Alpinisme et parapente

[quote=akira9a]C est plus qu envisageable, c est meme deja fait … voir les ibex15 et ibex17 de chez Nova. C est pas de l ultralight (ca reste autour de 3kg) mais c est des vrais parapente de 17 et 19m2 (surface a plat). Apres ces ailes intermediaires ferment moins qu un para normal en conditions turbulente mais quand ca ferme faut etre present … ca part en live tres vite …


le parapente, d’un coté, c’est un concept qui me plait bien et que je voudrais bien essayer mais d’un autre coté étant, selon la formule consacrée « courageux mais pas téméraire » (!) , je dois dire que cette vidéo, c’est le genre de truc qui me retient de franchir le pas.

La vidéo a été tournée dans le cadre d’un SIV (simulation d’incident de vol). Le décrochage est donc provoqué volontairement par le pilote. D’ailleurs quand il tire le secours, l’aile est quasiment revenue dans son domaine de vol normal. Le parachute de secours est à mon avis tiré volontairement parce que l’exercice le prévoyait.

Mais ce sont des choses qui peuvent arriver en vol « normal », comme des plaques en ski de rando…

tout a fait. Mais partir en decrochage non volontaire avec ce genre de voile est quand tres rare. La pression au commande sur une aile chargee comme les ibex est enorme et dissuade franchement … Et si tu decroches a cause des conditions … c est que c etait vraiment une aerologe atroce …

Allez, pour te rassurer, et peut-être te donner envie de franchir le pas :wink: , un petit montage vidéo de notre sortie : http://www.dailymotion.com/video/x6ovru_pelvoux2008_sport

A+

Agnès

Rhaaaaaaa…

ça torche :slight_smile:

Aaaaaaaargh, enormissime! Merci :slight_smile:
Encore mieux que mon avatar qui plane bien mais qui n’est pas cap de faire une vidéo (le con!)

A+,
Mic’hel

PS aux admin: suis-je le seul à avoir d’énormes difficultés à me connecter au site pendant la journée?

nouvelle version du Challenge 4807, voir ici :

http://stgervais.vollibre.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=94&Itemid=262

Posté en tant qu’invité par David P2:

]http://www.dailymotion.com/video/x6ovru_pelvoux2008_sport[/url]

Superbe, ca fait rever!

Posté en tant qu’invité par Marc L.:

Bonjour à tous,

Je rentre de 5 semaines de voyage à l’étranger très loin (sans ma voile, mais avec l’ascension au passage d’un plus de 6000 m) et je vois que le sujet « alpinisme et parapente » a été réactivé !

Quelques remarques sur les échanges récents :

  • Le vol du Pelvoux est vraiment magnifique et bravo à Agnès et son compagnon pour avoir pu vivre ce vol magique !

  • En ce qui concerne les voiles de petite taille (type Swoop ou voiles de speed-flying), je pense qu’elles sont utilisables en haute montagne, mais elles sont nettement plus vives et plus réactives que des voiles de taille « classique » et elles ne peuvent être utilisées en sécurité que par des pilotes ayant une bonne technique et pas mal d’expérience : taille plus petite implique certes un poids plus faible, mais aussi des vitesses accrues, en particulier en virage et à l’atterrissage, ce qui nécessite un pilotage précis et adapté.
    En ce qui me concerne, j’ai réalisé des dizaines de vols en haute montagne sans aucun problème en ayant toujours volé avec des parapentes de 28 m² faciles et amortis.
    A présent mes amis paralpinistes volent tous avec des Ultralite de 23 m² (poids 2,85 kg + sellette « montagne » entre 300 et 600 g selon les modèles). J’ai acheté cette voile en juillet dernier, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de l’utiliser.
    Elle me semble être un excellent compromis poids/sécurité/facilité de pilotage pour des vols en haute montagne.

  • Contrairement à ce que l’on pense souvent, si on choisit bien ses ascensions en fonction de la météo annoncée, les vols en haute montagne ne sont pas plus difficiles que les autres.
    En effet en partant tôt le matin (comme les alpinistes en fait), ces vols se déroulent en général en conditions aérologiques calmes. J’ai très peu de souvenirs de vols en conditions relativement fortes.
    L’immense majorité des vols montagne que j’ai réalisés ont toujours été plus faciles techniquement que des vols sur site en milieu de journée.

  • Du coup je confirme ce qu’a dit Agnès : il n’est pas du tout nécessaire d’avoir une très grosse expérience en parapente pour pouvoir vivre de tels vols.
    Mon 1° vol en haute montagne (Cime du Vallon dans le Valgaudemar) était mon 43° en tout et j’avais alors commencé le parapente depuis 11 mois seulement, comme quoi…

  • Pour ce qui est de l’ordre des décollages et du problème posé par celui qui doit décoller le dernier, j’avais évoqué ces points dans un article général sur les vols montagne que j’avais rédigé pour une revue spécialisée. J’avais écrit ceci :

[i]L’ordre des décollages
En randonnée-parapente (en moyenne montagne), la descente à pied le long d’un chemin confortable ne posant généralement aucun problème technique, l’ordre des décollages importe peu. Il en va tout autrement en paralpinisme. En effet, si les pilotes projetant de faire un vol en haute montagne doivent être autonomes et capables de gérer seuls leur décollage, leur vol et leur atterrissage, les niveaux d’expérience en alpinisme peuvent être très différents : une chose est d’être capable de monter au sommet du Mont-Blanc en second de cordée, assuré par plus expérimenté que soi, autre chose est d’être capable d’en redescendre seul à pied, en sécurité, avec sa voile sur le dos, après avoir manqué plusieurs décollages pendant que l’ensemble des membres du groupe ont réussi à décoller et attendent à côté de l’atterrissage avec une bière à la main !
Mon expérience personnelle me conduit donc à proposer les recommandations de bon sens suivantes :

· Le pilote qui doit rester le dernier au sommet doit impérativement être celui qui a le meilleur niveau en alpinisme, quelle que soit son expérience en parapente, car il peut être conduit à redescendre seul à pied si les conditions aérologiques se dégradent.
· C’est donc lui qui doit garder le matériel de sécurité collectif (corde, broche à glace, etc.).
· Si un pilote arrive au sommet très fatigué, le mieux est qu’un autre pilote fasse fusible puis que les autres membres du groupe l’aident ensuite à décoller (même s’il est celui qui possède le meilleur niveau en parapente).
· Ces remarques conduisent à prévoir au moins un pilote capable de redescendre seul du sommet s’il le faut. L’éventuelle redescente à pied en solitaire peut parfois poser de réels problèmes de sécurité : crevasses, rimaye ouverte, éperon rocheux à désescalader…
Dans une telle situation, les deux pilotes qui ont la plus grosse expérience haute montagne restent les derniers au sommet, ils se concertent et on peut distinguer deux cas de figure :

  • les conditions aérologiques laissent penser que les deux pilotes décolleront : ils se préparent simultanément ; le moins fort des deux en alpinisme décolle le premier,
  • les conditions aérologiques sont aléatoires : plutôt que de risquer le décollage d’un seul des deux, il vaut mieux que les deux pilotes renoncent au vol pour pouvoir s’engager dans la descente à pied en assurant à deux leur sécurité comme le font toutes les cordées d’alpinistes.
    · Il faut garder à l’esprit que la tentation de décoller à tout prix est toujours forte en haute montagne : y renoncer signifie en effet de longues heures de marche avec la voile sur le dos alors qu’un décollage aurait permis une glissade dans les airs rapide jusqu’au fond de la vallée. L’effet de groupe peut être pervers : tel pilote se sentira de partir et tel autre aura peut-être du mal à renoncer alors que les conditions lui sembleront trop délicates par rapport à son niveau technique ou sa fatigue. Il faut donc rester vigilant. Chacun doit, en toute responsabilité, savoir apprécier les conditions de sa propre sécurité : que représente un vol de plus ou de moins dans une vie ?
    · Enfin, il y a aussi le risque, lors d’une ascension relativement facile (Écrins ou Mont-Blanc par exemple) que les meilleurs alpinistes du groupe soient aussi ceux qui, ayant la meilleure condition physique, arrivent avant les autres au sommet, trouvent des conditions aérologiques excellentes et décollent, persuadés que les conditions resteront les mêmes et que tout le groupe réussira à décoller sans problème. Mais si les conditions changent, les derniers arrivés au sommet devront peut-être redescendre à pied… alors qu’ils seront les plus fatigués et les moins expérimentés !
    Moralité : il est important que le groupe se rassemble au sommet (un vol de ce type est une aventure collective) et qu’un consensus soit trouvé sur l’ordre des décollages.

En gardant à l’esprit ces quelques recommandations peu originales, il est tout à fait possible, pour des pilotes ayant une certaine expérience de la haute montagne, de mettre sur pied et de vivre des vols depuis le sommet de la plupart des montagnes des Alpes ou des Pyrénées.
Avec quelques amis, nous avons ainsi réalisé des dizaines de vols superbes en haute montagne alors que notre niveau d’alpinisme et de parapente est tout à fait moyen, mais nous sommes autonomes dans les deux activités et nous nous sentons capables de choisir un objectif à notre portée, de choisir le meilleur moment pour tenter de le réaliser et d’assurer au mieux notre sécurité que ce soit en alpinisme ou en vol. Cette expérience me pousse à affirmer que de très nombreux pilotes attirés par ce type de pratique sont capables de vivre de tels moments de pure émotion à condition qu’ils soient motivés et autonomes. En effet, les vols en haute montagne sont rarement difficiles car ils se déroulent tôt le matin, alors que les conditions aérologiques sont encore calmes et que les brises de vallée ne sont pas encore établies.
L’objectif n’est pas de réaliser un cross (inutile de monter au sommet des montagnes pour cela), mais simplement d’associer le plaisir de l’ascension d’un beau sommet avec l’émotion procurée par la longue glissade silencieuse dans les airs jusqu’à la vallée, si loin, si bas…[/i]

  • Il faut donc qu’il y ait dans le groupe une personne capable de descendre seule en sécurité du sommet choisi, ce qui conditionne le choix de la course envisagée.
    C’est pour cela que pour quelques ascensions un peu exceptionnelles (Aiguille Verte, Grandes Jorasses, Traversée de la Meije), nous avons fait appel à un guide parapentiste.
    C’est lui qui aide les « clients » à décoller et c’est lui bien sûr qui décolle en dernier !!

  • En ce qui concerne les « buts », il m’est arrivé 3 fois en 21 ans de pratique de redescendre d’un beau sommet à pied avec la voile sur le dos (Mont Blanc, Mont Blanc du Tacul et Dôme des Écrins), ce qui représente 1 but tous les 7 ans.
    Ce ratio me semble positif et je suis prêt à continuer à redescendre à pied à cette fréquence si pendant ce temps je peux continuer à vivre les émotions exceptionnelles liées à l’association de l’ascension d’un beau sommet avec le retour en volant :smiley:

Amicalement et bons vols en haute montagne !

Marc Lassalle

Posté en tant qu’invité par Fabrice:

Je profite de ce post en pleine ébullition pour partager avec vous 2 vols que nous avons réalisé en août dernier sur des 4000, l’Alphubel (après l’ascension du Taschhorn) et le Dom des Mischabel.

Nous volons avec des Zakospeed Light (Dudek) de 16 m2 qui nous apportent une grande satisfaction. A noter toutefois comme le souligne Marc que ce genre de voile demande un minimum d’expérience en parapente (classique) et un dosage des mouvements sur les commandes. Pour le reste ce n’est que du plaisir.
Le rapport poids / volume / performance est énorme sur ce modèle.

Voici nos aventures en images :

http://www.skyandsummit.com/taschhorn/index_add4.htm

http://www.skyandsummit.com/dom/index_add4.htm

Nous avons également gravit la Lenzspitze mais avons décollé vers 3000 m (les images dans les prochains jours sur le site)

Bons vols et soyez prudents.

Fabrice :slight_smile:

Vraiment magnifique !

Par contre, vos petites voiles, au niveau finesse, ça doit pas être terrible terrible, et du coup des vols comme celui du Dôme des Ecrins (côté Pré de Mme Carle), ça doit être limite voire même pas possible, non ? Vous avez quoi comme finesse avec vos engins ?

Agnès

Salut Fabrice,

Je suis emerveille par votre sortie a la Lanzspitze. J ai fait le nadelhorn l annee derniere avec mon pere et la vue sur cette face est vraiment exceptionnelle. Est ce que tu aurais le poids de la zakospeed en tete ? Sinon tu utilise quoi comme selette ?

Merci

Akira

Ooops … une autre question. Vous avez les zako 16 (light) ou les zako V16 ? Vous perdez pas en finesse sans les V ?

Posté en tant qu’invité par Nico_H:

[quote=akira9a]Salut Fabrice,

Je suis emerveille par votre sortie a la Lanzspitze. J ai fait le nadelhorn l annee derniere avec mon pere et la vue sur cette face est vraiment exceptionnelle. Est ce que tu aurais le poids de la zakospeed en tete ? Sinon tu utilise quoi comme selette ?

Merci

Akira[/quote]
Le plus dur pour la Lenzspitze ça n’était pas la face nord… c’était le casse croute au sommet à 6h30 :lol: : http://nicolas.helmbacher.9online.fr rubrique « Vidéos »… pfiuuu c’est pas facile tous les jours :wink:

Pour les zako, nous avons les versions light qui pèsent 3kg avec les sellettes « string » supair.

Pour info, la nouvelle version de Zako 16 est arrivée toute fraîche de pologne pour la coupe Icare qui a eu lieu ce week-end… 2,5kg avec la sellette… Resuspentée en suspente fine non gainée, plus de tissus en 27g, et remplacement des millard par un autre système plus léger.

Donc du gain en poids mais un peu plus fragile, surtout sur pour des décos montagne.

Au niveau finesse, c’est certain que ça ne vaut pas une voile montagne, mais ça permet d’ouvrir de nouveaux objectifs avec un poids raisonnable dans le sac et surtout un déco possible même par vent fort ! Il me semble qu’elle est donnée pour 6 ou 6,5. Mais chargé avec tout le matériel, corde, crampons, piolet, ça descend vite quand même.

Le mieux c’est de pouvoir avec une 16, une 19 et une voile montagne de taille normale style 23m²…

Et se poser à Randa à 10h10 avec un déco à 4500 au Dom des Mischabel et 20mn de vol pour s’économiser 3000m de descente…c’est vraiment appréciable et ça laisse un large sourire lorsque toutes les images emmagasinées défilent une fois posé dans l’herbe grasse encore toute humide…

Nico

Posté en tant qu’invité par Marc L.:

Bonsoir,

Des goûts et des couleurs, cela dépend de chacun.
Mais une Ultralite 23 (2,85kg) + une sellette string (350 g) = 3,2 kg et on n’est vraiment pas loin de ta Zako 16 (à 200 g près).
Et la voile est un vrai parapente (23 m² au lieu de 16 m²) avec des exigences de pilotage et de technique qui n’ont rien à voir.

Quant au vent fort pour décoller, cela ne me semble pas un véritable argument : je fais des vols en haute montagne depuis 20 ans, je n’ai jamais décollé par vent fort et je suis redescendu 1 seule fois à pied à cause d’un vent trop fort au sommet, mais de toute façon je n’aurais jamais décollé ce jour-là, même avec une 16 m², alors…

A+ et bons vols.

Marc Lassalle

Oui mais je prefere me faire plaisir avec des petites voiles qu avec de grosses voiles molles …

100% d’accord. Les mini voiles qui sont LA solution au vol montagne, c’est un mythe.

Après, c’est surtout une question de goût.

Par contre, la Zako 16 à 2.5kg tout compris, ça semble vraiment intéressant. On est dans les poids de la Swoop 14 montagne mais avec un déco sûrement beaucoup plus facile.

Ah non, ne me faites pas dire ce que j ai pas dit. Les mini voiles sont pas la seule solution. Ca en est une parmi d autres. La solution de Marc a prouve son efficacite par tous les vols realises. Et les fous volants de skyandsummit etaient sous des voiles allegees mais de taille normale avant de passer sous des zakospeed. Il faut de tout pour faire un monde.

Je ne disais pas ça pour toi.

Mais il y a un peu un discours ambiant qui dit que les minivoiles sont la solution pour le vol montagne, on peut voler par vent fort et tout et tout… Je ne suis pas d’accord. On peut sans problème faire du vol montagne avec des minivoiles mais cela réclame plus d’expérience et c’est globalement plus difficile à mon avis. Les quelques centaines de grammes et l’encombrement gagnés par rapport à une voile de + de 20m2 (une airlight extreme 21m2 ou une ultralite 23m2 sont ~2.9kg contre 2.2kg à une swoop 16 ou une zakospeed) vont se payer par des décos et des atterros peut-être plus délicats. A réserver à mon avis à des pilotes très avertis.

Par contre dans une optique vol montagne où le but n’est souvent pas de faire un vol longue durée, je suis d’accord qu’un descente un peu typée speed flying est super sympa.

Yep … tout a fait d accord. Surtout qu’avec du gros barda (gros sac a dos) les voiles legere de 21m2 sont deja pas mal chargees … alors les mini voiles …