Appétit et digestion en montagne!

Posté en tant qu’invité par hervé57:

Non, on ne rigole pas SVP!

J’ai découvert que chaque fois que je me rends en « altitude » pour un certain temps (courses sur 2 jours, par exemple), j’ai des troubles qui apparaissent rapidement et s’accentuent au delà de 3000m.

Par exemple, même très fatigué au refuge (ça peut arriver), je suis incapable de dormir de toute la nuit et cela me porte grave préjudice car au moment de quitter le refuge, pour moi ce n’est pas une nouvelle journée qui commence, c’est seulement la première partie qui s’achève! la fatigue au sommet je ne vous raconte même pas…c’est vrai qu’il y a des ronfleurs professionnels, mais quand même!

Mais surtout, je perds toute notion d’appétit en hauteur et j’ai très souvent des soucis de… diahrrée, alors entre me forcer à boire du lait concentré comme seul aliment de toute la journée parce que je ne peux rien avaler, boire de l’eau et vénérer les comprimés Imossel, je me pose des questions!

Quelqu’un a-t-il une explication? est-ce le stress, ou autre?

Merci pour vos précieux conseils, et « scatologues » s’abstenir :wink:

Hervé57

Posté en tant qu’invité par Olivier:

ben, c’est l’altitude non ?
faut prendre le temps de t’acclimater
Courage

Posté en tant qu’invité par Tintin:

oui !
pas besoin d’aller chercher plus loin !

3000 m en venant du 57, ça parrait normal de sentir l’alti sans acclimatation.

Posté en tant qu’invité par Lucio:

Si tu viens de Nancy, c’est vraiment dommage : il te manque exactement un mètre pour être bien acclimaté. En effet, nous autres Grenoblois n’avons jamais de problème de ce genre-là. Alors Martin… pfff !!! Il sait plus quoi faire de ses globules :wink:

Posté en tant qu’invité par Tintin:

j’habite à 1025 m moi môssieur !

et toi, bien à 260 m, au dixième étage de ta tente !

non sans déconner, être régulièrement en montagne, même en dessous de 3000, ça donne quand même un petit coup de pouce.
enfin au dessus de 3500, on le sent quand même passer !

Posté en tant qu’invité par Tintin:

Tintin a écrit:

et toi, bien à 260 m, au dixième étage de ta tente !

non, en fait lucio habite dans une tour !

la tente north face 2325 places n’est pas encore sortie.
désolé pour les faux espoirs !

Posté en tant qu’invité par Lucio:

lol :slight_smile:

Sinon, Hervé, je te conseille de boire beaucoup d’eau pendant la course, mais aussi lors du trajet en voiture ainsi que lors des marches d’approche : si tu arrives déshydraté en altitude, tu seras une proie facile pour elle. D’autre part, on a tendance à manger trop sucré en montagne (pâtes de fruit…). Or - et les marathoniens le savent -, cela peut dérégler le système digestif.

Posté en tant qu’invité par alain:

C’est peut être aussi du au stres ? La peure dérégle facilement le systhéme digestif.

Posté en tant qu’invité par jobar:

Evite de monter trop vite au refuge et essais d’arriver au moins 2h avant le diner.
Prends le repas du soir calmement, ne boit pas d’eau glaçée et couche toi au plus tot 3h après sans te mettre la pression au niveau de la course du lendemaint…
Utilise des tampons anti-bruit en mousse pour les oreilles, ventile bien le dortoir et ne te couvre pas de trop.
Remarques:
Aprêt un effort intense on a du mal à manger.
L’eau froide donne souvent de la diarhée.
Le bruit, la chaleur, la digestion, le stresse et le manque d’air sont la cause d’une mauvaise nuit.
5h de someil suffisent pour être opérationnel le lendemaint, ne te focalise pas sur ton manque de someil. On peut tenir 48h sans dormir (militaires, marins…).
Ne change pas trop tes abitudes par raport à la maison (alimentation, WC, heure du couché…).
:slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Entre l’angoisse de la course, l’altitude et éventuellement les changements de température (on a tendance, pendant lors des montées en refuge, à se ballader à poil parce qu’on transpire alors qu’il ne fait pas si chaud), je crois que tu as fait le tour de la question.
Du moins, tu as cerné les causes.
Maintenant, pour les remèdes…

Dormir : s’aider de boules quies, éventuellement masque pour les yeux (pas lourd à monter) pour être bien dans le noir, médocs aux plantes genre Donormil (proscrir les somnifère, cf. un débat il y a quelques mois sur C2C). Bien dormir les jours précédents, ça aide à supporter le manque de sommeil le jour J…

Manger : devenir gourmand. Je sais, c’est pas évident… Emmener les trucs que tu manges pas gourmandises. Si déjà tu essayes d’avaler des trucs qui ne te font pas saliver en temps normal… Et puis trouver des compensations. Si vraiment tu manques de glucose, tu t’en rajoutes dans ta gourde et tu bois très régulièrement (toutes les heures, c’est régulier, mais c’es trop espacé si ça deviens ton seul apport d’énergie).

Quant à l’immossel, je ne crois pas que ce soit mortel… Le chocolat ça peut aider aussi peut-être (mais pas du chocolat gras, sinon c’est l’inverse)

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

ben pourquoi tu vas en « refuge » si tu ne peux pas y dormir???
je m’tue à le répéter sur c2c, le bivouac, y’a que ça de vrai!!! ;o) pis pour le bivouac, faut tout porter (donc on est un peu plus fatigué que quand on joue le client au « refuge », donc on s’endort plus facilement), on choisit la bouffe qu’on aime (genre tagliatelle à l’ail et l’huile d’olive, avec de la formagella, du bon pain encore croustillant et du gateau au chocolat le tout arrosé d’un tokay pinot gris VT) et hop dans le sac de couchage intelligemment placé dans un coin tranquille et on tombe dams les bras de morphée tout en contemplant la voie lactée.

Ah la la y sont compliqué, ces « refugistes »!!

Posté en tant qu’invité par Jacques:

Mais c’est donc ça !

J’avais pas faim, pas soif à 4000 cet été. Du coup, je devais me forcer parceque je savais qu’en temps normal, j’aurais eu la dalle après un pareil effort.

Moi qui croyais que j’étais pas sensible à l’altitude… je suis déçu, je me sens nul…

Posté en tant qu’invité par hervé57:

Toutes mes condoléances ;-)!

Posté en tant qu’invité par hervé57:

Merci à tous pour vos infos!

je pensais que les troubles liés à l’altitude étaient plutôt orientés maux de tête, etc…
mais je vois que le Mosellan que je suis est une proie facile pour les hauteurs…c’est sûr qu’à 300m sur la face nord des collines où j’habite et quelques sorties dans l’année, il faut le faire pour s’acclimater!

il n’empêche, j’ai enfin trouvé un prétexte pour manger plus de chocolat !!

rien que pour cela, merci pour les conseils :wink:

à bientôt,

Hervé57

Posté en tant qu’invité par Jacques:

Merci, ça me rechauffe le coeur.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Mic’hel a écrit:

ben pourquoi tu vas en « refuge » si tu ne peux pas y dormir???
je m’tue à le répéter sur c2c, le bivouac, y’a que ça de
vrai!!! ;o)

Tout à fait d’accord.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

hervé57 a écrit:

Quelqu’un a-t-il une explication? est-ce le stress, ou autre?

L’altitude, le stress oui sans doute.

Mais pour ce qui est du sommeil tu dors à mon avis d’autant plus mal que tu as peur de mal dormir. Pour ma part il me suffit de lire quelques pages d’un roman pour m’endormir.

Pour ce qui est de l’alimentation pourquoi te forcer ? Tu ne risques qu’une chose en sautant un repas c’est la fringale le lendemain pendant la course. Donc mon conseil serait de te faire un bon plat de pâtes le vendredi soir et de manger en fonction de tes envies pendant la course et au refuge, principalement des éléments digestes et caloriques et en n’oubliant surtout pas de t’hydrater abondament.

Posté en tant qu’invité par hervé57:

Je pense que le bivouac est tout indiqué mais voilà je n’ai pas le matos nécéssaire (bon sac de couchage, tente, éventuellement réchaud, etc…) et je suis certain que mes compagnons ne souhaiteront pas l’acquérir…du coup, c’est pas évident!

en tout cas, ce doit être génial de s’endormir en hauteur dans une ambiance fraîche, loin du bruit et de la chaleur excessive de nombreux refuges, avec un beau ciel étoilé, et de plus, cela permet de se lever plus tôt que les autres et différer le départ pour ne pas avoir l’impression d’emprunter une autoroute (souvent le cas sur les courses faciles connues!!)

par contre, en cas d’orage, le bivouac doit être assez flippant…j’ai déjà vu des orages de trop près (foudre tombée à moins de 40m de la tente et carrément sur ma voiture lorsque j’étais à l’intérieur, je ne vous raconte pas la frousse, vous connaissez certainement) et je ne suis pas sûr de vouloir remettre ça à découvert. Y-a-t-il des astuces qui permettent de limiter les risques en bivouac?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

hervé57 a écrit:

par contre, en cas d’orage, le bivouac doit être assez
flippant…j’ai déjà vu des orages de trop près (foudre tombée
à moins de 40m de la tente et carrément sur ma voiture lorsque
j’étais à l’intérieur, je ne vous raconte pas la frousse, vous
connaissez certainement) et je ne suis pas sûr de vouloir
remettre ça à découvert. Y-a-t-il des astuces qui permettent de
limiter les risques en bivouac?

Il faut éviter ce genre de plan quand la météo annonce des orages probables mais quand ça arrive quand même il n’y a pas de recette miracle autre que le bon sens pour limiter les risques

Posté en tant qu’invité par strider:

A préciser le problème de l’eau en montagne : peu minéralisé elle serre l’estomac et relache les intestins d’où de nombreuses flatulences peu élégantes surtout dans les refuges où se concentrent les péteurs désinvoltes (personne ne peut prétendre en être exclus…!): la solution est, lorsque tu prends de l’eau en HM, de la minéraliser toi même en mettant dedans une pastille vichy ou des cachoux lajaunie, elle sera plus digeste!
A noter que les repas en refuge sont parfois truffés d’ognions, de bouts d’ails ou de sauce tomate bolognaise: la solution est de les mettre gentilment de côté et d’avoir une boîte de carbolevure ou d’ultralevure en cas de relachement inattendu et inmaîtrisé…
Autre chose certaines personnes manquent de rusticité en montagne et se constipent vite. Alors la solution est de prendre avec soi du papier toillette très doux et cela permet de se soulager des impératifs du quotidien dès que l’on trouve un coin de rocher dans la nature à la montée avant l’encordement ou bien à la descente si le besoin est pressant. En effet si tu laisse tes intestins bouchés ça va générer des gazs et donc de grosses flatulences à prévoir pour le refuge!
Enfin l’un des remèdes au mal de l’altitude est de bien boire (de l’eau) car en effet le mal s’installe dès qu’il trouve une faille et en général c’est dès que tu commence à être déshydraté : il faut donc boire régulièrement l’eau que tu as reminéralisé avec un bonbon vichy pour éviter le manque. A préciser que ton souffle c’est à dire ton rythme doit être harmonieux pour éviter d’avaler de l’air pour rien causant désèchement donc déshydration puis mal de l’altitude et causant flatulance pouvant perturber ton sommeil.
En conclusion c’est tout un équilibre en soi qu’il faut trouver!