Avalanches : Réveil des professionnels

Interview d’Alain Duclos :
http://www.ledauphine.com/savoie/2010/12/15/avalanches-il-y-a-un-brutal-reveil-de-la-profession

Deux phrase à encadrer :

« Il y a une croyance selon laquelle on peut prévoir les avalanches. C’est faux ! On peut simplement prévoir les conditions qui les favorisent. Il y a une grande différence. »

Et encore à propos du triptyque ARVA, pelle, sonde :
« le fait de multiplier les équipements semble pousser certains à aller là où ils ne seraient pas allés avant. Le matériel peut aussi déresponsabiliser, mettre la réflexion et l’observation en veilleuse. »

« semble, seraient, peut » : bref on ne sait pas

Posté en tant qu’invité par ange gardien:

Tout ça me semble (désolé baghi ;)) aller dans le sens de ce que je dis depuis un moment : arrêtons de prendre en compte le facteur humain dans les facteurs de prise de décision. Un pro de la nivo n’a pas beaucoup de chance de ne pas déclencher une avalanche là où un amateur se ferait prendre et le meilleur équipement de sécurité n’y pourra. Puisqu’aucun facteur humain n’est à mettre au crédit de la décision l’analyse des éléments objectifs seuls permet de faire de meilleurs choix.

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[quote=« baghirati, id: 1099365, post:2, topic:105676 »]

« semble, seraient, peut » : bref on ne sait pas[/quote]
C’est un signe d’humilité.

d’accord et pas d’accord :wink:

Il est clair que le matériel ne doit pas responsabiliser les pratiquants (et qu’il faut insister sur ce point!).
Cependant faut-il voir pour autant l’évolution du matos comme une chose négative, je ne pense pas!

Je bosse sur les pistes, et je suis le premier à dire à mes élèves que de porter un casque ne les dispense absolument pas de respecter les règles habituelles de prudence, en même temps j’encourage tout les pratiquants du ski alpin à porter un casque (faut pas que mes patrons lisent ça, mais je suis convaincu que le ski de piste est bien plus dangereux que la rando, fin bref c’est pas le sujet…).

Pourquoi absolument séparer la sécurité active (prudence, comportement adéquat etc.) de la sécurité passive (ARVA, ABS, casque, etc.) alors que les deux sont faits pour se compléter (je suis prudent sur les pistes, mais je porte un casque, je suis prudent en voiture mais je mets la ceinture, etc.).

En bref je suis complétement d’accord avec ce qu’écrit Alain Duclos, mais pas d’accord pour dire « le matériel supplémentaire ne sert à rien, y a qu’à être prudent! »

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Non, quand même pas.
Il y a cependant un effet pervers de l’équipement : à quoi ça sert d’avoir un AirBag à 600€ si ça ne permet pas de faire ce qu’on ne ferait pas sans ? Je suis sûr qu’au lieu de renoncer certains s’engagent dans des pentes la main sur la poignée de l’AirBag.
Et ce comportement concerne autant l’équipement que la connaissance supposé que l’on a de la neige. Il me semble que sur c2c quelqu’un avait rapporté les propos d’un guide « avec moi le risque 5 devient un risque 3 »

J’ai beau mettre un casque à la montée à ski je ne vais pas plus vite bien que j’y sois incité… beuh…

Stop, ne lui fait surtout pas dire le contraire de ce qu’il dit !
« Ils restent indispensables. Mais le fait de multiplier … »
Il me semble que c’est pourtant clair. Ta phrase est inventée de toute pièce.

Posté en tant qu’invité par Ooscar:

D’ailleurs, il ne dit pas que cela ne sert à rien, et même le contraire. Il dit :« Ils restent indispensables ».

Pour le « réveil de la profession », j’ai l’impression que c’est un marronnier. A chaque hiver où les statistiques de professionnels piégés dans des avalanches, ou simplement l’accumulation momentanée de professionnels se faisant prendre, on nous ressort qu’il y a un réveil de la profession.

Que je trouve bien tardif par rapport à la Suisse.

J’ai été également surpris que le programme des journées de sensibilisation de l’ANEMA n’abordent même pas les méthodes de réduction du risque. Même éventuellement pour en dire du mal si elles ne leur paraissent pas adaptée. C’est tout simplement occulté, au cours d’une journée dense sur le sujet.

Enfin, je n’ai pas trouvé d’éléments vraiment concret dans cet article. Parce qu’au final, le choix se résumera toujours à « y aller ou pas ». Dire :"Il y a une croyance selon laquelle on peut prévoir les avalanches. C’est faux ! On peut simplement prévoir les conditions qui les favorisent. Il y a une grande différence. " n’aide pas vraiment à prendre la décision d’y aller ou non.

Ce qui est bien, c’est un renforcement de la formation, des professionnels et des amateurs également, même si l’article ne le mentionne pas.

Enfin, je ne partage pas l’analyse qui affirme que les personnes équipées du tryptique « pelle sonde ARVA » ont un comportement plus a risque que celle qui ne les possèdent pas. Je pense qu’elle n’est pas basée sur une étude sociologique réelle, mais simplement sur des avis personnels. Mais peut être que je me trompe ?

Les skieurs hors piste qui se lancent dans les pentes raides par risque 4 pour être les premiers à faire leur trace dans une neige de rêve, sans ARVA, sont ils plus raisonnables que le skieur de rando moyen équipé du tryptique ?

La comparaison avec l’ABS ne me parait pas pertinente, car les gens croient que l’ABS diminue les distances de freinage. Cette croyance les induit en erreur. Mais personne ne croie qu’un ARVA protège d’une avalanche.

Pour ce qui est des airbags à avalanche, là par contre j’imagine qu’ils induisent certains à se lancer dans des pentes qu’ils jugent avalancheuses, en se disant qu’avec cet équipement, l’avalanche n’est plus un réel problème car ils ont le moyen technique de rester en surface, donc de s’en tirer sans grand dommage. Idem pour le dispositif censé permettre de respirer sous la neige.

Posté en tant qu’invité par Matt:

Dire que les moyens de sécurité supplémentaire peuvent comporter des effets pervers et inciter à monter le curseur du risque, Ok il faut en être conscient et être vigilant. De là à dire que cet effet pervers potentiel va annuler tout l’intérêt de la sécurité apportée par cet équipement, il ne faut pas exagérer !
D’autant que, comme le souligne l’article il y a une bonne partie du risque d’avalanche qu’on ne maîtrise pas et ce qu’il ne dit pas, c’est qu’on peut faire facilement des erreurs d’appréciation en toute bonne foi. Personnellement c’est ces deux raisons qui m’ont poussé à m’équiper d’un ABS : c’est un joker parmi les autres, il me donne une petite chance en plus au cas où je me fais surprendre. C’est à ça que me ça sert J2LH, point.

Je sais très bien qu’il y a des cas où ce joker n’a pas marché (aux Arcs l’an dernier, en Chartreuse il y a 10 jours) mais je sais aussi que ce système a sauvé des vies, y compris de gens très raisonnables. J’ai estimé que ce joker valait bien les 700 € (et les 2 kg de rab) même si je comprends très bien qu’on puisse penser que c’est trop cher payé ou qu’on ait pas le budget pour.

Je pense objectivement que son influence sur mon engagement est marginale : je suis la plupart du temps en groupe avec des personnes qui ne sont pas équipées donc je raisonne pour eux et j’essaie de garder la référence à la méthode Munter, au moins dans les grandes lignes (et l’ABS n’est pas un critère de réduction !)

Bref le petit rappel d’Alain Duclos est certainement utile mais la balance bénéfice/risque du pack APS et de l’ABS reste à mon avis très largement positive.

D’ailleurs vous en connaissez beaucoup des conducteurs qui retirent leur ceinture et désactivent leur ABS ou des randonneurs qui arrêtent leur Arva parce que cela les pousseraient à prendre plus de risque ? :confused:

Posté en tant qu’invité par ange gardien:

Les assurances de motard ont fait l’étude pour toi. L’avis n’est pas personnel, mais simplement basé sur une étude de coût.
Ouai, peut être que tu te trompes.

Posté en tant qu’invité par ange gardien:

L’incidence n’est pas marginal.
J’avais pensé acheter un airbag quand j’ai acheté des gros skis. L’objectif était clair : bouffer de la poudre.

Posté en tant qu’invité par Matt:

Le titre de l’article est « L’ABS moto, un vrai « plus », à manier avec précaution », les deux parties de la phrase sont importantes !
Et je ne suis pas sûr que l’état d’esprit des motards corresponde à celui des randonneurs à ski… il y a certainement des kamikazes dans les deux groupes mais pas forcément dans les mêmes proportions.

et ?

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Posté en tant qu’invité par ange gardien:

Effectivement, il y a plus de kamikaze les jours de poudres.

L’objectif n’est pas de réduire le risque mais de pouvoir bouffer plus de poudre à risques « constant » ou avec des risques plus élevés mais en me donnant bonne conscience.

Personne n’a généralisé dans ce sens, il y a évidement des comportement variés mais un certain nombre de personne se dit « on va dans cette pente parce qu’on a un ARVA, on n’irait pas sans » et ça c’est typiquement un comportement à risque induit par l’ARVA. Le bon comportement est que si on n’y va pas sans ARVA on n’y va pas avec ARVA non plus.

Tu ne serais pas en train d’évoquer le mythe des bonrandonneursquiconnaissentlamontagne et les petitsconsdeskieurshorspistequifontnimportequoi ? la réalité est que les skieurs hors piste sont plus nombreux (du moins il me semble) et ont moins d’accidents que les randonneurs.

Il ne fallait pas prendre ma remarque pour toi, je n’ai pas dit que tous les équipés d’ABS se lancent dans des pentes la main sur la poignée. Il y en a heureusement beaucoup qui gardent un comportement normal.

Tu interprètes bizarrement ce qu’on dit.

[quote=« ange gardien, id: 1099487, post:15, topic:105676 »]L’incidence n’est pas marginal.
J’avais pensé acheter un airbag quand j’ai acheté des gros skis. L’objectif était clair : bouffer de la poudre.[/quote]
Typiquement ce qu’il ne faut pas faire :wink: