Allez, je déterre le topic pour donner un retour après avoir fait une trentaine de vols avec la skin.
Pour info, mon ptv varie entre 65 et 75 suivant l’utilisation (rando en mode léger ou alpi avec du matos), je vole donc sous la 16 et c’est la version plum. Pour se mettre dessous, j’utilise un string kruyer 2 de Kortel.
Je commence par les points qui m’ont dérangé :
- Au sol, quand il y a du zef, l’aile a envie de monter et de se faire la malle ! Gênant au début car avec les suspentes nombreuses en fil à rôti, on a envie de soigner la prévol, ce qui dans ce cas est impossible. La solution que j’ai trouvé : voile en boule puis prégonflage, c’est la meilleure prévol qu’on peut faire mais ça marche bien.
- Elle ne pénètre pas super bien en air turbulent. Ca ne me gêne pas car pour du vol rando/alpi, c’est pas trop au programme.
- Absence d’arrondi : et oui, il faut se préparer à courir, j’ai essayé plusieurs choses mais pas moyen. Attention donc si il y a un fort gradient au sol, le cratère est une éventualité.
Les avantages de cet équipement :
- sellette + voile = 1,8 kg, ça fait rêver mais c’est vrai !
- matos hyper compact. Je ne plie pas spécialement serré mais en rando, je la rentre dans un 30L avec pas mal de marge. Ca rentre ric rac dans un 20L mais faut mettre le reste du matos dehors.
- gonflage. C’est pour moi un avantage déterminant pour du vol montagne. On peut décoller dans un mouchoir de poche, l’aile monte à une vitesse éclair, même sans vent. Je pars en dos voile que quand c’est vent de cul.
- Ca avance … Et oui, même en étant dans la moitié inférieure de la fourchette de ptv, je suis à 33 km/h bras haut avec un plané tout à fait honnête.
- sécurité passive. Certes, la voile n’est pas homologuée mais pas de caisson à vider ou remplir donc le risque de fermeture/autorot est très faible voire nul. De plus, l’absence d’inertie stoppe les mouvements pendulaires.
Comportement un peu spécifique :
Bien qu’en ayant une charge alaire à 4,5 ce n’est pas de la mini voile. Pas du matos pour voler dans le vent et filer à mach 12. Par contre, on retrouve une agilité d’une petite surface avec 5,5 d’allongement donc faut y aller mollo sur les commandes. L’aile dégrade pas mal en virage mais bon, c’est un peu normal. Ca bulle en permanence car l’aile transmet tous les mouvements d’air
En conclusion, pour du vol rando ou alpi, on a là un matériel tout à fait intéressant mais qui a quand même quelques inconvénients qui pour moi sont bien compensés par les avantages. C’est rigolo de voir la tête des gens quand on débarque au sommet avec un petit sac et qu’ils me voient sortir la machine. Au début, on me prend pour un frappé car il est vrai qu’au sol, ça ressemble à rien qui puisse voler. Puis quand on a décollé, c’est un pur bonheur. J’ai l’impression de voler avec le strict minimum : pas de vario ni de secours, une aile avec une seule (petite) surface. Le matos est optimisé dans le sens où il n’y a plus rien à enlever.
Pour illustrer tout ça je laisse un lien vers une vidéo que j’ai pu faire avec il y a peu : parapente au Trelod on Vimeo
Voili voilou