Moi si, à chaque conversation, c’est une partie de mon problème :lol:
Avalanches : Réveil des professionnels
Pour faire une conversion :
- déchausser les skis
- enlever le sac
- décrocher les raquettes du sac
- chausser les raquettes
- accrocher les skis sur le sac
- mettre le sac sur le dos
- faire demi tour
- enlever le sac
- décrocher les skis du sac
- déchausser les raquettes
- chausser les skis
- accrocher les raquettes sur le sac
- mettre le sac sur le dos
-
avancer à ski
Attention, après plusieurs conversions, la routine s’installe et il est facile de louper la dernière étape, en essayant de faire un demi-tour skis au pied… et là c’est le drame.
Faire aussi bien gaffe à chausser les skis avant d’accrocher les raquettes sur le sac, car parfois pour être plus confort, on fait presque un demi tour, et ensuite on chausse les skis dans le mauvais sens : il faut alors tout recommencer.
Je note tout ça, merci
Posté en tant qu’invité par Ooscar:
[quote=« ange gardien, id: 1099485, post:14, topic:105676 »]
Les assurances de motard ont fait l’étude pour toi. L’avis n’est pas personnel, mais simplement basé sur une étude de coût.
Ouai, peut être que tu te trompes.[/quote]
Oui, mais comme tu l’expliques, les motards ont plus d’accidents car ils croient que l’ABS raccourcis les distances de freinage.
Un peu comme si les skieurs croyaient que l’ARVA réduisaient l’épaisseur des plaques à vent, ou bien accéléraient la transformation de la neige en assurant plus tôt la bonne cohésion entre les couches fragiles.
C’est pour cela que je rejoins l’analyse sur l’ABS : je crois qu’il y a des skieurs qui se disent qu’avec cela, ils resteront en surface de l’avalanche et ne seront pas ensevelis, et donc que le risque - non pas de déclencher l’avalanche - mais que celle ci ne porte pas à conséquence. ET que l’ABS peut inconsciemment les pousser à tenter le diable.
Mais je ne crois que ce type de raisonnement non conscient ne s’applique pas à l’ARVA.
Ce qui permettrait de réellement le savoir, c’est de chiffrer, comme pour les motards, le nombre de skieurs pris dasn des avalanches avec ARVA, par rapport à une population identique sans ARVA. Des pratiquants ayant le même nombre de sorties, d’expérience, etc. ET de rapporter le tout à des échantillons représentatifs.
Mais il me semble que c’est peu ou prou impossible : il n’existe quasiment plus de skieurs de rando qui sortent sans ARVA.
Bien sûr que si, combien de personnes qui se pensent prudentes (je m’inclus dans le lot) ont eu une petite pensée pour leur ARVA avant d’attaquer une pente douteuse ?
C’est ce que j’allais te dire. Les stats de l’ANENA (http://www.anena.org/quels_risques/bilan_accident/bilan_09_10/bilan_2009_2010.html) montrent quand même que beaucoup de randonneurs ont été retrouvé par sondage / chien ce qui fait penser qu’ils n’avaient pas d’ARVA.
Posté en tant qu’invité par Ooscar:
[quote=« J2LH, id: 1099523, post:20, topic:105676 »][ Le bon comportement est que si on n’y va pas sans ARVA on n’y va pas avec ARVA non plus.
[)[/quote]
Je connais ta position sur ce sujet, que je ne partage absolument pas.
On ne se dit pas qu’on n’y va pas sans ARVA. On y va systématiquement avec un ARVA. Et donc cela n’influe en rien le comportement. Dans ton rapport de cause à effet, la cause n’existe pas en ce qui me concerne. ET donc l’effet n’est pas la conséquence de la cause inexistante.
Cela reviendrait par exemple à dire que, pour avoir une conduite plus prudent en voiture, on retire sa ceinture de sécurité. Non. Pour moi, ce sont des pré requis, et pas des critères destinés à induire des comportements de prudence ou non.
On ne part pas skier sans ARVA. On ne part pas skier sans ses skis non plus. C’est du même niveau. On ne conduit pas sans ceinture de sécurité. Point. Je ne grimpe pas non plus sans corde, même sur une voie que je connais pas coeur et où je ne suis jamais tombé.
Les raisonnements du style : « il faut se comporter avec un ARVA comme si on en n’avait pas » me paraissent également spécieux. C’est tout bonnement impossible. Quand on grimpe en montagne, il y a des moments où on sait que la chute est interdite, en rocher. Mais de là à dire qu’on se comporte dans ces passages encordés comme si on ne l’était pas, et de ne pas être encordé dans ces passages, je trouve que c’est totalement différent.
Pour moi, ski de rando = ski + ARVA + pelle + sonde, et on sait s’en servir. Sauf des fois des skis.
Ca n’induit pas un comportement dangereux, mais il faut bien admettre qu’on ne peut prévoir avec certitude les non avalanches, alors on doit obligatoirement se doter des des équipements qui minimisent les risques d’issue fatale au cas où il y aurait une avalanche.
Ce qui est très différent de dire : j’accepte de mourir dans une avalanche avec telle probabilité. En cas d’enfouissement sans ARVA, les chances qu’on me retrouve sont 2 fois moindres que si j’avais un ARVA. Donc je prends 2 fois plus de risques avec un ARVA pour conserver le même chiffre de probabilité de décès.
Non : je minimise dans tous les cas la proba d’être pris dans une avalanche, et si malheureusement cela arrive, je me dote des outils existants pour maximiser mes chances qu’on m’en sorte au plus vite.
(Sans même parler du fait que si un copain se retrouve dans une avalanche, et que j’ai fait le choix de ne pas avoir d’ARVA pour adopter un comportement plus prudent, je m’en voudrais toute ma vie de l’avoir laisser crever.)
Il n’y a pas de phénomène de vases communicants entre ces 2 décisions qui se prennent dans un registre différent.
A mon sens, ce qui influe sur l’acceptation du risque, et impacte le niveau de risque jugé acceptable, c’est le rapport plaisir/risque : vais je préférer une pente nord à 40° en bonne poudre pour me faire un monstre plaisir à la descente, alors que je sais pertinemment que le risque y sera plus fort que dans une pente à 15° en versant sud ou le plaisir du ski sera nul.
ET c’est là qu’il faut vraiment travailler concernant les avalanches : ce type de facteur humain.
Posté en tant qu’invité par ange gardien:
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Le mythe de la différence. Il suffit de faire un peu de podefoc sans arva, seul, sans téléphone etc pour se rendre compte que tu ne te balances pas dans les pentes vierges de la même façon. Bien évidement, ca ne change rien quand tous les warnings terrains sont au rouge. Mais, ca change pour les trucs border line.
Disposer d’un arva et d’un partenaire affuter à la recherche, permet déjà d’avoir 1 warning au vert. Ca n’empêchera pas l’avalanche de partir mais cela augmente notablement les chances de t’en sortir si tu es vivant à l’arrêt de l’avalanche. Encore heureux qu’un esprit conscient est capable de prendre en compte ce paramètre pour gérer son risque. Bien évidement, ca réduit la marge. Mais, le matériel n’a guère d’incidence sur la marge que je souhaite. La marge (et donc la prise de risque) que je souhaite, est essentiellement un problème personnel (ou collectif en société).
Arva ou non, Airbag ou non, GPS ou non, etc, la prise de risques est une notion personnelle. J’adapte mon comportement sur le terrain en fonction du niveau de risque souhaité et du matériel disponible.
Ce problème s’illustre très bien en escalade : la volonté de partir dans une longueur dépend souvent du matériel de protection disponible. Souvent, il suffit d’avoir 1 ou 2 friend en plus au baudrier pour partir dans la longueur.
ça glisse bien un arva ?
[quote=« Ooscar, id: 1099586, post:26, topic:105676 »]Je connais ta position sur ce sujet, que je ne partage absolument pas.
On ne se dit pas qu’on n’y va pas sans ARVA. On y va systématiquement avec un ARVA.[/quote]
Ce que je dis à ce sujet c’est qu’on y va systématiquement avec un ARVA quand on en a un (je m’explique plus loin à ce sujet) mais si sur le parking on se rend compte qu’on a oublié son ARVA ou que celui-ci est en panne si on pense qu’on doit renoncer c’est que même avec un ARVA on doit renoncer. Agir autrement c’est surestimer très largement la sécurité qu’apporte l’ARVA (l’ARVA n’est d’ailleurs pas un élément de sécurité mais de secours)
Quand j’écris « on y va systématiquement avec un ARVA quand on en a un » je pense à la situation où je suis allé avec 2 débutants complets au Margériaz, on n’avait que 2 ARVA on n’en a pas loué un troisième pour un itinéraire sans le moindre risque. Les 2 ARVA qui d’ailleurs étaient dans les sacs n’ont servi qu’à faire un exercice. Dois-je avouer qu’on a fait une semaine de ski de rando sans ARVA ? Compte tenu des conditions cette semaine là (tout simplement pas de neige mobilisable) et les itinéraires choisis (Semoz, Margériaz, Pointe d’Orsière, Sur Cou, Plan de la Limace sans la pointe, Grand Mont par les pistes alors que la neige avait été damée par les spectateurs de la Pierra Menta quelques jours avant) on pouvait se le permettre.
Il ne me semble pas impossible de conduire une voiture comme si on n’avait pas de ceinture, pour l’ARVA c’est pareil.
[quote=« Ooscar, id: 1099586, post:26, topic:105676 »]Non : je minimise dans tous les cas la proba d’être pris dans une avalanche, et si malheureusement cela arrive, je me dote des outils existants pour maximiser mes chances qu’on m’en sorte au plus vite.
…
ET c’est là qu’il faut vraiment travailler concernant les avalanches : ce type de facteur humain.[/quote]
Tu admettras que le travail est simple : vis à vis du risque d’avalanche le facteur humain n’a pas à être pris en compte dans les choix. Il ne s’agit pas d’une question de choix mais de consignes à appliquer systématiquement (ce que je disais plus haut sur la semaine d’initiation c’était de la provocation, un cas particulier qui nous a permis de ne pas avoir à louer un ARVA pour rien)
Comme tu as déjà une chance sur deux de mourir pendant l’avalanche et de grandes chances d’être grièvement blessé il faut déjà de la chance pour que l’ARVA serve à quelque chose.
Mieux si tu as de la vaseline
Posté en tant qu’invité par ange gardien:
Ca m’arrive de grimper sans corde, essentiellement dans des voies que je connais pas !!
Ah bon, il y a des statistiques là-dessus ?
Pour moi, il y a 2 cas :
=> je sors en groupe, et là effectivement, tout le monde prend ARVA/Pelle/Sonde. La raison est que je m’en voudrais à vie en cas d’accident, si ce n’est pas moi la victime, naturellement, alors que c’est assez simple de mettre toutes les chances de son côté
=> je sors seul, l’ARVA est inutile (sauf cas particulier de rando fréquentée - rare en Ariège - ou de chasseur maniaque qui surveille toute la montagne aux jumelles et repère le moment où tu as besoin d’aide). Dans ce cas, je pense que le risque principal est tout simplement la chute et une blessure plutôt que l’avalanche
Posté en tant qu’invité par gné?:
hein? et ouai…c2c et ses piliers…
Mais ça ne te coûte rien de le mettre alors pourquoi s’en passer ? On ne sait jamais…
[quote=« gné?, id: 1099736, post:33, topic:105676 »]
hein? et ouai…c2c et ses piliers…[/quote]
Evidement tu ne risques pas de comprendre si tu prends ça au premier degré :rolleyes:
[quote=« J2LH, id: 1099791, post:34, topic:105676 »]
Mais ça ne te coûte rien de le mettre alors pourquoi s’en passer ? On ne sait jamais…[/quote]
C’est lourd, c’est cher, ça use les piles, c’est pas esthétique, quand tu tombes en avant, ça te met un coup dans le foie ou l’estomac, etc, etc…
Je trouve pas ça lourd… enfin… (230g)
Cher ? Qu’il soit chez toi ou sur toi le prix est le même.
Les piles ? Je fais facilement une saison avec 2 piles AA, c’est quand même pas ruineux.
L’esthétique ? ça se porte sous les vêtements donc aucun.
Pour ce qui est du choc en cas de chute c’est vrai mais ce n’est pas un problème insoluble. Et puis mieux vaut un petit choc que de ne pas pouvoir être secouru ni ne pouvoir secourir.
Posté en tant qu’invité par ange gardien:
Arva ne sert à rien si on part seul dans un coin paumé. C’est donc une raison amplement suffisante pour ne pas le prendre avec soi.
Mais, chacun est libre de remplir son sac de choses ne servant à rien.
Ce n’est même pas vrai. Même si les secours ne peuvent pas intervenir à temps ils ne tourneront pas 3 jours pour chercher ton cadavre. De plus rien ne te dit à l’avance que tu seras seul et que tu ne sera pas témoin d’une avalanche.
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