:lol:
En résumé:
Selon la police néo-colonialiste: Steck Haché par Sherpaminator
Selon les manifestants de la flower-power : Steck Norris contre Blanche Neige
Concernant les faits et la responsabilité, il n’y a rien de bien nouveau dans l’article de Rodolphe Popier sur Kairn. On peut établir tout cela assez aisément depuis la lecture des premiers témoignages (y compris ceux des trois alpinistes) jusqu’au dernier de la partie adverse, émanant du directeur de l’agence Himalayan ascent
Si les premiers citent 12 fois la menace de mort, le dernier ne parlant que d’une simple rixe, tous finalement, s’accordent à dire que le problème est d’ordre des différences socio-culturelles, de la respectabilité et de la reconnaissance.
Il n’y a pas eu de mort mais que de simples égratignures et une très grosse frayeur. L’essentiel que constitue la vie étant préservé.
Ce que je retiens et que je partage, malheureusement avec amertume, de l’analyse de R.Popier, c’est que tout ceci n’aboutira à rien. Tout reprendra son cours dès l’année prochaine, business oblige.
Ceux qui voulaient y voir les premiers signes d’un progrès social par l’insurrection, telles les barricades de 68 ou de la semaine sanglante de la commune de Paris, se trompent de débat en négligeant la réalité.
La manière choisie par ce groupe de Sherpas, est non seulement contestable mais surtout vaine.
Au mieux, elle ne peut qu’aboutir à rehausser le montant du ticket pour l’accès à l’Everest, mais l’on sait d’avance qu’ils n’en bénéficieront pas à titre personnel (ni pour la communauté Sherpa ni individuellement).
L’économie pour le sommet de l’Everest n’est pas basée sur le modèle libérale, mais est déjà conquise depuis longtemps au schéma de l’ultralibéralisme sous contrôle des tour operator et des autorités.
Il reste à espérer pour eux, qu’il n’y aura pas de sanction d’ordre pénale ou de décision de juridiction contraire à leurs intérêts et il reste à apprendre pour beaucoup d’entre nous, à user d’encore plus de bienveillance lorsqu’on va chez quelqu’un. Je ne parle pas pour Ueli Steck ni des deux autres alpinistes; du reste, je n’en connais aucun. Je parle de la difficulté de porter à nos consciences les valeurs d’autrui. Et qu’elle nous plaisent ou non, d’adopter un comportement respectueux, même si au cours du voyage il est impossible de trouver ce que l’on est venu chercher. Vaste question, néanmoins nécessaire à se poser lorsqu’on voyage et indispensable de s’y préparer.
Quoiqu’il en soit, c’est maintenant officiel, l’Everest par l’arête Sud-Est, est acquise au tourisme de masse.