Posté en tant qu’invité par Claude M.:
Salut, Okla, Tom, Flo, sebdesmont, etc…
Il n’y a pas de « solution » idéale, puisqu’en fait ce n’est pas vraiment un problème. Résumons : l’âme soeur intégrale (un/e autre soi-même) à supposer qu’elle existe, ne représenterait dans les faits que la personnification de soi, un miroir autrement dit et on a là une forme particulièrement peaufinée du narcissisme. Il n’est pas nécessaire de se haïr, mais pousser à une telle identification chez l’autre relève d’un stade peu évolué de l’affectivité et de la sphère des expériences avec autrui. C’est grave, docteur ? Oui, et il faut juste grandir dans sa tête (bon, certains crèvent à cent ans toujours aussi infantiles). Je passe sur les détails. Arrivé au stade où on se cherche un/e comparse plus ou moins définitif pour la vie, se dire qu’une union, quelle qu’en soit la durée et les modalités ne doit pas être la conjonction de deux frustrés : je renonce à ce qui t’ennuie et te gène, tu renonces à ce qui m’ennuie et me gène . Si un couple est la résultante de deux soustractions de ce genre, je vois mal l’avenir…
Aimer ne consiste pas à exercer des prérogatives de Propriétaire, et la formule « tu ne dois vivre que pour moi » est un abus de pouvoir et de confiance. Nul n’est la propriété de quiconque (c’est vrai aussi dans le boulot…, mais chut, il est mal vu de le dire !). Par ailleurs, que serait une vie « de couple » réduite à la répétition de ce que chacun aimait DEJA avant pour lui-même, sans que l’autre ne manifeste la moindre curiosité pour autre chose, qui soit éventuellement autre et nouveau pour les deux…? Et puis, aimer c’'est respecter les choix, les passions, les enthousiasmes qui peuvent apparaître pour soi comme des trucs bizarres ou impossibles, y compris en laissant du temps pour çà. Sinon, on retombe dans le narcissisme cité plus haut, ou la paresse intellectuelle, ou l’indifférence…mais alors, de quel « amour » s’agit-il ?. Il est possible de vivre ses passions à deux, certes moins exclusivement que tout seul, mais en se partageant tout (les bichons, la maison, la nature, etc…) .
Et il peut arriver que certaines activités dépassent et de loin les petites individualités que nous sommes et que même les couples doivent passer au second plan ! La montagne ne fait pas partie de ces activités, je le regrette pour certains, mais la liberté de soi et des autres oui…Si nous devions un jour rejoindre la clandestinité ou reprendre le maquis, même au figuré, ils ont intérêt à ne pas être bâtis sur les malentendus, les couples…!!!
Do you pige, Camarades ?