Quand j’ai commencé la montagne (pas hier, mais juste avant…) je ne m’inquiétais pas de savoir si ma mère flippait ou pas. De toute façon, quand je lui parlais du jardin de Talefre, elle me croyait au jardin des plantes …
Quand j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse, on a fait quelques initiations ensemble. Une chute, une petite minerve puis un vol de 12 h dans cet état (on bossait loin à l’époque a suffit pour qu’elle arrête.
Les enfants sont arrivés. La deuxième à tout de suite mordu à fond (jusqu’à faire des pieds et des mains pour être des sorties C2C-G2G (pour vous dire si ça date …) mais prend peu de risques et c’est tant mieux.
Maintenant, je recommence à partir seul (j’entends: sans la famille) mais surtout, surtout: je ne dis plus où je vais, ni ne téléphone du sommet.
Août 2008, alors qu’on était en plein bivouac dans les aiguilles de cham, ma moitié à réussi a décharger mon tel en essayant de me joindre pour me demander si ça allait. Les infos annonçaient 40 morts suite à l’avalanche du Tacul. Pour elle, Chamonix c’est un tout
C’est, quoiqu’il en soit, un sport quelque peu égoïste et comme le disent certains: il vaut mieux ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.