Pour info, j’ai fait la traversée des trois pics avec bivouac (5*) au sommet cet été. En bas de rappels, à la brèche entre le Grand Pic et le Pic Central, on a trouvé une cordée de 5 gars qui avaient du passer la nuit. Ils avaient décidé de continuer la course en étant arrivés à 18h au sommet (départ à 9h du Lac Blanc, ils nous avaient dit). Ils ont failli se tuer en arrachant le bloc sur lequel ils avaient posé un relai, puis, sonné par cet événement, ils ont décidés d’appeler le PGHM, qui leur avait dit qu’ils allaient pas le récupérer, vu que personne n’était blessé, et qu’il fallait finir la course le lendemain. Vu qu’on avait bivouaqué au sommet, on était les premiers à les croiser.
Bien qu’ils allaient pas si mal, ils était visiblement incompétents et sous-équipés (ils avaient 1 petit friend bleu, 6 câblés et quelques sangles pour tout les 4), on à décidé se mettre tous en double flèche pour les sortir de cette situation. Heureusement on n’a pas trop embêté les cordées derrières. Je ne suis pas sur ce qu’ils auraient fait si on ne les avait pas aidé - hors de question de finir la course, et remonter les rappels du Grand Pic c’est pas cadeau non plus.
Je raconte cette histoire surtout pour contredire l’idée que, si on appelle les secours, et qu’ils fait beau, qu’ils sont obligés de venir, même s’ils le font souvent.
EDIT: un autre corollaire à cette histoire c’est qu’il ne faut pas hésiter d’appeler les secours pour leur prévenir qu’on est en galère et leur raconter ce qu’il se passe - finalement c’est à eux de décider de venir (ou pas). Un simple appel ne provoquera pas une opération de secours inutile.