Avenir du parc de la Vanoise

Tu ne vois pas le lien?
Bien sur, le but avoué n’est pas de restreindre la liberté …

Mais la liberté de circuler librement dans un territoire, en autonomie, est vachement écornée!

Tu connais ce sentiment de liberté que l’on éprouve quand on part le matin, sac à dos, sans être contraint par un timing quelconque, sans avoir une quelconque réservation dans un refuge à « respecter »? J’ai un doute …

Alors, bien évidemment, on peut règlementer, il faut règlementer … quand c’est nécessaire.
Pas en se justifiant avec des « si », des « il se pourrait que », ou par des principes stupides tels que : " interdisons tout de suite, plus tard ce ne sera plus possible …"

En fait, il y a une seule raison économiquement logique d’interdire le bivouac libre, et elle rejoint théoriquement les préoccupation des locaux, donc ça roule!

En interdisant le bivouac libre, on fait le beurre des refuges, des gardiens de refuge, des hébergeurs occasionnels. Mieux, en autorisant le bivouac autour de certains refuges, on augmente la rentabilité de la restauration, et de la vente de boissons, sans même devoir investir dans des dortoirs supplémentaires …

Tout bénef … et en plus, pour faire respecter cette règlementation, il faut bien des gardes.
On lutte contre le chômage, c’est populaire!

Logique … signer l’adhésion, c’est marquer son accord de principe avec ce qui se passe dans le coeur, avec la manière dont les autorités execent leur pouvoir.

Signer la pétition idem …


Deux pistes de réflexion :

  1. En Ecosse, il est interdit d’interdire le passage et le bivouac sur les terrains privés.
    Yep, pas d’erreur, on parle de terrains privés - en fait ces immenses espaces libres où ni les moutons et le reste de la faune, ni les propriétaires terriens ne semblent pas souffrir de cette liberté de randonnée sauvage. (En angleterre, j’ai vu un sentier public traverser un terrain de golf.)

  2. En Andorre, le GRP « Tour de l’Andorre » est jalonné de refuges non gardés, mais entretenus, dotés d’une pharmacie et d’une liasse de formulaires de satisfaction. Par ailleurs, le bivouac est resté libre. Pas vu de dégâts écologiques …

Posté en tant qu’invité par vagabond:

[quote=« Bis47, id: 1435893, post:81, topic:126829 »]

[quote]Bis47 a écrit :
On en arrive à trouver normal de ne plus pouvoir s’arrêter et s’allonger par terre en pleine nature.[/quote]

[quote]Yohann-73 a écrit :
Pourrais tu étayer tes propos en citant des actions prévues par la charte dont le but est de bouffer la liberté ?[/quote]
Tu ne vois pas le lien?[/quote]

Euh, Yoann, je ne sais pas mais moi, non je vois pas le lien ! Il n’y a inscrit nulle part dans la charte que tu ne pourrais pas t’allonger par terre en pleine nature dans l’aire d’adhésion (puisque la charte concerne principalement l’aire d’adhésion, malgré l’introduction des MarCoeur au début). D’ailleurs, je ne me souviens pas avoir vu ou lu quelque part que la charte introduisait un pouvoir de réglementation en aire d’adhésion.

Je ne suis pas sûr, vu les moyens apparents que met le PNV dans ses refuges qu’ils soient rentables !
Quand on voit les équipements mis à disposition au refuge de Cuchet alors qu’il n’y a même pas de gardien… La pharmacie, je ne me souviens pas, mais la liasse de formulaires de satisfaction je m’en souviens bien !

[quote=« Bis47, id: 1435893, post:81, topic:126829 »]Tout bénef … et en plus, pour faire respecter cette règlementation, il faut bien des gardes.
On lutte contre le chômage, c’est populaire![/quote]
:lol: Magique ! Il me semble qu’il y a énormément de suppressions de postes dans les Parcs, en particulier celui des Cévennes.

Je n’ai pas signé la pétition, mais manifestement pas pour les mêmes raisons que toi. Pour avoir lu le texte de charte, je le trouve bien trop abscons, abstrait et surtout trop… long ! On y trouve tout et son contraire, c’est à dire qu’avec un tel texte on peut à la fois tout faire et ne rien faire.
Dans le contexte politique et de rejet manifeste du Parc en Vanoise, je pense que 50 pages auraient suffi, décrivant des actions précises. Tout le monde s’y serait retrouvé : Les élus en sachant où ils mettent les pieds, et surement aussi le Parc qui aurait su exactement là où on l’attendait (si tant est qu’on l’attende !) Car Yoann parle de citer des actions de la charte, mais moi je n’ai pas vu d’action concrètes justement. Il y a surtout des choses du genre « si vous signez la charte, le Parc pourrait faire ça… ». Perso, je ne signerai pas un texte qui ne dit pas pr"cis"ment ce à quoi il engage. Et je parle des deux parties (communes et Parc).

Attention, il s’agit d’une charte, qui fixe le cadre des actions pour les 15 années à venir. Son objectif n’est surtout pas de définir des actions, qui elles seront lancées au fur et à mesure par le CA du Parc où le pouvoir des élus a été fortement renforcé. Évidemment à condition qu’ils y soient, car s’ils n’adhèrent pas, ils n’y seront pas, alors même qu’une grande partie du territoire de leur commune serait dans le cœur du Parc !
Le rejet manifeste n’est qu’une partie de poker menteur … car n’oublions pas que les élus en question ont déjà approuvé (et non rejeté) la charte dans le cadre du CA !

Pour l’instant, on est dans une phase de procédure consultative qui n’engage encore à rien, mais qui permet de mettre la pression.

Rappelons les épisodes précédents :
Phase de concertation pilotée par le CA (où sont les élus) avec la participation de toutes les parties concernées donc avec les communes de la zone maximale d’adhésion ;
Rédaction de cette charte et approbation par le CA, dont les élus membres du CA (rappelons que c’est le CA, donc les élus, qui ont positionné le curseur pour d’éventuelles contraintes) ;
Avis consultatif négatif de la plupart des communes (à ce stade, leur avis était d’ailleurs facultatif).

Maintenant, soit la charte est amendée pour tenir compte des remontées et repasse au CA, soit elle est soumise telle que à l’enquête publique ;
A l’issue de l’enquête publique, et en fonction des avis des commissaires enquêteurs, le CA transmettra le dossier au niveau ministériel ;
L’instruction finale de la charte aura lieu à ce niveau avant validation par un décret en Conseil d’État ;
La charte finale sera alors à nouveau soumise aux conseils municipaux pour approbation ou non de la charte, qui vaudra adhésion ou non au Parc. En fonction des décisions, la zone d’adhésion du nouveau Parc sera alors finalisée et le Parc National de la Vanoise (de même que ses homologues) sera alors constitué d’un cœur (inchangé) et des territoires des communes qui auront approuvé la charte.

Si une commune n’adhère pas, seule la partie de son territoire éventuellement incluse dans le cœur fera partie du Parc ; si elle adhère, la partie de son territoire éventuellement non incluse dans le cœur fera alors partie de la zone d’adhésion dans le cadre de la nouvelle charte.

Posté en tant qu’invité par vagabond:

Merci pour ce rappel qui éclaire bien le leeeennnt processus !

Mais cependant, tout n’est pas juste dans ce que tu dis :

En fait, d’après le compte-rendu du CA du 28/3, les élus n’ont absolument pas approuvé la charte en CA… Pas plus qu’ils ne l’ont rejeté. Ils ont trouvé une formule -neutre- qui leur permettait de continuer le processus sans se mouiller : ils ont « pris acte » du projet de charte.

Pour ce qui est de la charte, je suis d’accord avec toi sur ce que c’est, mais c’est justement ce qu’il ne faudrait pas que ce soit ! Dans un premier temps, il aurait mieux valu un document court simple et clair (enfin, c’est mon point de vue !). Quitte à l’appeler d’un autre nom que charte…

Ce qui est à remarquer, c’est la différence qu’il existe entre les Parcs et les départements. Dans le Mercantour, le département a dit « signez sinon plus de subvention ni du Parc, ni du département » (je schématise!). En savoie, le CG n’a pas osé prendre parti et a rendu un avis pour le moins incompréhensible…

Posté en tant qu’invité par jo73:

Le PARC NATIONAL de la VANOISE a été le premier parc crée en France en 1963 .
Il comprend , à STE FOY , La zone centrale dite COEUR de PARC sur la rive gauche de l’Isère ( sur le secteur de la Raie , lieudit Covier ) pour une surface de 180 Hectares environ , ce qui n’a pas d’impact particulier pour la commune , étant situé en zone ne présentant pas d’enjeux importants .

La loi de 2006 , issue du Grenelle de l’environnement , fixe les grandes orientations environnementales pour les QUINZE années à venir .
Son souhait est de faire évoluer la zone périphérique actuelle du Parc , en zone appelée , Zone D’ADHESION .
C’est ainsi que l’ensemble du territoire de la commune serait inclus dans la Zone du PARC National de la Vanoise et serait ainsi intégré à la gestion du COEUR du Parc ……

Il faut savoir que les agents du Parc exercent déjà actuellement , un pouvoir de police sur notre territoire en zone périphérique .
Ce pouvoir deviendrait forcément si contraignant , que nous n’aurions plus la maîtrise de notre propre territoire , que ce soit à l’échelon de la propriété communale ou privée .

( pour exemples les contraintes liées au classement du Monal , de la chapelle du Miroir , des Zones Natura 2000 et autres zones répertoriées comme présentant un intérêt écologique sensible , le Bois de la Balme , les forêts de Grand bois et de grand Follié , du Mousselard , le vallon de la Sassière depuis le Crôt / Savonne , bientôt le Vallon du Clou .
Tous ces territoires sont sous surveillance des pouvoirs de police entre autres du Parc National de la Vanoise et des associations de défense )
Ainsi , la totalité de la commune serait sous la Tutelle des seuls pouvoirs représentés par L’ ENVIRONNEMENT , au sens péjoratif du terme , c’est à dire que tout projet particulier ou de développement communal sera largement encadré , voire stoppé, ou tellement subordonné à contraintes , et autorisations administratives , qu’il deviendra sinon irréalisable , très long et difficile à mener à bien .

Nous sommes conscients que notre développement doit s’accomplir selon une démarche durable et qualitative . Nous ne sommes pas les mauvais élèves de notre développement , en en juger par nos choix architecturaux et environnementaux , fidèles à notre identité locale et culturelle .
Nous souhaitons que le PARC soit un vrai partenaire , pour le maintien de ce patrimoine , qu’il nous accompagne et nous aide à le valoriser et le faire connaitre et apprécier , auprès de notre clientèle touristique .

Nous ne voulons pas d’un PARC gendarme , formaté pour la répression , comme tel est le ressenti et le constat actuel des élus et de la population , mais d’un Parc pédagogue par ses compétences qu’il doit mettre au service de notre démarche .
Nous attendons donc un partenariat , pour une véritable valorisation de notre patrimoine , objective , réaliste , un accompagnement constructif , de sensibilité et de culture locale simple et saine , compatible avec nos projets
Nous ne souhaitons surtout pas remettre en cause les objectifs fondamentaux du PARC , que nous reconnaissons et auxquels nous souhaitons nous associer , nous souhaitons simplement pouvoir continuer à vivre et travailler au pays , pouvoir aussi être écouté et entendu .

Ne pas subir les amalgames du passé et la prise de conscience de la réalité économique et environnementale du présent , tout en préservant les acquits du plus faible au regard des exigences et de la force du plus fort .
Enfin optimiser la seule économie de notre tourisme en préservant la règle environnementale indissociable , ce sont nos seuls atouts .

L’or blanc , souvent décrié , est notre seul revenu , direct ou indirect , il fait vivre toute une chaine d’activité et d’emplois , au delà de notre territoire , y compris et surtout l’agriculture qui ne pourrait subsister sans le tourisme .
Là ou le tourisme est mort , l’agriculture a disparu .

Enfin , en résumé , il faut nous faire confiance ….et nous laisser travailler ,
l’histoire n’a pas attendu toutes les directives actuelles qui vont à l’opposé de certains abus du passé , nous en sommes conscients , mais Dieu merci , notre génération n’a pas détruit la montagne , elle a aussi contribué à préserver le paysage et les paysans que nous sommes .
Nous souhaitons ainsi , en l’état nous opposer au projet de charte , et fixer nous aussi , nos attentes , pour qu’elles soient un atout réel pour nos territoires , sans la mise en application d’un document complexe , indigeste fastidieux , sujet à polémiques et discorde dans les populations .

La validation de la charte du PARC NATIONAL , sous la forme proposée a été soumise à l’avis de l’ensemble des conseils municipaux de TARENTAISE et de MAURIENNE , et tous ont émis un avis DEFAVORABLE dans des proportions irréversibles et sans appel .

Que certains des Maires soient catalogués de bétonneurs et de destructeurs de la nature , peut s’entendre , mais qu’il s’agisse de 95 % des Maires et des conseils municipaux , doit inciter le législateur à réviser sa copie .
Ainsi , à la suite de l’avis formulé par les conseils municipaux , le projet va être soumis à enquête publique .

Il appartient à chacun des CITOYENS de notre commune de venir s’exprimer sur le registre d’enquête mis à la disposition du public :

du 10 Décembre 2012 au 20 Janvier 2013 à la Mairie de Sainte FOY TARENTAISE .
( l’enquête a lieu également dans les Mairies de Tarentaise et Maurienne ).
Chaque citoyen a le devoir de venir exprimer son avis sur ce registre ,
avis qui peut se résumer de la simple manière suivante :

" POUR ou CONTRE " la charte du PARC national de LA VANOISE "
" POUR ou CONTRE la création de la ZONE D’ADHESION "
et donc l’extension du PARC de la VANOISE " sur l’ensemble du territoire de la commune , et des conséquences qui en découlent .

L’ensemble du conseil municipal ainsi que l’ensemble des citoyens qui veulent travailler , et continuer à VIVRE et TRAVAILLER au PAYS , doivent se positionner CONTRE cette extension , et pour que le zonage actuel demeure inchangé .

Merci d’avoir pris le temps de cette lecture .