Je ne pense pas qu’il soit synthétique, mais plutôt bien en chair et en os !
Ascension du Dôme de Neige des Ecrins sans guide début juillet
Je te laisse l’entière responsabilité de ce propos (honteusement tronqué… )…
Ton argument pour les pentes plus raides je suis d’accord que ça peut rentrer en ligne de compte, mais pour les écrins je n’arriverais pas à la même conclusion que toi (et si c’est en glace la question ne devrait pas se poser, demi-tour illico pour des débutants), mais bien sûr et comme souvent ça peut se discuter, pas de souci
1,72m/62kg.
@DT1 est un grand écrivain alors?
Bon moi j’ai fait la barre avec un pote de mon niveau. Je crois qu’on n’avait même pas de quoi faire un mouflage et puis si on avait pas sûr qu’on aurait réussi à le faire. C’est mal certes. On a essayé de respecter les règles de base corde tendue, pas trop court sur le plat et suivi la trace jusqu’à la rimaye du haut. Au-dessus on a un peu improvisé mais c’est pas le sujet qui est le Dôme.
Pas eu l’impression de prendre de gros risque en restant dans la trace et en respectant les bases sur la partie vn Dôme dans les conditions du jour. Grand beau, fréquenté, bonne trace et bonne acclimatation.
On a croisé une famille désencordée sur la partie plate du glacier en redescendant. Là clairement c’était du délire.
Il y a pas mal d’années (années 80) je venais souvent en week-end avec 1 ou 2 copains, on campait sur le glacier sous le refuge Caron. On ne s’encordait pas pour dormir, ni même pour arriver là, mais dans ce temps là le glacier était encore tout bien bouché…
C’est quel glacier ça ?
Honnêtement se balader en famille sur le glacier blanc au-dessus du refuge des Écrins en fin de matinée c’est quand-même n’imp.
C’était sur le Glacier Blanc.
Oui maintenant se balader sur ce glacier non encordé, même dans la partie plus horizontale c’est devenu trop risqué.
C’est un peu différent d’y aller entre potes ou en famille avec de jeunes enfants.
C’est rare, mais des amateurs peuvent aussi être condamnés.
Par exemple : le plus expérimenté d’une cordée de 3 amateurs (Cour d’Appel de Grenoble, 21 octobre 2002).
Ou alors : celui qui rappellait la corde quand celle-ci a décroché une pierre (Cour d’Appel d’Aix en Provence, 8 mai 1981).
Il avait un site qui recensait les décisions de justice en rapport avec nos pratiques, mais malheureusement il semble hors-ligne depuis longtemps : Décisions de justice, jurisprudence
Et @Yann87 désolé pour le hors-sujet !
Pour ta question initiale, je pense qu’un point assez important aussi c’est le tempérament des autres membres de la cordée, et comment vous arrivez à prendre des décisions ensemble.
Si vous êtes tous conscients de vos limites, que vous prenez le soin de vraiment bien appliquer les recos de l’ENSA et de Petzl pour la progression sur glacier, et que vous êtes prêts à renoncer aux premiers signaux (mauvais temps, mauvaise visibilité, mauvaises conditions, un membre du groupe qui le sens pas…), ça ne me semble pas complètement déraisonnable (en tout cas personnellement j’ai débuté un peu comme ça).
À l’inverse, ça peut vite être dangereux si vous êtes encordés trop court/trop mou et que l’un tombe dans une crevasse, ou si vous persévérez malgré une dégradation de la météo ou des conditions trop mauvaise (glace par ex.).
Au final, ça reste quand même toi qui juge : n’y va pas si tu ne le sens pas (d’autant qu’avec les séracs sur cette course, il y a forcément une part de risques objectifs).
Il y a eu le fameux accident du Devenson qui en son temps avait fait couler beaucoup d’encre, l’encadrant était un initiateur bénévole du CAF. Il y a eu trois condamnations: l’encadrant, le responsable du séjour et le président de la section du CAF…
J’ai également en tête plusieurs histoires :
- Décés de Bertrand Michat, le 10 juin 1997 en redescendant de la Verte après avoir été « lâché » par ses 2 compagnons. Condamnation des 2 compagnons pour homicide involontaire.
- Décès d’une jeune fille qu’un affabulateur avait emmené faire de l’escalade. De mémoire, il avait été condamné.
La montagne en France est bien sur le territoire français. Ce n’est donc pas anormal que la justice intervienne parfois. Ceci étant dit, il ne faut pas non plus psychoter. Les condamnations sont rares et pour des situations très particulières.
Si certains ont besoin de la peur du gendarme pour appliquer les précautions élémentaires, se former, et ne pas faire n’importe quoi, pourquoi pas. Mais c’est tout de même pas l’attitude la plus « intelligente ».