Bonjour,
Je voudrais préciser mon point de vue …
[quote]3. Insister sur la fonction première du GPS : le positionnement, de plus en plus rarement pris en défaut.
Les autres fonctions : cartographie de fond d’écran, guidage (vers un point isolé, ou calcul d’itinéraire), ce n’est que du logiciel, plus ou moins buggué.
Les autres capteurs : boussole électronique, alti barométrique, laison ANT+ … sont des éléments de confort, mais aussi sources de bien des complications, bien des dysfonctionnements …[/quote]
A. Le « miracle » du positionnement précis et fiable.
C’est fabuleux, et en conjonction avec les moyens « classiques » de navigation (carte, boussole, alti) on peut TOUT faire. Pour une bonne centaine d’euros (Garmin eTrex 10).
Le guidage en contexte pédestre, aucun logiciel ne le fait mieux que le randonneur lui-même équipé d’une carte et d’une boussole fiable - pourvu qu’il sache lire le terrain, bien entendu.
En contexte « VTT », on se rapproche il est vrai de l’utilisation en automobile - avec les mêmes aléas d’ailleurs (que je ne vais pas développer ici …)
Notez que je suis pourtant très partisan du GPS « complet », intégrant toutes les fonctions de navigation … Essentiellement pour des questions de « détection des erreurs » - erreurs humaines ou erreurs logicielles, y compris de cartographie.
Mais je pense qu’un débutant a tout intérêt a commencer avec un GPS simple.
Avec un GPS simple, une carte papier et une vraie boussole, le randonneur reste le patron : c’est lui qui choisit, qui décide, en disposant pour cela de tous éléments nécessaires.
B. Les Bugs de la cartographie et des fonctions de guidage.
Intimement liés …
Une petite erreur ou omission dans la cartographie => grosse erreur de guidage, que l’humain détecterait d’un simple coup d’oeil.
Compliqués par le paramétrage plus ou moins délicat de la fonction guidage, aussi bien dans le GPS que dans le logiciel cartographique. En principe, Base Camp permet d’utiliser les mêmes paramètres et la même cartographie que dans le GPS - c’est déjà celà, mais il faut se farcir BC …
Guidage en suivi de trace : faut avoir confiance …
C. Les « bugs » des capteurs
Boussole électronique : précieuse pour rester orienté à l’arrêt ou à faible vitesse.
Traîtresse parfois :
- les anciennes boussoles « 2D » demandaient à être tenues parfaitement horizontales - un peu du « Guess work », précision effective de l’ordre de 10°, pas mieux.
- les nouvelles boussoles « 3D » … tout un roman! Beaucoup mieux en théorie, mais quelques soucis en pratique :
° elles nécessittent des calibrations fréquentes (tout un cinéma) ;
° cafouillent dès que la tension baisse (battery low => équivalent de « compass unreliable » (parole!);
° leur comportement réel est déterminé par le logiciel - ce qui peut donner des résultats bizarres.
Le compas de mon eTrex 30 fonctionnait impeccablement en version 2.7, bloquait fréquemment « plein nord » en version 2.8 et fonctionne à nouveau correctement en version 2.9 …)
L’altimètre barométrique : impeccable dans sa fonction d’altimètre auto-calibré.
Traitre dans sa fonction baro …
Il peut être « optimiste » de facilement 15 hP en plein été, et se dérégler de 5 hp (mb) au cours d’une ascension de 1000 m. Bref, indiquer une pression de 1025 (signe théorique de beau temps) alors que la pression à prendre en compte serait en fait de 1010 ou 1015 - ce qui est moins encourageant …
(Bien sûr, c’est la même problématique pour tous les altimètres barométriques, mais l’altimètre barométrique intégré au GPS donne de si beaux graphiques …)
Rares sont les randonneurs qui connaissent les corrections à appliquer.
Rares sont les randonneurs qui connaissent les manips et réglages nécessaires pour que la graphique « Pression barométrique en fonction du temps » fonctionne normalement pendant la nuit - et que, par la même occasion, l’altitude reste juste « au réveil ».
En conclusion : Plaidoyer pour un GPS simple !
En tous cas pour les débutants …
- pour apprendre à tirer le meilleur parti des fonctions de base : positionnement absolu (coordonnées) et positionnement relatif (rho thêta par rapport à des poingts de repère bien choisis);
- en se concentrant sur l’essentiel, sans nécessairement se prendre la tête ou dépenser des fortunes avec une myriade d’outils et de logiciels;
- pour apprendre à utiliser l’appareil en confiance, sans voir cette confiance ébranlée par des questions trop complexes, et les bugs divers qui sont le lot des GPS sophistiqués (Pensons à l’incapacité de Garmin pour trouver les bons « adjustements » en matière de cumuls de dénivelés plus d’un an après la mise sur le marché de l’eTrex 30 …)
A l’inverse, quand on se met à utiliser avec intelligence, en toute connaissance des limitations, des erreurs systématiques ou potentielles, un GPS « complet » (positionnement + carto + boussole + alti), quand on maîtrise vraiment la navigation « aux instruments » … ben on tient en main un instrument de liberté .
Attention : la navigation aux instruments repose sur trois grands principes :
Check
Recheck
Crosscheck
Cela fait 42 ans qu’un vieil instructeur l’on m’a inculqué celà …
PS : la maîtrise d’un instrument aussi fantastique, personnellement m’a beaucoup « libéré » en rando. Je peux désormais partir en me laissant guider tout simplement par le terrain …