Appel pour nos montagnes

Posté en tant qu’invité par Matt:

Eh beh, si tous les débats que doit susciter l’appel sont de ce niveau ça promet…

Sinon l’appel à la montagne a été reçu 5 sur 5 au ministère de l’écologie : il viennent de revenir sur la « circulaire Olin » qui donnait une lecture très restrictive de la loi sur l’accès aux chemins par les « véhicules de loisir motorisés ». On considère maintenant à nouveau que tout sentier est carrossable par défaut et qu’un chemin privé non signalé comme interdit est considéré comme autorisé.
C’est la fête sur les forums des quads, 4x4 et moto qui doivent y voir une revanche de l’annulation de la croisière blanche.

Je te rassure, il n’a pas besoin de ça pour remplir son refuge…

C’est vrai que la montagne, c’était mieux avant les stations ! :rolleyes:
Les gens crevaient de faim dans leurs hameaux inaccessibles, ou partaient faire du colportage 6 mois par an, ramoner les cheminées des parisiens, …
Au moins, les rares touristes pouvaient trouver des guides et des porteurs pour pas cher …
Et accessoirement, au fond des vallées, il y avait des belles usines avec des cheminées qui crachaient bien noir
:lol: :lol: :lol:
et je trolle à peine …

[quote=« Dudu, id: 1282283, post:84, topic:117017 »]C’est vrai que la montagne, c’était mieux avant les stations ! :rolleyes:
Les gens crevaient de faim dans leurs hameaux inaccessibles, ou partaient faire du colportage 6 mois par an, ramoner les cheminées des parisiens, …
Au moins, les rares touristes pouvaient trouver des guides et des porteurs pour pas cher …
Et accessoirement, au fond des vallées, il y avait des belles usines avec des cheminées qui crachaient bien noir
:lol: :lol: :lol:
et je trolle à peine …[/quote]

Merci pour cet accès de réalisme. Le « bon vieux temps » est tout de même très joli dans des livres d’image, et on a aussi le droit de le regretter. Mais les regrets, ça ne va pas changer la marche du monde.

[Modéré]

[quote=« ivanb, id: 1282244, post:82, topic:117017 »][/quote]
C’est petit et minable.

[Note de la modération] :veuillez réserver les commentaires de bistrot au bistrot.

Cette circulaire ne concerne pas que les massifs montagneux.

" [i]Le nouveau texte revient aux fondamentaux de la loi du 3 janvier 1991, dite « loi Lalonde » :

  1. seul le « hors-piste » est strictement interdit. Les véhicules à moteur peuvent librement circuler sur les routes et les chemins ouverts à la circulation publique
  2. les chemins ruraux sont affectés sans condition d’état à la circulation publique des véhicules à moteur, sauf réglementation locale spécifique
    3.les propriétaires privés sont seuls à décider s’ils ouvrent ou non à la circulation publique des véhicules à moteur leurs chemins privés ou d’exploitation. Le Ministère recommande formellement de matérialiser cette décision sur le terrain, pour éviter toute ambiguïté et tout litige
  3. les agents assermentés devront prioritairement rechercher les infractions caractérisées : circulation hors-piste et circulation sur des voies privées signalées comme interdites par leurs propriétaires

Il reste encore beaucoup à faire et votre soutien aux différentes associations de défense peu faire la différence : anti-barbelés », poursuivre les démarches de concertation auprès des élus ruraux pour éviter la multiplication des interdits, aider les organisateurs de randonnées, éviter la sanctuarisation des espaces naturels,… Ils comptent sur nous[/i]"

http://www.quadlib.com/actualites/101-actualites/3851-la-circulaire-olin-enfin-amendee-.html

Conclusion, le gouvernement se défausse sur les élus locaux et les particuliers pour réguler la pratique de sports motorisés prétendus « verts ». D’où cet appel à exercer des pressions continuer les concertations auprès des élus ruraux (pas que montagnards) en arguant l’intérêt économique (cela créé des emplois).

Visiblement sur C2C et avec une grande diversité de point de vue, « l’Appel pour nos montagnes » provoque intérêt, questions et débat.
Par ailleurs, il est utile de savoir qu’en une semaine plus de 2500 personnes ont soutenu la démarche et que le film de lancement de l’Appel (vraiment bien réalisé par Nicolas Hairon) a été visionné plus de 14 000 fois !
La couverture par la presse est conséquente. Alors que, c’est rare dans la presse nationale (sauf pour les accidents), le Monde a mis un titre en page Une « Cent signatures pour sauver la montagne ». L’article débute ainsi : " Des militants, sportifs, chercheurs et artistes lancent un appel pour en finir avec le bétonnage des stations" souligne le rassemblement d’une ampleur rare qui s’opère autour de l’Appel, développe sur la situation actuelle des montagnes, pour conclure :« Peut-être l’Appel pour nos montagnes servira-t-il d’électrochoc salutaire ».
Si l’Appel pouvait être utile à ça, ce serait très bien.
Il est difficile de résumer ici tout ce qui se passe en ce moment autour de l’Appel. Juste 3 liens qui peuvent aider :
MW : http://www.mountainwilderness.fr/montagne-%C3%A0-vivre/actions/2959-une-semaine-apres-le-lancement-de-lappel-pour-nos-montagnes-les-bases-du-succes-sont-posees-.html?task=view
Une interview radio : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=87443c3436b2be713d9fcb9238ab67e4&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_mode&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_index=2
et bien sûr le site : http://www.appelpournosmontagnes.org/

Alors, bien normalement, la question qui revient le plus :
et maintenant quelle suites donner au lancement de l’Appel.
Même si c’est peut-être trop long pour un post , il me semble que le mieux est de publier le document qui est travaillé en ce moment avec les signataires à ce propos (donc des propositions qui vont évoluer, s’enrichir…)
Pour info
et réflexion commune

I) Un appel… à la mobilisation :
Le texte de l’appel, la liste des 130 premiers signataires accompagnés de leurs témoignages écrits ou vidéo sont présentés sur le site Internet http://www.appelpournosmontagnes.org/

Le site comporte (ou va comporter):

1) La possibilité de soutenir « l'Appel pour nos montagnes » en ligne pour que chacun puisse participer et pour affirmer une forte dynamique collective											
2) Ce soutient sera accompagnée d'un appel à  témoignages  auprès des acteurs de la montagne, de ses habitants, de ses visiteurs (constats, « bonnes pratiques », ce qui doit changer, ce qu'il faut entreprendre, créer...) 

    3)Le site propose, sous l'onglet « Comment agir ? », une série de premières actions possibles, individuellement et/ou collectivement, par exemple :

      - Inviter sa collectivité locale (son association, son club...) à engager le débat à partir de « l'appel pour nos montagnes ».
      - S' adresser aux candidats aux législatives pour solliciter leurs opinions, pour qu'ils exposent leurs projets, voire l'enrichissent des réflexions que      sous-tendent notre Appel. 
  -  Saisir tous les conseils généraux, conseils régionaux ainsi que les 5 comités de massifs de cette mobilisation autour de l'Appel et initier des rencontres de travail avec ces instances. 
  - Demander audience aux actuels et/ou futurs ministres concernés par notre thématiques (environnement, aménagement du territoire, agriculture, éducation, jeunesse et sport, etc.).

L’ambition première est de partager avec le plus grand nombre le constat déjà validé par les signataires actuels de l’Appel : certaines choses ne vont plus, certaines choses doivent changer. Oui, il faut une vie économique en montagne, mais on peut s’interroger sur quel type d’économie adapté à la spécificité montagnarde. Avec l’objectif de dépasser une conception de l’économie qui, avec les dégâts qu’elle provoque, peut finalement sérieusement appauvrir la vision donnée de la montagne et appauvrir la relation des êtres humains à la montagne.

II) Contribuer à un grand travail collectif, créatif, pour valoriser les expériences, pour imaginer et élaborer le devenir de nos montagnes :

  1. En lien avec la coordination issue des assises de l’alpinisme,des groupes de travail nourris par cette mobilisation pourraient permettre un travail d’identification des richesses, des atouts mais aussi des blocages sur des thèmes structurants : patrimoine culturel et naturel, vie économique, savoirs faire et développement local, agriculture spécifique, activités de montagne, ressourcement … ?
    Chacune des structures se sentant « appelée » pourrait prendre en charge le débat sur la thématique qui la motive : ex…jeunes et montagnes, biodiversité, arts et cultures, etc… Nombres de ces réflexions existent déjà, on pourrait dans le cadre de l’appel les fédérer et les démultiplier (transfert de bonnes pratiques entre massifs par exemple)

  2. Vers la tenue en 2013 ? (début des schémas de massif 2013/2019) d’une initiative type « États Généraux de la montagne » pour mieux cerner et formuler ensemble l’intérêt général de la montagne et de ses habitants.
    L’idée est de faire le recueil des expériences, des idées, qu’on arrivera à faire émerger si cet appel à réflexion percole chez tous les acteurs, tous les habitants des montagnes. Il est difficile de préjuger du résultat des débats, mais on peut imaginer qu’il sera possible d’'élaborer des recommandations, ou un cahier des charges, un guide de « cohérence des politiques publiques » en accord avec notre intérêt général redéfini. Celui qui passe pour tel actuellement n’étant finalement que l’intérêt particulier du « plus fort », ou simplement de « l’habitude »…
    Recommandations, cahier des charges ou guide de cohérence qui pourraient devenir ligne de conduite pour les schémas de massif, leurs déclinaisons en prescriptions particulières de massif (voire en DTA), les contrats de plan états /régions et pour toutes les politiques liées à la montagne.
    L’idée générale : irriguer tout le territoire et ne plus faire de l’économie hors sol, redonner un sens et des valeurs aux pratiques de la montagne, parler bonheur et épanouissement (plutôt que soumission au CAC40, pour le dire vite !)…

III) Imaginer une « gouvernance » pour le mouvement de « l’Appel pour nos montagnes »
L’Appel est maintenant porté par 130 signataires (individuels ou organisés). Les initiatives de chacun s’inscrivant dans la « philosophie » de l’Appel sont essentielles. Et les structures (associations, collectivités, entreprises…) sont nombreuses à pouvoir contribuer à ce mouvement.
Mais un lieu d’échange, de coordination, d’élaboration semble indispensable. Quel forme ? Quels moyens ? Quels partenariats ? Les associations à l’origine de l’appel peuvent continuer à jouer un rôle, mais là aussi il va falloir être créatif.

Posté en tant qu’invité par nietsche:

Blablablabla…c’est quoi au juste votre objectif ? protéger ce qui n’existe plus?;valoriser les pelouses en terrain à batir?;promouvoir quelques pro de l’enfumage politique ?consolider des réseaux de corruptions bien établis ?
Concrétement, ça sera quoi : L’ACTION ?

[quote=« nietsche, id: 1282895, post:89, topic:117017 »]Blablablabla…c’est quoi au juste votre objectif ? protéger ce qui n’existe plus?;valoriser les pelouses en terrain à batir?;promouvoir quelques pro de l’enfumage politique ?consolider des réseaux de corruptions bien établis ?
Concrétement, ça sera quoi : L’ACTION ?[/quote]

Déjà faire entendre sa voix dans le système actuel, c’est pas évident, ça fait une sacrée action non ?

[quote=« fredi de Freydières, id: 1282855, post:88, topic:117017 »]« Peut-être l’Appel pour nos montagnes servira-t-il d’électrochoc salutaire ».
Si l’Appel pouvait être utile à ça, ce serait très bien.[/quote]
Ce serait effectivement déjà un bon résultat.

Dans un contexte de crise économique, l’appel résulte d’une prise de conscience qui va bien au delà des milieux traditionnellement défenseurs de la nature. Il traduit les limites de la fuite en avant immobilière où le nombre de lits touristiques a augmenté de 21% en 10 ans alors que la fréquentation n’a augmenté que de 7% dans le même temps. La bourse ne s’y trompe pas qui sanctionne durement les résultats décevants de la Compagnie des Alpes. En effet l’évolution vers un tourisme financier et boursier doit se traduire par des perspectives de gain sur le long terme. Or, il n’en est rien comme l’indique sévèrement l’article d’Investir, sous le titre couperet : Des performances financières trop aléatoires à cause d’une variable climatique qui fait passer l’investissement en Bourse pour un quasi-ticket de loterie.

Cette sanction des marchés, si elle se confirme, devrait d’une part faire réfléchir les élus qui ont bien imprudemment mis tous leurs œufs dans le même panier et d’autre part compliquer le financement de nouveaux projets à la rentabilité incertaine.

Dans quel panier devraient ils les mettre ?

On remarquera que les résidences qui se construisent sont vendues sur plan, donc déjà une certitude pour les communes d’encaisser des impôts.
Ensuite ce qui est surprenant n’est pas tant qu’Investir conseille de vendre la Compagnie des Alpes mais plutôt qu’il ait conseillé par le passé d’acheter ce titre dépendant en partie de facteurs incontrôlables !

Posté en tant qu’invité par Hugues705:

[quote=« Olivier-C., id: 1283934, post:92, topic:117017 »]

Dans quel panier devraient ils les mettre ?

Ensuite ce qui est surprenant n’est pas tant qu’Investir conseille de vendre la Compagnie des Alpes mais plutôt qu’il ait conseillé par le passé d’acheter ce titre dépendant en partie de facteurs incontrôlables ![/quote]

En montagne, il n’y a malheureusement pas beaucoup d’autres paniers économiques que le tourisme dont le ski de piste est un pilier majeur…
En ce qui concerne le titre Cie des Alpes, celle-ci s’est concentrée sur les grandes stations suffisamment hautes pour bénéficier d’un enneigement quasi garanti, donc la baisse du titre est plus à mettre en rapport avec la situation économique générale que l’aspect climat/météo, d’autres grandes valeurs boursières ont d’ailleurs connu bien pire cette année (Air France en tête).
Je pense que contrairement au discours ambiant, l’aléa météo/climat est en baisse depuis quelques années par rapport à ce qu’on a connu depuis la fin des années 80. De ce point de vue, l’avenir est plutôt réjouissant. Mais ce sont les petites stations qui pourraient en bénéficier plus que les grandes, car l’avenir du pouvoir d’achat n’est par contre pas très réjouissant.

???
Tu as des informations à ce sujet ?

C’est aussi mon avis mais je souhaiterais connaître les solutions proposées, à part logiquement stopper de nouvelles constructions dans des sites vierges.

Posté en tant qu’invité par Matt:

Moi je pense que cet aléa a surtout été réduit à cause de la généralisation de l’enneigement artificiel et ça c’est pas réjouissant du tout ! car ça augmente énormément les nuisances des stations (pression sur les ressources en eau, bétonnage pour faire des retenues, consommation électrique des canons…)

Quant à lire l’avenir des stations dans les cours de bourse de la Compagnie des Alpes et les « conseils » boursiers … vous pouvez oublier.

Posté en tant qu’invité par Hugues705:

[quote=« Francois, id: 1284202, post:94, topic:117017 »]

???
Tu as des informations à ce sujet ?[/quote]

Je constate simplement que dans le briançonnais par exemple, c’est la cinquième année consécutive où l’enneigement est bon dès la période des fêtes de fin d’année. Je ne suis pas sûr que cela ait été si fréquent même il y a plusieurs décennies (mais c’est sur que dans les années 30-40, les sports d’hiver n’existaient encore quasiment pas et on ne se souciait guère de savoir si l’enneigement allait être bon dès la mi-décembre).
Sans aller si loin, je me souviens des hivers de la fin des années 80 très pauvres en neige. A l’époque on parlait seulement d’aléa météo, mais pas d’aléa climatique…

Posté en tant qu’invité par Hugues705:

Un peu oui. Mais pour les nuisances, faut pas non plus noircir le tableau.
En tous cas, pour ce début de saison, au moins dans les savoies, je ne pense pas que les canons ont beaucoup tiré. :slight_smile:
Avant le 10-15 décembre, il faisait trop doux, maintenant la neige est tombée naturellement en abondance. Pas vraiment nécessaire d’en rajouter.
Dans le sud, où ça a moins posé, je fais effectivement confiance aux stations pour faire fonctionner les canons avec le froid actuel. :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par melanchoniste:

ouais… :confused: alors separation des banques de depots et des banques speculatives :lol: :lol: … taxations des transactions banquaires, speculations banquaires :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: … suppression du bouclier fiscal :lol: :lol: :lol: enfin la liste est longue÷ simplement un changement de societe ou l’humain reprendrait sa place au detriment du financier quoi… :stuck_out_tongue: quant est ce que ca commence? parce que tous ces gens qui speculent sur la montagne tu les retrouves dans tous les domaines ou ca peut briller !!! les memes groupes :mad: l

[quote=« Olivier-C., id: 1283934, post:92, topic:117017 »]

Dans quel panier devraient ils les mettre ?[/quote]
Pas dans la mono-industrie du tout ski de piste, comme c’est encore trop souvent le cas.
La diversification touristique est indispensable : vers des activités complémentaires d’une part, et en développant le tourisme estival d’autre part. La plaisanterie à la mode : le tout-ski, c’est fini, mais sans le ski, on est fini exprime bien la difficulté de passer d’un modèle touristique, centré sur une seule saison et sur une activité unique, à un modèle touristique diversifié.
La CdA, elle, a bien compris les évolutions de son environnement : elle se diversifie sans état d’âme, et plus vite que le tourisme alpin ne le fait, pour justement diminuer sa dépendance des activités hivernales, au point qu’aujourd’hui les stations de montagne (été-hiver) ne représente plus que 56% de son CA.

Ce que l’on constate sur le terrain, c’est une très forte réluctance à évoluer. On perçoit pourtant beaucoup de signes d’inquiétude chez les élus et les habitants. Ils ne sont pas fous. Les changements, notamment la diminution de la période d’enneigement au printemps, sont d’ores et déjà perceptibles. Ils ont bien conscience que l’âge d’or est terminé et qu’il faudrait évoluer. Mais ils se sentent un peu démunis (cf la remarque précédente) et alors ils se disent que le modèle actuel, avec quelques canons à neige en plus, pourrait bien être prolongé encore de 10 ou 20 ans (je l’ai entendu explicitement plusieurs fois dans la bouche d’habitants et d’élus). Pourtant, ça bouge, ici ou là, les lignes ne sont pas figées, il y a beaucoup d’initiatives intéressantes, mais encore trop individuelles.

Construire pour percevoir des taxes, c’est aborder la question par le petit bout de la lorgnette*. On peut en rester là, et des maires ne vont probablement pas plus loin. Mais il faut voir le sujet d’un peu plus haut, et regarder ce qui caractérise cette approche immobilière : d’une part la perte de maîtrise locale du foncier, et d’autre part la confusion entre tourisme et immobilier. Pour le premier point, le foncier a été considéré comme un élément de trésorerie et non comme un capital à faire fructifier, d’où la perte du contrôle du foncier et parfois tout simplement le transfert du pouvoir. Ça s’appelle, scier la branche … Le deuxième point a abouti à un mauvais ratio entre lits froids et lits marchands, au point que dans certaines stations on continue à construire uniquement pour améliorer ce ratio.
Après 40 ans de ce modèle, les plus anciens bâtiments se transforment en friche et n’intéressent plus personne. Ils sont en copropriétés très diluées et quasi impossibles à remettre au goût du jour. Donc faute de pouvoir les démolir ou les rénover, eh bien, on en construit de nouveaux et la partie ancienne de la station périclite.
Mais là encore le modèle n’est pas figé. S’il y a toujours des copropriétés ancien modèle qui se construisent, beaucoup de constructions sont maintenant plus ciblées, par exemple en résidences hôtelières, souvent de luxe comme cette année à Valmorel, et sont beaucoup plus intéressantes touristiquement et financièrement parlant pour les communes, avec en plus, pour l’exemple de Valmorel, 430 emplois d’un coup à la clé.

  • Encore faut-il être sûr de percevoir toutes les taxes, ce qui n’est pas aussi automatique que cela. Par exemple, pour les taxes de séjour, les transactions d’hébergement qui se traitent dans le pays des propriétaires (Royaume Uni, Pays-Bas, etc.) échappent bien souvent à la taxation, Chamonix et d’autres en savent quelque chose.