Depuis l’éboulement de 2013, information pas assez explicite dans le dernier topo de JM Cambon, ce couloir est nettement plus dangereux qu’il n’en a l’air.
De gros rochers sont instables et ont provoqué un accident, le 11 sept dernier.
Le passage du premier bloc coincé, protégé certes par deux cordelettes, peut être très dangereux à cause de la terre qui recouvre les prises de ce qui est un passage dalleux par la gauche (tout droit, c’est déversant avec de la végétation terreuse…)
Effectuant une reconnaissance du départ de la voie, pas clairement indiqué dans le topo, nous avons dû retraiter au niveau du 1er bloc, réalisant que son franchissement relevait de la roulette russe.
La suite n’avait pas l’air non plus très engageante. Nous avons donc décidé de repartir et de programmer une voie dans un autre secteur pour le lendemain.
Afin de limiter les risques, j’ai replacé pas mal de cailloux instables mais c’est de retour dans la partie moins impressionnante que j’ai manqué de peu de me faire écraser par un bloc que j’ai estimé d’un volume d’environ 80/100 litres et d’un poids de 200/270 kg (la densité du granit est de 2,7).
Par chance, il n’a fait que me frotter les cuisses, bosses et écorchures, mais il a heurté mon pied gauche, me brisant ainsi le 5e métatarsien, d’où un gros plâtre posé le lendemain aux urgences de Briançon.
Séjour stoppé donc après seulement deux séances de grimpe dans ce qui s’annonçait comme une course débonnaire, ce que pouvaient laisser croire les 15 mn annoncées : avec le matériel sur le dos, il faut plutôt compter 45 mn jusqu’au 2e bloc coincé.
Avant que des orages « karcherisant » ou qu’une opération faite en toute sécurité ne viennent purger ce couloir, il me semble plus prudent de laisser tomber cette voie jusqu’à nouvel ordre