Annulation première (puis deuxième) course PDG 2012

[quote=« desnoes, id: 1372864, post:17, topic:121984 »]J’ai une question de néophyte. Est-ce que cela coûte de l’argent aux organisateurs s’ils annulent la course ? J’imagine qu’ils souscrivent une assurance, non ? Si la réponse est négative, il n’est pas possible de prévoir un remboursement partiel en cas d’annulation ?
Bref, si la météo est mauvaise, les randonneurs comprennent facilement qu’on annule, non ?
Je ne vois pas l’intérêt de donner le départ si on sait qu’on va arrêter tout le monde.[/quote]
Ils ne perdent pas d’argent puisque dans tous les cas les frais d’inscription ne sont pas remboursés.

L’intérêt de faire partir la course est purement « stratégique ». D’une part la télé suisse fait un gros battage autour de la PDG et a engagé beaucoup de frais avec retransmissions en direct et tout le tutim et donc ça permet de réaliser des images. Ensuite le mythe de la patrouille perdure, tout aura été tenté et ce n’est qu’en dernière extrémité que l’annulation aura été décidée.
Ensuite comme dit plus haut, la décision de faire partir la course permet d’empêcher tout report du premier départ et permet d’avoir les mains libres pour le 2e départ, où il y a la crême des compétiteurs, qui est évidemment le plus important (sûrement le seul important ) pour les organisateurs et la télé.

Le météo n’a pas du tout été le facteur décisif dans la prise de décision des organisateurs…

[quote=« mangeurdeknack, id: 1373150, post:20, topic:121984 »]Je me suis permis d intervenir dans ce thread suite à cette remarque que je trouve sur nul …
Combien parmis le commun des randonneurs du" week end"…sait s orienter, apprécier les conditions…se sortir d un mauvais pas… perso les monsieursjesaistout …me font bien plus ch***[/quote]

OK, je n’avais pas vu cette remarque…

Deuxième course interrompue et annulée aussi. Les organisateurs l’expliquent par le manque de regel nocturne et les températures élevées qui rendent le manteau neigeux instable. Une édition a oublier donc… :frowning:

Ça fait parti du jeu d’annuler une telle course.

Posté en tant qu’invité par Montagnard:

Et la montagne rappelle à tous qu’elle est plus forte que les hélicoptères, les camions, les centaines de pioupious, les déclenchements artificiels d’avalanches de la très polluante armée suisse sous le regard critique de citoyens-payeurs dubitatifs. C’est là une bien bonne nouvelle. Quant aux VIP qui avaient craché CHF 1000.- (env.) pour survoler le théâtre-guignol des opérations, ils se consoleront de ce four au Champagne et aux Petits Fours.

Posté en tant qu’invité par bloblo:

@montagnard :

oui la montagne est plus forte, c’est vrai. Mais les participant malgré leur déception l’accepteront.

Tout le monde n’est pas obligé d’apprécier cette course, mais je trouve il ne faut pas être trop intolérant. 2 semaines tous les 2 ans ça n’est pas un dérangement si incroyable dans les montagnes.
La course n’est clairement pas d’un esprit « montagnard » et alors ? La plupart des participants sont des férus de montagne quand meme. Elle dérange bien moins que les installations pour ski de piste qui sont la en permanence pour faire monter voir le mont fort a des gens encore bien moins montagnards.

En ce qui concerne l’armée suisse polluante, je suis d’accord avec vous, abolissons la, mais pas a cause de cette patrouille, qui est peut etre la meilleure chose qu’ils font !

Posté en tant qu’invité par Mikey:

[quote=« bloblo, id: 1373748, post:26, topic:121984 »]@montagnard :

oui la montagne est plus forte, c’est vrai. Mais les participant malgré leur déception l’accepteront.

Tout le monde n’est pas obligé d’apprécier cette course, mais je trouve il ne faut pas être trop intolérant. 2 semaines tous les 2 ans ça n’est pas un dérangement si incroyable dans les montagnes.
La course n’est clairement pas d’un esprit « montagnard » et alors ? La plupart des participants sont des férus de montagne quand meme. Elle dérange bien moins que les installations pour ski de piste qui sont la en permanence pour faire monter voir le mont fort a des gens encore bien moins montagnards.

En ce qui concerne l’armée suisse polluante, je suis d’accord avec vous, abolissons la, mais pas a cause de cette patrouille, qui est peut etre la meilleure chose qu’ils font ![/quote]

Je suis exactement du même avis, j’aurais pu l’écrire… :smiley:

Oups, fausse manip!
Abolir oui, mais sans circonstances atténuantes telles la PDG… Pas besoin de ce cirque en haute montagne (ou ailleurs…).

les 4 critères pour le go no go de la pdg sont:
a météo
b manteaux neigeux
c transmissions sur le parcours
d possibilité de sauvetage (possibilité de voler avec des hélico)

dès qu’un des facteur n’est pas ok, ça s’arrête ou ça ne part pas.
Sachant que seul le point c) est maitrisable, le reste dépend des conditions.

L’armée s’en faut de la TV et des stars, sont souci c’est de gérer
1500 * 3 = 4500 patrouilleur, soit plus de 2200 par jour en toute sécurité…

SI ce point là est ok forcément la pub grâce à la télé et les stars est la cerise sur le gâteau.

[quote=« le-chat, id: 1373834, post:29, topic:121984 »]L’armée s’en faut de la TV et des stars, sont souci c’est de gérer
1500 * 3 = 4500 patrouilleur, soit plus de 2200 par jour en toute sécurité…[/quote]

Faux, l’armée ne se fout pas du tout de la TV et des stars. La PDG est une vitrine pour l’armée, c’est pour ça qu’elle continue à l’organiser et elle veut du spectacle.

Cela dit je suis d’accord que pour eux la sécurité est le critère n°1. Autant le non-report et l’annulation qui en a découlé du premier départ s’est fait pour des raisons tactiques, autant l’annulation du 2e s’est fait car la sécurité n’était pas garantie.

J’aimerais bien savoir qui parmi ceux qui critiquent ici les décisions de l’armée se sont vraiment lancé dans la patrouille…
J’étais aujourd’hui à Verbier, j’ai vu les patrouilleurs descendre des cars, c’est sur qu’ils étaient un peu déçu, mais ils avaient pas l’air frustré (comme essaient de le faire croire les média) ou énervé contre l’organisation militaire. Bien au contraire, la plupart rigolaient et se donnaient rendez-vous pour dans 2 ans.
Si on prend en compte le fait qu’il y a eu une coulée du côté du lac des Dix peu avant le passage des premiers coureurs (et que pendant un moment on ne savait pas si il y avait des gens dessous), et que les gens qui participent à la décision d’annulation de course sont des guides de montagnes, civils ou militaires, je pense qu’ils savent ce qu’ils font.

Je l’ai faite cette demi-patrouille et c’est vrai que de parler de frustration est largement exagéré. Pour les compétiteurs qui partaient de Zermatt je parlerais plus de déception. A cela plusieurs raisons :
1° la course de jeudi n’avait pas été bien loin, donc on était déjà content de faire la course du samedi.
2° Vendredi à Zermatt quand on regardait le ciel et qu’on voyait se déplacer les nuages, on s’est mis en mode, ça va être comme jeudi : on va faire un petit tour et rentrer. Et comme nous on avait vu les images de Tête Blanche jeudi, on avait pas forcément envie de « forcer » le passage.
3° Quand la course a été confirmée, on est rester en mode : partons et on verra
4° Vu la chaleur on s’attendait « instinctivement » à ce que les délais à la Barma soit avancés (mais pas à ce point… lol)
5° Le passage entre le poste sanitaire sous tête blanche vers les 3100m et le col de Bertol. C’était des conditions dures. J’ai vu des gars se faire mettre à terre par des rafales. Heureusement qu’il faisait chaud, sinon…
6° La descente de Bertol après 2 heures de gifles naturelles qui nous avaient quand même entamés même si les conditions étaient plutôt bonnes.
7° T’arrive à Arolla (dans notre cas), tu ravitaille et tu pars dans ce grand mur raide casse patte, où c’est souvent un des moments les plus dures de la course.

Alors quand on a appris la neutralisation, ça faisait déjà plus de 5h30 qu’on était en route et on était entourés de gens qui venaient de partir d’Arolla. Donc on était conscient d’être des privilégiés par rapport aux zermattois de jeudi et aux arolliens de samedi. On avait déjà 2500 de D+ dans les jambes donc l’équivalent d’une grosse course genre Muveran.

Donc c’est plus une déception cette fin troquée. Déception de finir sur un « échec », déception de ne pas vivre cette fin de course Rosablanche-Verbier avec cette ambiance particulière, déception parce qu’on était les 3 en forme et bien homogènes et qu’on était en avance sur notre objectif, déception parce que l’ambiance à Verbier n’était évidemment pas la même.

Mais ce n’est au final que petites déceptions en regard d’une belle aventure, d’une belle amitié née de ce projet, de magnifiques courses, d’entraînement ou de compétitions. Car si la PDG 2012 n’a pas été vernie question météo, presque toutes les autres courses suisse cette années ont eu de superbes conditions.

J’étais sur place à Bertol puis à Tête Blanche en tant que militaire (eh oui cette sale race de pollueurs qui n’ont rien d’autre à faire que d’organiser la PDG :wink: )

Je peux dire qu’on a tout préparé jusqu’au dernier moment pour que la course ait lieu, et que notre déception d’avoir bossé toute la soirée dans la tempête pour rien était probablement approchante de celle des patrouilleurs qui ont été stoppés. Je comprends totalement la frustration qu’ils ont ressenti, mais je crois qu’il ne faut pas chercher à tout prix une polémique sur une quelconque stratégie médiatique ou autre, l’état d’esprit c’était « tant que c’est jouable on tente le coup, si ça devient dangereux on arrête ». Par rapport aux conditions météo lors de la première course elles se sont clairement empirées sur le moment, on avait pas prévu de lancer la course pour la stopper droit derrière…

Pour la deuxième course, je tiens à féliciter les patrouilleurs, à Tête Blanche les conditions étaient vraiment dures et j’en ai vu plus d’un qui serrait les dents!

PS: personnellement je n’aime pas l’idée de compétition en montagne, je ne comprends pas ceux qui s’y promènent à moitié à poil (mais je les respecte! Ils ne font de mal à personne et si ils se retrouvent bloqués dans la tempête c’est eux qui ont froid, pas moi, ni vous amis moralisateurs des forums), et je préfère nettement l’idée d’autonomie à celle de la grosse organisation. Tout ça pour dire que je ne suis de loin pas un pro-PDG, simplement ces polémiques à deux balles ça devient vite démoralisant pour ceux qui font quelque chose (qu’ils soient organisateurs ou participants).

J’étais à la Rosablanche comme toubib pour le service sanitaire. C’était ma première participation à la PdG, et voilà les points que j’ai relevés:

  • un travail en toute discrétion de la vingtaine de gaillards du coin, en service militaire là-haut, à tailler une à une les 3000 marches dans le couloir de la Rosablanche … commençant mercredi dans la journée, se levant jeudi à 4h pour les refaire encore une fois avant le passage des patrouilles, et rebelote vendredi pour que tout soit nickel … toute une préparation pour la course …
  • une appréciation des conditions météo et neige plusieurs fois par jour par les guides
  • ben, on était là-haut, on voit Tête Blanche (ou justement on ne la voit pas …) … la tempête de foehn, on l’a vécue …

… et voilà qu’arrivent les patrouilles (seule la course A1 est passée à la Rosablanche):

  • combien de patrouilleurs n’ai-je pas entendu: « Ah bon, faut skier maintenant? » - « Ah, faut enlever les peaux? » - « Il reste encore loin? » - « On est où? » … :o - je ne m’imaginais sincèrement pas qu’on puisse s’élancer dans une compétition sans avoir jamais fait une reconnaissance du parcours, encore moins, sur une carte … Ignorance totale - du coup, je comprends mieux le souci de sécurité: quand des gens comme ça doivent passer à Tête Blanche jeudi où la visibilité n’est pas à 2m, y a des chances qu’y en a ait qui se perdent …

Assurer la sécurité pour 4500 personnes dont je ne sais pas combien ont vraiment une connaissance de ce qu’est la haute montagne dans laquelle ils/elles vont évoluer, c’est pas rien …

De toute façon, il y aura toujours des mécontents: si l’armée n’organise plus la PdG dans le futur, on lui en vaudra (fini le mythe!); si elle le fait, on lui en vaudra aussi (gaspilleurs, va!); si elle engage une course et qu’il y a des blessés/perdus, on le lui reprochera (bien sûr, c’est l’armée!); si elle annule pour des raisons de sécurité, aussi (ils auraient pu savoir avant, ils ne cherchent que la médiatisation et bla bla bla …).

Et si au lieu de râler, on disait simplement: Merci …

[quote=« Nadir_Azur, id: 1374007, post:34, topic:121984 »]J’étais à la Rosablanche comme toubib pour le service sanitaire. C’était ma première participation à la PdG, et voilà les points que j’ai relevés:

  • un travail en toute discrétion de la vingtaine de gaillards du coin, en service militaire là-haut, à tailler une à une les 3000 marches dans le couloir de la Rosablanche … commençant mercredi dans la journée, se levant jeudi à 4h pour les refaire encore une fois avant le passage des patrouilles, et rebelote vendredi pour que tout soit nickel … toute une préparation pour la course …
  • une appréciation des conditions météo et neige plusieurs fois par jour par les guides
  • ben, on était là-haut, on voit Tête Blanche (ou justement on ne la voit pas …) … la tempête de foehn, on l’a vécue …

… et voilà qu’arrivent les patrouilles (seule la course A1 est passée à la Rosablanche):

  • combien de patrouilleurs n’ai-je pas entendu: « Ah bon, faut skier maintenant? » - « Ah, faut enlever les peaux? » - « Il reste encore loin? » - « On est où? » … :o - je ne m’imaginais sincèrement pas qu’on puisse s’élancer dans une compétition sans avoir jamais fait une reconnaissance du parcours, encore moins, sur une carte … Ignorance totale - du coup, je comprends mieux le souci de sécurité: quand des gens comme ça doivent passer à Tête Blanche jeudi où la visibilité n’est pas à 2m, y a des chances qu’y en a ait qui se perdent …

Assurer la sécurité pour 4500 personnes dont je ne sais pas combien ont vraiment une connaissance de ce qu’est la haute montagne dans laquelle ils/elles vont évoluer, c’est pas rien …

De toute façon, il y aura toujours des mécontents: si l’armée n’organise plus la PdG dans le futur, on lui en vaudra (fini le mythe!); si elle le fait, on lui en vaudra aussi (gaspilleurs, va!); si elle engage une course et qu’il y a des blessés/perdus, on le lui reprochera (bien sûr, c’est l’armée!); si elle annule pour des raisons de sécurité, aussi (ils auraient pu savoir avant, ils ne cherchent que la médiatisation et bla bla bla …).

Et si au lieu de râler, on disait simplement: Merci …[/quote]
+1

Et surtout un grand bravo pour tout ce mal que vous vous êtes donnés les gars.

juste un merci c’est dur pour certain parcontre pour la critique n°1
Est les gars il faut faire tricot sinon a bon entendeur ciao ciao

quoi que faites gaffes aux aiguilles quand même
mais vous trouverez bien un responsable :lol:

Posté en tant qu’invité par Bigard:

Vous ne pourriez pas aller courir dans un stade. C’est moins polluant et pas besoin des bidas.

Posté en tant qu’invité par forinosh01:

  • 1 et merci à l’armée pour avoir pollués autant que tous les interventions annuelles de la rega.
    Forinosh

Posté en tant qu’invité par Mimivuad:

Pauvre armée qui est bien brave d’organiser inlassablement tous les 2 ans cette PDG pour, entre-autres, notre plaisir. Elle ne mérite point toutes ces critiques négatives et infondées.
Elle a pris les bonnes décisions au bon moment, un point c’est tout.

Reporter la 1ère course d’un jour aurait été inutile, elle n’aurait pas pu être terminée et la 2ème course (reportée dans ce cas obligatoirement d’un jour) n’aurait même pas commencé, ni à Zermatt, ni à Arolla, au vu des circonstances météo (chaleur et foehn à 210 km/heure dans la nuit de samedi à dimanche quand même !). Seule la nuit de vendredi à samedi « offrait » un foehn un « poil » moins fort, permettant le passage de Tête Blanche. Telles étaient les prévisions foehn qui se sont avérées exactes.

La Petite jeudi et la moitié de la Grande samedi : permettant, malgré cette poisse, à tous les soldats et professionnels postés le long du parcours depuis plusieurs semaines et les ravitailleurs chanceux, d’avoir la satisfaction de voir défiler les coureurs au moins un jour ! Merci à eux pour leur courage et patience. Tous ces coureurs sont rentrés sains et saufs, c’est le principal, le reste, les petites râleries, ça ne fait pas tourner les aiguilles de la pensée positive dans le bon sens.

Entraide mutuelle dans sa cordée, apprendre à rester humble et respectueux envers la montagne et ses coéquipiers (ses prochains), encouragement et ravitaillement par les spectateurs et ravitailleurs, un staff sur le terrain qui se démène comme il peut. Oui, tous sont là pour vivre ces PDG à l’unisson, démontrant qu’il est déjà possible de ne former qu’un dans un bref temps. C’est tout le message que délivre la PDG, message bien au-dessus du perpétuel débat anti-armée et de notre quête des plaisirs personnels et immédiats. Et peut-être bien que dans ce monde où nous vivons, il faut une PDG (dont l’organisation n’est possible qu’avec l’armée) pour le faire comprendre.