Note bien, cher Joe Rhasse, que rien qu’en changeant ton pseudo, tu peux faire beaucoup gagner en confiance et en sérénité à tes proches…
Je sais pas moi : « alpage buccolique », « marmotte placide » ou « ruisseau bondissant » seraient surement beaucoup plus apaisant pour ton entourage !
Alpinisme et vos proches
J’ai fait découvrir l’alpi à ma femme… avant elle avait peur quand j’y allais, maintenant elle est jalouse quand elle peut pas y aller
[quote=« Yayo, id: 1865946, post:19, topic:170535 »][/quote]
Ok ok, on oublie la bagnole (même si chez moi, ils font semblant d’y croire…).
Par contre, tout à fait d’accord avec un certain nombre de points :
- adopter absolument le principe du « pas de nouvelles bonnes nouvelles »
- arrêter de donner des horaires de retour, ou alors hyyyyper larges (genre « m’attend pas avant mardi », et là si tu rentres le lundi, c’est gagné)
Moins d’accord avec la minimisation, ou les conversations et le matos faits « en cachette » : au contraire, expliquer et montrer est souvent plus rassurant que l’inconnu, comme dit plus haut.
Et surtout, surtout, comme tu le dis si bien :
LA BANANE au retour, qui justifiera toutes les inquiétudes, parce que tes proches, s’ils t’aiment, ils ne veulent que ton plaisir, avant tout !
(même avec les doigts cassés, les bleus partout, les 4 kilos en moins, et autres conséquences réjouissantes qui égayent les repas de famille de M’sieur Demont !)
Attention à ne passer en poids négatif
et si vous inversez la question ?
quand c’est vos moitié(e)s qui partent sans vous? vous réagissez comment en fin connaisseur des risques de ce milieu?
moi j’étais bien content de lui montrer ce que je faisais la haut, histoire qu’elle flippe moins…et du coup, elle a pris le virus, et c’est ça arrive à ce qu’elle parte seule…et ben moi, ca me fait méchamment flipper
J’ai pourtant une confiance aveugle en elle, mais la montagne…reste la montagne…
C’est en effet une bien triste vérité …
Meuh non, le destin de toute montagne est de se transformer en plage de sable fin, suffit d’être patient
[quote=« Sly, id: 1865888, post:6, topic:170535 »]1. Rester célibataire.
2. Dire à ses proches quelle course on a fait après l’avoir faite et non avant.
3. Avoir un pote de confiance qui se chargera de transmettre à tes proches si tu n’es pas de retour au jour/heure prévue de ton retour.
4. Ne pas se blesser/être secouru pour rester crédible.
5. Sacrifier un week-end de temps à autre pour passer du temps avec tes proches histoire de pas te les mettre à dos. (ceux où il fait mauvais temps)[/quote]
point 1. c’était LA solution. J’ai craqué un jour au bord de l’Ardèche. Egoisme inconscient couplé à l’instinct de reproduction.
point 2. oui . J’ai joué le rôle deux fois. C’est pas facile surtout si ça fini mal.
point 3. tout à fait . Savoir renoncer et faire en sorte par tout les moyens de toujours revenir au bercail. Bref se la jouer « pro » et invincible of course.
point 4 : il y avait une expression consacrée rigolote : " faire du social". Moi c’etait le jour de mon anniverssaire et à Noel.
ps : quand à embarquer sa compagne ( et vice versa) dans ses aventures même « au rabais » en lui promettant que" tout est sous contrôle" c’est pour moi mettre tous les oeufs dans le même panier. Surtout si c’est pour laisser des orphelins à la maison un dimanche soir après le coup de fil du PGHM avec la « baby sitter » de service en première ligne.
Je trouve que là on touche le tréfond de l’égoisme le plus crasse.
Je n’ai tenté qu’une fois " les oeufs dans le même panier". Pas deux.
10 morts en alpinisme dans mon entourage plus ou moins proche en 40 ans
2 sur la route.
Quand « au plaisir là haut » ne serais ce ce pas en grande partie le reflet dans le miroir de cet égoisme forcené qui nous aveugle ?
Et s’il y a" plaisir là haut" à quoi peut bien prendre plaisir le reste du « populo » qui reste « en bas » ?
[quote=« Bubu, id: 1866008, post:29, topic:170535 »]
Meuh non, le destin de toute montagne est de se transformer en plage de sable fin, suffit d’être patient :)[/quote]
justement, on aimerait tous pouvoir être sûr que la montagne ne nous prendra pas pour témoin principal de sa dégradation en nous envoyant un parpaing sur le coin de la figure
étape 1 « maman je vais sauter en wingsuit! »
étape 2 montrer des vidéos de sauts scabreux illustrant le vinguessioute et laisser infuser l’inquiétude quinze jours.
étape 3 « bon je vois que ça t’angoisse, du coup je vais juste faire un peu d’alpi… »
d’ailleurs je me dis que ceux qui ont descendu à ski le linceul le jour de la fête des mères ont du galérer pour trouver l’étape une.
C’est vrai que je fais souvent la comparaison avec la voiture mais en fait c’est pas du tout rassurant…
L’initiation sur une course simple pourrait adoucir les pensées, car il est vrai l’ayant initier à l’escalade, elle le prend beaucoup mieux quand je lui dit que je pars grimper! Quasiment une banalité pour elle.
Comme dit l’inconnue fait peur et il vrai que souvent pour des néophytes l’alpinisme s’apparente au film everest fraichement regardé un samedi soir… Pas la meilleure idée :rolleyes:
Adoucir un peu les récits du weekend end est une bonne idée aussi !
Et ben dis donc, apparemment la montagne te fait drôlement rêver ! Je ne sais pas ce qu’elle t’a fait, mais tu m’as l’air bien névrosé.
Tu sais, si tu trouves que c’est un calvaire d’aller en montagne et si ça te fait des noeuds au cerveau, tu n’es pas obligé d’y aller, ça fera de la place pour les autres, pas de problème…
Quand au risque, on a le droit de se former et de réfléchir avant d’aller n’importe où n’importe quand n’importe comment…
Si tu regardes comment se passent les accidents, il n’y a rien d’inévitable, il suffit de ne pas faire la connerie de trop et c’est bon.
Et les chutes de séracs, de pierres ou même le bloc de rocher auquel on est agrippé et qui tombe ? Il y a quand même une part minimale de danger à accepter et faire accepter.
il leur parle, comme aux plaques d’ailleurs, et ça marche ! une sorte de grommellement confus ponctué de petits cris difficiles à imiter … je crains que la méthode soit difficile à reproduire pour nous
Il faut négocier avec la montagne avant de passer dans une zone possédant de tels dangers.
Ce n’est pas toujours facile, et on est parfois obliger de renoncer, mais quand on compris la psychologie de ces tas de cailloux, on s’en tire trop mal.
[quote=« Bubu, id: 1866123, post:35, topic:170535 »]
Et ben dis donc, apparemment la montagne te fait drôlement rêver ! Je ne sais pas ce qu’elle t’a fait, mais tu m’as l’air bien névrosé.
Tu sais, si tu trouves que c’est un calvaire d’aller en montagne et si ça te fait des noeuds au cerveau, tu n’es pas obligé d’y aller, ça fera de la place pour les autres, pas de problème…
Quand au risque, on a le droit de se former et de réfléchir avant d’aller n’importe où n’importe quand n’importe comment…
Si tu regardes comment se passent les accidents, il n’y a rien d’inévitable, il suffit de ne pas faire la connerie de trop et c’est bon.[/quote]
Nevrosé ? tu a une idée de ce que signifie névrose et dans quel contexte tu l’emploies ?
Je ne t’ai pas attendu pour arrêter de courir l’Alpe.
J’ai laissé la place à d’autre il y a un petit moment.
Tu en a d’autre lapalissade à rajouté du genre « Si tu regardes comment se passent les accidents, il n’y a rien d’inévitable, il suffit de ne pas faire la connerie de trop et c’est bon » ?
A lapalissade lapalissade et demi : je rajouterai donc que pour les conneries « mortels » c’est assez rare d’avoir la chance de pouvoir faire une analyse a postériori histoire de rectifier le tir la prochaine fois.
Donc le montagne maintenant elle me fait rêver au chaud au soleil allongé dans l’herbe verte sous un col à l’abris du vent.
Ici c’est la vie .
Là haut ce n’est que caillasse neige glace vent désolation et froidure.
Bah, comme partout. Ce n’est pas parce qu’on meurt dans un lit (en général) qu’il faut éviter de se coucher.
[quote=« hemhem, id: 1865926, post:12, topic:170535 »]
Mouais enfin quand elle rentre à 2h du matin en étant restée injoignable soit disant parce qu’elle a oublié son téléphone à la voiture l’escalade a bon dos hein !![/quote]
En l’occurrence elle a pris un gros but, elle a suivi longtemps son coéquipier (qui grimpe mieux qu’elle et qui restait convaincu que la voie prévue était juste là) dans du 6b, 6c sur coinceurs jusqu’à pouvoir réchapper, assez tard, et au retour ils ont quand même voulu comprendre dans quels itinéraires ils se sont retrouvés (en buvant une bière, mais même pas deux).
Il est jaloux mon doudou…
Il y a le forum P-- pour ça.