Posté en tant qu’invité par Pampita:
Aaaah, les petites rumeurs, les petits on-dits pour jeter le trouve sans aucun argument valable continuent… Remarquez, on a déjà eu le livre du guignol américain qui n’a jamais mis les pieds sur une montagne (Roberts), la fifille dans sa quête freudienne de « tuer le père ». Et la France en raffole, qui adore brûler ce qu’elle a adoré et vice-versa…
Peu importe que des connaisseurs ont montré noir sur blanc et de manière définitive qu’il est aberrant de douter du fait que Lachenal et Herzog ont bien atteint le sommet, ce n’est pas ce qui intéresse les Français. Non, ce qui intéresse les Français, c’est la polémique, les gossips, les « et si ma tante en avait… »
Herzog et surtout Lachenal décrivent parfaitement le sommet, et notamment ces ondulations de l’arête (comme des selles de cheval) que l’on retrouve sur les photos d’Herzog (malheureusement en partie cachées par ses jambes) et sur celles de Lafaille. Herzog devait sortir et enrouler 5 fanions pour les photos; il n’allait pas rester comme un con en équilibre sur l’arête pendant plusieurs minutes, avec le vent du sud qui souffle fort. Il est donc redescendu de deux ou trois mètres pour poser son sac, en sortir les fanions et faire les photos. Simple comme bonjour, un môme de 5 ans pourrait comprendre ça. Mais non, en France, on adore chercher la petite bête et « enc… les mouches ».
- Les descriptions de l’approche du sommet ont été corroborées par le chef de l’expédition britannique de 1970, Henry Day qui se dit très surpris de cette polémique franco-française alors qu’à l’étranger, personne ne doute du succès de l’expédition de 1950. On préfère ne pas en parler en France…
- Il est inconcevable que toute l’expédition ait menti, dont Lachenal. Mais les fouille-merdes n’étant pas à une contradiction près, ils ne se rendent pas compte qu’en doutant de la victoire de 1950, ils accusent par là même Lachenal de mensonge ! Eux qui disent le défendre…
- S’ils ne sont pas arrivés au sommet, qu’ont-ils fait pendant 12 heures en ce 3 juin? Ils sont restés dehors à se tourner les pousses dans le froid sans grimper, le temps de faire croire qu’ils avaient grimpé? Ridicule…
- Psychologiquement, ça ne tient pas: s’ils n’étaient pas arrivés au sommet, Herzog n’aurait jamais eu l’autorité morale ni la possibilité de se comporter comme il l’a fait par la suite. Il ne se serait par exemple jamais permis d’être aussi dur avec Lachenal, puisque une fuite de celui-ci aurait fait s’écrouler le mythe.
Bref, beaucoup de raisons qui montrent qu’Herzog et Lachenal ont bien atteint le sommet en ce 3 juin… Mais en France, on préfère déboulonner ses idoles et tirer sur une ambulance que réfléchir avec 2 grammes de bon sens. Triste pays…
Quelques liens pour rabattre le caquet des fouille-merdes :
http://www.kairn.com/fr/activites-montagne/86748/annapurna-1950-le-ghm-prend-position.html
http://www.ghm-alpinisme.fr/index2.php?action=0.3&id=4 (excellente analyse dans laquelle Henri Sigayret - pourtant pas vraiment pote avec Herzog, c’est le moins qu’on puisse dire - démonte les pseudo-accusations une par une, preuves à l’appui et remet le bouffon journalistique américain et son livre tabloïd à sa place)
http://www.kairn.com/fr/activites-montagne/86399/herzog-et-lachenal-sont-ils-parvenus-au-sommet-de-lannapurna.html (lui non plus n’est pas très pote avec Herzog. Mais même ses ennemis reconnaissent qu’il faut arrêter de déconner…)