Vraiment surprenant ! D’autres exemples de pratiquants dans ce cas bien particulier d’adaptation à l’altitude !
Asthme et altitude
C’est pourtant le contraire: l’altitude avec en corrélation la baisse de l’humidité et de la température sont des facteurs favorables au déclenchement d’une crise d’asthme et à une hypoxie.
Ceci dit un asthmatique traité et stabilisé n’aura pas de problèmes en montagne mais pas non plus de prédispositions supérieures à l’acclimatation.
Quant à la relation asthme et sécrétion de cortisol, je veux bien des explications…
[Edit modération : digression issue du sujet : /viewtopic.php?id=259779 ]
Posté en tant qu’invité par lololefreerider:
Et bien comme asthmatique, je me suis renseigné. Des asthmatiques sportif de haut niveau, y en a un paquet, notamment des alpinistes.
Et l’altitude n’est en aucun cas un facteur de déclenchement de crise. Jamais en altitude. Seulement de l’asthme d’effort très facile à maitriser.
Je maintiens, en temps qu’asthmatique nous avons des capacités de résistance supérieures à l’hypoxie.
Posté en tant qu’invité par lololefreerider:
[quote=« lololefreerider, id: 1647153, post:3, topic:145848 »]Et bien comme asthmatique, je me suis renseigné. Des asthmatiques sportif de haut niveau, y en a un paquet, notamment des alpinistes.
Et l’altitude n’est en aucun cas un facteur de déclenchement de crise. Jamais en altitude. Seulement de l’asthme d’effort très facile à maitriser.
Je maintiens, en temps qu’asthmatique nous avons des capacités de résistance supérieures à l’hypoxie.[/quote]
Je me réponds à moi même, signe de sénilité (très) précoce? J’ai questionné L’ARPE à ce sujet en 2010, en proposant ma candidature en temps que cobaye de haute altitude. Ce que je dis est le fruit de mon expérience et de leur réponse. Voici le lien: http://arpealtitude.org/
[quote=« lololefreerider, id: 1647153, post:3, topic:145848 »]Et l’altitude n’est en aucun cas un facteur de déclenchement de crise. Jamais en altitude. Seulement de l’asthme d’effort très facile à maitriser.
Je maintiens, en temps qu’asthmatique nous avons des capacités de résistance supérieures à l’hypoxie.[/quote]
Comme déjà dit, un asthme stabilisé n’est pas une contre-indication à la haute altitude et effectivement des sportifs de haut niveau sont asthmatiques (c’est d’ailleurs le sport intensif qui le déclencherait cet asthme d’effort).
Le froid et l’air sec caractéristiques de l’altitude provoquent une bronchostriction, il est donc évident qu’un asthmatique non traité sera susceptible de déclencher une crise.
Pour ces raisons, je ne vois pas pourquoi la résistance à l’hypoxie serait supérieure et je n’ai jamais vu une étude le mentionnant (rien sur l’ARPE d’accessible).
Tu le constates peut-être empiriquement mais ça peut être du à d’autres facteurs.
Si Hugo (de l’Ifremont) passe par ici…
Modération
Est il possible de déplacer cette digression dans le forum médecine, merci !
[Edit modération : c’est fait ! ]
On peut aussi s’acclimater plus facilement à l’hypoxie hypobare de cette façon .
http://www.tvmountain.com/video/culture/6747-fumer-en-montagne-acclimatation-et-altitude.html
La sur représenattion de l’asthme ches les athletes de haut niveau, c’était aussi une façon de faire passer un dopage bien spécifique ( il faut que je retrouve la doc dans " sport et vie")
pour être plus sérieux :
il est vrai que les asthmatiques (dont je fais partie) ont plutot une tendance à l’hyperventilation et que cette hyperventilation réduit l’élimination du C02.
Les asthmatiques supporteraient donc mieux un taux de C02 plus élevé.
SI les asthmatiques pouvaient en théorie avoir un taux de CO2 supérieur au reste de la population, cela leur donnerait les effets d’un « entrainement en hypoxie ».
Utilisé par le célèbre Zatopek, il a cependant ses limites en particulier sur les sports d’endurance.
Cette méthode d’entainement spécifique présente toujours des avantages considérables : cf Entrainement en hypoventilation.
Mais, dans la réalité, les asthmatiques n’ont pas d’hypercapnie (hors des crises) s’il sont bien traités.
En ce qui concerne le nombre de sportifs de haut niveau asthmatiques : il était une époque où tous les coureurs du Tour de France avait un certificat médical en bonne et due forme pour pouvoir bénéficier des effets potentiels de la prise de salbutamol.
Je crois qu’il faut donc relativiser les chiffres " officiels"
Pour finir mon asthme ne m’a jamais pénalisé à haute altitude ( je suis monté à 6300m sans aucun souci et quasiment aucune acclimatation )mais je n’ai jamais pensé pour autant que cet asthme pouvait finalement être un facteur favorisant .
Un cas ne constitue pas évidemment une étude .
Des observations du même ordre existent de pathologies qui ont pu être bénéfiques. Ainsi, il a été observé que les détenus diabétiques avaient (relativement) mieux suporté les conditions extrêmes de survie des camps de concentration ou les goulags nazis ou communistes. Les médecins qui interviennent ici peuvent peut-être l’expliquer.
Posté en tant qu’invité par Un curé défroqué:
[quote=« B.A., id: 1647217, post:9, topic:145848 »]
Des observations du même ordre existent de pathologies qui ont pu être bénéfiques. Ainsi, il a été observé que les détenus diabétiques avaient (relativement) mieux suporté les conditions extrêmes de survie des camps de concentration ou les goulags nazis ou communistes. Les médecins qui interviennent ici peuvent peut-être l’expliquer.[/quote]
Et … si l’on n’est pas médecin, mais … ch’sais pas … mettons : curé défroqué, on peut quand même répondre ?
Pour ce que tu racontes, sur le diabète et les camps de concertations, je suis plus que dubitatif …
Mais il y a des exemples de ce que tu dis, très connus et documentés.
Par exemple pour une maladie qui s’appelle « favisme », assez répandue sur le pourtour méditerranéen.
Il s’agit d’une anémie (manque de globules rouges) hémolytique (destruction aigüe de ces globules), entrainée par le défaut d’une enzyme (la G6PD, pour les intimes).
Ce déficit se manifeste lorsque l’on bouffe certains aliments ou médicaments (dont les fèves, d’où le nom).
Ce qui est amusant, c’est que du fait d’un durée de vie plus courte de ces globules, cela protège relativement d’une autre maladie des globules, très grave et très connue, entraînée elle par un parasite, qui s’appelle : le palu.
De telle sorte que la meilleure explication de la persistance du favisme (maladie génétique), est qu’elle protège un peu d’une maladie parasitaire éventuellement mortelle (le paludisme).
C’est assez instructif et rigolo, et mérite bien sûr quelques extrapolations. Par exemple pour ce qui est du fonctionnement psychologique de nos contemporains.
Il faudrait trouver un exemple d’une maladie sérieuse, grave, invalidante, douloureuse … etc, qui confèrerait à terme une sorte « d’avantage compétitif » sur ceux qui en sont indemnes.
Euhhhhh …
L’amour des femmes ?
Un curé défroqué aura surtout une excellente expertise pour « toucher » les montagnards de moins de 15 ans…
Posté en tant qu’invité par lololefreerider:
faut ouvrir un nouveau post ou deux: asthme et pédophilie et pédophilie et altitude…
[quote=« B.A., id: 1647248, post:11, topic:145848 »]
Un curé défroqué aura surtout une excellente expertise pour « toucher » les montagnards de moins de 15 ans…[/quote]
comme un enseignant révoqué ?
[quote=« lio65, id: 1647211, post:8, topic:145848 »]pour être plus sérieux :
il est vrai que les asthmatiques (dont je fais partie) ont plutot une tendance à l’hyperventilation et que cette hyperventilation réduit l’élimination du C02.
Les asthmatiques supporteraient donc mieux un taux de C02 plus élevé.
SI les asthmatiques pouvaient en théorie avoir un taux de CO2 supérieur au reste de la population, cela leur donnerait les effets d’un « entrainement en hypoxie ».
Utilisé par le célèbre Zatopek, il a cependant ses limites en particulier sur les sports d’endurance.
Cette méthode d’entainement spécifique présente toujours des avantages considérables : cf Entrainement en hypoventilation.
Mais, dans la réalité, les asthmatiques n’ont pas d’hypercapnie (hors des crises) s’il sont bien traités.
En ce qui concerne le nombre de sportifs de haut niveau asthmatiques : il était une époque où tous les coureurs du Tour de France avait un certificat médical en bonne et due forme pour pouvoir bénéficier des effets potentiels de la prise de salbutamol.
Je crois qu’il faut donc relativiser les chiffres " officiels"
Pour finir mon asthme ne m’a jamais pénalisé à haute altitude ( je suis monté à 6300m sans aucun souci et quasiment aucune acclimatation )mais je n’ai jamais pensé pour autant que cet asthme pouvait finalement être un facteur favorisant .
Un cas ne constitue pas évidemment une étude .[/quote]
L’hyperventilation provoque (et non pas « réduit ») une élimination massive de CO2, donc l’asthmatique, durant une crise va devenir fortement hypocapnique (classiquement jusqu’à -20 mmHg sous la PCO2 eupnéique).
Il a déjà été observé (mais pas montré) que des sujets tolérants mal l’altitude présentent un taux de CO2 plus élevé au repos que les sujets la tolérant bien. Cette hypocapnie relative serait en fait la conséquence d’une légère hyperventilation.
Je ne vois pas en quoi l’asthme serait protecteur face à l’hypoxie… Ce qui est clair est que la tolérance à l’exercice en milieu froid et sec est moins bonne même si pour un effort type trekking ou alpinisme pas extrême ça n’a pas l’air trop gênant (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23821393). Pour l’altitude pure, il a été montré que les asthmatiques ne sont pas plus à même d’être malade .(http://thorax.bmj.com/content/63/10/936.3.long
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20632917).
En bref, hyperventiler sera toujours un avantage car favorise l’apport d’O2 et donc prévient/traite le MAM.
Par contre la perte excessive de CO2 type crise d’asthme aura un effet négatif car limite l’hypervention après la crise afin de reconstituer les stocks de CO2.
Eventuellement quelqu’un avec une sensibilité bronchique modérée pourrait être amené à hyperventiler légèrement plus que nécessaire en altitude/froid/effort et donc se prémunir d’une perte d’O2 trop importante qui pourrait déclencher la survenue d’un MAM…
Par rapport à l’entrainement en hypoventilation ça n’a aucun sens de le lier à la tolérance à l’hypoxie car son effet est inverse. Sur le coup on favorise une hyperventilation en réalisant un exercise en dette d’oxygène qu’il faudra compenser par la suite. Mais à terme, si l’entrainement est bien réalisé on retarde le point d’hyperventilation face à la modification du taux de CO2 et d’O2, ce qui est contre-productif dans le cadre de la tolérance à l’altitude.
Merci pour ces précisions…
Non car il faut tenir compte du ré-équillibrage du pH sanguin par excrétion de bicarbonates.
Par contre asthme ne signifie pas toujours hyperventilation alvéolaire (stade hypercapnique avec acidose)
oui mais l’excretion rénale de bicarbonates met 24h pour être efficace… une action permanente de ce type sous-entend donc des crises fréquentes et régulières pour le patient.
effectivement dans le cadre d’un stade hypercapnique avec acidose respiratoire ça n’est pas pareil… mais ne serait-on alors pas plus proche de la BPCO ?
pas sûr d’avoir bien compris. ça veut dire que s’entraîner à moins « respirer », pas ex en respirant dans un petit tube ou faire de l’apnée serait contre productif pour l’acclimatation à l’altitude ? c’est ce que je crois que l’on m’avait dit. Le sujet m’intéresse !