Bonjour à tous,
Je voudrais bien avoir l’avis de plusieurs d’entre vous à propos du solo en alpinisme, ou même en escalade?
Qu’en pensez vous ?
Y en a t il qui l’ont déjà pratiqué ?
Merci à vous
Bonjour à tous,
Je voudrais bien avoir l’avis de plusieurs d’entre vous à propos du solo en alpinisme, ou même en escalade?
Qu’en pensez vous ?
Y en a t il qui l’ont déjà pratiqué ?
Merci à vous
Posté en tant qu’invité par hugh:
So quoi?
Posté en tant qu’invité par hugh:
Plus sérieusement, c’est génial pour apprendre à se connaitre, mais mieux vaut rester dans des difficultés que l’on est sûr de maîtriser.
Donc tu as déjà fait ? qu’est ce que tu as fait ?
Ce sont des aventures magnifiques … je me souviens encore de l’arête Hörnli au Cervin, de la voie normale des Jorasses ou du Mt Blanc par les 3 monts et bien d’autres … ce n’est pas non plus la Walker allez-vous me dire !
Je ne conseille à personne de pratiquer la montagne ainsi, mais je garde vraiment de bons souvenirs tant au niveau de la maitrise de soi, de l’analyse que des relations avec les autres alpinistes que l’on croise au refuge ou ailleurs.
Maintenant papa de 2 p’tits bouts je vois les choses autrement même si parfois je peux me laisser aller … :rolleyes:
Voici le récit de mon premier Cervin, en solo, en 2005 http://www.skyandsummit.com/cervin/index_add4.htm
Posté en tant qu’invité par Matt:
Salut,
alpinisme en solo. La définition du solo est claire. Celle de l’alpinisme déjà un peu moins. Mets-tu le ski de rando dedans ? Faire une sortie en ski de rando seul au printemps ne signifie pas le même engagement que faire l’aiguille verte en décembre. Pour ma part, pas d’alpi classique en solo mais déjà beaucoup en ski de rando et en rando pédestre. Ca donne déjà une bonne idée. Tu peux parfois te retrouver selon ton choix de courses dans des situations où tu te dis qu’il n’en faudrait pas plus - genre itinéraire scabreux dans le brouillard avec la nuit qui tombe à la recherche du refuge… Je crois aussi que l’alpinisme au sens large vaut par le partage de l’expérience. Si pas d’autres options, alors en effet, une sortie en solo pourquoi pas mais à condition de rester maître de sa sécurité et d’assurer largement le niveau. Sinon, c’est un défi personnel et là, c’est trop perso pour lancer un post sur un forum. Ne pas oublier que la base de la traversée d’un glacier est de la faire au moins à 2 pour pouvoir s’encorder et gérer une chute éventuelle. Nul n’est à l’abri. Bonnes ballades.
Posté en tant qu’invité par pierrez:
J’ai été confronté aux mêmes réflexions que toi compte tenu des difficultés à trouver des partenaires d’alpi. Et puis j’ai franchi le pas.
Le solo, c’est une sensation indescriptible. Tu te retrouve confronté à toi même pendant des heures et des heures. J’ai été plus marqué (positivement !) par mes sorties solo que par certaines en cordée, même si elles étaient plus techniques, plus esthétique… Inutile de démarrer par qqch de trop difficile, c’est tout dans la tête !
Pour trouver des courses intéressantes qui peuvent se faire en solo, et adapté à ton niveau (Tu sors déjà toutes celles qui ont un glacier) c’est un peu la galère.
Ma première expérience a été le viso, que j’avais fait en plus à la journée : Inoubliable (rien que d’y repenser maintenant…), une de mes plus belles sorties en montagne !!
Posté en tant qu’invité par hugh:
[quote=« lucie74, id: 1405228, post:4, topic:124727 »]
Donc tu as déjà fait ? qu’est ce que tu as fait ?[/quote]
Face Nord de l’Everest en enchainement avec la face Nord du K2. Ensuite enchainement jusqu’au Mont-Blanc par la crête, mais j’étais unpeu fatigué près de l’abri Vallot alors je suis redescendu. Je pense réessayer l’année prochaine mais en commençant par le Mont-Blanc cette fois.
Posté en tant qu’invité par françois2121:
Bien d’accord avec vous tous ! Quelle sensation étrange , mais extraordinaire ! Je n’ai pas fait beaucoup de solo en hte montagne mais j’ai fait une voie d’escalade que je connaissais bien en solo , dans une difficulté modérée , et de n’avoir que ses chaussons et son baudard , c’est dément !!
D’un autre coté, personne va dire que c’est nul et qu’il regrette d’en avoir fait :rolleyes:
Posté en tant qu’invité par Matt:
Ceux qu’ils l’ont fait et qui regrettent ne sont plus là pour témoigner. C’est bête hein ?
Posté en tant qu’invité par Bolo:
et comment gérez-vous le passage des glaciers?
Posté en tant qu’invité par Killian:
T’as rien suivi toi… C’est en courant les glaciers ! Un collier sous la semelle des baskets et zou.
Sinon y’a la solution survivor, mais ça demande un peu plus de temps. (et un parapente, ok)
[quote=« J’veuxUnChaton, id: 1405307, post:10, topic:124727 »]D’un autre coté, personne va dire que c’est nul et qu’il regrette d’en avoir fait :rolleyes:
:|[/quote]
Haha, si, je me suis déjà senti bête en solo! Une fois de plus, c’est une activité ou chaque erreur n’est pas forcément fatale (déjà le simple fait d’être là, même dans une voie rocheuse facile en 5), mais là la marge d’erreur se réduit énormément!
Probablement car une fois j’y avais été pour de « mauvaises raisons » (va en trouver des bonnes!), suite à une discussion au bivouac où un ami m’avait parlé d’une voie qu’il aurait aimé faire. J’aurais dû au moins aller y jeter un coup d’oeil une fois, tant pis. C’était très simple, mais je n’étais pas « en accord » en grimpant au début (le faisais-je pour moi?), mais à la troisième longueur, jusqu’au sommet, j’ai retrouvé une bonne sérénité.
J’ai donc regretté bien que tout se soit bien déroulé car je n’étais pas totalement serein au début (pourtant je sais qu’en TA du 5 « solo » j’en ai fait!), j’en déduit que je n’étais vraiment à ma place, et que c’est dommage de risquer autant sa vie, bien qu’à aucun moment j’ai eu vraiment peur, plus une sensation de faire une bêtise, de ne pas assumer à 100% ma position (mais quelle doit être la sensation recherchée par le vrai solo dur?)
C’est beaucoup plus impressionnant que d’engager sa vie, même dans du plus dur, en voyant un autre être humain…
C’est une activité que je déconseille totalement, et à ne faire que pour soi. De nos jours c’est hyper médiatisé, Honnold nous offre des images de grande qualité régulièrement… Sans débattre sur l’intérêt de ses solos, ce genre de médiatisation entraine forcément d’autres grimpeurs à l’imiter. Je serais partisan de laisser cette activité obscure, tabou, presque… Même si cela représente certains des plus grands exploits! (le fish en solo, sans recherche de médiatisation, ça c’était plus beau que les « solos professionnels » (cependant de très nombreux grands grimpeurs rejettent le solo. AU pays des hamburgers et de la médiatisation poussée du solo, que des gens comme Tommy Caldwell prétendent publiquement que ça ne vaut pas le coup, est vraiment bien)
C’est délicat de discuter de ça sur un forum, espérons que personne n’aille trop en vanter les « bienfaits », et/ou de des grimpeurs pas encore prêts s’y lancent…
Les glaciers sont « off limits » pour moi, en solo. Point final . Cette limite que je m’impose me permet de dire au revoir à mes enfants plus facilement lorsque je les quitte pour un tas de cailloux. C’est aussi une limite intéressante, parce qu’elle oblige à se creuser un peu la tête pour trouver des sommets et des itinéraires accessibles. On part alors dans des endroits peu fréquentés, y compris en altitude: 3500-3800m sans glacier, ça devient possible ces dernières années. Bien sûr, certains sommets très fréquentés sont tentant en solo (grand Paradis, Bishorn, barre de Ecrins…), mais est-ce encore du solo?
Concernant la question originelle, la réponse est simple: on a tous des emplois du temps compliqués. Croiser les partenaires, les conditions, le boulot et la famille, c’est vraiment pas évident. Le solo vient de là…et sans doute aussi un peu d’un trait de caractère.
souvent fait du solo plus par manque de partenaires.
J’ai déjà fait le mont blanc par la voie du goûter en solo mais en avril : personne sur l’itinéraire. J’ai vraiment fait « solo ».
Ensuite d’autres réalisations mais dans un niveau technique raisonnable (AD grand maxi)
les sensations sont assez bonnes. Par contre, niveau préparation c’est assez long car tu ne dois vraiment rien laisser au hasard…
les passages sur glaciers mmh comment dire… je ne le referai plus
Merci pour les réponses et les expériences ! Très intéressant
Perso je ne grimpe pas souvent, donc difficile de partir avec quelqu’un d’inconnu au petit bonheur la chance.
J’ai commencé seul et j’ai continué seul par la suite comme cela. L’avantage c’est d’être totalement libre dans ses
choix et dans ces décisions, l’inconvénient c’est de n’avoir personne pour t’assurer dans des passages exposés, et sur glacier
il n’est pas facile d’évaluer, et de positionner le curseur d’acceptation de risque, ce qui limite fortement le choix des courses en fonction
des conditions de neige
[quote=« J’veuxUnChaton, id: 1405307, post:10, topic:124727 »]D’un autre coté, personne va dire que c’est nul et qu’il regrette d’en avoir fait :rolleyes:
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Si : je garde un souvenir mélangé de la traversée des Rouies. Il est en effet complètement idiot et angoissant de descendre le glacier du Chardon seul (vraiment seul), ça nuit au plaisir d’être là. Donc à quoi bon ?
Pourtant, le choix est vaste (et intéressant) de courses d’alpinisme se déroulant hors glacier : dans un niveau tranquille, Pic Coolidge, Dent Parrachée, Etendard (NE), Viso, Font Sancte, Argentera et… Cervin, bien sûr ! (pas fait, pas le niveau).
Après, un rocher branlant peut avoir autant de conséquences pour un alpiniste solitaire qu’un pont de neige qui casse, même si théoriquement l’un se teste et l’autre pas.
bric
Dac merci à tous, pas d’autres récits ou expériences sur les solos ?
:))