Nos élus ont accepté les pressions des groupes d’intérêts pour cette loi du 4 février 2023. Cette loi qui promettait de : « […] limiter l’engrillagement des espaces naturels et protéger la propriété privée » pour « […] lutter contre la multiplication des grillages en Sologne et dans plusieurs autres régions de France qui pose des problèmes de sécurité incendie et de sécurité sanitaire, empêche la libre circulation de la faune et nuit au développement du tourisme rural. »
C’est en échange de la limitation de l’engrillagement en plaine des grands domaines de chasse de type Sologne. Une mesure qui se voulait en faveur de l’écologie et du tourisme rural se retrouve à protéger des pratiques de chasse d’un autre temps dans un espace naturel soi-disant protégé d’une réserve naturelle régionale dont le but est aussi la promotion du tourisme et des espaces naturels conjointement.
Donc, en échange et pour leur permettre de continuer de jouir de l’aspect privé de leur propriété, le législateur a modifié les paramètres d’accès à la propriété privée. La libre circulation de l’article 13 des droits de l’homme a donc vécue dans son esprit initial.
Ironiquement, parallèlement, grâce au combat de la FFME et des autres groupes des activités outdoor, les responsabilités des propriétaires ont été diminuées l’an dernier.
L’article de loi du code pénal ajouté est :
C’est absolument parfait.
Il faut donc ne faire que du hors sentier, enregistrer sa trace GPS et contester l’amende au titre de la non-matérialisation du caractère privé (autrefois assurée par le grillage -en Sologne- donc pour ceux qui ont suivi) du terrain sur lequel on se trouve. Pour 135€, je pense que je vais sans doute tester.
Corollaire concernant la pratique de certains sports - notamment l’escalade équipée - des mots « sans autorisation » de l’article de loi… Plusieurs cas il y a quelques années ont vu des propriétaires accepter l’escalade d’un groupe … mais pas de tout le monde. Sans possibilité de vraiment passer à l’acte. On pourrait donc voir à l’avenir des sites naturels sur des propriétés privées dont l’accès a été négocié pour sa jouissance par un groupe d’individu, tel qu’un club … Ce sera un grosse première en France. Vous n’aurez qu’à prendre une carte du club en question pour aller grimper ici ou là, lequel club peut très bien décider du prix, mais aussi des limitations, étant une association et pas un commerçant (pas de refus de vente donc). Certes, ça fera une ségrégation par l’argent (et potentiellement des cas de discrimination autorisée), mais surtout, ça devrait combler les moyens de finances de l’équipement des sites qui y passeraient …
Tout le monde content ?