Analyse d'un accident de plaque à Gavarnie

Posté en tant qu’invité par tof666:

La formalisation est bien souvent la meilleure solution pour faire une analyse rationnelle du niveau de risque.
Poser le problème, mettre formellement les points dans toutes les cases et lire le résultat final ne sont pas une spécificité de la méthode de Munter. Mais c’est la base de toute analyse de risque.

[quote=tof666]La formalisation est bien souvent la meilleure solution pour faire une analyse rationnelle du niveau de risque.
Poser le problème, mettre formellement les points dans toutes les cases et lire le résultat final ne sont pas une spécificité de la méthode de Munter. Mais c’est la base de toute analyse de risque.[/quote]
Formaliser je suis pour, lire un résultat final je suis contre parce qu’il me semble que ce résultat est multiple. Je veux dire par là que les raisons d’un danger d’avalanche ou de son absence sont diverses et ne peuvent se résumer à un chiffre.
Je serais pour une formalisation de la préparation de l’itinéraire et de la gestion de la rando qui se présenterait sous la forme d’un arbre de décision qui éliminerait les principales situations à risque mais laisserait un libre arbitre. Et puis il faut accepter que certaines situations, comme par exemple l’incident dont on parle, puissent être laissées dans le flou et au libre arbitre des randonneurs.
A mon avis dans cette situation où les services météo ne sont pas alarmistes, où tu as déjà skié à côté des pentes un peu moins raides mais où tu n’as rien constaté qui peut te mettre un doute, tu y vas. Si certains accidents d’avalanche sont dus à des imprudences caractérisées il ne faut pas non plus instaurer une sorte de code de la route dont l’objectif serait d’interdire les situations qui peuvent être à risque. Ce n’est pas parce que Munter dit de ne pas aller dans une pente Nord à 40° par risque 2 qu’aller dans une pente Nord à 40° par risque 2 c’est prendre un risque inacceptable.

Posté en tant qu’invité par Ivan d’la bière:

la nivologie de comptoir, c’est bien,
ca occupe les journées en attendant qu’il neige.

Vous etes quand même des sacrées plaques à vent les gars !

Ils ont parlé de gars comme vous à la radio ce matin,
en parlant des gars qui ne sont pas scientifique (c’est loin d’être une tare)
qui lisent les résultats des travaux qui ont été réalisés (c’est bien d’être curieux)
et qui propagent du « bruit » (c’est mal d’être bavard).
Ce bruit étant 99% du temps des raccourcis hazardeux sur les résultats des recherches.

C’est comme ca que la terre se réchauffe, que les OGM tuent dans les champ
que les solvants tuent à la maison, etc…

A la différence prêt que chaque fois que je sors en montagne, j’expérimente mes théories foireuses, je peux juger de leur validité, et je les corrige au cas échéant. Donc si elles étaient si foireuses que ça, il y a longtemps que je ne serais plus là pour en parler. Ce ne veut pas dire qu’elles sont correctes pour autant, mais au moins je sais qu’elles ne me mènent pas au carton, ou en tout cas moins que celles de ceux qui se sont plantés (et oui, c’est l’intérêt de la montagne : pas le droit à l’erreur, sinon, bam ! dégagé).

Ca c’est n’importe quoi, ce n’est pas parce qu’on n’a jamais eu d’accident d’avalanche qu’on a un comportement prudent. Et on peut être prudent et être quand même victime d’une avalanche. Dis toi que tu as peut être eu de la chance jusque là.

Posté en tant qu’invité par Ivan d’la bière:

Je suis entièrement d’accord sur l’apport, le partage et le retour d’expérience que l’on peut faire sur:
la manière de skier, de poser un coinceur, de taper un piolet ou encore de lieu pour mettre un casque,

Je reste plus sceptique quant aux « enseignements » de nos sorties avec ou sans avalanche
et aux « règles » que nous nous fixons à ce sujet.
Notament parce que nous ne voyons pas la fois ou
Fstabilité = 1,001 : ca a tenu mais par un poil de cul.
du coup l’enseignement de la sortie n’était pas :
Vent du Sud 40km/h + 50cm de poudre = ca passe à la combe machin
mais Vent du Sud 40km/h + 50cm de poudre = ca passe pas à la combe machin

Mais bon, c’est bien d’en discuter,…, surtout au bistrot !

[quote=Ivan d’la bière]Je reste plus sceptique quant aux « enseignements » de nos sorties avec ou sans avalanche
et aux « règles » que nous nous fixons à ce sujet.[/quote]
Et bien pourtant c’est de la statistique tout ce qu’il y a de plus banale, il suffit de bien savoir s’en servir, et c’est bon !

Le problème, c’est que quand c’est mauvais, ça passe quand même 9 fois sur 10 (voire 99 fois sur 100, suivant les sources)… Ca impose d’échantillonner large.
Par contre et pour revenir au sujet initial (bandes de plaques à vent :lol: :lol: :lol: ), ça rend d’autant plus intéressantes les analyses d’accidents, où là on a la malheureuse confirmation que c’était mauvais.