Bonjour,
Qui peut me dire si il y a un intérêt majeur à s’acclimater à l’altitude pour effectuer l’ascension du mont-Blanc d’une traite (pas de repos en refuge)?
Merci
Bonjour,
Qui peut me dire si il y a un intérêt majeur à s’acclimater à l’altitude pour effectuer l’ascension du mont-Blanc d’une traite (pas de repos en refuge)?
Merci
Troll or not ?
C’est pour économiser une nuit en refuge ?
Pour le plaisir de passer 20h à marcher ?
Et puis c’est quoi cette question ? On peut aussi se demander quel est l’intérêt de vouloir faire le Mt Blanc…
L’intérêt c’est à toi de le trouver, c’est pas nous qui allons te coacher.
[quote=« petitbreton, id: 1856564, post:1, topic:168980 »]Bonjour,
Qui peut me dire si il y a un intérêt majeur à s’acclimater à l’altitude pour effectuer l’ascension du mont-Blanc d’une traite (pas de repos en refuge)?
Merci[/quote]
Ne pas mourir.
Boah, c’est pas en 24h qu’on prévient le MAM
[quote=« petitbreton, id: 1856564, post:1, topic:168980 »]Bonjour,
Qui peut me dire si il y a un intérêt majeur à s’acclimater à l’altitude pour effectuer l’ascension du mont-Blanc d’une traite (pas de repos en refuge)?
Merci[/quote]
Bonjour,
Il y a deux questions en une.
Effectuer l’ascension d’une traite, à la journée (soit en partant du bas, soit au départ de l’aiguille de la première benne du téléphérique), sans dormir en refuge ? Aucun problème, plein de gens le font ici.
Par contre, il faut être acclimaté.
Dit autrement : difficile de faire le Mont-Blanc à la journée sans être acclimaté (c’est à dire avoir préparé son corps à fournir un effort quand même assez long et intense dans un air relativement raréfié en oxygène)
Dit encore autrement : une nuit au refuge ne suffit pas.
Bonne ascension
bric
pour avoir testé ce mode d’acclimatation, 24h complet à tête rousse c’est trèèèès bien. 24h complets au gouter c’est bien aussi. mais plus cher !
bref. va passer 24 ou 48h a tête rousse, dans une tente. puis descend et fait ton ascension.
dont je ne parle pas, c’est une autre question (sécurité, compétences, etc.). mais si tu poses cette question, on est en droit de se demander si tu as les compétences pour faire le mb à la journée, seul…
Si tu fais du 190m/h même en dormant au refuge évite!
Et pour ceux qui ont le mal des montagnes le one shot ca évite justement de l’avoir… on est rarement malade au refuge le premier soir…
De ce que j’ai lu, les petits maux du mal des montagnes (3-4000) ne se manifestent pas immédiatement (plutôt à partir de +12h). Mon expérience, pareil.
Peut-être qu’en bombant sur la route, en enfilant les chaussures dès l’arrivée à Chamonix, en faisant l’allé-retour mont Blanc rapidos pour être revenu avant H+12 (H=départ Paris), y’a pas d’effet MAM à craindre ?
Si. L’accident.
L’ascension du mont blanc en une journée c’est has been
Maintenant c’est juste l’histoire d’une petite matinée : là
Comme ca l’après midi on peut faire la Face Nord de l’Eiger: là
Ah, le beau sujet attrape-trolls !
Cela dit, j’ai une remarque / question : corrigez-moi si j’ai tort (il doit bien exister des études sérieuses sur le sujet), mais j’ai entendu plusieurs fois que de toute façon l’acclimatation physiologique (= le corps qui commence à produire des globules) ne commence pas avant au moins une semaine, donc dans l’absolu une ou deux nuit en altitude avant un sommet ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à se rassurer, prendre ses marques, fractionner le dénivelé etc. ; ça se tient ?
Oui mais équipé s’il vous plaît
Ceci dit, les gars sont acclimatés (enfin pour des guides gars du PGHM, il vaut mieux).
[quote=« Carlito_A, id: 1856592, post:11, topic:168980 »]Ah, le beau sujet attrape-trolls !
Cela dit, j’ai une remarque / question : corrigez-moi si j’ai tort (il doit bien exister des études sérieuses sur le sujet), mais j’ai entendu plusieurs fois que de toute façon l’acclimatation physiologique (= le corps qui commence à produire des globules) ne commence pas avant au moins une semaine, donc dans l’absolu une ou deux nuit en altitude avant un sommet ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à se rassurer, prendre ses marques, fractionner le dénivelé etc. ; ça se tient ?[/quote]
Tu as tout à fait raison pour ce qui est du délai de formation des globules rouges.
Mais contrairement à ce qu’on à l’habitude de dire, l’acclimatation ce n’est pas (que) la polyglobulie.
Le mécanisme le plus important à court terme est une modification de la ventilation qui se traduit une augmentation de la fréquence et de l’amplitude des mouvement respiratoires. Cette modification de la ventilation va dans un premier temps entrainer une modification du pH sanguin (alcalose qui est sans doute le facteur responsable du MAM) laquelle alcalose produit une rétroaction négative sur la commande ventilatoire. Il faut donc attendre la disparition de cette alcalose par excrétion rénale des bicarbonates (24 à 48h) pour que la modification ventilatoire devienne totalement efficace.
A noter que l’alcalose apparait elle aussi progressivement, ce qui explique l’existence d’une fenêtre de quelques heures entre la montée en altitude et l’apparition des premiers signes pathologiques (mal de tête, etc), fenêtre dont souhaitait sans doute profiter l’auteur du post.
Pour finir, ceci explique l’action du diamox (inhibiteur de l’anhydrase carbonique) qui va s’opposer à l’apparition de l’alcalose respiratoire.
Reste à savoir si la polyglobulie participe réellement à l’acclimatation à l’altitude .
[quote=« jp13, id: 1856602, post:13, topic:168980 »]
[quote=« Carlito_A, id: 1856592, post:11, topic:168980 »]Ah, le beau sujet attrape-trolls !
Cela dit, j’ai une remarque / question : corrigez-moi si j’ai tort (il doit bien exister des études sérieuses sur le sujet), mais j’ai entendu plusieurs fois que de toute façon l’acclimatation physiologique (= le corps qui commence à produire des globules) ne commence pas avant au moins une semaine, donc dans l’absolu une ou deux nuit en altitude avant un sommet ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à se rassurer, prendre ses marques, fractionner le dénivelé etc. ; ça se tient ?[/quote]
Tu as tout à fait raison pour ce qui est du délai de formation des globules rouges.
Mais contrairement à ce qu’on à l’habitude de dire, l’acclimatation ce n’est pas (que) la polyglobulie.
Le mécanisme le plus important à court terme est une modification de la ventilation qui se traduit une augmentation de la fréquence et de l’amplitude des mouvement respiratoire. Cette modification de la ventilation va dans un premier temps entrainer une modification du pH sanguin (alcalose qui est sans doute le facteur responsable du MAM) laquelle alcalose produit une rétroaction négative sur la commande ventilatoire. Il faut donc attendre la disparition de cette alcalose par excrétion rénale des bicarbonates (24 à 48h) pour que la modification ventilatoire devienne totalement efficace.
A noter que l’alcalose apparait elle aussi progressivement, ce qui explique l’existence d’une fenêtre de quelques heures entre la montée en altitude et l’apparition des premiers signes pathologiques (mal de tête, etc), fenêtre dont souhaitait sans doute profiter l’auteur du post.
Pour finir, ceci explique l’action du diamox qui va lui s’opposer à l’apparition de l’alcalose respiratoire.
Reste à savoir si la polyglobulie participe réellement à l’acclimatation à l’altitude .[/quote]
Merci beaucoup pour ces explications, c’est très clair (et utile à savoir) !
Le tout c’est de savoir à partir de quelle altitude l’alcalose apparaît…
Ca n’est pas dit et je suppose que ça dépend des sujets
ha oui… conseillé ici par un membre du forum et médecin à l’ifremont (si ma mémoire est bonne) : il faut surventiler. ça parait bête mais à l’effort, intense surtout, on arrête de le faire. faut vraiment se forcer. on passe pour un con à coté de ceux qui ne ventilent pas mais… on passe… devant
re-re-testé avec efficacité y’a 15 jours au MB par l’innominata. pourtant sans entrainement, grosse fatigue et aucune acclimatation préalable à part la nuit à eccles.
L’alcalose n’est pas directement une conséquence de l’altitude. Elle résulte de l’hyperventilation réflexe déclenchée par des chémorecepteurs mesurant le degré d’oxygénation du sang et localisés dans la crosse de l’aorte. On peut très bien se faire une alcalose ventilatoire en hyperventilant volontairement au niveau de la mer.
Les personnes qui ont un chémoreflexe peu efficace (et qui ne vont donc pas hyperventiler quand elles ont une hypoxhémie) sont moins sensibles au MAM.
Je n’y comprends plus rien moi. Faut hyperventiler ou pas du coup?
Je me demandais la même chose.
Hyperventiler pendant l’effort physique ne créera pas d’alcalose. Hyperventiler au repos va tres rapidement te rendre malade.
Il faut de toutes façon éliminer les bicarbonates. Donc soit monter en altitude, boire beaucoup et attendre que ça se fasse naturellement, soit prendre du diamox.