Avalanches : Réveil des professionnels

Posté en tant qu’invité par cazo seb:

pourquoi ce titre de post : le réveil des professionnels?

Je peut comprendre le sous entendu de ce titre, mais dans les dévellopement, il semblerait qu’il n’y est pas de pros…

Valmag, tu as des leçons à données?

ou formulais tu un souhait?

C’est vrai qu’il y à ces deux phrases mystérieuse de Duclos, mais dans ce cas, le titre aurait du être : réveil d’un pro, non?

Le titre est inclus dans le corps de l’article et ce que dit Alain Duclos :
« Il y a un brutal réveil de la profession. … . Les moniteurs ont aussi pris la mesure du problème. »

Posté en tant qu’invité par cazo seb:

J’avoue que je suis un peu déçu Valmag… une réponse on ne peut plus évasive, qui renvoie à une lecture de Duclos. Cependant, peut être est tu un (ou une) pro de la montagne. Ce serait interressant de le savoir, pour savoir qu’elle point de vue tu as sur tout cela.

Pour avoir eut M. Duclos de nombreuse semaine, je dois avouer mon interrogation sur la pédagogie de cette homme. Notre expert national se protège de plus en plus. Il se retranche derrière des incertitudes, et ils est de plus en plus expert au près des tribunaux et de moins en moins formateur.

Tout un programme!

Peut être est ce tout simplement de son propre réveil dont il parle.

Posté en tant qu’invité par vieux greffier:

Alain Duclos, qui était encore plutôt « déterministe » lors du passage de Munter au CRDP à Grenoble, a depuis accepté avec la majorité des guides français que la seule méthode pratique actuelle est le « probabilisme » (méthode Munter revue et corrigée par le SNGM, qui met le facteur humain et la réflexion sur les facteurs heuristiques au premier rang)
sur les facteurs heuristiques cf le site de l’ANENA
donc, il est normal qu’il n’ait plus vraiment de certitudes déterministes

sinon chacun fait bien ce qu’il veut, (et je ne sortirai jamais avec J2LH !), mais le « déterminisme », en matière d’avalanche, est une illusion. cf, la encore sur le site de l’ANENA, l’article expliquant les quatre étapes successives du déclenchement d’une plaque, chacune nécessitant que la précédente ait été franchie, mais ce n’est pas parce qu’une étape est franchie que la suivante le sera nécessairement …

Posté en tant qu’invité par vieux greffier:

pour une bonne compréhension globale, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que l’équivalent en Amérique du Nord de la méthode Munter a été explicitement inventée en parade aux pièges heuristiques, pour fournir une « cheek list » servant de garde fou au pifomètre jusque là de rigueur.

C’est une bonne nouvelle pour moi, quoique ça te permettrait sans doute de te rendre compte que je suis plutôt prudent (enfin, je crois)

Contrairement à ce que beaucoup comprennent de mes propos je ne dis pas que le facteur humain est secondaire mais qu’au contraire il est tellement important qu’il n’est pas sujet à discussion, qu’il est donc inutile de le prendre en compte au crédit d’une prise de décision concernant le risque d’avalanche. Les avalanches ne font pas la différence entre les experts et les autres, le matériel de secours est indispensable mais ce n’est qu’une chance supplémentaire en cas d’accident.

Posté en tant qu’invité par d’la yaute:

J2LH : Le facteur humain dans la prise de décision ne se limite pas au niveau de l’expérience ou des connaissances des victimes. D’ailleurs dans de nombreux accidents (2 sur 3 mais ça reste à vérifier) des pro ou expert (amateur ayant une grosse expérience et formation) sont victimes.

Les facteurs humains se situe sur la prise de décision qui n’est pas que objective. Le danger a été vu et identifié mais pour d’autre raisons on y va quand même (défi, comportement, envie de réussir, de prouver au autre et à soit même que l’on est capable), l’inconscient joue aussi un rôle important.

Pour cela un débutant est capable de prendre une bonne décision là ou un pro en prendra une mauvaise.

Le facteur humain est décisif dans la prise de risque, la question n’est pas où est le danger, mais quel risque acceptons nous de prendre.

C’est exactement ce que je dis, donc arrêtons de penser que l’expérience doit être prise en compte dans la prise de décision.

En introduisant des facteurs subjectifs au crédit d’une prise de décision (« on est balaise donc on peut y aller ») on ne fait que justifier les mauvais choix. D’autant plus qu’une bonne partie des facteurs humains sont difficiles à évaluer contrairement à des facteurs objectifs comme la pente, le niveau de risque du BRA, les pentes à risque indiquées dans le BRA, etc… Si sur les plateaux de la balance tu mets le niveau de risque, la pente, le niveau du randonneur (niveau à ski, compétences en nivo, etc…), son équipement, tu fais une erreur parce qu’un bon niveau n’a jamais compensé un niveau de risque élevé (contrairement au guide qui disait « sortir avec moi par risque 5 c’est comme sortir par risque 3 »)
Je dis donc de mettre les facteurs objectifs sur les plateaux de la balance. Si ça penche du mauvais côté ça penchera du mauvais côté pour tout le monde. Si ça penche du bon côté ça penchera du bon côté pour tout le monde. Et si aucune tendance ne se dessine ça doit avant tout inciter à la plus grande prudence (une bonne méthode doit permettre d’estimer l’importance des pentes douteuses sur des critères objectifs)

Exact

Oui.

Comme on ne sait évaluer le risque, et où se trouve le danger, que de façon souvent douteuse il n’est pas question de le comparer au risque qu’on accepte de prendre.