Au sujet de "La Pierra Menta" et des compétitions de ski-alpinisme

En tant que pyrénéenne (même si c’est d’adoption, je précise car ce n’est pas forcément toujours le cas dans les Alpes) j’aime le ski de rando aussi pour le côté sauvage de l’activité, où tu te balades tranquille dans la nature avec quelques potes.

J’ai eu l’occasion de participer (presque à l’insu de mon plein gré) une fois à une course de ski-alpinisme, et bien ce n’est pas du tout la même ambiance.
Beaucoup (trop à mon goût) de monde, « artificialisation »,…
Étant quand même un peu (j’avoue) competitrice dans l’âme, une fois dedans je m’étais piqué au jeu du chrono, mais ce n’est pas ce qui me fait tripper dans Ie ski de rando. Pour moi, ce n’est pas exactement la même activité.
Après, tant mieux si ça plaît à certains, il en faut pour tous les goûts.

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Tutafè. Le ski-compète est au ski de rando ce que le yoguing est à la rando « cueillette et photos ». Rien de comparable, sauf parfois le matos (Même leur bouffe c’est truquée, ils sont où les saucissons aux électrolytes ?).
Mais il existe l’entre-deux. Je me suis prêté au jeu du « partir léger » à la journée, et souvent avec juste une gourde. Pour entretenir la caisse en zieutant malgré tout les lagopèdes ou bouquetins du coin de l’oeil. C’est appréciable. Enfin ce qui est appréciable c’est de gagner cette caisse, celle qui te permet de proposer des sorties alpi foireuses à la journée, sous la pluie ou en brassant dans la neige. Celle qui te fais te rendre compte qu’une journée de sport en montagne peut être carrément moins fatiguante qu’une journée de boulot.
Donc merci aux compétiteurs d’insufler ou maintenir cet état d’esprit chez les gens, même si on préfère les voir d’assez loin. Chez les voisins, si possible. Grenoble par exemple, ou les Pyrénées.

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C’est pas gentil pour ta copine.
Après pour ce qui est du randonner léger je m’y mets un peu aussi mais être chargé permet aussi de s’entraîner peut-être plus efficacement.

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Il faut alterner. Quand on fait 2000 d+ ou plus, on part avec 15kg mini. Quitte à en chier autant s’entraîner.
Mais pas pour 1500 d+, genre promenade du chien. Léger léger, un pull s’il fait froid.

Explique !
Je ne vois pas l’intérêt de se charger pour s’entrainer à randonner léger.

J’ai une vision lointaine des compétitions de ski-alpinisme mais :

  • je pense que la pollution générée est tout à fait marginale par rapport aux autres activités de compétition

  • j’ai l’impression que le fait que ça soit au JO risque d’être plutôt négatif en poussant vers plus de professionnalisation, de fric, etc… alors que jusqu’à présent c’était très limité.

  • l’idée que « la compétition c’est pas bien », il faudrait à la place un truc solidaire, me semble caricatural. La compétition a des tas d’aspects positifs : dépassement de soi, perfectionnisme, évolution du matériel et des techniques.
    Et dans pas mal de sports il y a un grand respect mutuel entre compétiteurs ( il me semble que c’est globalement le cas pour le ski-alpinisme mais je ne connais pas de l’intérieur)
    Et puis il y a la notion d’équipe qui est sympa aussi, pas mal de compètes de ski-alp se courent en double ou en trio.
    Enfin être compétiteur n’empêche pas d’être solidaire. Nombre de sportifs connus (ou moins) utilisent leur notoriété pour de bonnes causes et peuvent être des modèles pour des jeunes.

  • ça pourrait s’appeler ski-trail ça serait plus explicite ( mais maintenant pour changer de nom ça doit pas être facile )

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:slight_smile:

Ben du coup quand tu as un sac léger tu trouves ça facile et tu voles.
A l’inverse si tu prévois un trek où tu seras quand même chargé et que tu t’entraînes qu’avec des sacs de 5 kg ça risque de te faire drôle quand tu en auras 12 sur le dos.

Quand je regarde le biathlon il y a certes de la concurrence mais aussi un grand respect par exemple entre norvégiens et français. Après ça tient aussi aux personnalités les frères Boe étant particulièrement sympas.
Mais quand on va au bout de l’effort je pense qu’on accepte d’être battu par plus fort.
En cyclisme aussi je trouve qu’il y a pas mal de respect. C’est moins vrai en tennis et foot même si ça existe aussi.

Ça s’appelle la technique « Kame Sennin » (« Tortue Géniale » pour les français).

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Si tu peux developper (la flemme de faire une recherche)

Personnage dd dragon ball. Un vieux papy entraîneur d’art martial dont la technique consiste essentiellement à faire faire à ses apprentis des tâches ménagères (y compris les courses alimentaires, le bêchage du champs, …) tout en étant très lourdement chargés.

Ah oui je risquais pas de connaître. Merci.

Pour avoir couru la Pierra je te confirme qu’on était bien plus dans la solidarité et le partage, que ce soit dans l’avant-course, la course elle-même, et l’après-course.
J’ai beaucoup appris en étant au contact des meilleurs pendant ces 4 jours.

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Du coup quand on est au contact des moins bons on apprend moins.

Je ne suis pas d’accord. Prenons l’exemple très simple de l’automobile, je ne connais pas les détails, mais je sais que le milieu de la compétition a eu une incidence directe sur les moteurs de nos voitures familiales.
En ce qui concerne le ski, pendant longtemps, les compétiteurs ont bricolé pour avoir du matos light, à partir de matos pas light du tout. J’avais discuté avec un ancien pierramentiste qui rabotait ses skis, trouait ses chaussures et j’en passe. Leurs skis, chaussures pétaient fréquemment pendant la course. Maintenant ils ont du matos de pointe, complètement adapté à leurs besoins, où chaque gramme est réfléchi. Leur matos pète des fois, mais c’est incomparable avec ce qui se faisait avant. On arrive sur de l’ultralight relativement robuste, techniquement skiable. Et les conséquences, c’est que le matos loisir devient plus léger, plus technique, plus robuste.
Vous voudriez revenir aux fix type Diamir ? Moi non. Et je ne pense pas que ce ça aurait vu le jour sans les compétitions (les experts pourront peut-être confirmer ou non). De la même manière, mes planches sont en 95 et pèsent presque la moitié de mes premières planches, qui devaient être en 85 ou pas loin.

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Concernant les fixations Dynafit, les premières datent des années 80 et n’avaient rien à voir avec la compétition. On a gagné qq grammes mais le principe n’a pas changé.
Je rappelle simplement un point d’histoire.

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Bonjour,

Et plus cher, d’autant plus que toutes ces évolutions incitent à le changer bien plus souvent que la simple usure ne le nécessiterait, et plus polluant à la fois avec les nouveaux matériaux et le fait de jeter prématurément les anciens. Le but de l’innovation ne devrait plus être d’aller plus vite, mais de durer plus longtemps tout en utilisant moins de matériaux, et je n’ai pas du tout l’impression que ce soit l’esprit de la compétition d’aller dans ce sens là.

Bernard

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C’est comme pour les bagnoles (et beaucoup d’autres choses). On veut avoir mieux que le copain ou le voisin. Le marché joue là dessus. Les pubeux savent y faire.

Tiens c’est marrant ta phrase car tu parles de conception de type Low Tech, et c’était justement le nom de ces fixations au début !!! En tout cas en terme de fiabilité, utilisation de matériaux elles sont pas mal du tout. Le seul point noir de l’époque était que cela imposait une chaussure dédiée et il n’y avait pas le choix.

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Pas vraiment
La première « low tech » a été développé sans l’aide de la compétition, à une période où celle-ci balbutiait, c’était les premières éditions de la Pierre à Menta et de la Grande Trace qui se courraient encore avec des fixations à plaque exclusivement. J’ai vu une présentation de la Low Tech lors de l’organisation du dernier Rallye de ski de randonnée à Chamonix à la fin des années 80 (Denis Pivot l’organisateur pourrait confirmer la date exacte), c’était Volodia S, qui en avait un exemplaire en démo. Dès la saison suivante tous les coureurs et de nombreux « randonneurs du dimanche » étaient déjà équipés de cette fixation avec des chaussures Dynafit exclusivement.
La Diamir est arrivé après.