Avalanches

#1

Posté en tant qu’invité par bob:

Bonjour à tous
Dans les fiches courses, dans la rubrique « conditions de neige », de nombreux membres n’hésitent pas, alors que nous sommes en plein hiver et sur des itinéraires en neiges froides, à écrire : aucun risque sur cet itinéraire. Arrêtez ces conneries !!! Un peu de modestie ! Vous me direz que vous le savez déjà mais je le répète quand même car apparemment, certains n’ont encore pas tout compris : il n’y a pas d’itinéraire sûr à 100% en poudre.
De très bonnes infos sur ce site, mais aussi des mauvais conseils. Difficile pour un débutant de savoir à quoi s’en tenir, de faire le tri.
Voilà, sans rancune mais je pense qu’il fallait le rappeler.
Bon ski à tous

#2

Posté en tant qu’invité par Bubu:

De très bonnes infos sur ce site, mais aussi des mauvais
conseils. Difficile pour un débutant de savoir à quoi s’en
tenir, de faire le tri.

Bon je t’explique.
On ne demande pas d’etre nivologue pour pouvoir rentrer une course sur skirando. Donc il y a aussi des debutants qui rentrent des courses. Et s’ils ne soignent pas les conditions nivo, ben tant pis. On peut juste esperer qu’ils s’amelioreront par la suite. Mais ces compte rendus bacles se remarques facilement, tu les as remarque toi-meme.
De plus il ne faut tenir compte de ces compte rendus pour connaitre le risque d’avalanche: deja, le risque aura evoluer le lendemain, et meme s’il a de la gueule, il n’est pas forcement juste. Il y a regulierement des compte rendu avec « 30cm de face planes en surfaces, gros risques, on est pas alle plus loin », alors que ce n’est pas un facteur de risque en soit (en surface).
Tu peux uniquement utiliser les donnees objectives: epaisseur de neige, qualite (poudreuse, croutee…), temoignage de depart d’avalanche en direct ou non. Mais meme ca est sujet a caution: y’en a pour qui la neige est poudreuse tant qu’elle est molle (« ce n’est pas de la piste »), meme si elle est humidifiee. Et puis on a aussi souvent mention de « la poudre de reve dans le couloir » de 100m sous le col, sans faire allusion a la croute inskiable sur les 1000m qui suivent…

#3

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Désolée, je ne suis pas d’accord avec toi.
D’abord parce que hiver n’est pas synonyme de poudre. Et parce que même par neige poudreuse, il existe des itinéraires extrêmement peu risqués.
La plupart des gens qui ont écrit « aucun risque pour cet itinéraire » n’ont effectivement, probablement pris aucun risque, le jour et à l’heure où ils l’ont fait. ce n’est pas une question de manque de modestie , c’est une observation, humaine donc à prendre avec prudence, c’est tout !
Le risque était d’ailleurs peu marqué ces dernieres semaines, avec certains itinéraires en neige froide totalement purgés, voire en neige dure (ce qui n’est pas toujours le mieux mais c’est une autre histoire !)

« Aucun risque sur l’itinéraire » est une observation liee à une sortie.
C’était le cas pour mes deux dernieres randos , au Cornafion sur une neige béton et dans le Dévoluy au rocher rond, sur une transfo tout juste dégelée en surface à la descente. La même rando, quatre heures plus tard, pouvait présenter des riques en raison de l’important redoux. J’ai écrit une phrase du même style « aucune activité avalancheuse passee ou présente observée. »

#4

Posté en tant qu’invité par Alex:

La solution c’est qu’on emploie des chômeurs (il y en a de plus en plus, notamment en France) pour tester les itinéraires. Tous les 50m, ils creusent dans la neige, mesurent la température de la neige, la densité, etc. On collecte les données et on donne un avis sur ledit itinéraire.

Non, sans plaisanter, il est impossible de donner des données objectives, et même une « neige béton » présentent des risques…

On peut donc donner « les conditions qu’on a eues », mais en aucun cas dire que l’itinéraire est sûr. C’est plutôt l’idée de donner des informations sur l’itinéraire afin de chacun puisse décider s’il va s’engager ou pas, ça me rappelle une personne qui disait que la Vallée Blanche était « comme une piste verte ou bleue », alors que c’est un itinéraire engagé, avec les Séracs du Géant, des crevasses très profondes, bref un itinéraire de montagne.

Il faut décrire le plus précisément possible le type de neige et l’heure de la journée durant laquelle on a skié l’itinéraire mentionné. La « skiabilité » est aussi importante car les débutants ont en effet du mal à s’y retrouver dans ces infos.

Merci pour vos contributions !

Alex

#5

Posté en tant qu’invité par bob:

La plupart des gens qui ont écrit « aucun risque pour cet >itinéraire » n’ont effectivement, probablement pris aucun risque

Comment le sais-tu ? Arrêtons de dire n’importe quoi ! Evidemment, par risque 5, tu peux aller faire des trucs, notamment forestiers sans prendre vraiment de risque. Moi je parle de sorties parfois assez raides et où je n’aurais jamais, avec les neiges froides rencontrés, osé dire qu’il n’y avait aucun risque. Alex, a semble-t-il, bien résumé la situation.

#6

Posté en tant qu’invité par armand:

Tout à fait d’accord avec toi Bob.
La lecture des conditions de neige des courses m’a souvent fait bondir, tellement les contradictions sont fréquentes.
Osez marquer « aucun risque sur cet itinéraire » est vraiment dangereux". On devrait s’en tenir à des indications telles que « pas d’activité avalancheuse observée », « pas accumulation visible ». Enfin, indiquer ce qu’on a réellement observé et non tirer des conclusions.
Le fait que vous ayez fait la course sans problème ne signifie pas qu’elle était sans risque.

Donc, noter ce qu’on a observé et non l’impression qu’on a eue. En tant que professionnel à qui on demande souvent la situation dans ma région, je ne réponds jamais « pas de danger ». Je me contente d’expliquer réellement la situation.
Et encore, le risque d’erreur est encore réel.
Bonnes courses à tous, les conditions seront probablement favorables à la randonnée, mais en aucun cas sans risque.

#7

Posté en tant qu’invité par Francois:

« La solution c’est qu’on emploie des chômeurs (il y en a de plus en plus,
notamment en France) pour tester les itinéraires. Tous les 50m, ils
creusent dans la neige, mesurent la température de la neige, la densité,
etc. »

Bonne idée, le coup des chômeurs. On pourrait même les utiliser pour faire partir les plaques (au lieu d’explosifs et autres gazex qui coûtent vachement cher) dans les stations. En rando, pareil, on les envoie devant. Des tas d’avantages: ça coûterait moins cher aux stations, les randonnées seraient plus sûres, moins d’accidents d’avalanches donc moins de secours qui coûtent très cher à la collectivité et/ou aux pratiquants (on ne sait plus très bien maintenant) et enfin (last but not least) ça ferait baisser les statistiques du chômage. Géniale, ton idée!

#8

Posté en tant qu’invité par Alex:

c’était une boutade ;o)

#9

Posté en tant qu’invité par Francois:

Pourquoi, une boutade? Moi je trouve que c’est une super-idée! Au lieu de les payer à rien foutre…Et en plus, tiens, ça ferait des économies aux ASSEDIC. Tu devrais en parler à ton député…

#10

Posté en tant qu’invité par Laurent:

tu peux etre sur que son depute y a deja pense!

#11

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Super, continuez à dégoûter les gens de rentrer leurs courses …
Maintenant tout le monde va avoir la crainte que son compte-rendu soit « dangereux ».
Je trouve que l’intérêt de cet outil est le nombre des informations, même si elles ne sont pas toutes de première main.
Si vous ne souhaitez pas l’utiliser, personne ne vous y oblige.

#12

Posté en tant qu’invité par fabien:

Je trouve aussi que c’est une super idée. Surtout de les envoyer devant quand les conditions sont mauvaises. Autre avantage : il n’y a plus de trace à faire. Le seul inconvénient c’est qu’il va falloir trouver un professeur de bonne trace sur ce site parce que je doute que la « trace » convienne à tout le monde…(trop raide, trop droite, trop de virages, raide à gauche et pas à droite, l’inverse…)

Et surtout : leur donner des skis et pas des raquettes : tu vois pas que des raquetteurs feraient la trace ! Noon mais n’iiimpoorte quooooi.

Bonne journée.

Fabien.

#13

Posté en tant qu’invité par Alex:

Je pense que le message à faire passer ce n’est pas de ne pas rentrer des courses, mais quand on lit un compte-rendu de course, de ne pas foncer sans réflechir.
On demande aussi d’être plus nuancé dans un compte-rendu de course, ne pas dire qu’on était à l’aise partout, et surtout ETRE MODESTE :

je fais une citation :
« de toute facon j’etais bien protege des avalanches: j’avais un ARVA sur le ventre, un autre dans le dos, plus un sur chaque jambe »

raisonnement typique de quelqu’un qui plaisante avec la sécurité
s’il a un ARVA mais que ces compagnons sont aussi dans l’avalanche, que personne ne les a vus, eh bien je ne vois pas à quoi ça va lui servir…

Alex

#14

Posté en tant qu’invité par Pikachu:

En attendant le chômeur il paye moins cher son adhésion CAF et prouuuutttt !

#15

Posté en tant qu’invité par armand:

Exemple d’estimation erronée du danger d’avalanche (6.03):
<soufflée-carton ou poudreuse. La neige est bien tassée et vu le temps couvert, pas de danger d’avalanche de neige mouillée>.

Par temps couvert, il n’y a pas ou peu de refroidissement nocturne et la température de la neige s’aligne plus ou moins sur celle de l’air. En très peu de temps, avec le réchauffement diurne, la croûte de regel se désagrège, et le risque d’avalanche de neige humide augmente.

Par contre l’indication « neige soufflée-carton ou poudreuse » est une indication valable.

Il ne s’agit pas de retenir ceux qui rentre des courses, mais seulement de recommander un peu de prudence dans l’interprétation des observations et éviter des conclusions hâtives.
A +

#16

Posté en tant qu’invité par Alain:

ah bon y plaisantait ?

Par contre un qui plaisantait pas :
Auteur: bob (—.abo.wanadoo.fr)
Date: 06 mar 2003 21:56

« …Arrêtons de dire n’importe quoi ! Evidemment, par risque 5, tu peux aller faire des trucs, notamment forestiers sans prendre vraiment de risque. Moi je parle de sorties parfois assez raides et où je n’aurais jamais, avec les neiges froides rencontrés, osé dire qu’il n’y avait aucun risque. Alex, a semble-t-il, bien résumé la situation. »

Et si ça part en foret il fait quoi, il grimpe aux arbres ? Il se cache sous une souche, et il repart en marsupilami ?

#17

Posté en tant qu’invité par Xtian:

Je suis totalement d’accord avec Brigitte.
Fô arrêter de déresponsabiliser les gens ou de les prendre pour des assistés. Il vaut mieux les inciter à la réflexion :
Ce n’est pas parce que Brigitte aura écrit dans un topo « aucun risque » que dans la préparation de ma course je goberai son info pour argent comptant et que je foncerai tête baissée.
Par ailleurs comme chuis un grand garçon et que le risque 0 n’existe pas, j’ai parfaitement assimilé que par « aucun risque » il faut entendre « risque limité » …
Ca fait aussi partie de la formation que d’enseigner l’interprétation et l’analyse critique!

#18

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Merci Xtian. C’est effectivement comme ça que je vois les choses.
Je n’attends pas de skirando un « feu vert », seulement de l’info, un max d’info à recouper, et cette info m’a permis de réussir de très belles courses dans les meilleures conditions.

J’ai relu mes courses, c’est vrai que j’ai parfois écrit « conditions très sûres », « aucun risque le matin avec ce béton armé » ,
…j’essaye généralement d’être plus factuelle "pas de traces de coulées "etc … Quand on observe des coulées, on le dit aussi.
Tous les contributeurs font de leur mieux.

#19

Posté en tant qu’invité par Le Corse:

Oh, shirando.ch c est pas certifie par huissier !!
merci aux contributeurs de passer du temps a rentrer les courses, ca aide a trouver de bonnes idees de randos et d avoir une idee des conditions , mais faut evidemment pas se lancer les yeux fermes et prendre tout au pied de la lettre !

#20

Posté en tant qu’invité par Alex:

heureusement qu’ils sont là, comme ça on sait qu’il y a des endroits craignos
par exemple :
« Neige très très plaquée par un vent du nord, partout partout, l’horreur. Arrêt au début de la vire, pas eu envie de me faire bousculer par dessus la barre. Des volutes de poudreuse dégringolaient des falaises. Une cassure linéaire en versant Sud d’Agathe sous une corniche, au dessus du couloir. »

ça aide à se décider et je trouve que ce site est une excellente source, surtout en ski (en alpi aussi).

Alex