Alpinisme/dopage:comparaisons entre réalisations alpines?

C’est exactement le même type d’argument qui a toujours été employé pour les cyclistes, par exemple pour les accusations contre Lance Armstrong.
Jusqu’au jour où…

(loin de moi l’idée de mettre en doute ce que fait K. Jornet, hein, mais c’est juste pour dire que cet argument n’est pas -plus- convaincant)

Le dopage ?
En compétition, le dopage est interdit. Si on se fait gauler, on douille, mais si pas vu, pas pris, tout va bien.
Hors compétition, on fait ce qu’on veut. Que Cordenbois ait fait l’Everest en 2h47 avec des produits, ça le regarde, j’en ai rien à battre. Mais si c’est dans le cadre d’une compétition organisée par la FIAE (Fédération Internationale des Allumés de l’Everest) c’est évidemment différent.

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Certes.

Mais tu admettras quand même que si Védrines expliquait que pour son record au K2, il a fait une cure de produits et s’est mis sous oxygène dès 6000 m., hébin ça prendrait une toute autre valeur sportive et alpine ?

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L’essentiel c’est d’être honnête quand on parle de ce qu’on a fait. C’est un peu comme dire qu’on a libéré une voie alors qu’a tiré au clou ou lesté la corde.

De toute façon, l’O2 est incompatible avec le style alpin vu le poids.

Pour les autres produits, je pense que l’effet n’est pas aussi prononcé que certains on tendance à penser. Ca « marche » très bien en course à pied ou en cyclisme, car les marges entre les participants sont très fines. Alors que Védrines a divisé en deux le record au K2, et Jornet a presque divisé le record des 4000m par trois.

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C’est surtout une question d’état d’esprit.
Le style alpin, c’est « by fair means » (isn’t it, dear Rufus ?); y compris en installant au besoin une petite corde fixe (ce qu’explique très bien Venables dans la préface du splendide livre co-écrit avec Andy Fanshawe « L’Himalaya en style alpin »)

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Precisely! En fait pour moi, il plusieurs choses à prendre en compte. Ceci dit, j’ai l’impression que certaines ascensions même avec un peu d’O2 à la fin peuvent être plus « alpines » que certains ascensions sans O2 mais utilisant des « siege tactics ».

Un exemple ? Merci,

Car je ne vois pas du tout: l’O2 implique un porteur/sherpa pour emmener la ou les bouteilles « à la fin ». Et pour emmener de grosses charges en conditions sécures avec un ou plusieurs A/R avant la tentative, c’est quasi tout le temps avec cordes fixes. L’O2 implique forcément « siege tactics ».

Poliorcétique, pour causer français.
(Merci, @rufus97, de m’avoir permis de caser ce mot.)

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Pour causer précisément français, il faut trouver autre chose; la poliorcétique, c’est tout ce qui est relatif au siège des villes. Pas des montagnes…

(mais bon, même si ça ne correspond pas trop, le plaisir de caser, pour ça, tu es absous !)

Certes, mais on ne monte pas à l’assait d’une montagne ni le la vainc non plus.
Double absolution pour François.

Le terme anglais n’a rien à voir avec les montagnes non plus. Ça a été adapté de l’usage militaire.

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Je pense par exemple aux ascensions de Nimal Purja, qui lui même n’utilisait pas d’O2, mais profitait d’une énorme équipe, et aussi des camps/cordes/traces montés/faits par des gens utilisant l’O2.

De l’autre coté, j’ai l’impression que ceux qui font des descentes à ski des 8000m utilisent souvent l’O2 à la descente (franchement, à 8000m dans des pentes à 45deg, sur du béton armé, je comprends) alors que les équipes sont nettement plus petites et le style plus « alpin ». Peut-être je me trompe.

D’une autre manière, on pourrait imaginer quelqu’un monter une petite bouteille jusqu’à 7500 lors d’une montée d’acclimatation, et en suite partir du camp de base, faire l’ascension en « style alpin » sauf pour la bouteille récupéré à 7500. Ca serait bien plus dans le style alpin qu’une expé en mode « poliorcétique » mais sans O2. C’est un peu comme Vedrines, qui n’a pas utilisé des cordes fixes quand il a battu le record, sauf à quelques endroits clés (notamment on le voit vaché sur la corde fixe dans le Bottleneck).

Les skieurs actuels de 8000 n’utilisent pas d’O2, ni à la montée ni à la descente. Valable pour français, italiens, polonais, espagnols, suisses, hongrois.
A l’exception des américains où la très grosse majorité en prend, une liste non exhaustive ici List of ski descents of eight-thousanders - Wikipedia

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Oui en fait tu as surement raison. Ce que j’ai en tete c’est la descente de Jimmy Chin et compagnie (primiere descente de l’Everest?) où ils bouffaient de l’O2 à la descente mais où la montée était faite quasiment en style alpin.