Attention aux conditions en altitude !

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Peu prompt à réagir habituellement à ce genre d’info, cet incident est pitoyable !
:cry:

Mais encore? …

Tout est bien qui finit bien c’est l’essentiel. Après on peut toujours polémiquer mais sur la base d’un simple article du daubé ça me paraît léger.

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léger c’est un peu léger non ?
j’aurais dit inutile et empreint de condescendance, donc futile au final

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Léger, futile…

Va pour la condescendance….
Mais tout de même, prenons 30 secondes pour comparer des trajectoires de vie opposées ;
Des citadins (?) qui vont se promener sur une arrête de Belledonne en Automne avec la neige visible depuis Gre, et, parce qu’ils n’ont pas même imaginé utile de prendre les crampons, se retrouvent à quémander une assistance aéroportée !
Des migrants qui traversent la Méditerranée sur des canots de pacotille ou le Col de l’Echelle en plein hiver, et qui sont accueillis par les fachos de Génération Identitaire ( c’est d’actualité) ou par notre maréchaussée bienveillante :cry:
Les vies n’ont pas la même valeur….

Je me rendors,
Bonsoir

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En lisant l’article, j’ai aussi eu une réflexion de type … Bref.

Puis je me suis rappelé mon propre comportement de débrouillé débutant, en ayant emmené 3 debutants (dont un ancien trésorier de C2C …) bivouaquer au lac blanc, puis entamer la montée au Grand Pic en octobre/novembre 1996 ou 1997 avec de la neige. Nous n’étions pas allé au sommet évidemment. Trop lents. Descente de cette facette en mode débile et dangereux en rappel mals ajustés… Chanceux que la situation à risque ne se soit pas concrétisée par un accident.

Retour de nuit à la tente et encore plus de nuit au parking. Parents effrayés, secours prévenus, etc … Pas d’hélicoptère, car à cette époque l’alouette n’avait pas le vol de nuit et nous n’avions pas de téléphone portable. Le temps qu’une caravane pédestre se monte, nous étions rentrés …

Mais au fond, ne s’agit-il pas de la même histoire ? C’est aussi apprendre. Avec les moyens de leur époque.

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Le « problème » est simplement que le téléphone portable et les secours par les airs existent. Que les médias ont besoin de parler pour ne rien dire, et qu’on a besoin de relayer et de reagir sur ces non évènements sur les réseaux sociaux.
Sans téléphone, sans secours, ils seraient rentrés par leurs propres moyens. Sans telephone, sans secours, sans médias ni réseaux sociaux, cette histoire serait resté à la hauteur de ce qu’elle est : une petite mésaventure comme il en arrive des dizaines dans une vie d’alpinisme. Bivouaquer en montagne parce que tu es à la ramasse sur l’horaire ou n’arrive pas à sortir à la journée, ça fait juste partie intégrante de la pratique depuis que l’alpinisme existe.

J’ai tjrs du mal à savoir ce qui est le plus pénible : la mésaventure classique ou le buzz pour des non-événements.

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Le buzz, faut pas egzagérer ! Qq lecteurs sur c2c, un article dans le Daubé… dans les temps, on aurait dit « les chiens écrasés «.

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C’est tjrs la même rubrique. Que cela soit aujourd’hui ou ds les années 90, il n’y a pas plus d’intérêt à cette rubrique, y compris sur les réseaux sociaux.

La neige en octobre à quasi 3000m, ça existe quasiment tous les ans en France.
Des personnes à la ramasse et passant une mauvaise nuit, c’est juste un classique depuis 1-2 siècles d’alpinisme.

Le plus étonnant en 2022 serait presque qu’il y a tjrs du monde à lire le Dauphiné Lib.

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Ou pas rentrés du tout. ou pas tous.

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Connaîtrais-tu la course ? Hormis basculement de la météo avec tempête il n’y a guère de raison pour q’ils ne puissent pas y arriver. C’est une course en aller retour dont le retour n’est pas significativement plus difficile que l’aller. Les rappels du grand pic à 5 en fin de journée, avec la nuit qui arrive, ça doit stresser et mettre la pression. Mais le jour venu et en prenant son temps, il n’y a pas de raisons pour qu’ils puissent pas finir la course.
Mais les secours ayant été déclenchés, ces secours n’ont guère d’autres solutions que d’aller les récupérer.

Bivouaquer en montagne, y compris sans matériel de bivouac, c’est juste normal. Finir la course de lendemain après une très mauvaise nuit, en étant congelé, en ayant faim, en étant à la masse, c’est juste normal pour de l’alpinisme. Il est préférable de l’apprendre très tôt et en pratique car ça permet de dédramatiser ce type de situation et donc d’être plus lucide qd ça se reproduira car ça se reproduira dans une vie d’alpiniste.

Bien évidemment, on n’est pas obligé de pratiquer ou même d’apprecier l’alpinisme. Mais dans ce cas, il faut être cohérent et ne pas aller au grand Pic.

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Cela dit, il existe un service (encore) public qui s’appelle « secours en montagne « financé par tout un chacun, il est donc normal que, en cas de problème, tout un chacun en profite. Et comme disent les flics « on préfère ramener des gens entiers que des cadavres «.

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Pas d’accord. Les risques sont plus élevés en cas de dérive des conditions et du timing pour un groupe débutant. Ma propre expérience dans l’exacte même situation à la même période au même endroit m’incite à le penser : je me rappelle d’arriver en rappel et de trouver le grand dévaché à un mauvais relais qu’il avait fait pour les deux autres. Il n’avait même pas conscience d’être dévaché alors qu’il venait de faire une absence suite baisse de tension brutale en se relevant le relais du haut… Il n’est pas tombé ce jour-là. Mais ce n’est pas du à notre habileté…

Les règles aujourd’hui sont :

  • capacitĂ© Ă  prĂ©venir les secours tĂ´t,
  • capacitĂ© des secours Ă  intervenir, y compris de nuit,
  • moins d’acceptation du risque, de ses consĂ©quences, mais aussi de l’inconfort et du reste au niveau sociĂ©tal.

Il n’y a pas à tortiller. Ce sont les règles du moment, point. Que tu ais vécu à un autre moment de l’alpinisme s’entend parfaitement, que tu le regrettes sur l’autonomie s’entend aussi. Mais il faut aussi se rappeler que nous regrettons notre propre jeunesse, que nous avons passé la période de sélection darwinienne pas que sur notre propre habileté, etc … avant jugement. Je pense la même chose que toi : c’était mieux avant … puis je me rappelle qu’on est aujourd’hui.

Je sais bien que ça reste un comportement de b…, mais aussi que nous avons eu ce même comportement (parfois très exactement dans mon cas). Qu’ils aient appris reste l’essentiel.

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Je ne regrette rien. Je disais bien au départ que les gaziers n’y sont pour pas grand chose dans le buzz de la rubrique chiens écrasés. C’est la pression sociale qui oblige à prendre le téléphone à appeler les secours et à aller les chercher.
Je dis simplement que passer une nuit en montagne et finir la course le lendemain, c’est juste classique en montagne. Il est préférable de l’apprendre par la pratique le plus tôt possible car ça se reproduira dans une vie d’alpiniste et le téléphone ne passera pas tjrs.

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Oui. Mais pour eux, ce sera pas ce coup-ci. Les règles du jeu d’aujourd’hui font qu’ils ont eu du réseau + un hélico. Ca s’arrête là. Et ça reste un apprentissage pour eux.

Je suis d’accord qu’ils n’avaient pas vraiment le choix. La pression sociétale oblige quasiment à avoir au moins 1 portable pour 5, à appeler les secours avec ce portable, et donc à aller les chercher si l’appel passe. Ils n’y sont pour rien.

La rubrique chiens écrasés du Dauphiné, le relais de ces non informations sur les réseaux sociaux, ne sont que des autres aspects de la pression sociétale.

C’est pas d’ma fôte m’dame, Moâ, j’voulais pas prévenir les secours. C’est la « Pression sociétale » qui m’a forcé :cry:

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S’il y a un pepin, je te souhaite beaucoup de courage pour aller expliquer à la famille et proches que tu as sciemment décidé de ne pas appeler les secours, alors que le réseau passe et que le secours peut intervenir.

Idem pour ne pas prendre le portable dans un coin où ça passe de notoriété publique.

Bien évidemment, ce n’est pas binaire. Mais comme expliqué par @Gros c’est les règles du jeux en 2022.