Aide sur baisse du mental avec la hauteur

Le cerveau est très doué pour contourner et éviter les problèmes.
Si tu ne veux pas faire un mouvement à 15m de haut mais qu’il te pose pas problème à 2m de haut, c’est que c’est la hauteur qui pose problème.

c’est vrai. À 4-5 metre de haut je n’ai pas de soucis à envoyer des mouvements dynamique. Alors qu’a 15m c’est vrai qu’il en est hors de question.
C’est curieux car j’ai encore fait une via ferrata avec au moins 150m de gaz sous les pieds et j’étais la seule à qui ça ne faisait rien. Mais en escalade peut-etre que c’est différent oui.

Le problème, c’est le vide ou la fatigue liée au 15m que tu viens de grimper ?

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Ben comme je disais, je ne sais pas trop. C’est peut-etre un ensemble de petites émotions négatives qui prennent le dessus sur le mental.

justement je suis en recherche de gens qui auraient vécqu et dompter ce phénomène qui m’empeche clairement de rentrer dans le 6 comme je devrais. Alors que j’ai le physique pour, cette barrière est mentale.

On connaît tous plus ou moins ça, le même mouvement a 3m du sol est plus facile qu’à 30m… alors que le risque de retour au sol diminue avec la hauteur, c’est contre intuitif mais la hauteur est ton amie. Côté psycho aussi en pensant que si tu tombe de haut tu meurs alors que de 6m tu ne risques rien (ce qui est totalement faux), la peur de la chute majorée par la fatigue joue également.
Ne te focalise pas sur « si je n’avais pas peur je serai dans le 6 (sae) » , l’escalade c’est aussi des émotions et un travail sur soi, s’il n’y avait que le physique ce serait de la gym ( quoiqu’en salle s’en est déjà…), si tu as l’occasion de lire « la voie du guerrier du rocher » ça peut t’aider

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Selon ce que vous décrivez, l’autohypnose peut vous procurer les clés pour améliorer votre sérénité (méthode est mise en œuvre notamment en compétition). Informez-vous auprès d’un(e) coach spécialisé dans le domaine de la préparation mentale. (à voir auprès de club, fédé, BE, compétiteurs…)
A minima, la lecture d’un livre comme celui-ci peut constituer une première approche : https://www.glenat.com/solo-guides-techniques/le-mental-du-grimpeur-9782344051146

S’offrir une heure avec un BE peut aussi vous aider à y voir plus clair ; parfois quelques petites corrections dans la gestuelle pourront vous éviter de ressentir cette désagréable sensation :wink:

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La peur de tomber, je comprends parce que comme le disait très justement Samivel, si tu tombes, c’est la tombe !
Mais si tu chutes en étant encordé, en salle, que tu sois en tête ou en moule, dans du 5 ou 6, les dégaines sont tellement proches eque ça revient presque au même !
Perso, je suis jamais tomber en salle parce que j’ai horreur de ça et après 40 ans, les chutes même tres limitées peuvent entraîner des petits traumatismes qui vont te suivre plusieurs mois …
Et puis j’ai appris, il y à longtemps a grimper et à redescendre toujours ce que je monte
Essaye ça et je suis persuadé que tu n’auras plus le te temps te poser des questions sur la peur ou pas trop concentré que tu seras sur la technique

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Bonjour Laura,

Comme l’on dit d’autres personnes, il est normal d’avoir peur à une certaine hauteur, mais cela peut se surmonter comme le prouve ton expérience en via ferrata.

Je connais quelqu’un (une autre Laura d’ailleurs) qui avait très peur de la hauteur, même en moulinette, au point de ne pas pouvoir se mettre dans le baudrier pour redescendre quand elle était à plus de 6m du sol. Et elle faisait pourtant du parapente donc aucun problème pour se jeter dans le vide !
Elle a fait un stage d’escalade en falaise, avec un groupe de gens sympas et détendus qui étaient un peu plus à l’aise avec la hauteur mais qui en même temps admiraient sincèrement sa combativité. Au début, ses amis montaient et redescendaient juste à côté d’elle, en lui parlant pour la rassurer, puis elle a peu à peu pris confiance pour grimper seule jusqu’à pouvoir grimper en tête et même faire une mini grande voie de 2 longueurs !
Quand on lui a demandé comment elle avait fait pour surmonter sa peur elle a répondu que c’est la vue du paysage depuis le sommet qui l’avait motivée et le soutien du groupe qui l’avait aidée à prendre confiance.

Vue ta motivation, si tu finis déjà quelques voies de 20m, si tu as confiance dans le matériel et si ce n’est pas la peur de chuter qui te tétanise, avec les bons partenaires et en prenant confiance en toi, tu devrais y arriver !

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Hum, pour moi ça ressemble quand même à une peur de la chute !

Le test de la moulinette ne marche pas forcement, par exemple j’aime pas trop grimper en moulinette, mon angoisse moyenne en moulinette est supérieur à celle en tête. Pour moi la moulinette avec l’absence de corde, et de point clippé sous les pieds renforce l’effet hauteur.
Et ce n’est pas parce que tu n’as pas peur de tomber dans les 5 premiers mètres que tu n’as pas peur de tomber plus haut. Généralement la proximité du sol nous rend la chute plus facile. (alors quand la plupart des cas, la chute est juste plus dangereuse proche du sol paradoxalement…). Si je prend mon experience : quand j’ai un bon mental, aucun probleme pour prendre plein de plomb en couenne ou en salle. Par contre en grande voie prendre un bon vol avec 200m de gaz, ça fait tous de suite moins envie, je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de grande voie que j’ai fais ou la peur de la chute été absente (je parle bien sur de la peur « irrationnelle » de la chute, pas celle qu’on peut ressentir quand on doit faire un mouv’ où tu risque de te briser le corps sur une vire mal protégé, c’est différent bien sur). Quand j’ai le mental dans les chaussette, j’ai même pas envie de tomber en salle après le 2eme points et idem en couenne.

Mais si ton appréhension retombe quand tu clippes le point du dessus cherche pas, c’est 100% la peur de chuter.

Alors au risque de mettre un coup d’épée dans l’eau je vais parler de cette problématique ^^ Après comme dit plus haut y a énormément de solutions/méthode et ça dépend de beaucoup des personnes :

Premier truc : Savoir trouver la limite entre la petite peur, tension ou appréhension qui une fois le mouv passé ou la voie finis ne laissera pas de trace et le niveau de peur qui laissera des séquelles physique (car tu auras trop forcé) et psychologique pour toute la séance, voir même pour les séances suivantes. Ne pas aller dans cette zone, ça ne sert a rien, si ce n’est écourter les séances et augmenter l’appréhension général. Bref savoir se mettre mal (car pour la plupart des gens il y aura toujours un petit sentiment d’inconfort, il faut apprendre l’apprivoiser), mais juste ce qu’il faut et savoir abandonner si c’est trop fort. C’est d’autant plus important dans les voie d’échauffement !

Autre truc : se décontracter dans la voie. Tu sens la tension monter ? Au premier repos (soit sur des bacs soit sur la corde) tu prends un temps de décompression, tu respires bien, tu penses à autres choses, tu regardes la paysage. Objectif faire baisser le rythme cardiaque, ne pas se concentrer sur ce qui angoisse, et repartir le plus décontracté possible. Idem ça marche d’autant mieux que tu le fais tôt, et que tu n’attend pas que la pression soit à son comble (quand tu es terreur ça marche quand même et c’est parfois la « seul » option quand tu es partie dans une voie trop dure et trop engagée pour le mental du jour)

Autre truc : ne pas hésiter à faire plusieurs voie très facile en début de séance ou physiquement il n’y a aucun challenge mais ou tu te trouves quand même au dessus des points etc.
Tu peux en profiter au haut de la voie pour « engager », clipper les points au niveau du bassin, voir plus bas, voir même sauter le dernier point (si c’est pas risqué) et pas au niveau des épaules. Çà permet de te confronter à la hauteur progressivement et de grimper franchement « au dessus des points ». Même si musculairement tu es échauffé, rajoute en une ou deux pour t’échauffer mentalement !

Autre truc : y a les fameuses « école de vol », ça marche pas pour tous le monde (voir premier point: ne pas se mettre dans la zone rouge mental). Mais il y a un exercice qui perso m’aide particulièrement le jours de mental faiblard : au niveau des mouvements dur, où y a un risque de chute, c’est intéressant d’y prendre les chutes, et de manière progressive :

  • tu te laisses tomber depuis les prises « de départ » sans amorcer le mouvement
  • puis tu amorces le mouvement et tu te laisses tomber direct
  • puis tu amorces le mouvement et tu « top » (touche la prise sans la saisir) la prise d’arrivée. etc;
    tu voies l’idée. Y a un coté progressif d’aller de la mini chute à la grosse chute et aussi de prendre la chute dans le mouvement.
    Idéalement à faire a une hauteur où tu as un peu d’anxiété mais pas trop (encore une fois, pas se mettre dans le rouge)

Finalement comme dit plus haut, la forme physique, joue beaucoup, ou plutôt le ressenti de la forme physique ! Dans mon cas quand je me « sens » fort j’ai moins peur, quand je me sens « moins fort » j’ai plus peur
En parallèle la pratique régulière aide (mais pour beaucoup c’est pas suffisant, beaucoup de grimpeur n’osent pas chuter malgrès de nombreuses années de grimpes)

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L’une des clefs est d’être capable d’objectiver.
Savoir quand une chute est expo ou non :

  • En salle 99% du temps ça n’est pas expo.
  • En couenne 95% ça ne l’est pas non plus, les 5% restants relatifs aux vieilles couennes à l’ancienne et sur quelques départs et configurations bien particulières.
  • En montagne, en grande voie, c’est beaucoup plus variable en fonction de sa pratique et des voies choisies…

Déjà le premier pas à faire dans cette peur à laquelle chaque grimpeur a été confronté à un moment où a un autre (ses débuts généralement), c’est de pouvoir faire cette distinction avec objectivité. Suis-je prêt du sol ? Y’a t’il une vire ? Quid de l’équipement… Bon comme t’es en salle, normalement tout est plus ou moins au vert passé les 3 premiers points.

Une fois que c’est fait, pas de secret : il faut aller au feu. En situation sans risques, il faut prendre des vols, encore et encore, pour banaliser quelque chose qui au départ ne l’est pas. Ton cerveau l’assimile peu a peu et cela devient… Naturel.

Le cerveau a beaucoup d’habitude, des qu’elles sont chamboulées il crie a la révolte, mais le bon côté des choses c’est qu’on peut lui en donner de nouvelles.


Un autre point essentiel à comprendre c’est que l’escalade c’est de l’inconfort, si on ne l’accepte pas, on ne peut pas grimper. Si l’inconfort est rédhibitoire alors on ne pourra jamais vraiment grimper, et l’on cherchera désespérément a se réfugier dans la moindre parcelle de confort visible à l’horizon (la corde, le sec, la dégaine, la moule). Et paradoxe : en apprenant à avancer sans être sûr de rien, on développe une grimpe libérée.

Bref, si ton assureur sait faire son taf et que la configuration est sans risques comme ici, la seule chose qu’il te reste à faire désormais, c’est prendre des chutes à répétition. Le mieux pour ça, c’est de le faire de façon progressive, et étape par étape : l’idée c’est de s’habituer et non de se traumatiser. Le pire serait de refuser de se confronter a cette peur en continuant à se faire prendre sec, redescendre, se faire tracter… Bref en d’autres termes : ne pas changer ses habitudes.

C’est bien illustré par un célèbre proverbe : Lorsque on tombe de cheval il faut se remettre en selle.
La peur n’est pas facile a combattre, mais si c’est fait intelligemment, le jeu en vaut la chandelle. Si on laisse la peur gagner alors on devient son prisonnier.

Trouve toi un bon assureur. S’il ne connait pas l’assurage dynamique, apprends lui. Et une fois ce prérequis acquis : prends des vols à la pelle pour banaliser la chute.
Bien sûr, ce n’est pas facile et ce n’est pas agréable au debut, mais c’est libérateur et il faut savoir ce qu’on veut :upside_down_face:

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Il me semble que l’on entraine pas son psychique comme on le ferait pour un muscle. Une confrontation répétée au stress de chuter (école de vol) ne va pas forcément supprimer le symptôme de la peur ; tout au plus le résultat produit par un tel apprentissage vaudra davantage sur la manière de gérer la chute et de se réceptionner que sur l’inhibition de la peur de tomber proprement dite. C’est déjà un progrès et certains se sentiront libérés, mais pour d’autres, le problème relève d’une toute autre complexité. Une expérience de la chute qui serait mal conduite pouvant même créer de nouveaux blocages.

Quel obstacle nous freine en définitive? Ne serait-ce pas le stress lié à l’impossibilité momentanée de répondre à l’une ou l’autre des questions que nous pose la progression entre deux points d’assurage ?

Tout ramener à l’appréhension de la chute serait illusoire, tant le malaise peut naître de l’inconfort de ce laps de temps nécessaire pour répondre à divers interrogations qui mobilisent toute notre énergie au détriment de l’escalade. Suis-je stable sur mes appuis, sont-ils sûrs, que vais-je trouver d’ici un ou plusieurs mouvements, aurai-je un repos le temps de lire la suite, pourrai-je redescendre à ma position actuelle, par exemple ; bien des questions parfois amplifiées par des sensations physiques comme la fatigue, la gestion du souffle, quand ce n’est pas une prise plus ou moins patinée.

Je vois aussi comme une particularité à l’escalade sur SAE, plutôt gymnique, où les mouvements sont imaginés par l’ouvreur comme autant de problèmes à résoudre, ce qui exige d’intégrer le raisonnement de l’ouvreur . La transposition d’un mauvais ressenti pourra ainsi nous poursuivre en extérieur.

Si d’emblée on cherche à se rassurer objectivement à partir de ses compétences, on peut raisonnablement repousser l’apparition du symptôme d’incapacité à poursuivre la progression dans une voie. Chaque réponse élude une question ; moins l’esprit est encombré, au plus il se replace dans le rationnel (y compris pour gérer plus efficacement une chute éventuelle). Parfois, la méthode consistant à d’abord grimper la ligne en moulinette permet d’enrichir sa gestuelle avant d’aborder ensuite plus sereinement la voie en lead.

PS. Ne pas omettre l’entrainement à clipper dans diverses situations G/D et à la bonne hauteur et sans précipitation : on y économise toujours quelques joules :wink:

Le cerveau ne se travaille pas comme un muscle, il se travaille mieux qu’un muscle. Contrairement à celui-ci il n’est pas soumis à des limites physiques. On peut progresser mentalement sur une seule et même séance, parfois de manière ahurissante, là où c’est impossible pour le muscle.

Le stress dont tu parles, celui d’être dans l’impossibilité momentanée de résoudre un passage, créé un stress car en cas d’erreur… c’est la chute ! Si la chute en elle même n’est plus un stress, ni un problème, alors se tromper, ne pas savoir comment s’y prendre, tenter quelque chose de douteux, devient alors quelque chose de normal, qui ne crée aucun stress voir qui devient même… un jeu !

Tout ça c’est des angoisses de chute. C’est humain et normal, mais quand le cerveau se met en ébullition et qu’on commence à cogiter et perdre sa lucidité, c’est que la peur de la chute est en train de l’emporter. Si on s’en fout de tomber, alors on s’en fout de redescendre a la position précédente si on s’est gourré !

On en revient à la clef de voûte, la pierre angulaire de cette libération : être capable d’objectiver les dangers liés à une chute. Si l’on est dans une situation sans risques et que l’on souhaite affûter son mental : il faut en prendre, et en prendre, et en reprendre, sauter des points, en reprendre. Plus on en prends, et plus on en prends des grosses, plus on est à l’aise dans la tête et plus on s’en tamponne de prendre des chutes. Toujours le faire intelligemment (et toujours le faire avec quelqu’un qui sait assurer dynamique), mais le faire.

Ce n’est d’ailleurs rien d’autre qu’une mise en pratique des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), très utilisées en psychologie pour leur excellents résultats dans la gestion (voir suppression) des phobies.

Maintenant le grand ennemi de tout ça… bah… C’est le confort.

Un très bon livre sur le sujet: image

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Qq réflexions en vrac, étant cependant bien conscient de ramer à contre-courant.
La chute n’est pas une condition sine qua non de la progression, du moins dans les niveaux « normaux ».
La chute est une sanction et/ou un constat d’échec.
Apprendre à chuter est bien et est certes indispensable. Prendre l’habitude de chuter me semble mal car la banalisation de la chute me semble dangereuse. C’est un peu comme le rappel, qui est un exercice à faire en pleine conscience et non par routine. Chuter « par habitude » peut faire qu’un jour on chute là oú il ne faudrait pas et alors on risque de se faire très mal, ou pire.
Concernant le sujet dont auquel il est question (les 12 m) mon conseil, qu’on peut ne pas suivre, serait de faire des trucs faciles au dessus de 12 m, puis progressivement plus difficiles. La progression, que ça s’appelle, je crois. Sans vouloir tout bouffer.
Voilà, j’ai terminé ma petite leçon de morale (je me permets car je suis un vénérable, blanchi sous le harnais, si je puis dire, et à qui on a dit « faut pas tomber »).

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En couenne une chute (involontaire) m’a redonné confiance et j’ai franchi le truc tambour battant osant tout. Parce que j’avais pu constater que la chute n’était pas grave.
Après en faire volontairement je ne sais pas non plus si c’est une bonne chose hormis ponctuellement pour apprendre à chuter

Une longue digression hors sujet a été déplacée : Digressions sur la chute en escalade, les années 60/70

Un petit rappel de la question initiale :

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Tu sembles avoir une bonne conscience de la hauteur parcourue…

Est-ce qu’un angle d’attaque ne serait pas de plutôt tourner ton attention vers ce qui reste à faire jusqu’au relai ? Notamment en le découpant en sections : prochaine section (difficulté/type de mouvements) prochain repos ou position stable, etc. ?

Mes deux cents

Bon, alors on reprend, et sans les : " j’ai peut être pas raison , moi toi, tu a tord ".

dans l’escalade, et quelque soit le niveau,et ou les époques, la recherche est le plaisir, et on le trouve tous (tes), dans le style de grimpe que l’on pratiques.Alors trouves toi des chalenges rigolos,des sites ou la beauté te remplira de joie, des voies avec une escalade déroutante tout en étant facile (pas trop, quand même)
et si tu n’en connais pas alors ; shaïtane, bon apetit ou chocolat t’attendes, et je te garanti le plaisir , a 15 ou 20métres de haut…

Vrai. Je souscris aussi à la notion d’entraînement de ce côté là. Le cerveau est habitué à la perception d’un environnement horizontal. Il y a une habituation progressive au vide et pour ce faire, il n’y a pas de secret : c’est de s’y confronter, mais gentiment, à savoir qu’il faut effectivement plus haut, mais dans du facile, des dalles où la chute n’est pas trop exposée. On peut commencer aussi dans des voies où les points sont rapprochés. A mesure que la technique, la force augmentent, le cerveau aussi s’habitue et on gagne en confiance. On peut alors augmenter la difficulté, l’exposition, l’éloignement des points, etc.

Le mental, c’est aussi très dépendant de choses variées, comme un stress lié à des ennuis personnels qui réduisent la capacité d’engagement ou encore des perceptions très subjectives qui peuvent changer en fonction des circonstances dans un même site : par exemple, si le temps n’est pas au beau et que l’ambiance est donc un peu « austère », si les prises sont humides, etc.