Ascension du Mont Blanc "débutant" avec 3 nuits en refuge ?

#1

Bonjour à tous,

À 45 ans, j’ai eu des succès dans différents domaines que je voulais conquérir (création de start-up, musique, littérature, cinéma, magie) mais à l’école j’étais le dernier de la classe dans un seul domaine : le sport. Au collège et au lycée, j’étais un vrai coincé qui n’avait pas assez confiance en lui pour pouvoir se mesurer à ses autres camarades sur le terrain.

J’ai toujours eu ce regret : pourquoi je n’ai rien réussi dans le domaine du sport, pourtant si important dans la vie (je ne l’ai compris que plus tard). Pour d’innombrables raisons (divorce, envie folle de réussir un truc sportif fou), je veux réussir une chose : l’ascension du Mont Blanc. Depuis des semaines, je ne pense qu’à ça, je passe des heures à me documenter, si bien que j’ai décidé de quitter ma vie actuelle pour m’installer en janvier en montagne (commencer les randonnées, les stages, etc.) pour préparer l’ascension pour juillet 2024. J’avais arrêté le sport il y a 7 ans (j’ai fait 5 ans de footing et de la muscu “gonflette” sans intérêt).

J’ai repris le footing (ce n’est qu’un début) et je suis prêt à faire tout ce qu’il est possible de faire pour me préparer. Mais voilà, quand je découvre des vidéos comme celle de Tibo InShape (de bonnes cuisses pourtant) ou autres coachs sportifs, je me demande (première question) comment de grands sportifs peuvent se retrouver au sommet dans un si mauvais état ?

Ma deuxième question est celle-ci : pensez-vous qu’une ascension en 4 jours et 3 nuitées est une bonne option (je ne vois jamais ce programme lors de mes recherches) ?

JOUR 1 : Nid d’Aigle --> Refuge de la Tête Rousse (nuit au refuge)
JOUR 2 : Refuge de la Tête Rousse --> Refuge du Goûter (nuit au refuge)
JOUR 3 : Refuge du Goûter --> Sommet --> Refuge du Goûter (nuit au refuge)
JOUR 4 : Refuge du Goûter --> Nid d’Aigle

Mille mercis par avance pour vos lumières !

Nico

#2

J’ai pas le niveau pour le mont blanc donc pas d’avis sur le détail, par contre faire du dénivelé pendant longtemps avec en sac (en altitude encore plus) ça demande des qualités physiques différentes que de faire des gros squats (même si être musclé ça aide forcément un peu). Donc si Tibo InShape ne fais jamais de rando/trail/alpi, il sera pas particulièrement préparé physiquement parlant, après être généralement en forme aide quand même, donc assez pour arriver en haut quoi visiblement.

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#3

Avant le jour 1 au moins 5,6 jours de randos ou d’alpinisme avec des nuits à plus de 2000 m et plein de passages à 3000 m , indispensable pour l’acclimatation à l’altitude

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#4

Et sports d’endurance tout au long de l’année. Vélo, rando, footing etc.

#5

C’est quoi cette vision du sport ?
Et cette quête du Mont-Blanc ?
Si ce n’est pas un troll, ça en a tout l’air :thinking:

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#6

C’est bien une vision de collégien. Pourquoi vouloir se comparer aux autres, aller plus haut que les autres ? Commence par aller en montagne avec d’autres, sur des sommets qui te feront voir si tu aimes l’activité, les paysages, l’ambiance, et tu verras ensuite comment tu peux évoluer naturellement et plaisamment au lieu de te fixer d’emblée des objectifs stressants et décourageants si tu ne les atteins pas.

Bernard

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#7

Une fille d’un groupe que j’avais emmené au tacul en prévision du Mont blanc de semaine suivante a chopé un mam sévère lors de la descente, la semaine suivante elle a fait l’ascension en 4 jours sans aucun mam, donc c’est une bonne option pour éviter le mam, de plus ça permet de descendre du goûter tranquille en minimisant le risque de chute de pierres et de bien profiter du sommet en descendant cool jusqu’au refuge
( le matin ceux qui partent de tête rousse sont déjà montés et le 1er train n’est pas encore arrivé )
Après c’est aussi un budget…

#9

Je me suis sans doute mal exprimé. C’ETAIT une vision de collégien et d’adolescent, qui, bien évidemment, n’a absolument rien à voir avec le sport et avec mon état d’esprit d’aujourd’hui.

#10

Bonjour,
Le faire en 3 jours ok (4 ça me paraît excessif) en shuntant l’étape « Tête Rousse ». Mais le faire accompagné (guide ?) et formé au cramponnange, encordement, piolet …
Pour ma préparation, en plus de la formation, le vélo sur route (et pas un truc électrique) peit être une bonne idée, mais sans se mettre dans le rouge, uniquement pour apprendre comment son corps réagit à l’effort long, connaître son corps, son coeur, son souffle. Et des randos sans arrêt, mini 1500m D+ et D-, par tout temps.

#11

Franchement les personnes qui sont en surpoids, musculairement ou pas, payent la note, les lois de la physique et de la gravité s’appliquent à tout le monde.
Si tu es en surpoid cela serait mon premier objectif. Plus tu seras mince et plus cela sera facile.
Ensuite dénivelé, acclimation, un peu de cardio, sommets avec passages un peu exposés, puis guide et la cela devrait passer.
Mais comme dit @bernard_guerin faut tester pour savoir si on aime, cocher uniquement un sommet n 'a pas beaucoup de sens. Surtout comme tu le sais tu ne seras pas le premier à l’avoir fait …

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#12

Concernant ta question sur la forme physique et la fatigue ressentie par des youtubers, la réponse est assez simple : il ne suffit pas d’avoir du muscle pour être efficace en alpinisme, le plus important est de savoir se déplacer efficacement en terrain montagne :wink:
Entre un client comme « tiboinshape » et son guide, sur ce plan, il y a un univers de différence.
En plus de ça, le muscle c’est utile, mais ça se porte : il faut avoir une musculature adaptée pour que ça soit rentable !

Donc si tu veux te faire plaisir sur le Mont Blanc, commence par découvrir la randonnée en montagne, puis l’alpinisme, et ne démarre surtout pas par le Mont Blanc qui a très peu d’intérêt pour un débutant, en dehors de l’effet d’affiche :slight_smile:
En ce qui me concerne, je préfère amener mes clients ailleurs : c’est plus de plaisir pour tout le monde, et on s’évite les risques objectifs…

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#13

Je crois comprendre que tu ne souhaites pas t’investir dans un parcours d’apprentissage de l’alpinisme. Seul le Mont Blanc t’intéresse en tant que « challenge ». Dans ce cas, il existe des organismes tels que l’UCPA qui proposent des stages qui se concluent par l’ascension du Mont Blanc.
Ce pourrait-être une solution.
Des agences de voyages programment ainsi le Kilimanjaro en une semaine, et parviennent à y faire monter la majorité de leurs clients en procédant par étapes courtes et lentes.

Mais tu risques d’avoir une vision faussée de l’alpinisme : Peu d’intérêt technique, une voie sur-fréquentée, un refuge industriel, très loin de l’ambiance intimiste des petits refuges.

Maintenant, si tu souhaites découvrir l’alpinisme, tu vas vite te rendre compte qu’il existe des objectifs beaucoup plus intéressant que le Mont Blanc par la VN et le refuge du Gouter.

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#14

C’est peut-être ça qui l’intéresse, pourquoi pas ? Tant que ça ne fait de mal à personne…

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#15

Ça ne me pose aucun soucis :wink: je sais juste par expérience que pour ces clients, la seule récompense c’est de pouvoir en parler, mais qu’il n’y a souvent aucun plaisir durant l’ascension… alors que ceux qui ont pris le temps de préparer le projet en profitent bien plus :slight_smile:

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#16

Sinon, pour te répondre du point de vue de la préparation, il y a deux aspects à travailler : la préparation physique et l’acclimatation.

La meilleure manière que je connaisse, c’est aussi la plus classique, c’est de faire de la marche avec du dénivelé. Pour toi qui semble raisonner en « objectifs », tu peux te dire que si tu peux faire 1500m de D+ en une journée, c’est bien. Et si tu peux faire 2000m, c’est très bien, tu peux quasiment être certain d’être prêt. Mais ces objectifs de dénivelé que j’annonce sont totalement subjectifs. D’aucuns pourraient t’en préciser d’autres.
Et pour l’acclimatation, passer des nuits en refuge d’altitude.

Notes bien qu’il est facile de concilier les deux (dénivelé et refuges).

Maintenant, c’est une assurance, pas une garantie de réussite.

Rq : l’hiver n’est pas la meilleure saison pour faire de la randonnée en montagne :slightly_smiling_face: . Pour t’entrainer, tu vas devoir te mettre au ski de randonnée ou aux raquettes. Le ski de fond peut-être un bon complément aussi.

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#17

En regardant la vidéo, le Tibo In Shape il a même morflé au niveau des jambes pour le Mont Blanc, c’est sûr que des jambes pleine d’anabolisants sont pas bonne pour l’alpinisme.

#18

Si à 50 ans on a pas fait le Mont Blanc, c’est qu’on a quand même raté sa vie.

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#19

Au moins ! Et inversement si on le fait à 10 ans plus besoin d’aller à l’école

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#20

C’est du Séguéla ?

#21

Tu n’as pas besoin de travailler spécifiquement ton cardio pour escalader le Mont-Blanc ou d’autres sommets d’ailleurs, à moins que ton objectif soit de pulvériser des records de vitesse. L’endurance n’a pas besoin d’etre exeptionelle non plus, bien sûr, si tu es essoufflé après avoir gravi trois marches, ça risque d’être compliqué, mais courir 10 kilomètres tous les matins est loin d’etre une obligation.

Ensuite, si de grands sportifs se retrouvent en piteux état une fois au sommet, sans qu’un événement autre que l’ascension ne soit venu pourrir leur expédition, c’est probablement parce qu’ils sont montés trop vite ou qu’ils ont une technique et ou du matériel bien merdique.

L’un des points essentiel en alpinisme, c’est de grimper à son propre rythme. Suivre une cadence inadaptée à ses capacités est l’une des pires erreurs que tu puisses commettre en montagne. Il faut d’ailleurs toujours essayer d’en garder sous le pied au cas ou les choses ne se passent pas comme prévu (Météo par exemple).