Alpinisme et Dopage

Posté en tant qu’invité par tetof:

Histoire de remettre les pendules à l’heure, je vous conseille la lecture de l’article de Jean-Pierre de Mondenard dont un extrait est paru dans la revue du GHM 2002.
Alpinisme et dopage, approche historique d’un problème occulté.
Herzog, Terray et probablement toute l’équipe de l’Annapurna a tourné avec du Maxiton. L’amphétamine italienne était la Sympamine (K2 1954). Les propos de Bonatti sont très intéressants sur l’intérêt des produits pharmaceutique.
Idem pour le Nanga ¨Parbat , Buhl et la Pervitine.
Etc…
Si cela ne vous suffit pas et vous semble uniquement destinés au haut niveau, je vous propose de lister les post c2c sur le Diamox et autres diurétiques. Il y a également l’ACTH, pentoxifylline etc… Est-ce l’ignorance ou l’hypocrisie qui nous fait oublier ces aides artificielles nous permettant d’atteindre des objectifs.

Posté en tant qu’invité par Lavocatdudiable:

contrairement au Foot où tu ne loue pas ta peau et où l’entraineur peut sortir le joueur qui a un petit coup de mou en montagne il y a un moment ou il faut t’en sortir par toi même
Herman Bull ne serait sans doute pas revenu du Nanga sans amphétamines.
Chacun doit fixer sa propre étique.
Et contrairement aux autres sports l’emploi de produits pharmaceutiques est relativement transparent. (voir les exemples que tu sites) et je trouve ça plus claire et plus responsable. Que de faire semblent de croire que les cyclistes fond le tour de France à 40 de moyenne en consomment du jus de carotte…

Ps tu as oublié de parler des ptits pétards…

Bon trip et A+

bon alors il faut plus prendre le demi stilnox a 20 heures, pour dormir et être sur pied a 02 h ?

sinon ou commence l’aide pharmacopée, et ou fini le dopage ?

ou vice et versa…

Les petards en montagne!??
Sa sert a quoi? A s’encrasser les poumons et siffler au bout de 30m d’effort…
Aprés, au camp de base, au retour d’une journée ou au bivouac, la je dit pas…

Tu as surtout oublié l’oxygène en bouteille!!!
Ca commence là…

Posté en tant qu’invité par Himaldope:

Tout juste, les plus grands dopés tous sports confondus ce sont bien les pseudos « Himalayistes ».
Encore cette année, la saison de l’Everest touche à sa fin et que des summiters « avec OX ». Personne n’a réussi l’ascension sans masque! Le Suisse Norbert Joos (13 sommets de 8000 au compteur), c’était sa 7ème expédition sur l’Everest « sans OX » et il butte encore une fois comme les autres prétendants « by fair means ». Le « monchu » de base, lui, il atteint avec ses bouteilles, son sherpa son Everest. Bravo!!!

Ci-dessous, je cite, un interview de Hans Kammerlander:

When one talks about 8000m peaks, one also thinks about the « death zone »…?
It’s very stimulating to « live » in the death zone. Before I climbed my first 8000m peak, Cho Oyo, I thought I knew my body quite well. But when I arrived at altitude I realised that I knew absolutely nothing at all.
I experienced things I’d never felt before. To clarify this point, one should bear in mind that when I’m fit on the Moosstock I can do 1600m altitude gain in one hour and eight minutes. In one hour in the death zone I can climb 100m.
It’s always exciting and motivating to climb at those heights, but only by fair means. I wouldn’t feel these sensations if I climbed with supplementary oxygen, which I’m completely against.
The difference between climbing with or without oxygen is like day and night. It’s like doing the Tour de France with a moped.
Is that a hallmark of your ascents?
Yes. I absolutely refuse supplementary oxygen. An 8000m peak becomes 7000 and the sporting achievement is lost completely. Not to mention the large number of oxygen bottles and other stuff left behind as rubbish.
It also needs to be said that the Sherpas are treated very badly because of the need for oxygen since they have to carry the bottles for the mountaineers.
I accept the pioneers’ use of oxygen. But ever since it was shown that it can be done without, I don’t accept it. If you use oxygen then perhaps you reach the summit, but I don’t consider it a real ascent.
If these mountaineers brought the oxygen bottles back down with them, could you accept it?
If they were capable of bringing everything back down, perhaps I could. What really annoys me however is the misuse of the Sherpas and that rubbish is left behind on the mountain.
Fundamentally their ambitions are twisted: it would be far more intelligent to climb a 7000m peak and be able to say « I did a great ascent », instead of raping an 8000er by climbing it with supplementary oxygen.

bravo. J applaudit Kamerlander des deux mains.

Je ne savais pas que le diamox et l’oxygene etaient des dopants :lol: :lol: :lol: Surtout l’oxygene… on est tous des dopes :lol: :lol:

Posté en tant qu’invité par tetof:

Le dopage est une aide artificielle te permettant d’atteindre tes objectifs.

Qu’elle est la difference entre un cycliste se chargeant pour tenir durant le tour de france et l’alpiniste se chargeant pour tenir en altitude? Aucune sauf que l’alpiniste a parfaitement le droit de se doper.

Idem pour l’oxygène. Au même titre que les hormones et bien d’autres molécules présentent dans le corps humains, tout est une question de quatités/concentrations. On peut jouer sur les mots et la définition d’artificiel, mais l’usage de l’O2 est clairement une aide artificielle te permettant d’atteindre tes objectifs. Si ce n’est pas le cas, il faudrait considérer que des injections artificiels d’hormones et autres produits présent dans notre corps n’est pas du dopage.

Posté en tant qu’invité par gloubi:

merci pour ce salutaire rappel !

mais autant je le comprends pour Buhl dans sa folle echapée solitaire, autant je me marre dans les refuges quand je vois les gens prennent le somnifère pour dormir, puis le stimulant quand ils se réveillent… :lol:

et les mêmes vont poster sur « l’esprit montagne » sur le dopage à la PDG !!!

T’as des preuves ?

Posté en tant qu’invité par ibex74:

comment applaudir d’une seule main?

Pour ma part je pense effectivement que ces soit disant dopants (OX, diamox…) n’ont pas lieu d’être en montagne pour faciliter (réussir) une ascension.
Il peuvent être pratique en cas de probleme de santé en altitude pour soigner quelqu’un qui se sent mal ou pire.
Mais mon éthique de la montagne à moi, emporter ces pillules en me disant si j ai un coup de pompe je les prendrais pour aller jusqu’au bout là je dis non.

Des fois il faut savoir renoncer soit parce que la montagne devient dangereuse soit parce que notre corps ne veux plus.
Certains voient ce 2eme cas comme un echec et s’entête a dépasser leurs limites mais a quel prix? (herzog, lachenal… les exemples sont nombreux)

Bonne journée :wink:

Les petards en montagne!??
Sa sert a quoi? A s’encrasser les poumons et siffler au bout de 30m d’effort…
Aprés, au camp de base, au retour d’une journée ou au bivouac, la je dit pas…[/quote]
du coté des pyrénnées j’ai déjà vu une cordé d’espagnols avec un gars qui assurait le second au relais (sur glace) avec un bédo dans une main et la corde de l’autre…rien à dire… vivent les risques inutiles…

coté médocs il est clair que des fois si on en prend pour se sentir mieux (maux de tête par ex ) est ce du dopage?? j’en sais rien , un comité d’éthique pourrait y répondre…tout dépend pourquoi tu le prends : pour soulager les maux de tête ou pour éviter d’avoir à rebrousser chemin et donc pour te permettre d’atteindre le sommet…

comment applaudir d’une seule main?[/quote]
Une main tape dans l’autre, genre du bout des doigts sur la paume de l’autre, pour faire vraiment petit.

Alors que des deux mains, les 2 tapent très fort.

De rien :slight_smile:

Tetof, l’alpinisme ce n’est pas une compétition et il n’y a pas de rivaux.
Ce n’est que toi et ton copain(s) de cordée.
C’est à toi de fixer ta propre éthique et la suivre.

Les autres n’ont rien à faire de tes succès ni de tes échecs, ni de tes moyens, ni de ton éthique.
Ni des tiens ni de ceux de Messner, ni de ceux de François Dupont, ni de personne…

il y aura toujours de voyeurs et de bavards qui construisent et détruisent leur idoles au fil de notes de presse. Mais a qui l’importe.

Et la course aux premières, commencée fin XVIIIème au Mont-Blanc ?
Quand plusieurs cordées visent la même première (sommet, face, voie), même si elles ne grimpent pas le même jour, il y a compétition.
Et les règles collectives existent (Everest avec ou sans oxygène, Pilier Bonatti en artif ou en libre, hivernale ou pas etc…)

Tu confonds ta pratique ou la mienne, et celle des alpinistes de haut niveau à la recherche d’exploits.

Ce n’est pas à proprement parler de la compétition. Je dirais plutôt « émulation ».
La compétiton suppose (ou impose) une notion de structure, d’organisation, de règlement, ce qui n’est pas le cas dans l’alpinisme actuellement. On pourrait parler peut-être « d’esprit de compétition »?
Quant aux règles dont tu parles, elles n’ont de règles que le nom. Une règle n’a de valeur que si elle est acceptée par tout le monde d’une part et d’autre part, si elle est assortie de moyens de coercition. Sinon, c’est comme si tu pissais dans un violon.

Je rejoins l’opinion de Dani.

Qui est le meilleur alpiniste?

Il y aura toujours des gens qui vont vouloir classifier les alpinistes, même des alpinistes qui vont vouloir être « le meilleur ». Mais il n’y a pas des règles écrites ou acceptés et ces classifications ne sont valables que pour ceux qui les font. Pour certains le meilleur alpiniste ce sera toujours Bonatti, pour d’autres Messner et pour les français ce sera peut-être Rebuffat,… je n’en sais rien. Le critère pour certains est d’arriver au sommet à tout prix, pour d’autres d’y monter par la ligne la plus belle, Les puristes diront qu’il faut le faire sans aide artificielle (O2, epo, spit, étrier,…) et pour d’autres si tu n’as pas nettoyé ton caca au camp de base ton ascension ne compte pas!

Chacun est libre d’en pratiquer comme il veut* et d’avoir ses propres héros, ou ne pas les avoir,…

Et pour revenir au sujet du dopage, chacun décide si l’epo, l’oxygène, ou la caféine est compatible avec sa vision de l’alpinisme.

arteson

*dans la mesure ou on est respectueux avec la nature et les autres pratiquants (ou les éventuels sauveteurs si on se met en danger,…)

Le fait de « libérer » une voie rocheuse par exemple répond à ces critères.
Il y a des règles strictes pour ce qu’on entend par gravir en libre.
Et si tu enfreins ces règles, les sponsors te lâchent parce que le public te lâche.

Autre exemple, la conquête des sommets vierges… celui qui s’était arrêté à 10m du sommet, ou avait gravi le mauvais gendarme (moins haut d’un petit mètre) avait perdu.

Ou alors les hivernales : le 20 mars on valide, mais pas le 22…

Et quid des records de vitesse (Cham-Mt Blanc-Cham, face nord de l’Eiger…) ? commencé depuis des décennies par la « première sans bivouac ».