Posté en tant qu’invité par bof:
[quote=« jc, id: 1762681, post:60, topic:156691 »]La cruelle actualité au dôme des Ecrins vient nous rappeler plusieurs choses:
- les risques objectifs sont importants surtout dans les parois glaciaires ou dans des épisodes météo particuliers
- vouloir passer outre ou les minimiser (d’après les gardiens du refuge des Ecrins, ce fut le cas) conduit à une prise de risque supplémentaire = dans ce cas, plaque à vent, et risque supplémentaire pris par les cordées, trop rapprochées.
Celui qui part dans de telles conditions s’expose. Et oui, ça devient un sport dangereux.
Quand une année j’avais voulu faire la VN aux Grandes Jorasses, il y a eu 7 morts (de mémoire) par avalanche… je n’y suis jamais allé, du coup.
Cette année, mon frère voulait refaire le MtBlanc… 2 jours après son projet on fermait le Goûter en raison des risques dans le couloir.
Quand ça ne veut pas, faut pas y aller.
Pour ce qui est des risques subjectifs, chacun fait sa sauce personnelle et place le curseur plus ou moins consciemment du côté obscur ou du bon côté. C’est pour ça qu’il est difficile pour quelqu’un de dire à un autre « c’est risqué » ou « tu prends trop de risques » car on ne sait pas forcément où la personne a mis le curseur…[/quote]
Si on prend en compte le traffic très important de ce type d’itinéraire (4000m, « facile » mais exposé = dome de neige de la barre des ecrins, voie normal du tacul, voie normal du mont blanc par le couloir, voie normale des grandes jorasses …), il n’est pas certain que ces itinéraires soit plus accidentogene que des itinéraires plus difficiles mais moins fréquentés.
Par ailleurs, ces itinéraires sont connus pour ce type d’accident. Il n’y a pas de surprise, tous les x années, il y a le même type de pépins.
Avec le recul des années, je trouve dommage que des alpinistes, venus souvent de loin, choisissent ces courses alors qu’il existe des itinéraires aussi beaux et faciles, avec une exposition bien plus faible, même sur des 4000m.
Le minimum serait d’y aller a ski afin de reduire le temps d’exposition, ou de n’emprunter ces itinéraires qu’a la descente en courant.
A qui la « faute » ? La magie du chiffre 4000m, Rebuffat et ses 100 plus belles ? Mais, ces faces sont bien plus exposé qu’a l’époque de Rebuffat.
Les accidents de ce type me semble tout de même assez spécifique ou plutôt liés a une pratique spécifique : la chasse aux voies normales sur des 4000m ou des sommets emblématiques. Cette pratique, tout autant respectable que toutes les autres pratiques alpines, n’est qu’une petite facette de l’énorme diversité des itinéraires et des pratiques en montagnes.
La généralisation d’une cotation exposition pourrait permettre, non pas de reduire les accidents, mais permettre a tous de faire son choix en toute connaissance de cause.