Amis raquetteurs

Al., en tenue de ski de fond, je ressemble plus ou moins à ça :

:smiley:
J2, d’une ma vieille voiture coute beaucoup moins que ca au km, de deux, si je ne faisais pas de ski de fond, je ferais autre chose et je prendrais également ma voiture pour aller faire cette activité, donc ton argument ne tient pas. T’as encore d’autre mauvaises raisons en stock ?

85 euros ? Deux forfaits d’alpin dans certaines stations.
Un damage régulier pour les skieurs en pas de patineur (je connais un domaine où c’est soir, matin et souvent en journée, ils ne comptent pas les rondes). Du matériel à entretenir. Des foyers à chauffer. Des salaires de permanents et de saisonniers.
Avec 30 séances de ski, ça finit par faire moins de 3 euros par séance. C’est moins que la piscine.

85 euros ? une licence sportive, genre FFME, est presque à ce prix-là.

Comme toujours, c’est trop cher pour les pauvres. Quand je l’étais vraiment, je ne prenais pas le forfait saison et limitais le nombre de forfaits à l’unité en faisant uniquement du ski de rando.

Pour les « pas pauvres », une goutte dans l’océan de la surconsommation. Franchement, j’ai vu ne serait-ce que le costume changer en quelques années, presque tous les fondeurs paraissent capables de payer des équipements pour 200 euros ou plus sans compter le matériel de ski… Un peu comme en trail. Où le raisonnement finira par être le même : un coureur qui peut sortir 500 euros en matériel juste pour courir 30 km de temps en temps les week-ends pourra bien sortir un forfait cher pour des pistes balisées.

Entre la masse de muscle 4 fois plus grande que nécessaire, et la mauvaise aérodynamique dû à la cape et la mèche de cheveux, ça ne doit pas aller bien vite sur des skis de fond…
Par contre je ne vois pas pourquoi les raquetteurs et le mauvais état de la piste te gêne : tu peux la survoler à 3m du sol.

SDDRO, On est hors sujet mais qui à 30 demi journées (*) de libre en 15-20 semaines ? Sans compter, qu’il y a d’autres activités dans l’hiver, et qu’il y a des jours ou la météo ne permet pas de sortir, ceux ou on a la creve, la flemme, un repas de famille…

Et c’est pas parce qu’il y a des activités beaucoup plus chères que le fond qu’on peut se permettre de pourrir les pistes non ? Sinon, moi c’t’été j’vais louer des quads pour aller défoncer les green du Golf de Correncon en disant « de toutes façons, le golf c’est un sport de riches, donc pour vous ce que vous avez payé ne représente pas grand chose et pis moi, j’aime le quad, et avec votre golf vous vous appropriez l’espace et vous m’empêchez de faire ce que je veux »

(*)le temps de se changer, de prendre le matos, d’aller en station, de skier 1h30/20h, de revenir, de prendre une douche, de se re-changer, ca occupe une bonne partie de la demi journée non ?

J’en suis à une douzaine de sorties depuis début décembre : je vise les 30 dans la saison si elle veut bien redémarrer et durer jusqu’en mars… Pas gagné ici, et c’est la raison de la boulimie de début d’hiver (on ne sait jamais s’il y aura une suite d’hiver).
Le forfait est presque rentabilisé, ouf.
Dans le paquet, des sorties de nuit, des sorties du soir, des sorties entre d’autres activités.

Pour en revenir au sujet… Un monde où le skateur rapide ne croise que des skateurs rapides sur la piste des skateurs rapides, le traileur ne croise que des traileurs sur la piste des traileurs, les raquettistes sur la pistes des raquettistes… ne me fait pas rêver, mais alors pas du tout. Un monde où on finit par acheter un espace naturel de loisir, espace qui devient interdit à la traversée par d’autres pratiquants, me donne franchement le bourdon. Surtout si ce monde, c’est la montagne. Il commence à y avoir des sentiers de descente pour VTTistes, difficiles à distinguer des sentiers de rando normaux, et là, on risque de se prendre un bolide dans la figure…

J’ai débuté. J’ai été celle qui n’y connaît rien. Avec mes skis de fond alternatifs, j’allais sur les routes un peu enneigées, sur les pistes d’alpin peu pentues. Avec mes raquettes, je montais des montagnes en croisant (suivant ?) des traces que je n’identifiais pas à l’époque, celles des skieurs de rando. Je ne suis pas choquée outre mesure de voir des parents tirer la luge de leur enfant sur des sections officiellement dédiées à un type de pratique spécifique. Je dirais même que ça détend, ça rappelle d’autres époques pas si lointaines où les pratiquants de loisir se croisaient assez naturellement. Payer un forfait ne me donne aucun droit de préemption sur un bout de nature. J’ai juste conscience de participer au financement général d’une activité.

Posté en tant qu’invité par laster:

Payer un forfait, c’est aussi adhérer à une règlementation (je n’ose employer les termes d’éthique ou d’étiquette) édictée dans l’intérêt d’une collectivité.Sans règles, il n’y a pas de liberté.Tes petits « écarts de conduite », bien sympathiques au demeurant, n’ont que peu d’impact sur l’environnement et la pratique d’autrui.Multiplie-les par autant d’individus qui raisonnent comme toi et l’espace dédié à une discipline devient un lunapark rapidement… infréquentable.

C’est ton problème si ta voiture te coûte moins que ça, je prenais un exemple moyen pour montrer que le coût du forfait ce n’est pas grand chose comparé au coût du transport.

SDDRO, je comprends ta vision des choses, je la partage pour l’essentiel. Je détesterai un monde ou certains sommets seraient réservés au raquetteurs, d’autre aux skieurs de rando, d’autres aux surfeurs… (meme s’il peut m’arrier de rager contre leurs grosses traces en plein milieu du champ de peuf dans lequel je m’appretais à descendre :lol: ).

Tu omets juste un petit détail. Les pistes de ski de fond n’ont rien d’un espace sauvage. Elles ont souvent été tracées dans la foret juste pour ca.

Il ne me viendrait pas à l’idée d’aller faire du ski de rando sur les parcs de luge et de descendre à balle en slalomant entre les ptiots bouts de chou. Pas plus que d’aller m’entrainer à la taille de marches au piolet à la patinoire, de faire du jet ski à la piscine…

Avec le rétrécissement désastreux de la couche de neige en ce moment, je vois réapparaître, au bord des pistes de fond par chez moi, le joli balisage rouge et blanc du GR.
Sinon c’est que le balisage est jaune.
Les pistes sont pour beaucoup sur les sentiers de rando balisés d’été… Je peux comprendre que des marcheurs s’y retrouvent, volontairement… ou pas.

Un vieux souvenir du Jura suisse : les pistes damées y compris en skating en accès libre, qui ne formaient pas forcément de boucles ; ils passaient les machines sur des sentiers ou routes d’altitude. De temps à autre, une boîte où le skieur laissait la monnaie du forfait. Pas d’entrée officielle, pas d’interdiction aux marcheurs. Une autre idée du ski de fond… Je serais prête à parier que ça a disparu.

J’aime, en séjour de quelques jours pour le ski de rando, aller en skating le soir sur les « itinéraires nordiques » qu’il y a au fond de beaucoup de vallées des Alpes, non soumis à forfait pour le coup, et ma foi fort skiables. On slalome entre chiens de traîneaux, luges, raquettistes, piétons et coureurs à pied du soir. Le concept du « foyer et boucles de couleur », parfois même spécialisées (pistes « alternatifs » et pistes « patineurs ») ne doit pas devenir le seul valide.

Oui, mais c’est pas de ce type d’itinéraire dont on parle.

J’avoue avoir un peu du mal a comprendre qu’on se retrouve sur une piste de fond telle qu’il y en a à Correncon (*) sans se rendre compte de rien. Et encore moins qu’on envoie chier ceux qui vous font remarquer que vous etes sur une piste de fond en disant « mais je payes des impots locaux ici moi môssieur ». Sérieusement, en dehors du plaisir de la glisse et de se faire monter le cardio, -y’a aucun intéret à se balader sur les 2 premiers km…(apres la croix de la Messe, en allant sur les HP, c’est différent, mais c’est plus des pistes de ski, et y’a moyen d’y acceder en n’empruntant une piste que sur les 300 derniers metres…

(*) en dehors de l’état de la piste, y’a des panneaux « la rouge skate », « la bleue skate… » tout les 200 metres, et tous les km, aux grands croisements, y’a des grands panneaux avec les plans des pistes.

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Oui, mais c’est pas de ce type d’itinéraire dont on parle.

J’avoue avoir un peu du mal a comprendre qu’on se retrouve sur une piste de fond telle qu’il y en a à Correncon (*) sans se rendre compte de rien. Et encore moins qu’on envoie chier ceux qui vous font remarquer que vous etes sur une piste de fond en disant « mais je payes des impots locaux ici moi môssieur ». Sérieusement, en dehors du plaisir de la glisse et de se faire monter le cardio, -y’a aucun intéret à se balader sur les 2 premiers km…(apres la croix de la Messe, en allant sur les HP, c’est différent, mais c’est plus des pistes de ski, et y’a moyen d’y acceder en n’empruntant une piste que sur les 300 derniers metres…

(*) en dehors de l’état de la piste, y’a des panneaux « la rouge skate », « la bleue skate… » tout les 200 metres, et tous les km, aux grands croisements, y’a des grands panneaux avec les plans des pistes.[/quote]
Historiquement, « il y en a des qui » ont éprouvé un plaisir intense à construire une église au sein d’une mosquée…alors pourquoi pas à pied sur un beau damage?Quel dommage de rater ce bonheur du povre!!!
Ps: avec ça si ça ne démarre pas …je sais plus quoi faire!!

Ma contribution au raquetteur déprimé:
Je viens de reçevoir CAPTIV magazine Edition de Grenoble;entre 2 pub pour 4X4 sérieux, 2 idées de sorties en raquettes:

  • Cimes des Fraches vers le lac Achard attention aux ravins au delà!!
    -Le Grand Rocher en plus court: départ foyer de fond col du Barioz direction refuge Cret du Poulet, puis la crete au Cret Luisard, puis Grand Rocher summit.Retour par le chalet de Pierre Roubet et enfin la piste en sous bois pour le foyer de fond.Génial.
    Suit une note: l’accès à cet itinéraire est payant pour les adultes ( 2€/personnes, mais gratuit pour les moins de 17 ans) En contrepartie, une boisson chaude est offerte au foyer. Batons recommandés.
    Re-génial n’est-il pas!!
    eh ben , vous en pensez bien ce que vous voulez …et moi de meme :stuck_out_tongue:

J’vais aller faire un tour a RAQUETTES sur le peu de neige qu’il reste et je vous préviens, le prochain JEUNE que je chope en train de marcher à SKIS sur les pistes de RAQUETTE de fond, et qui me dit « j’avais pas vu que c’était une piste de RAQUETTE », puis « je savais pas que c’était interdit, et non non, je SKIAIS pas en plein milieu de la piste donc je vous gêne pas » et pour finir, « mais moi je paye mes impots locaux ici », [modéré] j’écris « interdit aux pietons et aux SKIEURS »[modéré]… !LEDROB

Posté en tant qu’invité par pas2tire:

Bonjour à tous
A Cervières, ils ont résolu le problème de la cohabitation piétons/raquettes/fond à leur manière. La route enneigée qui monte au col d’Izoard a été divisée en deux bandes parallèles (comme une autoroute). Côté amont: piétons, luges. Côté aval: ski de fond. En outre, une « piste » spéciale raquettes, censée être plus sexy que la route enneigée, coupe les lacets et abîme au passage les « rails » de la piste de ski de fond. Résultat: les pratiquants se cotoient mais ne se mélangent pas. Je n’avais jamais vu ça.

Mais j’ai pu me permettre le luxe, sans me faire traiter de « bolide » sur un ton outragé, de descendre agréablement la piste de ski de fond jusqu’au village avant d’enchaîner le lendemain vers le col Bousson. Voici mes observations: sur la piste de ski de fond, j’étais absolument seule. En revanche, les luges (parents et enfants) les unes derrière les autres, les groupes compacts de randonneurs « en chaussures »: une procession interminable sur la piste « piétons/luges ». J’avais été seule aussi de l’autre côté, versant Arvieux: quelques piétons jusqu’à la Casse déserte.

Sur l’itinéraire de la vallée des Fonts, les piétons (autorisés, car il s’agit d’un itinéraire « partagé », comme c’est le cas aussi d’autres itinéraires mythiques des Hautes Alpes comme le col Agnel) étaient priés de payer une somme de 3 euros pour participer aux frais de damage. Une dame a protesté, en disant qu’elle ne voulait pas de damage, l’employée des pistes lui a répondu (sans l’obliger à payer) que la plupart des marcheurs empruntant cet itinéraire préféraient se promener sur une route damée. Les vrais randonneurs en raquettes ricanent, mais la réalité est là : ces piétons, que ce soit dans les Hautes Alpes, le Vercors, les Aravis, consomment, achètent, mangent.

Un jour, dans un village des Hautes Alpes, j’ai entendu cette remarque goguenarde: « raquettes, raclette, racket ». (sous-entendu, c’est le touriste, le « pékin », le « plouc » qui se fait plumer).

J’en ai même vu à Ceillac, qui avaient payé un ticket « piétons » (une nouveauté, pour responsabiliser les marcheurs qui empruntent les pistes de ski de fond), et qui effectivement marchaient sur la piste de ski de fond dans la magnifique vallée du Cristillan. Alors qu’ils auraient pu, gratuitement, déambuler sur l’itinéraire des hameaux du Bois Noir, avec ses charmants hameaux, les terrasses ensoleillées des maisons typiques, et les détours possibles vers une chapelle, une bergerie. Le plus drôle, c’est que moi, à skis de fond, j’avais quitté la piste, pour aller vagabonder en neige vierge, au-dessus du hameau du Bois Noir (traces d’animaux sauvages).

A Nevache, avec mes skis de fond (parfois avec des peaux de phoque), j’ai fraternisé avec des marcheurs, des cavaliers (magique), des coureurs, des skieurs de randonnée, des adeptes du skating ou de l’alternatif, des utilisateurs de luges, et des chiens, beaucoup de chiens.

En Haute Maurienne, dans le Vercors, combien de fois ai-je, toujours à skis de fond, tiré des pulkas (ça va plus vite qu’avec Maman !), pique-niqué avec des adeptes de pratiques différentes.

Une chose sur laquelle on ne peut pas transiger: la sécurité. Quand un groupe (souvent des piétons/raquettes, mais pas seulement) s’étale au milieu d’une piste (style piste de liaison Grand-Bornand - La Clusaz, 600 m de dénivelée), crème solaire, fouille dans le sac à dos, un skieur qui déboule à la descente risque de tomber.