrou et Alexis Long donner un coup de main pour essuyer la vaisselle c’est un souvenir qui marque. D’autant plus que le lendemain nous avons retrouvé Gabarrou et son client en arrivant au sommet et échangé quelques mots sur la course et la panorama.
J’ai rencontré aussi Jean Michel Cambon qui avait établi son camp de base pas bien loin de nous au camping d’Ailefroise en 2012.
En 1991, il y avait eu à La Bérarde un colloque sur l’escalade dans le Parc des Écrins. C’était un peu tendu entre l’administration du Parc et la bande à Cambon. Je me souviens avoir discuté avec Serge Coupé et surtout Pierre Chapoutot. Si bien que le surlendemain nous sommes montés faire les Savoyards à la Dibona.
Ce que je retiens de toutes ces rencontres c’est l’humilité et le désir de partage
Entre « anciens combattants », on se rafraîchit mutuellement la mémoire !
J’ai été reçu et j’ai dormi chez Patrice de Bellefond lors d’un déplacement à Gavarnie dans le cadre d’une réunion de travail pour la mise en place du B.E. Escalade.
Yves Ballu était présent à cette réunion, représentant le ministère J&S, assis à côté de moi. C’est là qu’il avait milité pour que les B.E Escalade puissent avoir la possibilité d’emmener des clients dans les Aiguilles de Chamonix ! Les guides et l’ENSA avait apprécié…
Lui je l’ai vu à un salon du livre (en 2016 ?, je me demande si son fils n’était pas organisateur du salon d’ailleurs ).
A tiens, j’ai aussi vu plusieurs fois Jean et Pierre Ravier…
Et puis « Bunny » (Rainier) Munch une fois par hasard au parking de Sinsat.
à Sinsat j’ai croisé Gérard Pouliquen mais l’on dévie plus vers « escalade » que alpinisme là
J’étais en train d’assurer la copine (hors de vue) et à ce qu’elle me disait (« putain je vois pas de prise ! j’ai bien une main ici mais c’est tout ») lui m’a bluffé en me soufflant la solution
Dominique Brau Mouret et son acolyte, a Cap Canaille, on c’est bien fendu la poire en les suivant dans une variante moins embouteillée. Moins connu mais sacré palmarès notamment dans les Pyrénées…style des ouvertures en A5 en solo à Sinsat mais aussi au grand Capucin