Adaptation de l'organisme à l'altitude

Comme tout le monde le sait, l’organisme, à haute altitude s’adapte, entre autre, en augmentant le nombre de globules rouges dans le sang…ceci a cause du manque d’O2 rencontré là haut…

Je me demandai s’il n’était pas possible de reproduire artificiellement ce manque d’O2 (je ne parle pas ici de chambre de basse pression!) afin de se préparer à la haute altitude, ou tout simplement de s’affuter physiquement.

Une idée : faire de la randonnée avec un tuba dans la bouche, dont on a raccourcit la section, afin de diminuer le débit d’air inspiré…est ce ça marche ? quelqu’un a déja essayé ?

Merci

Euh, je sais pas si ca marche… mais au moins tu risque de faire sourire plusieurs personnes!! :stuck_out_tongue: :lol: :smiley:

En diminuant le debit, tu vas fatiguer musculairement tes poumons.
Mieux vaut te maintenir le debit normal, mais avec un air appauvri en oxygene.
Je te suggere d’utiliser des bouteilles d’azote ou de gaz carbonique :smiley: , et tu respires un melange 50% air ambiant, 50% gaz de la bouteille (avec reglage de la proportion par un robinet).
Cependant, tu ne reproduis pas les conditions de la basse pression atmospherique.

A mourir de rire …

Mieux que l’azote et le CO2, du gaz hilarant.
Et tu finis la rando avec des abdos et des zigomatiques en beton

On risque surtout une hyperventilation avec alcalose respiratoire, voire hyperthermie? J’y vais fort, mais pourquoi pas!

A mourir tout court!

marcher derrière un magnifique postérieur féminin ?

Pourquoi féminin???

Posté en tant qu’invité par trape:

« un tuba dans la bouche » ! Pourquoi pas si on est tenté de faire de la plongée en lac en altitude…à part cela, le tuba ne modifie pas la pression partielle en O2 de l’air, ayant pour conséquence indirecte, une sécrétion d’EPO et une chasse splénique de GR pour s’adapter à ces condtions.

Posté en tant qu’invité par syrius:

Personnellement: diminution de section du tuba = diminution des débits donc augmentation du travail musculaire (comme déjà dit plus haut). Par contre si on allonge le tuba: augmentation de l’espace mort (volume d’air qui n’est pas renouvelé) --> augmentation du CO2 et diminution de l’oxygène.
A l’extrême, vous pouvez imaginer respirer dans un tuyau de 100 m de long, l’air va être légèrement pauvre en oxygène…
Pourquoi pas monter en apnée tant qu’on y est !
a+

Posté en tant qu’invité par mailloapoi:

Il y’a tout un dossier dans l’avant dernier sports et vie sur l’intéret d’un entrainement en simulant une hypoxie (en retenant sa respiration durant de courtes périodes) avec l’exemple de zatopek qui pratiquait déjà ça il y’a 50ans en retenant sa respiration parfois jusqu’à l’évanouissement.

Ce n’est pas une mauvaise idée car le tuyau pourrait également servir de rappel :stuck_out_tongue:

[quote=« Husky, id: 837549, post:1, topic:83595 »]Comme tout le monde le sait, l’organisme, à haute altitude s’adapte, entre autre, en augmentant le nombre de globules rouges dans le sang…ceci a cause du manque d’O2 rencontré là haut…

Je me demandai s’il n’était pas possible de reproduire artificiellement ce manque d’O2 (je ne parle pas ici de chambre de basse pression!) afin de se préparer à la haute altitude, ou tout simplement de s’affuter physiquement.

Une idée : faire de la randonnée avec un tuba dans la bouche, dont on a raccourcit la section, afin de diminuer le débit d’air inspiré…est ce ça marche ? quelqu’un a déja essayé ?

Merci[/quote]

comme dit plus haut, sport et vie faisait un dossier la dessus.

Pour simplifier : il te suffit de courir à fond, en cote par exemple et très vite ton corps n’arrive pas à avoir suffisamment d’ox, c’est comme en altitude.

Neammoins, quand tu sais le temps qu’il faut pour VRAIMENT (= créer des globules rouges ) s’acclimiter, tout ca n’est que folklore !

Même 3 courses au dela de 4000m, ca ne sert à rien au niveau globules. Il faut plus d’une semaine en alitutude je crois.

Une bonne traversée nord-sud du massif du Mt Blanc par les cretes, avec les bivouacs qui vont bien, ça le ferait alors ?

Posté en tant qu’invité par alexandra ya ya:

salut oh tous grands ingénieux!!!

je pense sincèrement que l’efficacité du tuba se révèlera très utile pour les rappels…

je post juste pour faire part d’une petite experience…
habitant la costa azzura bref niveau O bien pas de souci particulier lorsque week end de grand bô l’appel de cham et ses belles courses se fait sentir…un petit mal de tête, un peu fatigué mais rien de méchant
pas de quoi entraver de belles bambées
une pratique régulière du terrain à chamois et du caillou mercantourien est toujours la règle ici.

ce noËL;;;trois jours d’Abri Simon, une magnifique course avalée en quelques d’heures bref…une pêche d’enfer!!!et puis voilà que je suis très très affaiblie…bref je passe tous les signes cliniques.le MAM
à savoir que hormis le ski de rando, les approches intensives à pattes avec portage dans les ecrins je n’ai rien de la grande sportive qui a une hygiène de vie irréprochable.(pas de tuba en montée, ni même de tuyau d’arrosage et surtout pas mal de fiesta avec bière à l’appui…paraît que la levure c bon pour la récup’!)
jamais ne serait ce que « imaginé » avoir un quelconque entraînement spécifique préparatoire à l’altitude puisque je n’avais jusqu’à lors pas ressenti le besoin.

après cet « incident » qui s’est bien terminé et bien je peux assurer que je ne vois plus les choses de la même manière.
je cours je cours (et pas sur du plat…°)et j’avale du déniv (du moins ce que je peux)
après le MAM je suis remontée en altitude mais que quelques heures.

j’ai hâte de retourner en altitude plusieurs jours (le mam s’est produit au delà de 48 heures) afin d’évaluer cet « entraînement »

et surtout…

un conseil…

faire une petite goulotte je sais pas moi…au tacul et fumer un paquet à chaque relai

y’a que ça de vrai.

ç’est un bon entraînement à l’hypoxie. :smiley:

alexandra de Peillon

Et bien oui, Alexandra. Pourquoi toujours chercher à éviter l’effort et l’entraînement pour progresser?
Je connais de nom des médecins qui peuvent également vous faire progresser sans trop de souffrances!!! Une bonne petite séance d’intervalles, avec répétitions d’intensités où l’organisme plafonne sa conso d’oxygène… Sachez que les bons sportifs sont capable de désaturer leur hémoglobine en oxygène… comme l’alpiniste à très haute altitude!
Avant de réinventer la guitare pour séduire Juliette, revoyez vos gammes :lol:
Ceci dit, le débat est amusant.

Bonjour,

Il me semble que généralement, le mal des montagne n’apparait pas immédiatement quand on monte en altitude, mais au delà d’une fenêtre qui fait je crois une douzaine d’heures.

De plus, si mes souvenirs sont exacts, il est du en grande partie au fait que l’hyperventilation induite par l’hypoxémie induit une alcalose respiratoire. Le premier mécanisme d’adaptation serait une excrétion urinaire de bicarbonates.
C’est pourquoi, on prescrit le Diamox, un inhibiteur de l’anhydrase carbonique à action diurétique pour faciliter l’adaptation à l’altitude.

La polyglobulie n’intervient que dans un deuxième temps (semaines).

Si quelqu’un peut rectifier ou confirmer (et compléter)?

Posté en tant qu’invité par thibaud:

Bonjour

La polyglobulie est presque immédiate (moins d’une semaine), par contre certains y sont répondeur et d’autres non. Pour savoir si vous êtes répondeur un prise de sang suffit.

Donc vouloir s’entrainer en altitude pour certains cela ne sert pas à grand chose mais à plus se fatiguer et diminuer son immunocompétence.

Sinon pour revenir au sujet, « Je me demandai s’il n’était pas possible de reproduire artificiellement ce manque d’O2 (je ne parle pas ici de chambre de basse pression!) afin de se préparer à la haute altitude, ou tout simplement de s’affuter physiquement. »

Comme il l’a été dit, un entrainement spécifique varié d’interval training court au dessus de la vitesse à VO2max ou très long juste en dessous 90-95% de VO2 max est un moyen efficace.

Je ne sais pas si des chercheurs se sont intéressés à travailler en apnée intermittente, cependant en natation c’est un moyen très utilisé pour désinhiber la peur de la respriration et faire un effort avec une quantité en CO2 importante dans les corps (et donc un appauvrissement en O2).

Avoir un tuba ou même un bouchon dans la bouche pour respirer ne va pas faire diminuer la fraction en 02 inhnalée par contre le débit change puisque il est moins important donc la quantité diminue ce qui amène à avoir la tête qui tourne parce que vous avez bcp de CO2 qui ne peut pas sortir, ce qui n’est pas le cas en altitude.

Tu as une solution c’est acheter un boitier qui permet de recréer artificiellement l’altitude en respirant dans un masque « Altitrainer ». http://www.smtec.net/ Voici le lien de celiu que nous avons à la fac. Tu peux monter jusqu’à 5500 m avec de débit ventilatoires de 200L/min. Par contre je pense que ton compte en banque va se retrouver au niveau de la mer.

Pour ceux qui veulent lire un peu : un lien très intéressant du groupe français de recherche sur l’entraînement en hypoxie :

[quote=« thibaud, id: 840189, post:16, topic:83595 »]Bonjour

La polyglobulie est presque immédiate (moins d’une semaine), par contre certains y sont répondeur et d’autres non. Pour savoir si vous êtes répondeur un prise de sang suffit.

Donc vouloir s’entrainer en altitude pour certains cela ne sert pas à grand chose mais à plus se fatiguer et diminuer son immunocompétence.[/quote]

Ce post a l’air très intéressant pour ceux qui sont en mesure d’y comprendre quelque chose (ce qui n’est malheureusement pas trop mon cas :confused: ).

Faut-il comprendre que certains sont naturellement sujet au MAM et d’autres non ? Sinon, quel est le lien entre MAM et polyglobulie ?

Sinon, certains m’ont indiqué que le Diamox pouvait être déconseillé car il aurait pour inconvénient de masquer l’arrivée possible d’un oedème. Est-ce réellement le cas ?

Enfin, faut-il s’inquiéter de signes simples tels un léger mal de crâne (sans autre symptôme) ?

Merci

Thibaud a dit:
« Avoir un tuba ou même un bouchon dans la bouche pour respirer ne va pas faire diminuer la fraction en 02 inhnalée par contre le débit change puisque il est moins important donc la quantité diminue ce qui amène à avoir la tête qui tourne parce que vous avez bcp de CO2 qui ne peut pas sortir, ce qui n’est pas le cas en altitude. »
Et même dans le cas du long tuyau le CO2 rejeté n’ira pas jusqu’à l’extrémité du tuyau et au bout d’un certain temps on ne respirerait que du CO2 avec une syncope possible si on ne s’en rend pas compte à temps. De cette façon des plongeurs sont morts au fond en utilisant un long tuyau. Dans les systèmes ancestraux de scaphandre il y avait je pense 2 tuyaux et un système de pompes en haut sur le bateau pour pousser les gaz.

Certains seront effectivement plus sensibles au MAM que d’autres, soit naturellement, soit pathologiquement (anémie par ex.).
Il existe bien sûr des contre-indications à la haute altitude: pathologies cardiaque, respiratoire (asthme)…

La pression en O2 diminue avec l’altitude, ce qui entraîne à terme une hypoxie (variable selon l’altitude et les individus) qui a pour but de continuer à oxygéner correctement les tissus, il ya alors augmentation de la ventilation et du débit cardiaque.
Si l’on reste + longtemps en altitude (1 semaine par ex.), l’organisme va produire plus de globules rouges pour transporter l’O2, c’est la polyglobulie qui est la phase d’acclimatation.
Si l’on monte trop rapidement en altitude, la phase d’acclimatation est imparfaite et il y a alors risque de MAM.
Mais attention, les séjours prolongés en altitude, malgré l’acclimatation, peuvent également provoquer des troubles, il existe des maladies dues à la plolyglobulie.

Le Diamox augmente la réponse ventilatoire, il peut donc être utile en prévention.
Bien qu’il ait également un effet diurétique, je ne pense pas qu’il masquerait un oedème du poumon (à fortiori un oedème cérébral en très haute altitude!) car son action ne devrait pas être suffisante et il y a d’autres signes d’alerte avant l’OAP.

Oui, quand même car c’est un des 1ers signes mais ça peut très bien en rester là et disparaître.
La suite serait entre autres des vertiges, une grande fatigue, un essoufflement, éventuellement des nausées et vomissements…
Dans ce cas, le meilleur traitement est si possible, la descente.

merci pour les infos