Alpinisme et parapente

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

En ce qui concerne ma voile Yéti (voile « montagne » de Gin Gliders), je pensais effectivement la vendre, mais le budget de mon expédition-parapente au Népal me pousse à la conserver quelque temps encore.
Je la mettrai probablement en vente au début de l’année 2008.

Amicalement.

Posté en tant qu’invité par SwOOp:

Pour moi personnellement le parapente pour un alpiniste ! Le temps est révolu. Maintenant il existe de superbe machine comme ma swoop 16 pour descendre des sommets trop venté, avec 2.4 kg vous êtes pratiquement certain de redescendre en volant, ultra solide en turbulence, elle sera vous ramener sur le plancher des vaches, je ne suis pas un alpiniste comme vous, certes, mais ma Swoop et mon parapente je les connais presque par cœur, avec le peu de sommets que j’ai pu atteindre dans le massif du mont-blanc, je me suis très vite aperçu qu’un parapente n’était que très rarement adapté au condition aérologique en haute altitude: trop de vent, presque pas de place pour étaler la voile, les conditions sont trop fortes, l’envi de ne pas redescendre à pied, la fatigue, le froid, il faut que parfois le décollage soit immanquable! Non pour le parapente il y a trop de critère à gérer. Bref horrible !

Faites un petit stage pour apprendre à piloter une SwOOp. Adoptez la, vous serez beaucoup plus en sécurité par rapport à une grande voile. Arrivé au sommet du Tacul près à décoller j’ai souvent entendu les parapentistes qui attendaient que ce soit moins fort, dire: Merde si j’avais su.

http://mbvl2.free.fr

[quote]Si on aime le vol et la montagne, il faut surtout combiner les deux activités : c’est absolument magique !

Marc[/quote]
C’est un peu de ce fil de discussion, lancé il y a un peu plus d’un an déjà, que tout est né.
Comment ça ? Du matos de parapente ultra-léger adapté à la montagne ? Alors on n’est pas obligé de se trimbaler un sac énorme et lourdissime pour pouvoir voler ? Hum hum…

L’idée fait son chemin, et en octobre mon copain JC se lance dans l’aventure avec un stage initiation. Il en reviendra euphorique et métamorphosé… Tiens tiens… Pour un peu mieux comprendre le pourquoi du comment de cet élan d’enthousiasme, me voici à mon tour accrochée à un bout de tissu à courir dans les prés. Et là, miracle : mes pieds quittent le sol de 10 cm pendant 3 secondes ! C’est cuit, me voilà atteinte du même virus que JC, dont le principal symptôme est le large sourire bête et tenace affectant la plupart des parapentistes sur les atterrissages !

Pour couronner notre premier été de vol, on avait vraiment envie de se payer un vol haute montagne. De mon côté, je comptabilisais patiemment mes vols (40, 41, 42…) afin d’atteindre la barre fatidique des 50 suggérée par Marc :wink: avant de tenter le coup… Et puis un créneau météo et disponibilité s’est ouvert et nous voici partis lundi dernier avec nos gros sacs (enfin pas si gros finalement) pour le Pelvoux.
Mardi matin, 9h10, sommet de la Pointe Puiseux, grand beau, vent d’est 5km/h, les deux voiles sont installées, le cœur bat très très vite, …et c’est parti pour mon 43ème vol !! http://www.camptocamp.org/outings/137502/fr
L’arrivée au-dessus du glacier des Violettes, juste décoré par un petit nuage, est absolument énorme : on en a le souffle coupé, les larmes aux yeux, on crie comme des gamins (mais non on n’a pas effrayé les chamois !)… bref c’est quasi indescriptible ! Essayez, vous verrez bien !

Et puis quand même, descendre du Pelvoux en une demi-heure, sans fatigue, sans mal aux genoux, sans ampoules, et ben c’est pas mal du tout. Du coup on s’est repayé un peu de dénivelé l’après-midi pour retourner voler près de Gap (histoire de faire sécher les voiles mouillées par la rosée de la prairie d’Ailefroide) : encore des moments fabuleux, mais c’est une autre histoire…

Alors merci merci à Marc Lassalle et aux autres contributeurs pour nous avoir fait partager leur passion… et avoir contribué à déclencher la nôtre !

A bientôt !

Agnès

Clic clac torché, le Pelvoux un an après avoir débuter le parapente… hum hum, tentant…
Il pèse combien le tient ? (Car tu ne dois pas avoir le plus léger non plus vu que tu était débutante il y a qq mois).
43 vols… et combien de buts ? (pour voir s’il faut tout arrêter autre que le parapente ou non).

Posté en tant qu’invité par JCG:

[quote=Bubu]Clic clac torché, le Pelvoux un an après avoir débuter le parapente… hum hum, tentant…
Il pèse combien le tient ? (Car tu ne dois pas avoir le plus léger non plus vu que tu était débutante il y a qq mois).
43 vols… et combien de buts ? (pour voir s’il faut tout arrêter autre que le parapente ou non).[/quote]
Le parapente d’Agnès pèse 5.5kg, mais l’Ultralite (2.85kg) convient pour un débutant, j’ai acheté la mienne à mon moniteur après mon stage initiation + quelques journées encadrées.
Après il faut voir qu’on a fait beaucoup d’exercices en pente école tout l’hiver, ce que ne reflète pas le nombre de vols alors que c’est fondamental pour progresser.
En plus on a la chance d’avoir des super sites sous la main (15 minutes) donc de pouvoir pratiquer régulièrement. Alors un an de pratique ça veut pas dire grand-chose entre une pratique régulière et deux stages sans rien entre.

Sinon pour le Pelvoux on avait des sacs de 13 et 15kg respectivement au départ, y compris le matos pour redescendre à pied par le glacier des Violettes au cas où et qui ne nous a pas servi (on ne s’est pas encordés pour l’ascension par la voie normale).
JC

[quote=JCG]Sinon pour le Pelvoux on avait des sacs de 13 et 15kg respectivement au départ, y compris le matos pour redescendre à pied par le glacier des Violettes au cas où et qui ne nous a pas servi (on ne s’est pas encordés pour l’ascension par la voie normale).
JC[/quote]
A ce propos, c’est quoi le plan B si le second n’arrive pas a decoller (vent qui tombe, qui tourne ou qui forcit) alors que le premier est deja en l’air ?

Mais c’est sur, ca evite les rappels…

Le parapente en haute montagne nécessite à mon avis plus des compétences alpinisme que parapente. On choisit en général des conditions aérologiques calmes c’est à dire peu/pas de vent météo et vol le matin donc conditions thermiques encore calmes. Par contre on peut avoir à gérer le cas d’une descente seul si on n’a pas réussi à décoller.

Naturellement, si on choisit des sommets avec décollages engagés, les compétences en parapente deviennent elles aussi primordiales. Mais voler de sommets comme le Pelvoux, le Mt Blanc, le Tacul, le Dôme de Neige des Ecrins,… ne nécessitent pas forcément une grande expérience du vol surtout si on est avec quelqu’un d’expérimenté qui peut déceler les pièges aérologiques et donner le OK pour le vol. Aborder le vol haute montagne après 1 année de pratique semble tout à fait raisonnable et c’est plus une question d’arriver à monter le matos en haut.

Quant à dire que le parapente est dépassé et peu adapté au vol montagne et qu’il faut préférer des ailes de speed flying, je ne suis pas d’accord. Concernant le poids, il y a des parapentes de taille « normale » (21-23m2) qui sont en dessous des 3kg, donc pas de gain énorme. J’ai pas mal volé en haute montagne et globalement (en choisissant bien les conditions météo) j’ai plutôt été confronté souvent à des conditions de vent faible et selon les décos j’ai le plus souvent apprécié d’avoir une aile pas trop petite me prenant vite en charge.

J’ai été 4 fois au Mt Blanc pour y voler et j’ai pu décoller 3 fois. Les 3 fois où j’ai pu voler, il y avait entre 0 et 20km/h au sommet et j’ai apprécié d’avoir une aile normale. La fois où je n’ai pas volé, j’avais voulu « forcer » la météo, le vent était vraiment trop fort 50-60 km/h et je n’aurais pas volé même avec une mini-voile je pense.

Bon après concernant la swoop 16, on est à la frontière entre parapente et aile de speed et ça doit décoller pas trop mal (petit parapente ou grosse aile de speed, c’est selon…). J’ai une swoop 14 montagne mais je ne l’utilise qu’à ski. Pas de vent, un déco à pied où tu enfonces un peu et déco peu pentu et tu ne décolles pas… Sans compter un atterro que tu dois choisir avec plus de soin compte tenu de sa vitesse de vol.

Bravo Agnès et bienvenue dans la grande famille des volants.

On se reconnait parfaitement dans ce que tu décris :
« le principal symptôme est le large sourire bête et tenace affectant la plupart des parapentiste sur les atterrissages ! » :cool:

p.s. pour les adeptes de voile de speed-flying , il paraitrait que la nouvelle Feex d’Aerodyne offre de meilleures possibilités de déco que la Swoop, si quelqu’un a des infos je (nous) suis (sommes) preneur(s).

De ce que j’ai vu, ça semble décoller mieux que la swoop. C’est plus élaboré aussi (cloisonnage diagonal). Je pense qu’elle plane mieux aussi. Les perfs en plané et thermique semblent excellentes… Par contre, visiblement pas de version light actuellement, donc sûrement plus lourde que les parapentes montagne actuels (airlight, huapi, ultralite,…)

Posté en tant qu’invité par denis_aec:

[quote=MichelM]…
p.s. pour les adeptes de voile de speed-flying , il paraitrait que la nouvelle Feex d’Aerodyne offre de meilleures possibilités de déco que la Swoop, si quelqu’un a des infos je (nous) suis (sommes) preneur(s).[/quote]
Pour la Feex : http://www.parapentiste.info/forum/tests_et_essais/feex_aerodyne-t8209.0.html Il y a même un lien sur une velle video de Feex. :cool:

L’avantage d’une aile légère sur une aile de speed, c’est que ça reste un parapente … et donc que ça permet d’enrouler les thermiques qui passent, de faire un p’tit cross tout en décollant d’un sommet, et avec un gonflage des plus simples. Perso, rares sont les vols randos qui se sont résumés à un plouf. :slight_smile:

Avec les ailes légères de parapente, on arrive à moins de 3kg pour une 23m² (Ultralite, Airsport) et il est très envisageable de passer à une version plus petite : du genre 18 - 20 m². On est encore en parapente et pas encore en speed et le poids diminue encore : 2,5 kg ? La vitesse augmente bien sur parallèlement : déco et attéro un peu plus rapides … 'suffit de courir ! :wink:

C est plus qu envisageable, c est meme deja fait … voir les ibex15 et ibex17 de chez Nova. C est pas de l ultralight (ca reste autour de 3kg) mais c est des vrais parapente de 17 et 19m2 (surface a plat). Apres ces ailes intermediaires ferment moins qu un para normal en conditions turbulente mais quand ca ferme faut etre present … ca part en live tres vite …

Les Ibex doivent être bourrées de qualités mais dans une optique vol montagne, j’ai un peu de mal à comprendre… Plus petites, plus vives et délicates, pas plus légères ???

A part pour le créneau voile Accro/haute montagne (le nombre de pilotes potentiels est sûrement très réduit) je ne vois pas l’intérêt…

Mais pourquoi pas… On a un choix pléthorique d’ailes qui peuvent être utilisées pour la montagne, depuis les ailes de speed flying petites, aux ailes de speed grandes ou parapentes petits (difficile de faire la différence), aux parapentes « normaux ». Il y en a maintenant pour tous les goûts.

Mais si le but est de porter le plus léger possible en ayant un décollage facile, des ailes light dans les 20 m2 (air light, ultralite extrem,…) me semble être ce qu’il y a de mieux.

Les ibex font le meme poids que les ultralite, elle ont quasiment la meme finesse mais elle permettent de voler dans du vent plus fort. Et ce n est pas un mince avantage dans les vallees ou le venturi de la brise peut etre important. Le seul drawback c est que c est un peu plus pointu en pilotage …

Le but ce st aussi de pas se faire reculer et d avoir une grande probabilite de deco. Les ibex ont un cone de suspentage bien court et elle peuvent decoller dans les meme deco que l ultralite (montee plus rapide de la voile pour l ibex) et pas vent plus fort. J y vois au contraire un avantage certain pour la montagne. Et en plus elle sont plus solide en raison de la charge alaire plus importante.

A mon avis, cette histoire de petites surfaces pour voler dans du vent fort est un peu un leurre…

C’est tout à fait valable dans des conditions laminaires où seules les petites ailes rapides arrivent à décoller et voler. En montagne quand le vent dépasse les 40km/h, les conditions sont rarement laminaires et le problème vient plus des conditions qui deviennent franchement malsaines que de la vitesse du vent en elle même. Alors OK Val Montant a pu décoller du Mt Blanc en mini voile par 60km/h je crois mais bon c’était Val Montant et c’est pas donné à tout le monde.

Plus solides, les Ibex, peut-être mais aïe quand ça ferme. Cela dit c’est peut-être un préjugé, j’ai jamais essayé et serais peut-être déçu en bien…

C’est le pire que je te souhaite. J ai pas non plus essaye mais j ai eu les avis d un pote qui l utilise en montagne.

Posté en tant qu’invité par Yogi987:

Bonjour tout le monde,
Merci à tous, j’ai bien profité de vos article, et ai appris plein de chose très intéressantes,
Je suis en train de finir mon brevet en suisse, et vole sur une kenya, c’est hyper tranquille, safe, mais quand même un minimum joueur… Perso j’ai eu beaucoup de plaisir de voler dessous.
Tout ça pour te dire que j’en possède une et que je m’apprête à la vendre ( pour changer avec une Boréa h2 de mcc aviation), si tu es interessé fais moi signe!

Quelques petites précision:

-Surface (voile dépliée, à plat sur son extrados, stabilo compris):26.5 m2

  • Envergure: 10.7 m
    -Allongement: 4.4
    -Ptv: 70-90 kg
    -Poid de l’aile: 4 kg
    -Volume: 20 litre max

A+

Yolan

[quote=Zef]A ce propos, c’est quoi le plan B si le second n’arrive pas a decoller (vent qui tombe, qui tourne ou qui forcit) alors que le premier est deja en l’air ?

Mais c’est sur, ca evite les rappels…[/quote]
C’est vrai, apparemment des fois il arrive que tout le monde ne puisse pas décoller :frowning: mais pas si souvent que ça si on choisit bien les conditions. Donc le second qui décolle est évidemment le plus à l’aise en alpi et il doit être effectivement capable de redescendre à pied tout seul… D’où un choix de course approprié.
Là en l’occurence JC est parti après moi, mais seulement 20 secondes après, donc les conditions n’ont pas vraiment eu le temps de changer :wink: Faut dire qu’au Pelvoux, même au sommet, y’a largement la place pour étaler 2 voiles en même temps.

De buts c’est-à-dire ? En vol montagne ou rando aucun pour l’instant :cool: mais qu’on n’en a pas fait beaucoup, alors je ne suis pas sûre que ce soit statistiquement très robuste :rolleyes:
Sur site, il a du m’arriver 3 ou 4 fois cette année de monter sur un déco et de ne pas pouvoir voler. Si tu étudies bien les conditions avant (en prenant de la marge, ce qui est facile quand tu habites à côté des sites et que tu peux attendre le meilleur moment pour voler, un peu comme en ski de rando quoi :wink: ), tu as malgré tout peu de chances de buter.

Merci :slight_smile:

A propos de cette grande famille, ce qui m’a vraiment surprise, c’est justement l’accueil réservé aux débutants, la convivialité sur les sites qu’on fréquente, bref la bonne ambiance générale autour de cette activité, ce que j’ai rarement trouvé en montagne…
Alors est-ce parce que nous sommes dans un coin où les sites ne sont pas des usines à voler, que la moyenne d’âge des pratiquants est assez élevée, et que le vol libre nous remet souvent à notre place… ? Une petite étude sociologique s’impose :wink:
En plus on a pu faire nos stages hors saison et on était max 3 élèves en même temps avec 1 ou 2 moniteurs vraiment à notre écoute. Bref, que du bonheur ! Espérons que ça dure…

Posté en tant qu’invité par denis_aec:

Coté but, Marc Lassalle pourrait certainement vous faire des stats précises, vu son expérience dans le vol rando :wink:

Pour ma part, c’est de l’ordre de 1 sur 20 … Et encore, le dernier but était quasi « volontaire » puisqu’au départ de la course, on savait qu’on avait peu de chances de voler le lendemain, une fois arrivé au sommet. On a quand même pris les ailes au cas où … et on a fait une belle course, mais sans vol :rolleyes:
En regardant bien les conditions au départ, en choisissant son sommet en fonction des orientations possibles de déco et du vent annoncé, on minimise bien le risque de but. Et il faut quand même peu de place pour se mettre en l’air. Sans oublier qu’en descendant, ou en évitant les crêtes, arêtes, … le vent est souvent moins fort.