Raté.
Ils vont griller sur les plages …. Bretonnes.
Retex de l’été 2023.
Audit de la Cour des Comptes sur les stations de ski
Exact! Comme les espagnols qui vont de plus en plus en Galice à la place de la Méditérranée…
Technique de l’autruche ?
Visiblement, les moyennes stations ont tjs des projets (ici val-cenis en Maurienne), y compris un téléphérique pour monter au fort de la Turra…depuis l’arrivée du télésiège de la Ramasse (quasiment située au col du mont cenis)
Nan mais attend. Les elus de montagne ont mis 20 ans à accepter l’idée du changement climatique. Ils s’adaptent en montant la station plus haut.
Dans 20 ans, ils accepteront lee fait que le tout ski c’est fini. Faut pas trop leur demander. Ils « sont d’ici » eux. Avec 19 générations au cimetière… et donc de gens qui se sont mariés entre cousins pendant tout ce temps. Forcément ça laisse des traces.
Étonnant comme dans ce rapport il n’est jamais fait mention que la création du téléphérique de la Turra entrainera de fait l’extension du domaine skiable accessible en gravitaire sur la rive droite de la Combe de Cléry sous 2500m. Et donc son inclusion dans le PIDA de la station (ce qui entraine un impact environnemental même si aucun skieur n’emprunte ce hors piste).
A moins que j’ai loupé une subtilité du style interdiction de monter dans le téléphérique avec des skis…
D’autres élus proche des Pyrénées ne comprennent pas la situation, non plus…
# Dans les Pyrénées, Carole Delga refuse l’euthanasie du ski « alpin »
## Elle rétorque dans une réponse furibarde à la présidente de la CRC, Valérie Renet
Désormais président de la Cour des Comptes, l’ancien ministre des Finances de François Hollande avait déjà publié, entre deux bouquins plus personnels, un rapport au vitriol contre l’impéritie des stations de ski de France et de Navarre, accusées de déni face aux défis du changement climatique. C’était en février dernier, l’affaire a fait un de bruit avant de regagner les oubliettes des rapports enfouis. Un mois plus tard, la Chambre régionale des Comptes (CRC) d’Occitanie en remet une couche en dézinguant les 3.300 « canons à neige » installés dans les Pyrénées. Une fausse « assurance tous risques » financée par l’argent public, s’alarme en substance Valérie Renet. La nouvelle présidente de la CRC, qui a longtemps servi de refuge aux supporters orphelins de Dominique Strauss-Kahn, a été réaffectée par « Mosco » à Montpellier en avril dernier. Pour finir de régler les comptes entre anciens amis « hollandais » de DSK ?
Née à Bordeaux, cette ancienne prof d’anglais de 59 ans devenue énarque sur le tard effectue un retentissant come-back dans l’ex-région Languedoc-Roussillon. Valérie Renet avait déjà eu l’occasion d’éplucher les comptes des collectivités tenues par les amis comme les adversaires politiques de Carole Delga entre 2017 et 2021. Elle avait notamment participé au rapport commandé par la Cour des Comptes sur la fusion des régions, décrétée par Valls et Hollande pour couper l’herbe sous le pied de Marine Le Pen ; et éviter qu’une baronnie régionale ne tombe dans l’escarcelle du Rassemblement National. La présidente de région Occitanie, qui avait pu s’installer en 2016 dans le fauteuil impérial de Georges Frèche au nez et à la barbe de Louis Aliot, n’avait pas franchement apprécié les critiques des magistrats financiers sur l’absence des fameuses « économies d’échelle » promises à l’époque par le PS. Le micro-climat orageux à Montpellier entre l’arche pharaonique des bords du Lez et les comptables vétilleux de la CRC installés dans un pompeux bâtiment de l’avenue des Etats du Languedoc ne s’était finalement dissipé qu’au prix d’un laborieux exercice de « rewriting » diplomatique du rapport, reconnaissant le bilan « globalement positif » de la nouvelle présidente « frêchement » élue.
Bis repetita avec les stations des Pyrénées confrontées à la chute aléatoire des flocons et les gadins avérés des skieurs sur les tire-fesses ? La présidente de la CRC note que la fréquentation des pistes est en baisse dans les 35 stations des Pyrénées françaises, trop petites pour faire face à la concurrence des « usines à ski » d’Espagne et surtout d’Andorre. Carole Delga rétorque dans une réponse furibarde de 11 pages que les adeptes de ski alpin tiennent l’économie des stations au bout de leurs spatules. La présidente de région reprend sans sourciller l’argument du lobby des élus de la montagne, qui assurent qu’un euro dépensé dans les remontées génère mécaniquement 7 euros de chiffre d’affaire. Les magistrats financiers doutent de cette équation magique, avatar nival du fameux « ruissellement » macronien.
Valérie Renet a fait le déplacement jusqu’à Toulouse pour détailler ses chiffres de mauvaise augure en tableaux Power Point. Sans rencontrer Carole Delga, en déplacement au Japon. La présidente de région a préféré louer depuis Nagano, ancien site des Jeux Olympiques d’hiver dans l’archipel nippon, la performance des trains japonais que même les Suisses jalouseraient. A défaut de remplacer la crémaillère du Train Jaune par une LGV pour organiser les JO à Font-Romeu, l’élue du Comminges promet que son futur train à hydrogène commandé à Alstom ferra bientôt redécoller Superbagnères, perdue par la gauche à Luchon. Les ingénieurs toulousains d’Airbus qui ont les moyens préfèrent skier à Baqueira en Tesla. Les autres profitent des TER gratuits pour s’approvisionner en tabac et pastaga au Pas de la Case, avec ou sans l’option « ski-bar » entre deux trains.
Sur le fond, Carole Delga et Valérie Renet sont raccord : il faut aider les stations à recevoir des clients « quatre saisons ». Mais les fausses notes de ce concerto de Vivaldi pour ski « alpin » font de sacrés couacs sur la forme. La présidente de la CRC reproche à la présidente de région de ne pas dire assez clairement aux élus et patrons de stations des Pyrénées que le ski alpin, c’est du passé. Les 43 millions investit par la région dans les stations ses dernières années seraient de l’acharnement thérapeutique, maintenant artificiellement en vie des stations sous perfusion d’argent public. Il vaudrait mieux aider les stations à rénover les 880.000 « lits » touristiques des Pyrénées qui sont pour la plupart de véritables « passoires thermiques ». A Font-Romeu, 70% des 40.000 lits seraient concernés.
La présidente de région refuse pourtant catégoriquement de lâcher les remontées mécaniques. Pas d’euthanasie pour les stations de ski ! Ses modèles, ce sont Saint-Lary et La Mongie, la station préférée d’Emmanuel Macron. Son guide suprême, Michel Pelieu. Sous l’impulsion du président (PRG) des Hautes-Pyrénées, cacique de la vallée du Louron qui a déposé la marque ombrelle « N’PY » en 2004 à Lourdes, tout le tourisme pyrénéen s’est converti à l’économie mixte de marché au pays de Bernadette Soubirous.
Valérie Renet et les magistrats de Montpellier semblent toutefois imperméables aux recettes miracles et radicales des Hautes-Pyrénées. Les CRC de Midi-Pyrénées et surtout de Languedoc-Roussillon accumulent depuis vingt ans des rapports dubitatifs sur l’état délabré des finances des stations pyrénéennes. Avec une prédilection marquée pour les stations catalanes. Surendettées, deux stations des Pyrénées Orientales (Puigmal et Puyvalador) ont rejoint la cohorte des 11 stations « fantômes » répertoriées dans les Pyrénées. Trois autres sont sur la sellette (Formiguières, Porte-Puymorens, Cambre d’Aze). Pour tenter de les tirer d’affaires, la région a demandé à demandé à N’PY, rebaptisée la Compagnie des Pyrénées, de voler au secours de la société publique locale Trio Pyrénées mise en place en 2021 par le département. Mais les cadors du ski de Bigorre ont préféré déclarer forfait, « faute de rentabilité suffisante » selon la CRC.
Les Grands Inquisiteurs de Montpellier se sont aussi penchés sur les performances supposées des bons disciples de la gestion des stations à la mode Pélieu. Publié le 4 janvier, un copieux rapport de 83 pages consacré au « bras armé » de Delga dans les Pyrénées est passé totalement inaperçu. Il fourmille pourtant de détails croustillants sur la fuite en avant de N’Py, rebaptisé Compagnie des Pyrénées en 2020. Une véritable usine à gaz montée de toutes pièces pour éviter un naufrage annoncé. Il ne s’agit plus cette fois de « petites » stations perdues en fond de vallée. N’Py pèse 44% des parts de marché du ski dans les Pyrénées. Les banquiers sollicités ont refusé d’embarquer dans cette galère lestée de multiples filiales, hôtelières ou immobilières. Le département de Haute-Garonne aussi. Le département de Sébastien Vincini a toujours refusé de lier le sort de ses trois stations à celui de ses voisins radicaux des Hautes-Pyrénées. Chacun son Titanic !
A la fin de l’étrillage en règle des comptes de la Compagnie des Pyrénées, ce rapport assassin en forme de torpille retient sa plume pour éviter de faire couler le navire. Il se contente de constater, sobrement et dans un style purement administratif, « la difficulté d’admettre que dans le contexte de changement climatique qui aujourd’hui dégrade la fiabilité de l’enneigement, l’économie du ski, telle qu’elle a prévalu à partir des années 1960 dans les Pyrénées, est un modèle qui doit évoluer ». La formule sera reprise telle quelle dans le rapport rendu public avec davantage d’éclat par Valérie Renet. La président de la CRC vise cette fois publiquement Font-Romeu, cité comme l’exemple typique de ce déni.
Aucun élu n’a cru répondre à l’examen critique des comptes acrobatiques de la Compagnie des Pyrénées. La directrice générale, fille d’un élu local PS de la vallée de Luz-Saint-Sauveur, a préféré prendre sa retraite sur la pointe des pieds après vingt ans de confortables émoluments et divers avantages en nature. Elle laisse sa casquette de capitaine à son second, qui tenait déjà la barre avec le même salaire. Pour sauver l’honneur, la région a confié à l’ancienne monitrice de ski une mission de quatre mois en forme de radeau de sauvetage. Christine Massoure doit pondre un rapport sur « les volets clos » dans les stations.
Ces bisbilles politicardes sont sans importance vu que:
1/ Les faits se chargeront de remettre les choses à leur place mais plus dur sera l’atterrissage et que
2/ De toute façon, le contribuable paiera.
L’avantage, pour les crétins des Alpes, c’est qu’on a trouvé un nom. Pour ceux des Pyrénées, on cherche encore.
Ouf, ils traversent la Haute-Ariège sans s’arrêter. Et du coup on n’en parle pas dans l’article, tellement c’est invisible. On s’est cachés au fond tu trou, et nos élus creusent encore: 45 M€ d’investissements pour les 5 ans à venir vont être soumis au vote dans 2 semaines.
ça serait pas mal de mettre la source de l’article (Dans les Pyrénées, Carole Delga refuse l'euthanasie du ski « alpin » ) qui par ailleurs ne semble pas en accès libre (donc à ne pas reproduire ici?)
Encore une fois, je pense qu’il est facile de traiter de crétins et autres adjectifs les élus locaux qui essayent de prolonger autant qu’ils le pourront l’économie du ski.
L’alternative pour eux c’est quoi ? annoncer à leurs commerçants, aux propriétaires des logements, aux professionnels qui vivent du ski qu’on ferme la station dès maintenant (donc en gros 80-90% de l’activité économique pour les stations moyennes) et qu’on essaie de développer des solutions alternatives qui compenseront cette perte dans le meilleur des cas à hauteur de 5% ?
Pour moi, il manque une analyse un peu poussée des coûts d’investissement a minima pour un atterrissage en douceur vs ce que peut rapporter économiquement le prolongement de l’activité (par rapport aux scénarios où on gèle tout investissement)
Peut-être que ça existe mais je n’ai trouvé que les points de vue extrêmes des deux camps.
il est en effet indiqué p38,39 que l’accès sera « Hiver (accès sans ski) + de mai à octobre » visiblement le projet est présenté comme piéton et pourtant p7 il est bien indiqué qu’il reprend partiellement ce qui avait été présenté dans le SCOT. On ne peut que se demander si il ne s’agit pas d’une tentative de rentrer par la petite porte…
Il y a bien un projet estival sur le fort de la Turra avec p7
un objectif d’ouverture toutes saisons, le secteur du fort étant l’objet d’une réhabilitation