Altimètre compensé en température

Posté en tant qu’invité par Michel:

En existe t-il vraiment ?
Dès que l’on sort des conditions de l’atmosphère standard, on se rend
compte que la précision laisse à désirer. Utilisateur d’un Avocet, je suis
déçu par ses performances, principalement en été où l’atmosphère est plus
chaude que la standard (surfaces isobares plus espacées), ce qui se traduit
par des indications d’altitude inférieures aux vraies (4% pour T=Tstd + 10°).
L’avocet est simplement corrigé en température ce qui rend insensible aux
variations de température le capteur de pression.
Intéressé par le vector de Suunto, je pose la question de savoir s’il est
vraiment compensé en température.

Désolé guys, juste envie de faire un déterrage mythique en ce lendemain de premier avril

16 ans 2 mois et 11 jours…

Je me décerne la golden shovel là!

un altimètre est compensé en température vis à vis des variations de température de son capteur de pression, rien d’autre !!
le test consiste à noter l’altitude affichée, puis mettre l’alti dans le congélateur, et voir si l’altitude varie

En aucun cas, un alti ne peut compenser les variations de température de l’atmosphère = écarts avec les caractéristiques de l’athmosphère standard, prise en compte dans les équations de thermo dynamique à l’origine de la formule p = f(h) qui est programmée dans la puce.
comment pourrait il le faire, puisqu’il lui est impossible de les connaitre !!

on approxime cette erreur ainsi
T ( en D° Kelvin ) = température au niveau de la mer( 15° C dans l’atmo standard )
L’erreur de lecture est : 288 / T
si T(0) = 25°C
Erreur = 288 / 298 = 0.966 soit 3.34%

Il y a bien d’autres sources d’inexactitudes, que dire par exemple des phénomènes d’inversion de température, de l’humidité de l’air, etc

Donc, te fais pas de souci, ton alti est toujours faux, c’est normal !!
D’où relativiser les annonces de « précision » des fabricants, et ne pas confondre l’affichage ( à un mètre près !! ) avec la précision intrinsèque …

[quote=« pingouinnuclaire, id: 1721891, post:2, topic:167 »]Désolé guys, juste envie de faire un déterrage mythique en ce lendemain de premier avril
16 ans 2 mois et 11 jours…
Je me décerne la golden shovel là![/quote]
Lors d’un début de nettoyage du forum, j’avais commencé à supprimer les vieilles discussions comportant un seul post si c’est une question, qui est donc sans réponse (tu peux vérifier qu’il n’y en a pas d’autre du genre sur les premières pages du forum).
Ce post aurait donc dû disparaitre, mais je l’ai volontairement conservé car c’était le premier du forum « techniques/matos ski ».

Il pourrait au moins supposer qu’en été l’iso 0°C est plus élevé qu’en hiver.
Ou mieux, il suffirait de pouvoir modifier l’altitude de l’iso 0°C à la main : au lieu de recaler l’altimètre tous les 1000m, il suffirait de caler l’iso le matin, et il n’y aurait plus besoin de le recaler de la journée (sauf changement d’iso, mais z’avez qu’à pas sortir quand l’iso change :slight_smile: ).

Ou mieux, il suffirait de pouvoir modifier l’altitude de l’iso 0°C à la main : au lieu de recaler l’altimètre tous les 1000m, il suffirait de caler l’iso le matin, et il n’y aurait plus besoin de le recaler de la journée (sauf changement d’iso, mais z’avez qu’à pas sortir quand l’iso change
Oui, mais ça resterait approximatif, c’est la temp de la totalité de l’atmosphère qui compte, quid par exemple des inversions de température, etc ??
et les marchands d’altimètre sont plus préoccupés par introduire des fonctions qui servent à rien, mais se vendent bien

Oui, ça fout le bordel en plus.
Mais déjà juste un recalage permettrait d’éviter à faire les corrections dans le cas d’une atmosphère à gradient de température presque constant (et négatif).
En tout cas, c’est ce genre d’erreur qui fait que je ne prends plus d’altimètre (je me paume un peu parfois mais bon avec une carte au 25000 on ne se paume jamais vraiment !).

+1

En attendant un tel progrès, je fais les corrections dans ma tête selon ce tableau approximatif (colonne gauche : iso 0° / colonne droite : différentiel d’altitude affichée pour 1000m de dénivelé) :

-500 +80
0 +65
500 +50
1000 +40
1500 +25
2000 +15
2500 0
3000 -15
3500 -25
4000 -40
4500 -50
5000 -65
5500 -80

Par exemple l’été, pour un iso à 4500m, l’alti sous-estime et j’ajoute mentalement 50m par 1000m (soit 5m par 100m) depuis le dernier recalage ; alors qu’en hiver, pour un iso à 1000m, l’alti sur-estime et j’enlève 40m par 1000m (4m par 100m).

Ça marche assez bien, j’obtiens une erreur après 1000m sans recalage qui ne dépasse pas 20m (par temps stable et sans inversion de température évidemment).

[quote]La formule précise que j’utilise :
Erreur d’altitude pour 1000m = (2500 - iso 0°)*0.026
ce qui donne plus exactement :

-500 +78
0 +65
500 +52
1000 +39
1500 +26
2000 +13
2500 0
3000 -13
3500 -26
4000 -39
4500 -52
5000 -65
5500 -78[/quote]

Ben voilà Michel, 16 ans après tu as fini par avoir ta réponse :smiley:

Comme on porte en général son altimètre au poignet, il n’est pas à la température extérieure. La correction ne peut alors porter que sur la dilatation/rétraction de la chambre de mesure selon sa température.
En comparant les modèles corrigés par la température (Avocet) à ceux non corrigés il apparait que cette correction ne sert pas à grand chose par rapport aux autres phénomènes déjà mentionnés.

Ben si, car cette erreur de mesure dû à la dérive en température du capteur, s’ajoute à l’erreur du modèle d’atmosphère.
Si on a 20m d’erreur dû au capteur, et 30m dû à l’atmosphère, ça donne 50m d’erreur, au lieu de 30m si le capteur est compensé en température. C’est déjà ça.
C’est en grattant les sources d’erreur un peu partout sur la chaine de mesure qu’on arrive à une précision de 5-10m.
En sachant que si l’erreur du capteur est généralement de l’ordre de 10-20m, dans les cas extrêmes (-25°C ou + 45°C) l’erreur est bien plus importante.

En gros, il te faut une sonde rectale pour apprécier la dérive du capteur porté au poignet, un sonde déportée en hauteur sur un mat au dessus du sac pour corriger l’erreur du modèle de température en atmosphère libre … Je crois que je vais continuer à recalibrer à l’ancienne :smiley:

Et quand on peut le faire correctement (assez souvent), on se rend compte qu’on n’a pas besoin d’altimètre car on sait presque tout le temps où on est (sinon on ne pourrait pas le recalibrer). Et avec de l’expérience, on sait la plupart du temps à quelle altitude on est à 100 ou 200m près, même dans le brouillard.
A part pour mesurer sa vitesse d’ascension en permanence, ça n’est pas très utile en fin de compte.

Ben je trouve qu’on se prend bien le chou. Il suffit de recaler l’alti à chaque point coté, non ? A condition d’avoir une carte, bien sûr. Mais si on n’a pas de carte, je ne vos pas l’intérêt d’avoir un alti.

Ben non, une réponse qui prend 16 ans à revenir, mérite qu’on développe un peu l’argumentation ! Cela dit, l’invité Michel désespéré de ne pouvoir choisir son alti, s’est peut etre mis au ping pong depuis…

Ben non, si tu gardes ton altimètre au poignet, l’erreur due à la température sera inférieure à la précision basique de l’appareil (~5m). C’est très peu comparé aux variations de plus de 50m de dérive pour 1000m de dénivelés constatées systématiquement en hiver.

Si c’est un altimètre sans bracelet que l’on porte au cou, en cas de vent froid il peut se retrouver à -15°C.
Pour une montre, au soleil elle peut monter à plus de 60°C (en tout cas le capteur de température). Quand j’avais une Avocet, en été elle saturait souvent à 59°C (l’indication ne monte pas plus haut mais la température réelle peut monter plus haut), alors que je l’avais au poignet. En hiver elle descendait parfois à -5°C (toujours au poignet).

Il est là, avec le GPS qui combine avec un baromètre !

Sinon en aéronautique, on considère que l’altitude réelle varie avec l’altitude indiquée de 0.4% par degré d’écart avec la température standard.

Par ex. à 4000 m en atmo standard (15°) on a -11°
Mais s’il fait doux et que le 0 est à 4000 m, ça fait - 11 X 0.4% X 4000= - 176 m
L’altitude indiquée est donc 4000-176 = 3824 m
Inversement s’il fait -21°, on aura 4176 m

Mais dans ta table, il n’y a que 40m d’écart, comment est ce calculé ?

Edit

J’avais mal lu tes explications: c’est 40m /1000m donc 160m à 4000

Bon, en montagne et comme dit Francois, autant recaler l’alti si on a des points côtés !

Nous sommes donc d’accord !

Mais si on a des points cotés tous les 50m… l’alti est inutile :stuck_out_tongue:

Bref… le mieux c’est de ne pas oublier son cerveau :cool:

à 100 ou 200 m près, on est au dessus ou en dessous d’une barre de 100 à 200 m.

Du coup, je me demande pourquoi 90 % des guides s’emm***nt à prendre un altimètre avec eux …

Je dis ça je dis rien ! Mais personnellement, l’alti m’a permis bien des fois de retrouver le passage en traversée sans m’embêter… autant ça m’arrive de partir sans cartes, autant sans alti… mais chacun voit midi à sa porte !

Parfois l’alti est beaucoup plus important que la carte. Par ex dans le brouillard en descendant quand tu t’impose une barrière alti à ne pas dépasser pour touver un passage entre deux barres rocheuses.
J’aurais aussi tendance à ne pas prendre systématiquement la carte mais l’alti si. Dans le brouillard, à fortiori quand tu traces dans de la neige épaisse, je peux avoir beaucoup de mal à affirmer ma position à 100m pres…

Parce qu’ils ont la responsabilité d’un groupe qui n’a pas forcément la caisse (ou la rapidité) de faire du dénivelé en rab en cas d’erreur.
Bien sûr qu’un altimètre peut être utile.
Mais perso, si l’altimètre est utile sur la partie haute d’un itinéraire, je m’arrange pour ne pas être dans le brouillard à ce moment là (je peux être dans le brouillard là où la carte suffit, c’est juste aux rares endroits où l’altimètre est indispensable qu’il faut attendre que le brouillard se lève un peu). S’il est utile pour la partie basse, comme avec le temps je finis par connaitre par coeur les approches, je n’en ai pas besoin.
Et quand je vais dans une vallée que je ne connais pas, ça ne me gêne pas du tout de renoncer dès que l’altimètre devient utile dans le brouillard, car je ne trouve pas ça bien intéressant (je ne peux pas apprécier la vallée, c’est bien la peine d’aller au bout du monde si c’est pour se retrouver dans une ambiance qu’on peut trouver tout près de chez soi).
De plus, dans le brouillard on ne peut pas surveiller les avalanches naturelles et les chutes de pierre, ce qui fait que je renonce rapidement dès que le risque augmente un peu.

Par contre l’altimètre peut être utile en forêt s’il y a des passages entre des barres qu’on ne peut pas repérer du bas même par beau temps. Mais dans ce genre de terrain, utiliser un altimètre c’est triché, il vaut mieux profiter de ce labyrinthe naturel en 3D :slight_smile: